Élections au Liberia: les défis de la présidentielle
Près de 2,4 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce mardi 10 octobre 2023. Il s’agit d’élections générales : sénatoriales, législatives et présidentielle. À ce titre, le président sortant, George Weah, brigue un second mandat. Mais le contexte ne lui semble pas favorable…Ces élections sont les premières que le pays organise seul, suite au départ en 2018 des forces de maintien de la paix des Nations unies (la Minul). Ainsi, lors de la dernière présidentielle, en 2017, la Commission nationale des élections avait bénéficié du soutien logistique et financier de la Minul dans l’organisation du scrutin. Ce n’est pas le cas de cette année. Néanmoins, ces élections suscitent beaucoup d’attention de la part de la communauté internationale : en témoigne cette forte présence d’observateurs internationaux. Il y a notamment l’EISA (un programme de paix financé par l’Usaid), l’Union africaine, le Wanep (société civile ouest-africaine) et la Cédéao…Le vote se déroule de 8h à 18h. La Commission nationale des élections a deux semaines pour publier les résultats. RFI
Niger : premiers départs de militaires français
L’état-major français a confirmé mardi 10 octobre à l’Agence France-Presse (AFP) les premiers départs de militaires et d’équipements français du Niger « conformément à la planification, à la coordination en cours ». Environ 1 400 soldats (infanterie et aviation) français étaient jusqu’ici déployés au Niger, à Niamey et sur deux bases avancées dans le Nord-Ouest, à Ouallam et Tabarey-Barey, dans le cadre de la lutte antijihadiste aux côtés des Nigériens…Un avion avec du matériel français et un premier groupe de militaires prioritaires (évacuations sanitaires, notamment) s’est par ailleurs envolé lundi dans la journée, a-t-on appris auprès d’une source militaire. Peu de voies sont utilisables pour quitter le Niger. Les frontières terrestres sont fermées avec le Bénin et le Nigeria. Et les Nigériens interdisent le survol de leur territoire par des avions français, civils et militaires, sauf autorisation dérogatoire. Les autres frontières ont été rouvertes avec cinq pays, l’Algérie, la Libye, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, où se trouve le commandement des Forces françaises au Sahel, basé à N’Djamena. Le Monde avec AFP
Mali : L’armée prend le « contrôle total » d’Anéfis
L’armée malienne a annoncé samedi qu’elle avait pris le « contrôle total » d’Anéfis, une ville située au nord-est du Mali et considérée comme une étape vers Kidal, un bastion de la rébellion touareg qui s’est réarmée contre le gouvernement central. L’annonce a été faite par le biais d’un communiqué publié sur les médias sociaux, où l’armée malienne a affirmé que les forces armées maliennes (FAMa) avaient conquis entièrement la ville d’Anéfis tôt samedi matin…Il est à noter qu’un convoi de l’armée malienne, comprenant de nombreux véhicules et des véhicules blindés, avait quitté Gao en direction de Kidal le lundi précédent, mais il avait depuis lors été la cible d’attaques de groupes armés. En outre, le pouvoir militaire a prévu de prendre le contrôle du camp de l’ONU à Kidal en novembre, ce qui constitue un enjeu majeur dans le conflit ravivé entre l’État central et la rébellion touareg. Kidal est la ville où la rébellion touareg a repris les hostilités contre l’armée nationale en août, avec le début du retrait de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma). Cette mission avait entamé le transfert de ses camps dans le nord aux autorités maliennes après dix ans de déploiement…Le nord du Mali est devenu le théâtre d’une intensification des combats contre l’armée depuis fin août, en parallèle avec le retrait de la mission de l’ONU, qui a été poussée à quitter le pays par les autorités maliennes. Sahel Intelligence
RDC: les combats s’intensifient entre le M23 et les groupes d’autodéfense dans le Nord-Kivu
Depuis le 1er octobre, les affrontements se sont intensifiés dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, opposant le M23 aux combattants pro-gouvernementaux Wazalendo. Les combats se sont en particulier concentrés dans le territoire de Masisi, notamment dans la zone de santé de Mweso, ainsi que dans le territoire de Rutshuru…Ces groupes dit d’« autodéfense » ont conquis d’autres villages au cours des derniers jours. Jusqu’à hier, ces groupes combattaient sur plusieurs fronts. Les affrontements se sont particulièrement concentrés sur l’axe Burungu-Kilorirwe et Kitshanga-Mweso dans le territoire de Masisi, selon Ocha. D’autres combats se sont déroulés sur l’axe Mabenga-Kiwanja, Ishasha-Kiwanja et Rugarama-Kiwanja dans le territoire de Rutshuru. Selon des sources humanitaires, depuis le 1er octobre et la recrudescence de la violence armée dans le territoire de Masisi, au moins 20 civils ont été tués et plus de 30 autres blessés. Plus de 80 000 personnes ont par ailleurs été contraintes de fuir leur domicile en huit jours, précisent ces sources onusiennes. RFI
Tchad : des dizaines d’arrestations chez les Transformateurs
Depuis dimanche 8 octobre, au Tchad, le siège du parti les Transformateurs et le domicile de l’un des vice-présidents de cette formation politique, Ndolembai Djessada, sont inaccessibles : des véhicules de la police et de la gendarmerie en assurent la garde. Cela intervient alors que le leader du parti, l’opposant Succès Masra, a annoncé son retour pour le 18 octobre prochain. Décision prise alors même qu’un mandat d’arrêt international de la justice tchadienne pèse contre lui. Selon sa formation politique, environ 200 de ses partisans réunis pour préparer son retour ont été interpellés dimanche…Le 10 septembre dernier, Succès Masra avait annoncé son intention de rentrer au Tchad afin de continuer la lutte au côté du peuple tchadien après un an d’exil suite aux manifestations du 20 octobre 2022 qui ont fait plus de 70 morts selon le gouvernement et plus 300 selon l’opposition et la société civile. C’est alors qu’un mandat d’arrêt international émis par la justice tchadienne contre lui, et daté du 8 juin, avait été rendu public. Ce mandat réclame l’arrestation de Succès Masra pour « incitation au soulèvement insurrectionnel » à travers une vidéo postée sur sa page Facebook en mai dernier, dans laquelle il avait appelé les citoyens tchadiens à faire usage des armes pour se faire entendre. DW
La justice kényane suspend le projet d’envoi de policiers en Haïti pour l’ONU
L’intervention de la police kényane en Haïti, suspendue jusqu’au 24 octobre. Une cour de justice kényane l’a décidé ce lundi 9 octobre. La semaine dernière, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté un mandat d’un an, pour une force d’intervention multinationale en Haïti, menée par le Kenya. Nairobi entend envoyer 1 000 policiers là-bas d’ici à la fin de l’année, afin d’aider le pays à lutter contre les gangs. Mais une pétition, introduite par le parti d’opposition Alliance troisième voie, a convaincu la Haute cour de Milimani, à Nairobi, que certaines questions devaient d’abord être éclaircies. La pétition déposée par le parti du juriste Ekuru Aukot repose sur deux arguments majeurs : d’abord, cette mission ne serait pas constitutionnelle. Ekuru Aukot a lui-même participé à la rédaction de la Constitution de 2010, qui stipule, selon lui, que seule l’armée est autorisée à participer à des missions à l’étranger. Pour que la police en fasse autant, il faut que le pays requéreur en fasse la demande au Kenya, or Haïti, ne se serait pas soumis à cet exercice. Ensuite, les pétitionnaires considèrent que la police kényane est déjà débordée par des problèmes intérieurs. Difficile pour eux, dans ces conditions, de l’imaginer régler les problèmes des autres. RFI
FMI et Banque mondiale se réunissent au Maroc, entre réforme et changement climatique
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a appelé les Etats membres à en faire plus pour soutenir les pays vulnérables et émergents en donnant plus de capacités d’actions aux institutions financières internationales, lors du lancement du grand raout du Fonds et de la Banque mondiale (BM) à Marrakech (Maroc), lundi…Un sujet d’autant plus essentiel alors que ces réunions annuelles sont organisées sur le continent africain, une première depuis plus de 50 ans, et que plusieurs pays de la région sont confrontés à une crise de la dette, ainsi qu’aux conséquences du réchauffement climatique et une pauvreté qui se réduit moins vite qu’ailleurs…Les premières mesures annoncées devraient surtout être symboliques, avec la création d’un troisième siège accordé aux pays africains aux conseils d’administration de chacune des deux institutions…Mais le point central concernera les financements. Car tant pour leurs missions –éradication de la pauvreté et aide aux pays en difficulté–, que pour le thème sur lequel elles sont attendues, le financement climatique, il s’agit avant tout d’une question d’argent. TV5
Le président sénégalais dissout le gouvernement à l’approche des élections
Le président sénégalais, Macky Sall, a dissout le gouvernement du pays à quelques mois des élections, a indiqué la présidence vendredi soir. Le Premier ministre, Amadou Ba, qui est le successeur désigné de M. Sall pour la course à la prochaine présidence, est le seul à rester en poste. La composition du nouveau gouvernement devrait être rapidement annoncée. Les élections présidentielles doivent se tenir le 25 février dans ce pays de 17 millions d’habitants. Le Sénégal a connu sa période la plus violente depuis son accès à l’indépendance en 1960 ces derniers mois. Macky Sall, qui ne fermait pas la porte à un troisième mandat malgré l’interdiction constitutionnelle, a finalement renoncé à se présenter. Son principal opposant, Ousmane Sonko, a de son côté été condamné à de la prison à la suite d’un procès pour débauche de mineure. Il a également été déchu de ses droits civiques. Au moins 18 personnes ont perdu la vie lors de violences à l’aube du procès qui s’est tenu à Dakar, en l’absence de M. Sonko. Le gouvernement avait également bloqué l’accès à internet et déployé l’armée dans les rues. RTBF
Rwanda : Human Rights Watch dénonce la traque des opposants à l’étranger
HRW a rassemblé quelque 150 témoignages de Rwandais vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du Rwanda et a recensé quatorze meurtres ou tentatives d’assassinat, d’enlèvements, de disparitions forcées et d’agressions physiques extraterritoriaux depuis 2017. Ces abus qui ont lieu, affirment les auteurs, « à une fréquence inquiétante, en particulier dans les pays africains ou dans ceux où le gouvernement rwandais a une présence active » au travers de ses ambassades, d’associations de la diaspora et de partenariats économiques. En plus des violences physiques, le rapport liste le gel des avoirs financiers, le harcèlement judiciaire de dissidents, les menaces en ligne, les campagnes de désinformation, le piratage des outils de communication privée…La plupart de ces situations soit ne bénéficient d’aucune enquête nationale ou internationale pour déterminer les responsabilités, soit voient les procédures s’enliser ou s’éteindre, déplore Human Rights Watch, qui accuse d’ailleurs les Nations unies et plus généralement la communauté internationale d’avoir « détourné le regard » sur la gravité et les conséquences d’une telle répression, notamment parce que le Rwanda est l’un des principaux pourvoyeurs de casques bleus (6 500) dans cinq opérations de maintien de la paix de l’ONU en Afrique (Centrafrique, Mali, RDC, Soudan et Soudan du Sud). Le Monde
Entre famine et violences, sur les rives du lac Tchad, « Nous hurlons comme des écorchés »
REPORTAGE PHOTO Autrefois l’une des plus grandes étendues d’eau d’Afrique, le lac Tchad est voué à disparaître en raison de sécheresses prolongées et des effets du dérèglement climatique. Cette situation a favorisé l’implantation des djihadistes Boko Haram, provoquant l’exode de millions d’habitants. Le Monde
Éthiopie : la communauté Oromo célèbre Irreecha, expression de leur identité
[VIDEO] Leur culture et traditions furent longtemps opprimées dans l’Ethiopie moderne. La communauté Oromo célèbrait dimanche Irreecha : un festival religieux et culturel, expression de leur identité. TV5