« Le processus de transition politique avance », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Soudan, Volker Perthes, aux membres du Conseil. M. Perthes dirige depuis janvier la Mission intégrée d’assistance à la transition au Soudan (UNITAMS). Cette mission a pour mandat d’appuyer la transition politique, les processus de paix et la mise en œuvre des accords de paix, la consolidation de la paix et la mobilisation de ressources extérieures pour le pays. Le Soudan a formé le 8 février un nouveau gouvernement qui a fixé cinq priorités : traiter les problèmes socio-économiques; mettre en œuvre l’accord de paix et reprendre les négociations avec les deux parties non-signataires; réformer le secteur de la sécurité et protéger les civils; maintenir les relations internationales du pays; et faire progresser la transition démocratique. Selon M. Perthes, le nouveau gouvernement, sous la direction du Premier Ministre, Abdalla Hamdok, est plus politique que technocratique. « C’est une large coalition fondée sur le partage du pouvoir entre civils, militaires et mouvements armés », a-t-il expliqué, précisant toutefois qu’il n’inclut pas toutes les forces politiques et que les avis divergent sur sa capacité. ONU Info
Le mouvement de contestation derrière l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a lancé un nouvel appel à manifester samedi 13 mars, déterminé à profiter du nouveau rapport de forces instauré selon son chef de file avec le président Macky Sall après plusieurs jours de troubles. Même si les blindés de l’armée restaient positionnés au quartier du Plateau, centre du pouvoir, Dakar offrait mardi 9 mars un semblant de retour à la normalité, après des violences qui ont fait au moins cinq morts – onze selon le collectif de contestation. La journée de lundi, redoutée, a produit certaines des conditions d’une décrispation dans un pays dont la réputation de rare îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest a été malmenée. Ousmane Sonko, dont l’arrestation a mis le feu aux poudres le 3 mars, a certes été inculpé dans une affaire de viols présumés, mais a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Et le président est sorti de son silence pour appeler à « l’apaisement ». Le Monde avec AFP
Près de deux mois après l’élection présidentielle, l’opposant Bobi Wine demande à la population de se mobiliser pour contester les résultats officiels du scrutin et la victoire du président sortant Yoweri Museveni. Après avoir retiré son recours devant la Cour suprême, le principal candidat de l’opposition appelle maintenant les Ougandais à réagir. Durant sa conférence de presse, Bobi Wine a une nouvelle fois affirmé avoir remporté l’élection présidentielle de janvier dernier. Après avoir déclaré avoir retiré son recours à la Cour suprême à cause de la partialité des juges, il appelle désormais les Ougandais à examiner eux-mêmes la transparence du scrutin. « Je suis ici pour annoncer une nouvelle fois, que nous sommes tout seuls. C’est aujourd’hui devant le tribunal du peuple que nous remettons notre recours. Et le peuple ougandais doit maintenant délibérer pour juger cette affaire », a-t-il déclaré. RFI
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit inquiet concernant l’instabilité en République centrafricaine (RCA) et le risque d’un regain de violence dans le contexte du second tour des élections législatives, qui doit avoir lieu ce dimanche 14 mars. Le HCDH redoute une répétition d’abus notés lors du processus électoral de décembre dernier. Le premier tour du scrutin parlementaire et l’élection présidentielle ont été marqués par une violence liée principalement à une nouvelle coalition de groupes armés, connue sous le nom de CPC (Coalition des patriotes pour le changement). Celle-ci s’est opposée à la tenue des élections, après avoir lancé un appel violent au boycott du processus. « En conséquence, il y a eu une forte hausse des violations des droits de l’homme et des abus documentés avant, pendant et après les élections, y compris dans l’application de l’état d’urgence et du couvre-feu », a déclaré, mardi, la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève. ONU Info
Elles avaient pris place à bord de deux embarcations de fortune. Au moins 39 personnes sont mortes noyées au large de Sfax, à l’est de la Tunisie, mardi 9 mars, selon le ministère de la défense tunisien. Parmi elles se trouveraient au moins quatre enfants, a rapporté la garde nationale maritime tunisienne. Cent soixante-cinq personnes ont pu être secourues. Partis dans la nuit, ces candidats à l’exil avaient été repérés par les gardes-côtes en direction de l’île italienne de Lampedusa. Pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ils tentaient de rallier illégalement l’Europe quand leurs bateaux ont fait naufrage. « Les recherches sont toujours en cours pour trouver d’autres survivants et d’autres corps », a fait savoir le porte-parole de la garde nationale, Houssem Eddine Jebabli. L’année écoulée a été marquée par une augmentation de telles embarcations en mer Méditerranée centrale, route migratoire la plus meurtrière du monde pour les personnes qui tentent de gagner l’Europe. Plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort en mer Méditerranée en 2020, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Le Monde avec AFP et Reuters
Au Burkina Faso, les chefs de la communauté peule et plusieurs responsables communautaires de la région de l’Est ont été reçus par le ministre de la Réconciliation nationale. La délégation est venue faire part de ses préoccupations face à la situation sécuritaire dans la région de l’Est et plaide pour une intervention du ministre de la Réconciliation auprès des forces de sécurité sur le terrain pour permettre à la communauté peule de vivre en paix avec les autres communautés. Même s’ils notent une relative accalmie, ces peuls se disent victimes des attaques des groupes terroristes d’une part, et d’autre part de certains groupes d’auto-défense. « Les choses vont de mieux en mieux, reconnait Issouf Diallo, le porte-parole de la délégation, interrogé par Yaya Boudani, notre correspondant à Ouagadougou. Mais quand même, nous avons informé le ministre qu’il persiste encore quelques actes de certaines communautés ou de certaines forces d’autodéfense, qui ressemblent fort bien à de la stigmatisation. RFI
Selon un bilan provisoire, les déflagrations ayant ravagé un camp de l’armée et des habitations à Bata, la capitale économique, ont fait plus de 100 morts. … La Guinée équatoriale, l’un des pays les plus fermés d’Afrique, est régulièrement accusée par les organisations internationales d’atteintes aux droits humains. Et les mises en cause de la toute puissante armée n’y sont pas monnaie courante. Le clan de Teodoro Obiang Nguema, qui détient à 78 ans le record mondial de longévité en tant que président encore en vie, appuie son pouvoir sur l’armée, dont tous les hauts gradés sont issus de sa famille ou de sa tribu des Essangui. Le vice-président chargé de la défense et de la sécurité, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin », est le fils du chef de l’Etat et présenté comme son dauphin. Depuis dimanche, il est d’ailleurs omniprésent à Bata et filmé à l’envi par la TVGE sur les ruines comme dans les hôpitaux. Le Monde avec AFP
Seize personnes, dont un médecin, ont été condamnées à mort en leur absence pour l’assassinat en 2019 d’un médecin camerounais engagé dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris ce mardi de sources judiciaires. L’épidémiologiste camerounais Richard Valery Mouzoko Kiboung, employé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avait été tué par balles le 19 avril 2019 lors d’une réunion de travail dans un hôpital à Butembo (Nord-Kivu), l’un des épicentres de l’épidémie qui a tué plus de 2200 personnes entre août 2018 et juin 2020. Poursuivis pour terrorisme et association des malfaiteurs, « seize fugitifs », dont le Dr Jean-Paul Mundama, ont été « condamnés à la peine capitale », d’après le verdict de la justice militaire du Nord-Kivu rendu ce lundi. La peine de mort n’est plus appliquée en RDC depuis un moratoire décrété en 2003. Belga
L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a appelé ce mardi les autorités congolaises à annuler les peines de mort prononcées par contumace contre deux lanceurs d’alerte qui ont fourni des informations sur des cas de corruption de la part du milliardaire israélien Dan Gertler et de la banque camerounaise Afriland First Bank. « Les autorités congolaises devraient plutôt enquêter sur les allégations d’activités criminelles transmises par Gradi Koko et Navy Malela, deux anciens employés de banque qui ont dénoncé des malversations financières présumées et du blanchiment d’argent », a affirmé HRW dans un communiqué. Le 26 février 2021, l’avocat de l’Afriland First Bank a annoncé dans une interview que ces deux anciens employés de la banque avaient été condamnés à mort en septembre 2020 par le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe. Belga
« La mort de l’ambassadeur Italien en RDC ne découragera nullement les diplomates à visiter l’Est de la RDC et n’aura aucun effet sur leur engagement pour travailler avec les autorités congolaises afin de réduire les conflits », a déclaré ce mardi 9 mars à Radio Okapi l’ambassadrice britannique en RDC, Emilie Malt Man. En séjour à Goma, dans le Nord-Kivu, elle est revenue sur l’incident du 22 février qui a couté la vie à l’ambassadeur Italien. « Après l’incident tragique de la perte de notre collègue italien Luca Attanasio et ses deux collègues, c’était important de montrer que les ambassadeurs vont venir encore à l’Est du pays. Ils n’ont pas peur, mais aussi que nous sommes toujours engagés ici, dans l’Est [de la RDC], et nous allons continuer notre travail pour essayer de réduire les conflits avec les autorités congolaises. Et c’est clair que les diplomates communiquent avec le gouvernement chaque fois que nous sommes à l’intérieur du pays, s’il y a un besoin pour la sécurité, on en discute », a affirmé Emilie Malt Man. Radio Okapi
Le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a remporté les législatives du 6 mars, avec 137 sièges sur 255 contre 91 aux partis d’opposition, selon les résultats publiés mardi par la Commission électorale indépendante (CEI) à l’issue d’un scrutin relativement épargné par les violences. Il faudrait certainement attendre les résultats définitifs après la phase des recours pour avoir une photographie précise, d’autant plus que du côté du pouvoir certains responsables du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui se sont présentés en indépendants contre l’avis du parti pourraient finalement rallier le camp présidentiel. « Nous constatons que le RHDP est le parti le plus représentatif de la Côte d’Ivoire. Nous avons des élus sur l’ensemble du territoire dans toutes les régions. C’est une satisfaction […] que ces élections aient tenu toutes ces promesses, la participation de tous les acteurs, l’apaisement, la transparence, le calme » s’est félicité Adama Bictogo, numéro deux du RHDP. Le Point
Sur 254 députés élus en Côté d’Ivoire, 32 sont des femmes. Au sein de l’hémicycle, elles représenteront 12,5% du total des élus. Bien loin des chiffres espérés après l’adoption en 2019, d’une loi ordonnant aux partis politiques de présenter au moins 30% de candidates pour les assemblées élues. La faible représentation des femmes au sein de l’Assemblée n’est pas une surprise : aucun des partis politiques n’a respecté la loi sur le quota. Trente-deux femmes. 222 hommes. La législature 2021-2026 sera de nouveau marquée par un ratio hommes-femmes très déséquilibré. Certes, les femmes seront plus nombreuses qu’en 2016, mais l’avancée est minime : elles gagnent deux sièges seulement. C’est un « échec cuisant » commente Sylvia Apata, militante pour les droits des femmes et directrice de d’une ONG. RFI
Le commerce des cryptomonnaies est plus important au Nigeria que presque partout ailleurs dans le monde, ce qui reflète une perte de confiance dans les formes d’investissement plus traditionnelles, comme le rapporte Ijeoma Ndukwe. Tola Fadugbagbe se rappelle quand il a quitté sa petite ville du sud-ouest pour Lagos il y a dix ans, avec des rêves d’une meilleure vie. Au lieu de cela, le jeune homme de 34 ans s’est retrouvé à exercer plusieurs petits boulots au salaire minimum pour survivre – une histoire typique pour de nombreux jeunes Nigérians qui tentent de s’en sortir. En 2016, des publicités en ligne sur le bitcoin ont attiré son attention et c’est par apres qu’il a commencé son aventure en cryptomonnaie. … Des succès comme celui de M. Fadugbagbe ont attiré des millions de Nigérians vers les monnaies numériques comme le Bitcoin. BBC
Au Sénégal, alors que plusieurs jours de manifestations et violences ont fait au moins 5 morts officiels, 11 selon l’opposition, les artistes se sont mobilisés avec la composition de chansons et de clips engagés. Le nouveau clip du célèbre rappeur Dip Doundou Guiss, habitué aux millions de vues, commence par des images de forces de l’ordre tirant des grenades lacrymogènes sous les pleurs d’une femme. « Le plus dur, c’est de voir nos jeunes mourir », commence le rappeur en wolof. « C’est un message qui s’adresse directement aux autorités et à la jeunesse, explique-t-il. J’ai essayé de dénoncer tout ce qu’il se passe actuellement dans ce pays. En tant qu’artiste et porte-voix suivi par les jeunes, je trouvais nécessaire d’élever la voix face à cette situation. » RFI
Dibril Tamsir Niane a disparu le 8 mars 2021. En 2019, il était l’invité du journal Afrique. Il nous a expliqué, dans sa voix grave et à l’élocution lente qui invite à l’écoute, sa vision de l’histoire. Il a laissé un message vibrant d’actualité aux nouvelles générations : « Il faut s’approprier l’histoire africaine. Il faut travailler l’histoire africaine. C’est un champ libre pour les chercheurs aujourd’hui. Ca fait 50 ans que nous sommes indépendants. L’Afrique a ses traditions. L’Afrique a son histoire. Il faut que les jeunes participent à l’élaboration de l’histoire ». TV5Monde