Tchad: les diplomates étrangers s’activent en coulisses pour éviter de nouvelles violences
Trois semaines après le bain de sang en marge des manifestations du 20 octobre, plusieurs partis politiques et ONG sont interdits d’activité. Les arrestations se poursuivent. Cette situation inquiète les chancelleries étrangères qui tentent d’éviter de nouvelles violences. « Les représentants étrangers font comme ils peuvent, sans surestimer leur influence », confie un diplomate plutôt lucide. La plupart travaillent pour éviter que la situation ne dégénère à nouveau, s’assurer que les violences ne restent pas impunies, tout en essayant d’obtenir une transition crédible. Des objectifs parfois difficilement conciliables. « Nous manquons moyen de pression. Le système est solidement ancré et des sanctions seraient inefficaces », confie-t-on chez une chancellerie étrangère. Mais deux sources officielles confient que des pays ont pu recueillir certaines preuves matérielles montrant la répression des forces tchadiennes en action contre les civils. Un élément qui pourrait servir de moyen de pression. Les observateurs disent aussi qu’ils ne sont pas dupes. Beaucoup ne croient pas en la thèse d’une insurrection armée pour déstabiliser le pays. « L’opposition n’a pas les moyens de prendre le pouvoir. Cette théorie est un prétexte », estime une bonne source qui pense néanmoins que l’opposition voulait probablement provoquer une réaction afin de discréditer le pouvoir. RFI
Au Tchad, l’opposant Succès Masra saisit la CPI après la répression du 20 octobre
L’opposant Succès Masra a requis auprès du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) l’ouverture d’une enquête au Tchad sur des faits présumés de crimes contre l’humanité commis lors de la répression de la manifestation du 20 octobre et lors des jours qui suivirent. Selon nos informations, le leader du parti Les Transformateurs a mandaté à cet effet les avocats parisiens William Bourdon et Vincent Brengarth, qui ont transmis sa requête mercredi 9 novembre à La Haye. Dans le document d’une trentaine de pages envoyé à la CPI et que Le Monde a pu consulter, ses conseils incriminent en premier lieu le président de transition, Mahamat Déby, considéré comme le « donneur d’ordres » de ces « attaques généralisées et systématiques » consécutives à son maintien au pouvoir pour deux ans et à l’opportunité qui lui a été offerte de pouvoir concourir à la prochaine élection. Sont également visés le ministre de la sécurité, Idriss Dokony Adiker, et les généraux Moussa Haroun Tirgo, directeur général de la police, Ahmat Dary, à la tête des renseignements généraux, et Taher Erda Taïro, patron de la garde présidentielle. Le Monde
Mali : Gao à l’arrêt pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire
La région de Gao dans le nord du Mali est à l’arrêt depuis le 8 novembre après un appel des syndicats et d’organisations de la société civile. Ces organisations protestent contre la dégradation de la situation sécuritaire de cette zone en proie aux attaques djihadistes, selon des témoignages d’habitants et d’élus locaux à l’AFP. Les syndicats de la région de Gao ont appelé à un arrêt de travail de 48 heures les 8 et 9 novembre pour protester contre « l’insécurité grandissante » et « l’inaction du gouvernement ». Dans la ville de Gao, l’administration, la gare routière, les marchés étaient fermés le matin du 8. La circulation était très réduite, ont assuré à l’AFP des élus locaux et des habitants contactés par téléphone. Les trois centrales syndicales signataires exigent « une riposte sécuritaire », « le rappel à l’ordre de certains agents des forces de sécurité qui s’adonnent à des dérives d’intimidation et de racket non justifiés » et « la fin de l’ingérence de certaines personnalités dans les dossiers judiciaires des délinquants mis aux arrêts ». Dans la ville d’Ansongo, à une centaine de kilomètres au sud, des organisations de la société civile avaient annoncé leur intention de mener des actions de désobéissance civile les 8 et le 9, telles que le refus de payer des taxes ou le blocage des voies d’accès à la ville. Elles étaient très suivies mardi 8, selon des habitants. TV5Monde
COP27 : Le détenu politique Alaa Abdel Fattah est « sous traitement médical », selon l’Egypte
Le détenu politique égypto-britannique Alaa Abdel Fattah, en grève de la faim depuis sept mois dans sa prison près du Caire, est désormais « sous traitement médical », a annoncé jeudi l’autorité pénitentiaire à sa famille, faisant craindre qu’il soit nourri de force. « Il faut que notre mère puisse le voir, ou un représentant de l’ambassade britannique pour que nous puissions savoir dans quel état de santé il se trouve vraiment », a lancé sur Twitter sa sœur, Mona Seif. Depuis qu’Alaa Abdel Fattah a cessé de boire dimanche, le jour de l’ouverture de la COP27 en Egypte, sa mère Laila Soueif se rend chaque jour à la prison de Wadi Natroun, à 100 kilomètres au nord-ouest du Caire, sans parvenir à obtenir des nouvelles. La famille s’inquiète : Alaa a-t-il été transféré vers une autre prison, vers l’hôpital de la prison ou n’est-il tout simplement plus en état d’être vu ? Jeudi, un officier est sorti de la prison pour dire à sa mère que le détenu était « sous traitement médical » et que « le parquet en avait été informé ». Ni la famille, ni les avocats n’ont été prévenus, accuse Mona Seif. Et aucun détail n’a été donné sur ce « traitement médical ». Pour Hossam Bahgat, fondateur de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), la plus grande ONG des droits humains du pays, « cela veut dire qu’il est nourri de force ». RTBF
La liberté de la presse souffre au Sénégal
Frustrés, indignés, les professionnels des médias sont toujours sous le choc, quelques jours après l’interpellation de leur confrère Pape Alé Niang au Sénégal. « Le rôle du journaliste n’est pas de préserver des secrets de l’administration. Ce n’est pas de préserver les secrets d’un segment quelconque de l’Etat ou de l’administration. Nous pensons que c’est une tentative d’intimidation des journalistes », estime Mor Amar, journaliste au quotidien Enquête et secrétaire général de la Convention des Jeunes reporters du Sénégal. Pour Amadou Barry, journaliste à I Radio et I TV à Dakar, assure que « depuis les émeutes qui ont eu lieu en mars 2021, on a noté quelques agressions contre des journalistes. C’est malheureux ! ». « C’est la liberté de la presse qui est complètement bafouée. Il est important que les acteurs de la presse puissent porter ce combat pour que l’on ne voit plus de journalistes emprisonnés dans le cadre de leur travail », dénonce Mane Sene, directrice générale de BEST FM, une des radios partenaires de la Deutsche Welle à Thiès. DW
Crimes commis en Libye: le procureur de la CPI regrette le manque de coopération de Tripoli
Le procureur de la Cour pénale internationale a présenté, mercredi 9 novembre dans l’après-midi, au Conseil de sécurité des Nations unies son dernier rapport d’étape sur l’enquête de la Cour en Libye. Karim Khan est intervenu par vidéoconférence depuis Tripoli, où il a tenté d’obtenir une plus grande coopération des autorités libyennes. Le procureur de la CPI, Karim Khan, a regretté une coopération partielle de Tripoli. Il a demandé aux autorités libyennes de délivrer des visas à ses enquêteurs, et de leur donner accès à certains documents. Il a néanmoins assuré que ses investigations avancent. Depuis plusieurs mois, ses enquêteurs sont installés dans la région et Karim Khan a promis de nouveaux mandats d’arrêt dans les mois à venir. Le bureau du procureur enquête sur les crimes commis dans les centres de détentions libyens et sur ceux commis à Tarhouna. De nombreux charniers y ont été découverts après le départ des forces de Khalifa Haftar en 2020. Lors de sa visite, le procureur a rencontré des proches des victimes. Il a aussi rencontré le maréchal Haftar, suscitant sur la toile les protestations d’ONG et de juristes. RFI
RDC: une attaque de rebelles ADF dans l’est vise une structure de santé
Trois personnes ont été tuées et un centre de santé incendié dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une attaque attribuée aux rebelles ADF dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales. Un médecin a été kidnappé et la pharmacie du centre de santé pillée lors de cette attaque survenue dans le village de Kabasha, à une dizaine de kilomètres de la ville de Beni, dans le Nord-Kivu, a précisé un responsable du centre, appartenant à la Communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA). Dans le même territoire de Beni, à Maboya, deux structures de santé avaient été la cible le 20 octobre d’une précédente incursion attribuée aux ADF (Forces démocratiques alliées), une faction armée présentée par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale. Une médecin avait été tuée. VOA
Ituri : au moins 2 morts dans les échanges des tirs entre la branche réfractaire de la FRPI et la marine ougandaise
Au moins deux policiers ougandais ont été tués lors d’un échange des tirs, sur le lac Albert (Ituri), entre une unité de la police marine ougandaise et un groupe des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri(FRPI), réfractaire au processus de paix. L’incident a eu lieu la nuit de mercredi 9 novembre, précisément vers l’îlot de Matete dans le territoire d’Irumu. Selon des sources de sécurité, six autres ougandais auraient été pris en otage puis ramenés à Koga, l’état-major de ces assaillants. Plusieurs sources concordantes affirment que ce groupe des miliciens réfractaires au processus de paix a multiplié les attaques sur les eaux du Lac Albert. Cette dernière attaque de mercredi est survenue à Matete, non loin de Rukwanzi situé à la limite avec l’Ouganda où ces miliciens se rendent pour pêcher. Une source de sécurité rapporte que des hommes armés identifiés comme patrouilleurs de la marine ougandaise à bord d’une embarcation ont ouvert le feu sur ces miliciens. Ces derniers ont riposté et tué quatre ougandais. Mais d’autres sources parlent de deux morts et de six autres ougandais capturés puis acheminés à Koga, l’un des bastions de ces assaillants. Toujours d’après ces sources, ces miliciens déserteurs de la FRPI ont aussi saisi des armes et une embarcation de la marine ougandaise. Radio Okapi
Congolais et Rwandais, deux peuples appelés à vivre ensemble
Rodriguez Katsuva est un jeune congolais qui vit à la fois en RDC et au Rwanda. Cela va faire sept ans qu’il a posé ses valises à Gisenyi, une ville rwandaise frontalière à la RDC. Il nous explique qu’il a choisi de vivre au Rwanda quand il a migré professionnellement de la radio vers le journalisme web. Les forfaits internet était 20 à 50 fois moins cher qu’en République Démocratique du Congo à ceci s’ajoute la permanence de l’électricité, la sécurité et les loyers accessibles, précise Rodriguez. … Comme Rodriguez, Fiston Mahamba, un jeune journaliste congolais qui vit à Gisenyi, était aussi à la recherche d’une bonne connexion internet, d’une disponibilité de l’énergie électrique et d’un loyer qui était au prorata de ses revenus. C’est ce qui l’a décidé d’aller s’installer au Rwanda. « Il y a la sécurité qui est le premier avantage mais il y a aussi les services sociaux de base : l’eau, l’électricité, la santé et tout ce qui va avec qui ont motivés mon choix pour la ville de Gisenyi, » confie-t-il à la Deustche Welle. Si Rodriguez Kastuva et Fiston Mahamba ont décidé de s’installer au Rwanda, Fatina, elle, traverse tous les jours la frontière, en provenance du Rwanda pour vendre ses légumes en RDC. Pour elle, il n’y a aucun souci au niveau de la cohabitation entre les deux peuples … DW
La France veut être plus active dans la guerre de l’information
Régulièrement prise à partie, notamment en Afrique, la France a décidé de prendre un rôle plus actif dans la guerre de l’information en érigeant « l’influence » au rang de « priorité stratégique », a annoncé mercredi Emmanuel Macron. « Nous ne serons pas des spectateurs patients » assistant à la propagation de fausses informations ou de narratifs hostiles à la France, a déclaré le président français à Toulon en présentant les priorités de la stratégie de Défense de la France, sans viser explicitement aucun pays. Depuis quelques années, Paris a régulièrement affirmé avoir été la cible de campagne de désinformation et de manipulation des opinions via les réseaux sociaux, orchestrées par des puissances étrangères comme la Russie ou la Turquie. Face à cette forme de guerre hybride, qui se livre sur une multitude de théâtres, y compris immatériels comme celui de l’information, La France veut être plus agressive. … « On a assez vu comment en Afrique souvent à l’instigation d’acteurs extérieurs, des récits malveillants s’implanter, être démultipliés par des jeux de miroirs, des bots, des trolls », a accusé Emmanuel Macron. VOA
Comores : évasion de 23 de détenus à Moroni, 17 toujours en cavale
Une vingtaine de détenus se sont évadés mercredi en début de soirée de la principale prison des Comores, dans des circonstances qui restent à élucider, a-t-on appris auprès du parquet et de l’administration pénitentiaire. Selon le directeur de l’administration pénitentiaire, Soilihi Ali Saïd, 23 prisonniers se sont évadés de la maison d’arrêt de Moroni, la capitale de l’archipel de l’océan Indien, mais six ont été rapidement retrouvés. Les 17 évadés qui restent recherchés ont tous été identifiés et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cette évasion, a précisé à l’AFP le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid. « Ce qui est sûr, c’est que les détenus ont pu s’évader sans une intervention extérieure », a-t-il précisé. Selon les services pénitentiaires, les détenus auraient profité d’un transfert de la cour à leurs dortoirs pour prendre la poudre d’escampette mais le mode opératoire reste à déterminer. Les prisonniers se plaignent d’une « trop grande promiscuité dans les dortoirs, du manque d’eau », qui affecte l’ensemble de l’archipel, mais aussi de « l’irrégularité des rations alimentaires », a indiqué à l’AFP un membre de la famille d’un détenu, joint au téléphone. AfricaNews/AFP
Malawi: l’épidémie de choléra ralentit, 214 morts
La plus grande épidémie de choléra des dix dernières années au Malawi montre des signes de ralentissement après avoir connu un pic en octobre mais la maladie a déjà fait 214 morts au total, a annoncé mercredi le ministère de la Santé. Le pays pauvre d’Afrique australe a enregistré 7.499 cas depuis mars. Le choléra est généralement contracté à partir d’aliments ou d’eau contaminés et provoque diarrhées et vomissements. Le ministère de la Santé a déclaré que 174 nouveaux cas ont été signalés mardi, contre plus de 200 quotidiens à la mi-octobre. « Les chiffres sont en baisse après avoir atteint un pic en octobre », a expliqué à l’AFP Storm Kabuluzi, directeur au ministère de la Santé. « Nous travaillons pour nous assurer que ce sera la dernière vague en mettant en place des opérations de prévention”. L’épidémie actuelle de la maladie endémique au Malawi est « la plus grande enregistrée ces dix dernières années », notait lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué. L’OMS et l’Unicef ont annoncé cette semaine que le pays avait reçu 2,9 millions de doses de vaccins afin d’intensifier sa campagne contre la maladie. VOA
Twitter licencie son personnel en Afrique juste après l’ouverture d’un bureau au Ghana
Dans la foulée de la restructuration lancée par Elon Musk, la plateforme Twitter s’est débarrassée de la quasi-totalité du personnel de son bureau Afrique, à Accra, au Ghana. Tout s’est passé en quatre jours. Mardi 1er novembre, les employés de l’équipe Afrique de Twitter accédaient pour la première fois à leur bureau physique dans la capitale ghanéenne, après être restés pendant un an en télétravail. Le vendredi suivant, au matin, ils constataient que l’accès à leurs emails professionnels et à leurs ordinateurs de travail était bloqué. Et recevaient à leur adresse personnelle un email qui leur notifiait leur licenciement. « La société réorganise ses opérations en raison d’un besoin de réduire ses coûts. C’est avec regret que nous vous informons que votre emploi prend fin en raison de cet exercice. » L’email fixe la date du licenciement au 4 décembre et dispense les employés de leurs fonctions pour le mois à venir. Et depuis, plus rien. RFI
En Afrique, les énergies renouvelables à la peine malgré un potentiel énorme
Les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique se trouvent à un niveau « alarmant » malgré le potentiel énorme du continent, selon un rapport du cabinet d’expertise BloombergNEF (BNEF) publié mercredi 9 novembre. « Seulement 2,6 milliards de dollars de capitaux ont été déployés pour l’éolien, le solaire, la géothermie et d’autres projets d’énergie renouvelable en 2021, au plus bas en onze ans », indique le rapport, publié à l’occasion de la Conférence de l’ONU sur le climat à Charm El-Cheikh (COP27), promue comme une « COP africaine » par la présidence égyptienne. Les investissements dans les énergies renouvelables dans le monde ont grimpé de 9 % sur un an pour atteindre leur plus haut niveau historique l’an dernier. Pendant ce temps, ils ont chuté de 35 % en Afrique, qui ne représente que 0,6 % des 434 milliards de dollars investis dans les énergies renouvelables à travers la planète. Ce décrochage du continent, dont la production d’électricité repose encore largement sur des énergies fossiles polluantes et coûteuses, a lieu « en dépit des ressources naturelles exceptionnelles de l’Afrique, de la demande en croissance rapide en électricité et de l’amélioration du cadre politique », note BNEF. L’Afrique dispose notamment d’un potentiel évident dans le solaire mais n’abrite que 1,3 % des capacités mondiales de cette énergie. Le rapport souligne également la forte concentration des investissements dans quelques pays : Afrique du Sud, Egypte, Kenya et Maroc, qui ont depuis 2010 représenté près des trois quarts du total. Le Monde
Côte d’Ivoire et Ghana lancent un ultimatum aux multinationales du cacao
Le bras de fer se poursuit entre la Côte d’Ivoire et le Ghana contre l’industrie du cacao. Les deux pays ont lancé un ultimatum aux multinationales acheteuses. Celles-ci ont jusqu’au 20 novembre prochain pour respecter le montant des primes destinées aux planteurs. Au-delà de cette date, les deux pays producteurs se disent prêts à ne plus respecter les exigences européennes d’un cacao durable. Après avoir boycotté la réunion organisée à Bruxelles par la fondation mondiale du cacao le mois dernier, ľInitiative Côte ďIvoire-Ghana fixe maintenant un délai aux multinationales pour s’accorder sur les revenus des agriculteurs. Cet ultimatum fait suite à une rencontre, il y a une semaine, avec les acteurs du secteur à Abidjan. Les deux géants, qui pèsent pour 60% de la production mondiale de l’or brun, exigent qu’ils s’engagent concrètement à payer la totalité du « différentiel de revenu décent ». Il s’agit d’une prime de 400 dollars par tonne, en plus du cours du cacao. Dans un communiqué, le Conseil Café Cacao ivoirien leur laisse jusqu’au 20 novembre. Après cette date, ils seront susceptibles de prendre des mesures pour mettre fin aux programmes de production d’un cacao durable. Mais aussi interdire l’accès aux plantations, nécessaire pour la prévision des récoltes. RFI