Carina Tertsakian: « L’attitude du gouvernement burundais envers la société civile n’a pas changé »
Carina Tertsakian, chercheuse au sein de l’Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB), estime que « le gouvernement continue d’utiliser la justice comme outil de répression contre la société civile » dans ce pays, malgré les déclarations de son président, Évariste Ndayishimiye. Une sortie qui fait suite à l’inculpation puis l’incarcération de 24 membres d’une association de lutte contre le VIH-Sida. Au Burundi, l’Initiative pour les droits humains (IDHB), ne cache pas son inquiétude face à « l’intensification » de la répression qui frappe la société civile et les médias indépendants. Cette sortie fait suite à l’inculpation puis l’incarcération de 24 membres d’une association de lutte contre le VIH-Sida arrêtés à Gitega il y a un peu plus de deux semaines. Bien avant cela, il y a un mois, cinq activistes de la société civile avaient été arrêtés et une journaliste avait été condamnée à 10 ans de prison. … Elle conclut : « Et c’est cette tendance, cette continuité, qui est là depuis des années, qui est particulièrement inquiétante, et qui montre que, malgré la façade plus ouverte du président, en réalité l’attitude du gouvernement envers la société civile indépendante n’a absolument pas changé. » RFI
Au Nigeria, des défis immenses pour le nouveau président contesté
Dans l’histoire démocratique du Nigeria, jamais un président n’avait été élu avec une aussi faible proportion des voix. Bola Ahmed Tinubu, nouveau chef de l’Etat contesté par l’opposition, devra pourtant résoudre des défis sans précédent. Connus pour leur résilience, les 216 millions d’habitants du pays le plus peuplé d’Afrique vivent aux prises avec une insécurité généralisée et une grave crise économique, et tous les voyants sont au rouge. Sur fond de gigantesques pénuries de billets de banque et d’essence, Bola Tinubu a remporté fin février l’élection présidentielle à l’issue d’un scrutin entaché par de nombreuses défaillances techniques et par des accusations de « fraudes massives ». Dès sa victoire, M. Tinubu a appelé l’opposition à « travailler ensemble » pour « recoller les morceaux » du Nigeria. Mais ses deux principaux adversaires, candidats malheureux à la présidentielle, contestent les résultats et des procédures juridiques sont en cours. « Tinubu devra d’abord travailler dur pour construire sa légitimité, vu comment les élections se sont déroulées avec une Commission électorale (Inec) soit incompétente soit complice », estime Nnamdi Obasi, expert à l’International Crisis Group (ICG). VOA
Soudan du Sud: l’Onu documente des violences contre les civils et l’impunité des autorités
Au Soudan du Sud, les violences envers les civils perpétrées par des milices et des forces de sécurité à l’instigation des autorités ont explosé en l’espace de douze mois selon un rapport établi par la Mission des Nations unies locales (Minuss). « Alors que le gouvernement avait annoncé des enquêtes, dans la plupart des cas, il n’y a eu ni investigation, ni inculpation, ni jugement », souligne l’un des enquêteurs, Andrew Clapham. Il estime « indispensable de remédier à l’impunité » dans ce pays. Au Soudan du Sud, les chiffres sur les violences perpétrées contre la population civile sont vertigineux : +79% de meurtres de civils en 1 an, + 464% d’enlèvements de femmes et d’enfants, + 360% de violences sexuelles liées au conflit. Dans un rapport publié cette semaine, les enquêteurs de la Commission des droits de l’homme de l’Onu dénoncent la persistance des attaques contre les civils et l’impunité. RFI
Tunisie : « L’objectif du président Kaïs Saïed est de faire taire toute voix dissidente »
La crise globale que vit la Tunisie emprunte une tournure dangereuse qui menace directement l’Etat dans son existence même, ainsi que les droits élémentaires des citoyens acquis de haute lutte par plusieurs générations. Depuis que le président Kaïs Saïed a confisqué les pouvoirs de l’Etat, le 25 juillet 2021, et imposé des « réformes » politiques tendant à instaurer le gouvernement d’un seul – en dépit de leur rejet par une majorité de Tunisiennes et de Tunisiens et de leur impact néfaste –, il n’a cessé d’intensifier ses attaques à l’encontre de tous ceux, politiques, syndicalistes, journalistes ou autres acteurs sectoriels, qui tentent d’exprimer leur désaccord à une telle démarche unilatérale. L’objectif envisagé étant de faire taire toute voix dissidente, alors que la crise des deniers publics s’aggrave et que les conditions de vie des citoyennes et des citoyens se détériorent notablement. Le Monde
L’aide aux migrants s’organise en Tunisie
Dans une ruelle pavée de la capitale tunisienne, des toiles sont fixées aux murs d’un jardin voisin pour former des abris. On peut aussi apercevoir quelques tentes, drapées de couvertures pour empêcher la pluie et le froid de pénétrer. Un groupe d’hommes est assis autour d’un feu, eux même entourés par des piles d’ordures ménagères. A la tombée de la nuit, les réfugiés redoutent de nouvelles agressions. Tous vivent dehors car ils ont été expulsés par leurs bailleurs, soucieux de ne pas être inquiétés à leur tour en louant à des ressortissants d’Afrique subsaharienne. « Ces feux de camps servent de postes de garde la nuit », explique Josephus en diffusant la scène en direct. … Ces volontaires tunisiens prennent le risque d’être agressés ou arrêtés à leur tour par la police. Malgré tout, une trentaine d’organisations se sont mobilisé pour apporter du matériel pour les tentes, de la nourriture et des couches pour enfants. Certains hébergent aussi les mères et les enfants : « C’est comme si nous essayions d’apprendre à vivre au milieu d’une guerre », dit Amal en soupirant. DW
Un an de massacres dans le Nord-Est du Mali
Au Mali, cela fait tout juste un an, en ce début du mois de mars 2023, que la branche sahélienne du groupe État islamique a lancé son offensive dans le Nord-Est du Mali, principalement dans la région de Ménaka. Une succession de massacres qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui, à l’origine de centaines de morts et de dizaines de milliers de déplacés et de réfugiés. 8 mars 2022, Tamalat : 145 morts. 10 mars 2022, Anderamboukane : 213 morts. Inwelane, Anchawadje, Talataye… Selon les bilans cumulés des communautés locales, plus de 900 Maliens, essentiellement Touaregs, ont été massacrés depuis un an dans les attaques du groupe État islamique, qui tente de s’imposer dans cette partie du territoire qui échappe largement au contrôle de l’État et jusqu’ici dominée, selon les zones, par les groupes armés locaux signataires de l’accord de paix de 2015, ou par les jihadistes rivaux du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaida. RFI
Le Mali annonce le report du référendum constitutionnel prévu le 19 mars
Les autorités de transition maliennes ont annoncé vendredi le report du référendum constitutionnel prévu le 19 mars, tout en assurant qu’elles respecteraient leurs engagements quant à un retour des civils à la tête du pays en 2024. Les autorités de transition du Mali ont annoncé, vendredi 10 mars, le report du référendum constitutionnel prévu le 19 mars. Ce référendum est une étape importante vers les élections, prévues en 2024, sensées entériner le retour des civils au pouvoir. Les dirigeants maliens ont néanmoins assuré qu’ils respecteraient leurs engagements en ce sens. « La date du référendum prévu le 19 mars 2023 (…) connaîtra un léger report », a déclaré dans un communiqué lu devant la presse le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement. Ce référendum est la première étape censée être validée par le vote sur la voie d’élections en février 2024 et d’un retour des civils au pouvoir. France24
Sénégal : les libertés à l’épreuve de la présidentielle de 2024 ?
Arrestation, interdictions de manifestations et mesures coercitives contre la presse, à moins d’un an de la présidentielle, la société civile et l’opposition dénoncent une violation des libertés au Sénégal. « Depuis quelques temps, on assiste à des arrestations arbitraires, c’est des arrestations tous azimuts que personne ne comprend. Si on analyse effectivement ces arrestations, c’est parce qu’effectivement on a un pouvoir qui a peur qui est en train de faire reculer la démocratie. », explique Malal Talla, rappeur et activiste. L’appréhension est donc grande alors que le Sénégal est perçu jusqu’ici comme un modèle de démocratie dans une Afrique de l’Ouest très instable. … L’affaire Ousmane Sonko et l’hypothèque qu’elle fait peser sur sa candidature à la présidentielle sont sources de tensions depuis deux ans. Outre les préoccupations socio-économiques, il y a aussi le doute que le président Macky Sall entretient sur son intention de passer outre ou non des objections constitutionnelles et de briguer un troisième mandat. AfricaNews
Côte d’Ivoire : une trentaine d’opposants politiques condamnés à deux ans de prison
Vingt-six militants de l’opposition ayant manifesté le 24 février contre la convocation par un juge d’instruction du secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Damana Pickass, ont été condamnées jeudi soir à deux ans de prison ferme. Leurs avocats vont faire appel. Une trentaine de militants du parti d’opposition de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo ont été condamnés jeudi 9 mars au soir à deux ans de prison ferme pour « trouble à l’ordre public », lors d’une manifestation fin février, à Abidjan. Le 24 février, 31 personnes avaient été arrêtées et placées en détention alors qu’elles manifestaient leur soutien au secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Damana Pickass. Ce dernier était convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021. Vingt-sept de ces manifestants comparaissaient jeudi soir et tous sauf un – acquitté – ont été condamnés à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis trois ans ferme. France24
Guinée : une médiation religieuse peut-elle sortir le pays de l’impasse politique ?
La coalition d’opposition guinéenne réunissant des partis politiques et des mouvements de la société civile reporte d’une semaine, soit du 9 au 15 mars, sa « marche pacifique » dans la capitale Conakry. Objectif : donner une chance à une médiation religieuse qui tente rétablir un dialogue politique pour éviter la confrontation dans la rue. Le pouvoir militaire interdit toute manifestation. Une semaine de report. C’est le délai que les Forces vives de Guinée ont annoncé in extremis mercredi soir dans un communiqué, à la veille d’une « marche pacifique » prévue le 9 mars dans la banlieue de Conakry dans un pays sous haute tension entre pouvoir et opposition, un an et demie après le coup d’Etat contre le président Alpha Condé et l’accession au pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya à la tête du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Le pouvoir interdit toute manifestation alors que l’opposition demande la levée de cette interdiction ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants. TV5Monde
RDC : des combats FARDC-M23 signalés près de Sake
Des combats à l’arme lourde entre les FARDC et la rébellion du M23 sont signalés depuis vendredi 10 mars matin vers les collines surplombant Sake, à environ 8 km de la cité. Des sources concordantes locales rapportent qu’une bombe est tombée ce matin à Mubambiro tout près de la base des casques bleus de la MONUSCO, semant à nouveau la panique et des déplacements de la population. Des détonations des bombes, qui sont larguées de part et d’autre par les deux forces, ne font qu’accroître la psychose, indique la société civile de Kamuronza. Elle demande à l’armée de sécuriser la population. D’après plusieurs sources contactées à Sake, des combats violents ont repris depuis 5 heures dans le village Murambi, à 8 km de Sake, dans le groupement Kamuronza. Ces combats, qui opposent l’armée aux rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, continuent à menacer la cité de Sake ainsi que l’axe Kirotshe-Bweremane-Minova. Ils ont repris après de violents affrontements enregistrés dans les collines de Shasha il y a deux jours. Radio Okapi
Départ du Danemark pour la RDC d’un premier avion d’aide d’urgence européenne
Un premier avion d’aide européenne d’urgence pour Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) part jeudi du Danemark, avec notamment 20 tonnes de fret français, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères. « Dans le cadre du pont aérien humanitaire civil mis en place par l’Union européenne, la France (…) coordonne l’envoi de fret d’urgence dans un premier avion qui partira aujourd’hui du Danemark. Ce sont près de 20 tonnes de fret humanitaire français, auxquelles s’ajoutent 20 tonnes de matériel médical fourni par l’UNICEF, qui seront acheminées dans ce premier avion », a déclaré la porte-parole du ministère, Anne-Claire Legendre. Le pont aérien européen vers Goma a été annoncé samedi. Parmi ce fret français figurent des abris d’urgence, des kits d’hygiène et des médicaments. L’avion est attendu vendredi sur place. RTBF
RDC : la délégation du Conseil de sécurité demande aux groupes armés de cesser leurs activités et de participer au processus politique
La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a entamé sa visite jeudi 9 mars en RDC, demande aux groupes armés de cesse leurs activités et de participer au processus politique. Les co-présidents de cette délégation, Nicolas de la Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité et Michel Xavier Diang, celui du Gabon, ont exprimé cette position lors de leur arrivée à Kinshasa. « Le Conseil est venu ici en RDC pour adresser un message assez clair : ‘Nous sommes à vos côtés, nous sommes là pour vous aider. Nous sommes là pour voir ce que la MONUSCO peut faire. Nous allons faire le point sur les initiatives régionales et sur la situation dans l’est’ », a déclaré Nicolas de la Rivière ; avant de s’adresser spécifiquement aux groupes armés : « Il est important d’agir, il est important que les groupes armés cessent leurs activités, que tous participent au processus politique. Que les groupes armés étrangers se retirent et que les groupes armés soutenus par l’étranger se retirent aussi et que la paix revienne enfin en RDC ». Il rappelle que le Conseil de sécurité n’était plus venu en RDC depuis 2018. Radio Okapi
Kenya: l’opposant Odinga lance une campagne de protestation contre le président Ruto
Raila Odinga amorce un mouvement de contestation contre le gouvernement kényan. Le candidat malheureux à la présidentielle d’août 2022 avait lancé un ultimatum de 14 jours au gouvernement de William Ruto. L’opposant demandait notamment le retour des subventions sur certains produits de première nécessité, tout en rejetant toujours les résultats de la présidentielle. L’ultimatum passé et ne s’estimant pas entendu, Odinga s’est exprimé jeudi 9 mars devant la presse à Nairobi. C’est en pantalon cargo beige et veste et bottes assorties que Raila Odinga, l’homme à la tête de la coalition Azimio la Umoja, a pris la parole, entouré de ses soutiens, jeudi 9 mars dans la capitale. Son message est clair : « Ruto doit s’en aller. » RFI
Flintlock : des soldats africains formés à la lutte anti-terroriste
Quelques soldats africains se sont entraînés dans le cadre d’un exercice annuel de lutte contre le terrorisme mené par l’armée américaine, dénommé Flintlock et qui devrait leur permettre de mieux protéger les frontières de leur pays. L’exercice qui durera deux semaines a commencé au début du mois et se poursuivra jusqu’au 15 mars. Lors de l’entraînement de jeudi à Accra, les troupes ont appris à mener des opérations de lutte contre la piraterie à bord d’un navire de la marine espagnole. Selon les organisateurs, 29 pays et environ 1 300 personnes participent à Flintlock 2023. « Les avantages de cette formation spécifique pour le Ghana et ses pays voisins sont qu’elle prépare non seulement nos nations partenaires africaines aux opérations de sécurité maritime, mais qu’elle favorise également l’interopérabilité et la sécurité collective que nous essayons d’atteindre avec l’exercice Flintlock » a expliqué Adam DeMarco, responsable du site de la Volta et chargé de la liaison avec les partenaires d’Afrique maritime. AfricaNews
Ouganda: le sort du bureau du Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU reste incertain
En Ouganda, les autorités et le Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) poursuivent leurs discussions sur le sort du bureau du HDCD dans ce pays. « Si ce dialogue échoue, nous devrons partir au bout des six mois », a indiqué son porte-parole. Le 6 février, le ministère des Affaires étrangères ougandais avait demandé sa fermeture. En Ouganda, la fermeture du bureau du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies (HCDH) reste sur la table. Le 6 février 2023, le ministère des Affaires étrangères avait demandé la fermeture du HCDH car, selon lui, le pays a suffisamment d’institutions pour réaliser ces missions. Une période transitoire de six mois est désormais ouverte. En attendant, les deux parties continuent à dialoguer. Le mandat du bureau des droits de l’homme s’est officiellement achevé le 9 février. Une transition est en cours jusqu’au 9 août. En attendant, Nations unies et gouvernement ougandais tentent de trouver une entente. RFI
« Le changement climatique signe progressivement la fin du mode de vie de certains Somaliens »
D’après les Nations unies, 220 000 personnes pourraient souffrir de la famine en Somalie cette année, et 8,3 millions seront probablement confrontés à une insécurité alimentaire aiguë. Un défi énorme pour les organisations humanitaires qui travaillent dans le pays. Directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la Somalie, Jürg Eglin estime néanmoins que « la société somalienne est plus résistante » que par le passé. La Somalie a vécu plusieurs famines en trente ans. La situation est-elle, selon vous, comparable à la crise qu’a connue le pays au début des années 1990 ? Il se trouve que j’étais en Somalie pendant la famine de 1992. C’était l’anarchie totale, juste après l’effondrement du régime, au moment de la prise de pouvoir des seigneurs de la guerre. Tout était en panne. Cette crise politique, combinée à une sécheresse sévère, avait plongé beaucoup de Somaliens dans une situation extrêmement difficile. Mais c’était une autre époque. Ce qui me reste à l’esprit, c’est la misère et la dévastation qui régnaient à Mogadiscio. La souffrance humaine était énorme, très visible, et la mortalité particulièrement élevée. Le Monde
Crise politique en Libye: valse diplomatique pour soutenir un plan de l’Onu déjà contesté
À Tripoli, des représentants de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Italie tentent de convaincre les acteurs de la crise politique libyenne d’adhérer au plan présenté par le représentant spécial de l’Onu en Libye, Abdoulaye Bathily, pour la tenue d’élections en 2023. Mais les camps de l’est et de l’ouest libyen notamment s’opposent au projet élaboré par le Sénégalais. Explications. C’est un véritable ballet diplomatique au chevet de la Libye. Les diplomates des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie et d’Allemagne, présents dans la capitale libyenne, ont multiplié les contacts afin de promouvoir le plan de l’ONU pour la tenue des élections en 2023. Ces diplomates cherchent à appuyer Abdoulaye Bathily qui dirige la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), pays en proie au chaos depuis 2011. Le 27 février, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, le Sénégalais a lancé une initiative censée y permettre la tenue d’élections présidentielles et législatives tant espérées. RFI