Incarcéré depuis le 23 août à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, Nabil Karoui, candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, a été libéré mercredi 9 octobre. Le candidat Nabil Karoui, qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle programmé dimanche 13 octobre, a été libéré dans la soirée de mercredi. Après une escale à son QG, il est ensuite rentré à son domicile. L’homme d’affaires, fondateur de la chaîne Nessma TV, avait été arrêté vendredi 23 août dans des conditions rocambolesques. Il était depuis incarcéré à la prison de Monarguia, près de Tunis, dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte contre lui et son frère Ghazi pour « blanchiment d’argent » et « évasion fiscale ». Jeune Afrique
Un débat télévisé entre les deux finalistes à la présidentielle tunisienne, l’homme d’affaires Nabil Karoui, tout juste sorti de prison, et l’universitaire indépendant Kais Saied, est envisagé vendredi soir, a indiqué à l’AFP un organisateur, une première dans le pays. Ce débat devrait être « plus interactif » que les trois soirées politiques avec 24 candidats au premier tour, a indiqué Belabbès Benkredda, de l’ONG Munathara, qui organise le débat avec la télévision nationale tunisienne, le syndicat des télévisions privées et celui des radios privées. Ces trois soirées, constituant une évènement rare dans le monde arabe, avaient été très suivies en dépit de leur format corseté, et diffusées par la quasi totalité des chaînes tunisiennes et plusieurs chaînes arabes. M. Saied, qui avait cessé de faire campagne ces derniers jours en considération pour la situation de son adversaire privé de faire campagne en personne, a confirmé sa présence, selon les organisateurs. M. Karoui, libéré tard mercredi, n’a pas encore donné sa décision. AFP
Au Burundi, quatre personnes ont été condamnées mardi 8 octobre à la prison à perpétuité pour l’assassinat en août dernier d’un militant du parti d’opposition CNL (Congrès national pour la liberté). Les condamnés sont tous les quatre membres des Imbonerakure, le mouvement des jeunes du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Ces condamnations sont une première victoire judiciaire pour le CNL. Mais pour le porte-parole du parti d’opposition, Terense Manirambona, la justice doit encore continuer son travail d’investigation. « On aurait souhaité, dit-il, que les commanditaires puissent aussi être démasqués. » L’assaut avait eu lieu dans la province de Muyinga dans la nuit du 18 au 19 août. Des membres du CNL avait été attaqués par des dizaines d’hommes armés de machettes et de gourdins. L’un d’entre eux avait été tué. Les survivants avaient réussi à arrêter quatre de leurs agresseurs, les quatre personnes condamnées ce mardi. RFI
Une opération militaire destinée à chasser les orpailleurs à Miski, dans la province du Borkou, dans le nord du Tchad, se heurte à la résistance armée des populations locales. Selon un haut-gradé de l’armée tchadienne qui requiert l’anonymat, tout est parti d’une opération d’expulsion des orpailleurs dans le village d’Arkina proche de la sous-préfecture de Miski, dans la province du Borkou. Une opération qui a été déclenchée après l’échec d’une tentative de médiation conduite par des chefs traditionnels. Mais pour Molly Sougui, le porte-parole du Comité d’autodéfense, c’est une opération qui vise à chasser les habitants pour piller l’or découvert dans leur localité. DW
Le Premier ministre marocain, l’islamiste Saad-Eddine El Othmani, a présenté mercredi un gouvernement resserré de 39 à 24 portefeuilles au roi Mohammed VI, a annoncé l’agence officielle MAP. « C’est le premier acte d’une nouvelle phase » lancée par le souverain « pour renforcer ce qui marche et corriger ce qui ne marche pas » dans le pays, a commenté une source gouvernementale à l’AFP en soulignant que ce cabinet « conçu en +task force+ » était « le plus resserré de l’histoire du pays ». Le souverain avait annoncé ce remaniement en juillet dans un discours marquant ses 20 ans de règne en promettant une « étape nouvelle » pour réduire les « disparités criantes » du pays. Le souverain de 55 ans, qui a succédé à son père Hassan II en 1999, avait souhaité du « sang neuf » et « de nouvelles compétences » pour réduire les inégalités sociales et territoriales. AFP
Le ton a changé à l’été. D’abord, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, glissait: «Nous ne sommes pas en train de gagner la guerre au Sahel.» Puis, fin juillet, le chef d’état-major français, le général Lecointre, estimait que «les conditions d’une extension de la déstabilisation sont aujourd’hui réunies». Rassemblés pour un sommet extraordinaire mi-septembre à Ouagadougou, les pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont à leur tour adopté une certaine gravité. «La situation n’est pas celle que nous souhaitions», assurait Tiébilé Dramé, le ministre malien des Affaires étrangères. L’inquiétude est plus particulièrement palpable chez les gouvernements des pays côtiers (Bénin, Togo, Ghana et Côte d’Ivoire), qui se sentent désormais sous la menace des milices islamistes. Le Figaro
Au centre du pays, les attaques terroristes contre les Forces armées maliennes se soldent depuis le début de l’année par de lourdes pertes. Les dernières en date, Boulkessy et Mondoro démontrent les difficultés liées à une guerre dite « asymétrique » et questionnent sur la posture adoptée par les FAMAs sur le théâtre des opérations. « Ce qui s’est passé à Boulkessy fait très mal. Ce sont des événements qui nous endeuillent et nous privent d’une grande partie de notre capacité de défense », reconnaissait le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, le 6 octobre, lors de l’hommage aux victimes de l’attaque, au Camp para. 38 morts, selon le dernier bilan officiel et des blessés et des dégâts matériels conséquents, pour 15 terroristes « neutralisés ». Avec l’appui d’avions de chasse et d’hélicoptères de la Force Barkhane, les Forces armées maliennes ont repris le camp de Boulkessy, affecté à la Force du G5 Sahel. Cette incursion démontre la fragilité en termes de défense des FAMAs face à des groupes qui pratiquent la « guérilla ». Journal du Mali
Au moins un millier d’habitants ont marché contre la hausse de l’insécurité dans le centre du Mali mercredi 9 octobre à Sévaré. À l’appel de la plateforme Fassoko, un regroupement d’associations de la société civile, les manifestants réclament le départ des forces étrangères de leur pays. Selon eux, la présence de la Minusma ou de Barkhane n’est pas une solution à la crise sécuritaire. La semaine passée, des groupes jihadistes ont attaqué deux camps militaires maliens à Mondoro et à Boulkessi. C’est l’une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre des forces maliennes. Dans les rues de Sévaré, on craint l’encerclement. Selon les manifestants, les groupes jihadistes prennent de plus en plus d’ampleur dans la région de Mopti. « Trop, c’est trop. Il ne reste qu’une petite partie du cercle de Mopti où ça va », Salim Doumdia, secrétaire général de la plateforme Fassoko et organisateur de la marche. RFI
Biton Mamary Coulibaly, qui régna sur le royaume bambara de Ségou, repose depuis le XVIIIe siècle dans un tombeau en bordure du fleuve Niger. Mais dans un Mali où les préoccupations sécuritaires relèguent la culture au second rang, sa tombe risque de « tomber dans l’oubli », avertit un de ses descendants. Le Mali, fort d’un passé riche et de la présence de dizaines d’ethnies, coeur de plusieurs empires qui ont régné sur l’Afrique de l’Ouest, s’est construit sur son histoire. Qui ne connaît la cité de Tombouctou, grand centre intellectuel de l’islam, mythique carrefour du commerce saharien dont les mausolées consacrés à ses 333 saints musulmans ont été partiellement détruits par les jihadistes, puis reconstruits grâce à l’Unesco, qui les a classés au patrimoine mondial de l’humanité? Ou encore la grande mosquée de Djenné, symbole de l’architecture sahélo-soudanaise? AFP
« On nous peint en rouge. Il n’y a plus de touristes comme avant. Même les coopérants ne viennent plus », se désole Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts Bassins dans le sud-ouest du Burkina Faso, perle touristique du pays délaissée par les voyageurs occidentaux en raison des attaques jihadistes récurrentes dans le pays. Par « peint en rouge », le gouverneur fait référence aux cartes de conseils aux voyageurs des chancelleries occidentales qui déconseillent les déplacements à Bobo-Dioulasso, même si la ville n’a jamais été touchée par une attaque. Le Nord et l’Est subissent des attaques incessantes (600 morts en quatre ans) alors que l’Ouest a déjà été attaqué et un couple italo-canadien a disparu sur la route entre Bobo et Ouagadougou, la capitale. Il n’existe pas de chiffres précis pour Bobo-Dioulasso mais au niveau national, selon le « Tableau de bord des statistiques du tourisme 2017 » publié par le ministère du tourisme, un peu moins de 150.000 des 500.000 visiteurs annuels viennent de l’étranger soit une baisse de 5,6% par rapport à 2015. AFP
C’est une histoire méconnue, oubliée. Une histoire qui nous plonge au cœur des régimes successifs des présidents burkinabè Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Deux destins que la vie a lié, y compris pour six cents orphelins, dont feu Thomas Sankara avait décidé de faire une partie de l’élite du pays. Trois ans après son arrivée au pouvoir en 1983, il décide d’envoyer à Cuba, six cents enfants orphelins et ruraux, « avec la mission d’apprendre un métier et revenir développer leur pays en pleine révolution. » L’assassinat le 15 octobre 1987 du président Thomas Sankara, puis la liquidation de la révolution qu’il avait instaurée, par son ancien compagnon de route Blaise Compaoré, vont compromettre cette belle utopie, au point où elle sera presque oubliée, comme effacée de la mémoire collective burkinabè. TV5Monde
Mais les récoltes non. Avant l’arrivée d’Idai, les fermiers avaient déjà renoncé à leur récolte de maïs, totalement anéantie par la sécheresse. Ils espéraient alors s’en sortir grâce au millet et au sorgho, plus résistants sous forte chaleur. Peine perdue. Car, noyés par le cyclone, ils ont commencé à germer sur pied. «Et il est impossible de manger une graine qui germe», précise Omega Kufakunesu. Après avoir dévasté la ville de Beira, dans le centre du Mozambique où il a fait plus de 650 morts, Idai a poursuivi sa route au Zimbabwe, où il a tué quelque 350 personnes et fait des dizaines de milliers de sinistrés. Soumis depuis des années à des épisodes récurrents de sécheresse, les habitants du district de Buhera bénéficiaient alors d’une aide d’urgence du Programme alimentaire mondial (PAM). Une allocation de 8 dollars par mois pour chaque personne, de l’huile et des rations de porridge pour les enfants. «C’était alors suffisant pour s’offrir trois repas par jour, payer les frais de scolarité des enfants et leurs repas à l’école», se souvient aujourd’hui Mme Kufakunesu. TDG
En République démocratique du Congo, les diffusions de fausses informations polluent le débat public et perturbent notamment la réponse à l’épidémie à virus Ebola. C’est notamment sur Facebook que ces fausses informations sont partagées, et c’est pourquoi l’entreprise américaine a décidé de promouvoir la vérification des faits au Congo avec l’AFP Factuel, les Observateurs de France 24, mais aussi des journalistes et acteurs de la société civile congolaise. Comme elle l’a fait par le passé pour cinq autres pays d’Afrique. Jusqu’ici la bataille était perdue pour les fact-checkeurs congolais, ceux qui tentent de débusquer les fausses informations. Congo Check, par exemple, un collectif de journalistes, qui s’est créé en février 2018, dit n’arriver à toucher qu’un peu plus de 2 000 personnes sur Facebook, quand ses journalistes pointent des fausses informations qui, elles, se répandent comme une trainée de poudre … RFI
« Notre vie a de la valeur, vous ne devez jamais l’oublier », a plaidé une jeune Burundaise née avec le VIH, jeudi, aux côtés du président Macron, lors de la conférence de refinancement du Fonds mondial contre les maladies infectieuses à Lyon. Amanda Dushime, 18 ans, ambassadrice du réseau « Grandir ensemble » (soutenu par l’ONG Sidaction), s’exprimait juste avant que le chef de l’État, hôte de cette 6e conférence, ne prenne la parole pour annoncer le montant de la contribution française. « Nous vivons et grandissons avec le sentiment d’un avenir incertain », a lancé à la tribune la jeune fille, dépistée tardivement, à l’âge de 11 ans. AFP
Le 12 octobre, le jeune informaticien guinéen Serge Abraham Thaddée présentera au grand public une démonstration d’« African Heroes », un jeu vidéo qui vise à promouvoir les grands héros du continent. Une indépendantiste guinéenne des années 1950, des résistants à la pénétration coloniale ou encore le roi Chaka Zoulou… Ce sont les personnages du nouveau jeu vidéo créé par Serge Abraham Thaddée. Dans son bureau aménagé dans les locaux de l’incubateur de start-up Saboutech, dans la Blue Zone de Dixinn, construit par le groupe Bolloré à Conakry, ce jeune informaticien de 26 ans travaille sur les créations virtuelles d’« African Heroes », qu’il présentera au public le 12 octobre à la Blue Zone de Kaloum. Des herbes vertes sous les cocotiers, un cours d’eau qui serpente depuis les falaises… Aucun doute : nous sommes en plein cœur de la Basse-Guinée. Jeune Afrique