Au moins quatre gendarmes – six selon certaines sources – ont été tués dans une attaque dont leur détachement a été la cible lundi matin à une dizaine de kilomètres d’Inata, dans le Soum. Au lendemain de la mort de 29 civils dans deux attaques perpétrées dans la région du Nord, l’armée burkinabè a annoncé avoir perdu au moins quatre gendarmes dans une attaque dans la province du Soum, près de la frontière avec le Mali. Une équipe du détachement d’Inata revenant d’un ravitaillement près de Djibo (province du Soum) est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés à une dizaine de kilomètres d’Inata. Plusieurs sources font état de « six gendarmes tués dans les affrontements ». « L’embuscade est confirmée, mais pas le bilan », a assuré une source sécuritaire à Jeune Afrique, qui évoque pour sa part « quatre personnes décédées ». Jeune Afrique
Depuis le 8 septembre, ce sont plus de 30 personnes, des civils et des gendarmes, qui ont trouvé la mort dans des attaques terroristes, dans le Nord du Burkina Faso. Face à la recrudescence des attaques au Burkina Faso et dans le Sahel, un sommet extraordinaire de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, est prévu ce samedi 14 septembre, à Ouagadougou. Avant cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Burkina Faso reconnaît que la multiplication de ces attentats est inquiétante. Au micro de la Deutsche Welle, Alpha Barry s’explique aussi sur les réponses appropriées que doivent apporter les Etats concernés par le péril djihadiste. DW
Un mort et deux blessés, c’est le bilan d’une explosion qui s’est produite lundi à Mogadiscio, rapportent des témoins et des responsables sécuritaires somaliens. « Nous pouvons confirmer le décès d’une personne et de deux autres blessés. L’explosion a également endommagé une station-service située à proximité », a déclaré sous le couvert de l’anonymat un responsable de la police somalienne cité par des médias. Même avis du côté des civils qui ont dit avoir assisté au drame. « J’étais dans les parages quand j’ai entendu un bruit d’explosion, puis j’ai vu des gens courir dans toutes les directions », a déclaré Jibril Ga’al, un témoin. usqu’ici, pas encore de revendication. Mais les premiers soupçons sont dirigés vers les shebabs. Chassé de Mogadiscio en 2011 par le gouvernement appuyé par les troupes de la Mission de l’ONU en Somalie (AMISOM), ce groupe terroriste affilié à Al-Qaïda multiplie des attentats-suicides et des opérations de guérilla dans le dessein de renverser le gouvernement somalien. Africa News
Le procès d’une jeune journaliste marocaine pour « avortement illégal » et « débauche » (sexe hors mariage), a mobilisé lundi quelques centaines de personnes devant le tribunal de Rabat avant l’ouverture de l’audience. L’affaire a suscité ces derniers jours un débat indigné dans les médias et sur les réseaux sociaux, avec des questions sur les libertés individuelles au Maroc, sur le droit des femmes à disposer de leurs corps, sur le respect de la vie privée et sur l’indépendance de la presse, revenant toutes à accuser les autorités de harcèlement. Hajar Raissouni, 28 ans, reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, risque jusqu’à deux ans de prison. Le code pénal marocain sanctionne en effet les relations sexuelles hors mariage et l’avortement quand la vie de la mère n’est pas en danger. RTBF
Des quotidiens québécois font état d’une augmentation des capitaux algériens vers le Canada depuis le début de l’année. Des transferts qui illustrent peut-être une possible préparation des élites dirigeantes vers un éventuel départ. Des membres de la diaspora algérienne s’inquiètent aussi de cet afflux de capitaux en se demandant s’il pourrait s’agir d’une façon de blanchir de l’argent lié à la corruption en Algérie. Au Québec, le quotidien Le Devoir révèle que près de 50 millions d’euros ont transité de l’Algérie vers le Canada entre janvier et juillet 2019. Il s’agit d’une augmentation de 50% des transferts par rapport à 2017. Ces statistiques proviennent du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada. Cet organisme surveille les virements de fonds en provenance de l’étranger de plus de 70 000 euros. RFI
Human Rights Watch dénonce les restrictions de libertés de réunion et d’expression en Algérie. L’organisation internationale de défense des droits de l’homme dans un communiqué, dénombre une quarantaine de manifestants arrêtés depuis juin. Ces derniers en détention provisoire ont été inculpés d’atteinte à l’intégrité du territoire, pour avoir brandi le drapeau amazigh. Autre fait dénoncé par l’ONG, le dispositif policier dissuasif, à chaque manifestation. Selon elle, chaque vendredi jour de grandes manifestations depuis bientôt 30 semaines, des barrages policiers sont dressés dans les rues du centre d’Alger et sur les routes menant à la capitale, en vue de limiter le nombre de manifestants. BBC
L’Afrique du Sud a émis des mandats d’arrêt contre deux Rwandais accusés d’avoir participé à l’assassinat en 2013 de l’ex-chef des services secrets rwandais, en rupture de ban avec le président Paul Kagame, a annoncé lundi l’avocat de la famille de la victime. Ces deux hommes présentés comme proches du régime, Ismael Gafaranga et Alex Sugira, feront également prochainement l’objet d’une demande d’extradition, a ajouté Gerrie Nel. Patrick Karegeya, 53 ans, avait été retrouvé étranglé le 1er janvier 2014 dans un hôtel de luxe de Johannesburg. Cet ex-proche de M. Kagame avait fui son pays en 2007 après être entré en dissidence. Selon des documents récemment versés au dossier, la police et la justice sud-africaines avaient rapidement identifié plusieurs suspects et établi des « liens étroits » entre eux et le régime Kagame. AFP
L’Union européenne va conclure un accord avec le Rwanda pour tenir les demandeurs d’asile à l’écart de ses frontières. Déchirée sur la question des migrants, l’Europe poursuit une politique déjà expérimentée et critiquée, analyse The New York Times. L’Union européenne s’apprête à conclure un accord financier avec le Rwanda pour que le pays accueille des demandeurs d’asile en provenance de Libye, afin qu’ils n’entrent pas sur le Vieux Continent. Un mécanisme dont l’UE est coutumière. Cette dernière, rappelle The New York Times, a déchiré le continent et entraîné une recrudescence du populisme en Europe… Courrier International (The New York Times)
Suite aux violences xénophobes perpétrées en Afrique du Sud, ces dernières semaines, le All progressives congress (APC) a appelé le gouvernement nigérian à prendre possession des sociétés de ce pays. La déclaration intervient en représailles aux récentes violences qui ont notamment visé la communauté nigériane présente en Afrique du Sud. En plus d’avoir de nombreux morts, ces attaques xénophobes ont suscité des tensions diplomatiques entre les deux géants d’Afrique. Pendant que le Nigeria a rappelé son ambassadeur à Pretoria, l’Afrique du Sud annonçait, la semaine dernière, la fermeture de son ambassade à Abuja, évoquant des questions liées à la « sécurité du personnel ». Les Dépêches de Brazzaville.
Des manifestations se sont déroulées lundi dans le centre et le nord du Mali pour protester contre l’insécurité et réclamer la construction de routes pour désenclaver ces régions en proie aux violences intercommunautaires et aux attaques jihadistes. A Tombouctou, cité historique du Nord classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, des manifestants ont empêché pour le troisième jour consécutif l’accès à l’aéroport, a rapporté une correspondante de l’AFP. Le bateau qui effectue la liaison avec Mopti (centre), principale voie d’accès vers la capitale, Bamako, en raison de l’insécurité sur les routes, a été bloqué. Banques et services administratifs sont restés fermés. Le collectif des manifestants réclame notamment la réhabilitation et la sécurisation de la route menant à Bamako. AFP
Le secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a affirmé ce lundi 9 septembre devant le Conseil de sécurité que la MONUSCO a permis de créer l’espace politique nécessaire au « premier transfert pacifique du pouvoir démocratique dans le pays en février 2019. Il faisait le point sur les progrès enregistrés et ceux qui restent à faire, un an et demi après le lancement de l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P) qui vise à renforcer l’efficacité des opérations de paix. Selon lui, en République démocratique du Congo (RDC), le soutien de la MONUSCO à la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 a été déterminante. Radio Okapi
Lundi matin, trente-six officiers de la force conjointe du G5 Sahel ont commencé une session de formation au Collège de défense de Nouakchott. L’objectif est de pouvoir mutualiser les manières de travailler entre les pays concernés. Durant les trois semaines que va durer cette première session de formation, les officiers vont devoir réaliser un exercice opérationnel, en conditions réelles. Pour le général Brahim Vall, le directeur du collège de défense, c’est une nécessité. « Ces deux dernières années, on a senti que les différents officiers qui viennent au PC sont des gens qui ont fait de la planification opérationnelle depuis quelques années dans les écoles et qui ont besoin qu’on leur rafraîchisse la mémoire. » RFI
Depuis la capitale émiratie, Abou Dhabi,Le porte-parole des forces du maréchal Haftar a tenu dimanche une conférence de presse, dont le contenu, le lieu et le timing ont hérissé le GNA, basé dans la capitale libyenne, Tripoli. Le temps des discussions est fini, a déclaré le général al-Mismari. De son avis, la solution militaire est l’unique voie pour rétablir la stabilité dans Tripoli. Il est à noter que le porte-parole de l’ANL a tenu cette conférence de presse aux EAU, pays du Golfe figurant parmi les plus proches soutiens de l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Haftar. Ce dernier a lancé une campagne militaire en vue de prendre le contrôle de la capitale libyenne il y a cinq mois. En réaction, le GNA a dénoncé « la position hostile » des EAU qui, d’après lui, a fait d’Abou Dhabi, « une plateforme médiatique pour les milices qui attaquent la capitale libyenne ». Sahel Intelligence
« Les hommes promettent beaucoup aux femmes. Mais lorsque ‘M. Moustache’ arrive au pouvoir, il ne se passe plus rien. » Feryel Charfeddine a le sourire las. La place des femmes en Tunisie ? À quelques jours du premier tour de la présidentielle du 15 septembre, beaucoup font part de leur désenchantement. Militantes passionnées, simples femmes de terrain ou anciennes élues, elles n’attendent « pas grand-chose » du scrutin. À l’image de Feryel Charfeddine, dirigeante d’une association de lutte contre les violences. « Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste », affirme cette jeune femme, alarmée par ce qu’elle dit constater tous les jours sur le terrain : augmentation des violences, recul des droits, conservatisme de la société. « Les femmes ne s’intéressent plus à la politique. Inconsciemment, elles savent que c’est le même système patriarcal qui perdure. » France 24
Parmi les quatre femmes qui siègent au gouvernement de Abdallah Hamdok, la diplomate Asma Mohamad Abdallah occupe le poste sensible du ministre des Affaires étrangères. Une femme à la tête de la diplomatie, cela constitue une première dans l’histoire du Soudan comme dans l’histoire des pays arabes. Cette ancienne diplomate expérimentée, de 73 ans, diplômée en économie et science politique de l’université de Khartoum avait été mise à l’écart par le régime déchu d’Omar el-Béchir. Après trente ans d’interdiction, Asma Abdallah revient à la diplomatie par la grande porte. Elle est une des trois premières femmes fraîchement diplômées à intégrer en 1971 le ministère des Affaires étrangères à Khartoum. Elle fait partie de la mission diplomatique de son pays en Norvège puis au Maroc et représente le Soudan dans plusieurs rencontres africaines et européennes. Asma Abdallah occupe ensuite le poste de ministre déléguée aux Affaires étrangères. De même que celui de directrice adjointe de la section « Amériques » au sein de ce ministère. RFI