Le chef de la diplomatie russe en Algérie
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, effectue mardi une visite en Algérie, un allié clef de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire se dépendance du gaz russe. Arrivé à Alger lundi soir, M. Lavrov doit s’entretenir avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, selon des médias. Cette visite, la première de M. Lavrov en Algérie depuis janvier 2019, coïncide avec le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l’Algérie. Le 18 avril, le président russe, Vladimir Poutine, s’était entretenu au téléphone avec M. Tebboune pour évoquer notamment « la coordination au sein de l’Opep+, ainsi que la situation en Ukraine », selon l’agence officielle russe TASS. L’Algérie, exportateur gazier de premier plan, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie. VOA
RDC : nouveau massacre de civils dans un camp de déplacés en Ituri
Au moins 14 civils ont été tués lundi dans un camp de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), par de présumés miliciens du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), a indiqué mardi un groupe d’experts. « Au moins 14 civils ont été tués au camp de déplacés de Lodda, près de Fataki » dans le territoire de Djugu en Ituri ce lundi. « Les CODECO-URDPC sont soupçonnés », a affirmé sur Twitter le Baromètre sécuritaire de Kivu (KST), qui dispose d’experts dans cette région. « Les miliciens CODECO sont venus vers 21h, ils ont attaqué simultanément le site des déplacés à Lodda et le camp des militaires vers Fataki » distant de 9 km, a déclaré à l’AFP Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu. Selon Jules Tsuba, les deux attaques ont fait 15 morts dont un militaire mais « la majorité des victimes sont des enfants ». Dans des clichés envoyés à l’AFP, on compte au moins neuf corps d’enfants qui baignent dans le sang, étalés à même le sol, certain éventrés. « Ce bilan est encore provisoire, c’est choquant de voir les enfants coupés à la machette », a ajouté Jules Tsuba. AfricaNews/AFP
Au Burkina Faso, l’armée annonce avoir tué au moins 50 présumés terroristes
Ce bilan a été rendu public, ce lundi 9 mai 2022, par l’armée burkinabè. Il s’agit de deux opérations conduites dans deux régions différentes du pays. Une première opération de l’armée s’est produite dans le Nord-Ouest, plus précisément, dans la boucle du Mouhoun. Une embuscade aurait été tendue par une dizaine de personnes et l’unité Garsi (Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention) de Barani a, selon l’état-major de l’armée, « vigoureusement réagi ». L’armée précise que cette unité a « mis les assaillants en déroute, neutralisant au moins 40 terroristes ». Du matériel de combat a été récupéré suite à un ratissage. La seconde opération s’est déroulée dans la province du Poni, à la frontière avec le Ghana et la Côte d’Ivoire. Cette fois, c’est une unité du 22e régiment d’infanterie du commando de Gaoua qui était à la manœuvre, épaulé par les Volontaires pour la défense de la patrie. L’armée indique que dix présumés terroristes ont été « neutralisés » et que des armes ont été saisies. La sécurité est un aspect important pour le président de la transition : les attaques sont fréquentes ces derniers jours. Samedi, dix supplétifs de l’armée et deux civils ont été tués dans une embuscade tendue par des présumés jihadistes dans le Nord. RFI
Burkina Faso: la junte impuissante face aux attaques djihadistes
Les groupes djihadistes ont changé de stratégie au Burkina Faso. Désormais, ils ne visent plus uniquement des villages mais aussi des villes. Nouna dans le Nord-Ouest en est un exemple récent. Mahamoudou Sawadogo, un expert burkinabè en matière de sécurité, explique que les terroristes « ont réussi à isoler des villes et à empêcher les forces de défense et de sécurité de faire des mouvements ou de venir en aide aux populations. C’est dans ce sens que depuis plus d’une semaine, ils ont commencé à harceler la ville de Nouna et finalement au bout de la semaine, ils ont attaqué la ville et fait évader des prisonniers ». Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en janvier avaient prétexté l’incapacité de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré à sécuriser un pays que les attaques terroristes fragilisent depuis 2015. Une large partie de la population avait soutenu ce putsch mais pour Seidik Abba, un analyste politique de la région sahélienne, la junte semble impuissante à son tour face aux groupes armés. « Cette attaque de la prison est un tournant, estime Seidick Abba. C’est la preuve qu’ils n’ont pas le contrôle de la situation. Je pense qu’aujourd’hui, il y a un risque de divorce entre la junte et la population parce que comme on sait, la population avait applaudi l’arrivée au pouvoir des militaires en pensant qu’ils feraient mieux”. DW
Attaques au Nigeria: «Les forces de sécurité manquent cruellement d’hommes»
Au Nigeria, la recrudescence des groupes armés inquiète. Vendredi 6 mai, trois villages dans le nord-ouest du pays ont été attaqués par une bande criminelle. Le dernier bilan fait état d’une cinquantaine de morts. Un phénomène que les autorités n’arrivent pas à enrayer. Les villages de Damri, Sabon Garin et Kalahe ont été attaqués quasi simultanément, vendredi après-midi. Le premier a été le plus touché. Les « bandits », comme on les appelle, ont notamment pris d’assaut l’hôpital où ils n’ont pas fait de détails, en exécutant des patients suivant des traitements. Les assaillants ont volé du bétail et des vivres, avant d’être contraints de fuir en laissant leur butin derrière eux lorsque les forces armées nigérianes sont arrivées sur place. Cette triple attaque n’est que le dernier méfait des bandes armées qui sévissent, depuis plusieurs années, dans le Nord-Ouest et le Centre du pays. Il y a un mois déjà, une centaine de personnes étaient mortes dans une série d’assauts perpétrés dans le centre du pays. Fin mars, les « bandits » étaient même allés jusqu’à attaquer l’aéroport de Kaduna, l’une des grandes villes du Nord-Ouest. Deux jours plus tard, un groupe s’en prenait à l’arme lourde au train reliant Kaduna à Abuja, faisant 60 morts. RFI
Gambie: les victimes de Yahya Jammeh attendent toujours des poursuites judiciaires
Le gouvernement a en théorie jusqu’au 25 mai pour se prononcer sur les recommandations formulées par la Commission vérité et réconciliation dans le rapport qu’elle a rendu fin novembre. Après plus de deux ans de travail, cette commission appelait à des poursuites contre les auteurs des crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh. Pour tenter de faire pression sur le gouvernement, les organisations de la société civile ont publié la semaine dernière un livre blanc. … Le président Adama Barrow n’a toujours pas fait part de ses intentions au sujet des conclusions formulées par la Commission vérité, réconciliation et réparation en novembre dernier. RFI
Zimbabwe : le gouvernement décrié pour le gel des crédits bancaires
Le gouvernement du Zimbabwe est sous le feu des critiques depuis samedi pour avoir imposé un gel des prêts bancaires, une décision qui va favoriser le développement d’un système bancaire parallèle et mettre en péril la reprise économique d’un pays en plein marasme, ont mis en garde lundi les milieux d’affaires. Le président Emmerson Mnangagwa a sommé samedi les banques de suspendre leurs activités de crédit, dans le cadre d’un plan de redressement du pays miné par une inflation galopante nourrie par la guerre en Ukraine et l’envolée des prix des matières premières. Début avril, la Banque centrale du Zimbabwe avait relevé, pour juguler l’inflation, son principal taux directeur de 60% à 80%. Ce taux est actuellement le plus élevé au monde et constitue un record absolu pour ce pays d’Afrique australe, selon l’agence financière Bloomberg. AfricaNews/AFP
Pré-dialogue tchadien: les négociations de Doha repartent de l’avant
Les négociations entre le gouvernement de transition tchadien et une cinquantaine de groupes politico-militaires ont repris ce week-end à Doha (Qatar) après plusieurs semaines de léthargie. Un projet d’accord du gouvernement a été proposé vendredi 6 mai aux rebelles. Le projet tient compte des conditions posées par les trois groupes – appelés Rome, Doha et Qatar – qui rassemblent par affinité ces 52 mouvements politico-militaires. Cette fois, la médiation a demandé durant le week-end à ces trois groupes, qui étaient représentés par une quarantaine de négociateurs, de resserrer ces équipes et de parler d’une seule voix. Ces nouvelles équipes restreintes à cinq négociateurs par groupe ont pour mission de travailler ensemble et de présenter à la médiation qatarienne d’ici vendredi une synthèse qui « fusionne » toutes les revendications des politico-militaires en un texte unique. Et surtout, ce document doit répondre aux propositions contenues dans le dernier projet d’accord présenté par les délégués du gouvernement de transition. RFI
Pourquoi la crise alimentaire dans la Corne de l’Afrique risque de s’aggraver
L’insécurité alimentaire entraînée par la sécheresse qui touche la Corne de l’Afrique depuis l’automne 2020 a déjà affecté 6 millions de personnes en Somalie, près de 7 millions en Ethiopie et 3,5 millions au Kenya, selon les Nations unies. Si les pluies ne s’intensifient pas d’ici à la fin du mois, la situation risque de s’aggraver. Depuis le début de ce nouvel épisode de sécheresse, un million d’habitants ont quitté leur foyer par manque d’eau ou de pâturages mais également en raison de la guerre du Tigré en Ethiopie et des violences du groupe terroriste somalien Chabab. L’Afrique de l’Est compte déjà plus de 12 millions de personnes déplacées internes ou réfugiées dans un autre pays. Les Nations unies ont levé près de 1,4 milliard de dollars auprès des donateurs internationaux le 26 avril pour faire face à la crise. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui s’inquiète du risque de famine – en particulier dans certaines parties de la Somalie –, a besoin de 470 millions de dollars d’ici à septembre pour financer l’aide alimentaire dans les trois pays. L’évolution de la crise est suspendue à plusieurs facteurs. Le Monde
Burkina Faso: Procès Thomas Sankara – Le verdict des intérêts civils pour ce matin
Plus de deux semaines après les débats relatifs aux intérêts civils dans l’affaire Thomas Sankara et 12 autres, c’est maintenant l’heure du verdict. Rendez-vous donc aujourd’hui 10 mai 2022, à la salle des Banquets de Ouaga 2000, pour cela. C’est aujourd’hui mardi 10 mai 2022, sur le coup de 10h, que la Chambre de première instance du tribunal militaire doit rendre son délibéré sur les intérêts civils du dossier Sankara. Le président de cette chambre, Urbain Méda, son conseiller et les juges accesseurs militaires vont nous situer sur qui va payer les réparations subséquentes des évènements du 15 octobre 1987. On sait déjà que les parties civiles, et dans une certaine mesure le paquet, ont argumenté pour une condamnation solidaire de l’Etat et des accusés. Mais pour sa part, l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) a fait feu de tout bois pour se disculper dans ce dossier. D’ailleurs, il a réclamé 1,145 milliard de francs CFA pour le préjudice causé à l’Etat à l’occasion du coup d’Etat de 87 qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir. L’Observateur Paalga
Libye: la production pétrolière toujours bloquée par l’absence de mécanisme de répartition des revenus
Le président de la Chambre des représentants en Libye, Aguila Saleh, pose ses conditions pour la reprise de la production pétrolière bloquée depuis plus de trois semaines. Il a assuré à Richard Norland, l’ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye, lors d’une rencontre dimanche 8 mai au Caire, que les champs et les terminaux pétroliers seront réouverts une fois qu’un mécanisme de répartition équitable des revenus pétroliers sur toutes les régions du pays sera installé. Malgré les pressions américaines, une reprise de la production pétrolière, bloquée depuis trois semaines, ne semble pas à l’ordre du jour en Libye. Dans l’état actuel des choses, le camp de l’ouest libyen s’oppose à la distribution de la fortune générée par le pétrole. Quant à l’Est, il utilise, comme d’habitude, ce nerf de la guerre pour exercer des pressions et obtenir gain de cause. RFI
Afrique : quel impact du braconnage dans la disparition des espèces ?
Le braconnage est une des causes majeures de la disparition de certaines espèces en Afrique. Pourtant, on assiste depuis une dizaine d’années à l’explosion de ces activités illégales. À l’occasion de la Journée mondiale des espèces menacées ce 11 mai, TV5MONDE revient sur l’évolution de la pratique avec Sergio Lopez, président de l’association Wildlife Angel de lutte anti-braconnage. Quel est l’impact réel du braconnage sur la disparition des espèces en Afrique par rapport à d’autres menaces, comme le dérèglement climatique ou la déforestation ? On se rend compte que le dérèglement climatique va avoir de plus en plus d’importance sur la disparition des espèces, surtout par rapport aux sécheresses que l’on observe pour le moment de manière diasporique en Afrique. Mais on ne peut pas dire aujourd’hui qu’il en est le principal responsable. On peut identifier deux causes majeures. La première, c’est le braconnage criminel, c’est-à-dire le fait de chasser ou de pêcher de manière illégale soit en s’attaquant à des espèces protégées, soit en œuvrant sans autorisation. Je préfère d’ailleurs parler de criminalité environnementale plutôt que de braconnage. TV5Monde