Amnesty International a accusé mercredi les forces de sécurité mozambicaines d’avoir « torturé » des suspects jihadistes dans le nord du pays où cette insurrection monte en puissance depuis trois ans, après avoir analysé des photos et vidéos datant de mai. L’organisation appelle le gouvernement à lancer une enquête sur ces « graves violations » des droits humains commises par des hommes en uniforme de l’armée et de la police, affirmant avoir vérifié ces images « épouvantables ». Elles montrent notamment des soldats battant et donnant des coups de pied à des prisonniers ligotés, un soldat découpant l’oreille d’un suspect et de « possibles exécutions » sommaires, selon Amnesty. AFP
L’armée avait annoncé mardi « aux populations de la ville de Bamenda et ses environs (…) que les forces de défense et de sécurité ont engagé une opération spéciale de sécurisation de la ville », baptisée « Bamenda Clean ». Alors qu’un violent conflit entre l’armée et des séparatistes secoue depuis 2017 le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions à majorité anglophone du Cameroun, c’est la première fois que le gouvernement annonce une telle opération à Bamenda. « Les marchés et les rues sont déserts », a témoigné mercredi un fonctionnaire, qui a réclamé l’anonymat. Si les taxis, moyen de transports privilégiés, avaient déserté le centre-ville, quelques voitures privées et bus circulaient, a-t-il ajouté. AFP
Les soldats ouest-africains de la mission de la Cedeao en Guinée-Bissau (Ecomib), déployés depuis 2012 ont commencé à quitter le pays. Leur mission se termine officiellement ce jeudi 10 septembre. L’Ecomib, la force de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau, y avait été déployée après le coup d’État d’avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la présidentielle dont ce dernier était le favori. De plus de 800 hommes au début de son déploiement en juin 2012, elle a finalement compté plus d’un millier de soldats sénégalais, burkinabè, nigérian et togolais. Jeune Afrique avec AFP
Un Mali nouveau. C’est le mantra qui pourrait résumer l’aspiration d’une grande partie du peuple malien suite à la destitution du régime de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita. Mais, autant beaucoup de Maliens sont d’accord sur cette impérieuse nécessité de construction d’un Mali nouveau, autant les voies et moyens pour y parvenir divergent d’une composante de la Nation à une autre. La transition, qui doit s’atteler à jeter les bases solides d’une gouvernance vertueuse, est à l’étape des concertations entre les forces vives du pays, pour recueillir les propositions pertinentes dans un élan inclusif. Des propositions autour desquelles le consensus sera recherché pour une transition réussie. C’est ce jeudi 10 septembre que s’ouvrent les concertations, au niveau national, sur la transition à Bamako, entre les forces vives de la Nation, dont les délégués régionaux, sous l’égide du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Journal du Mali
C’est un sujet désormais polémique au Mali depuis les explosions dans le port de Beyrouth au Liban le 4 août dernier. Environ 3.050 tonnes de nitrate d’ammonium ont été transportées du port autonome de Dakar avec, comme destination finale, les mines d’or de la région de Kayes au nord-ouest de Bamako. Les autorités régionales mais aussi les populations civiles surveillent désormais les lieux de stockage de ce produit chimique. Au sein de la société civile de Kayes, plusieurs associations alertent en effet depuis plusieurs semaines les autorités régionales sur la nécessité de prendre des dispositions pour éviter tout accident en lien avec la grande quantité de nitrate d’ammonium qui a transité par la ville. DW
Comme les autres pays de la sous-région, l’Algérie, le grand voisin au nord du Mali, a condamné le renversement par une partie de l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta. Partageant une frontière longue de plus 1.000 km avec le Mali, l’Algérie craint un enlisement prolongé de son voisin du sud. D’où son implication dès les premières heures du putsch militaire. Selon Fayçal Métaoui, journaliste au site d’information 24h Algérie, « le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Sabri Boukadoum, s’est déplacé à la demande du président Abdelmadjid Tebboune à la fin août à Bamako. Il a parlé avec toutes les parties concernées. Et M. Boukadoum a déclaré que le Mali est un pays extrêmement important pour l’Algérie. L’Algérie suit de très près l’évolution politique et sécuritaire au Mali. Elle insiste également sur la question du respect des accords de paix signés à Alger et à Bamako en 2015, des accords qui rétablissent la paix dans le nord du pays. » DW
Algérie: le Parlement adopte la réforme constitutionnelle
Le Parlement algérien a adopté jeudi le projet de révision de la Constitution, initiative phare du président Abdelmadjid Tebboune, censée répondre aux revendications du mouvement (« Hirak ») de protestation qui réclame un changement de « système » politique. La dernière mouture amendant la loi fondamentale a été approuvée à l’unanimité des 256 membres présents de l’Assemblée populaire nationale, sur 462, lors d’un vote à main levée, a précisé le président de l’APN, Slimane Chenine. La réforme sera soumise à un référendum populaire le 1er novembre, date anniversaire symbolique du début de la Guerre d’indépendance (1954-62). … Mais, préparé dans un contexte de pandémie et de répression des opposants politiques, des médias indépendants et des militants du « Hirak », le projet est loin de faire consensus. AFP
Selon le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha), près de 760 000 personnes sont touchées par les inondations qui frappent depuis plusieurs semaines l’Afrique de l’Ouest et dans une partie de l’Afrique centrale. Par ailleurs, plus de 500 000 personnes sont aussi concernés par la montée des eaux au Soudan. L’an passé, les pluies diluviennes avaient déjà provoqué d’importantes inondations, affectant plus d’un million de personnes dans onze pays. Ocha craint que ce chiffre ne soit dépassé cette année car la saison des pluies n’est pas terminée. Des averses s’abattent depuis une semaine sur Ouagadougou, le gouvernement burkinabè, qui fait état de treize morts a déclaré l’état de catastrophe naturelle mercredi. Et on ne connaît pas le nombre de sinistrés. RFI
Un sénateur proche de l’ex-président Joseph Kabila Kabange a ravivé mercredi en République démocratique du Congo (RDC) les tensions entre les camps de celui-ci et de son successeur, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en avançant l’idée d’une élection du chef de l’Etat en 2023 par le parlement et non plus au suffrage universel direct. Le sénateur et ancien gouverneur de la province du Kasaï (sud-ouest), Alphonse Ngoy Kasanji, a affirmé sur Twitter que cet abandon du suffrage universel direct apporterait « plus de transparence ». … « Ce projet favorise la corruption, comme lors de l’élection des sénateurs et des gouverneurs des provinces », a réagi le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), le parti du président Tshisekedi, Augustin Kabuya. Belga
Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege est placé sous la garde des forces de sécurité des Nations unies en République démocratique du Congo. Cette mesure fait suite aux menaces de mort qu’il a reçues. Le gynécologue et ses collègues ont traité des dizaines de milliers de victimes de viols. Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2018 en récompense de son combat pour les femmes de son pays. Le Dr Mukwege a déclaré avoir reçu des menaces de mort après avoir commenté un massacre. Cela a incité des centaines de personnes à manifester, appelant à sa protection. BBC
En Centrafrique, l’opposition et la société civile assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel. L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir. RFI
Le président George Weah a appelé à durcir les lois du Liberia face à ce qu’il a décrit comme une « alarmante recrudescence » des cas de viols dans son pays, lors de la première conférence nationale sur la question, mardi 8 et mercredi 9 septembre. La conférence de deux jours, ouverte mardi par le chef de l’Etat libérien, s’est poursuivie mercredi en présence de son prédécesseur, Mme Ellen Jonhson Sirleaf, de représentants d’organisations féminines, de l’ONU et de chefs traditionnels. Le Monde avec AFP
Infatigable militant des droits de l’Homme, l’avocat sud-africain George Bizos, est mort mercredi à l’âge de 92 ans. Il avait notamment défendu Nelson Mandela, dont il était devenu un proche. La longue carrière de ce fin juriste est indissociable de l’histoire politique récente de l’Afrique du Sud. Pendant les années d’oppression de la majorité noire, cet avocat blanc défend de grandes figures militantes du Congrès national africain (ANC) qui lutte contre le régime d’apartheid. Quand le pouvoir blanc est sur le point de tomber, il participe à l’élaboration de la nouvelle Constitution démocratique du pays. Et une fois l’apartheid aboli, il contribue à la mise en place de la Commission vérité et réconciliation, chargée d’enquêter sur les crimes politiques de l’ancien régime. Jeune Afrique avec AFP