Le président sortant du Burundi Pierre Nkurunziza est mort
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, est décédé lundi à l’âge de 55 ans des suites d’un « arrêt cardiaque », a annoncé mardi 9 juin la présidence burundaise dans un communiqué. « Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la Communauté internationale le décès inopiné de son Excellence Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », indique le communiqué. … Pierre Nkurunziza présidait aux destinées du Burundi, l’un des pays les plus pauvres de la planète, depuis 2005. Le 20 mai, son successeur et dauphin désigné, Evariste Ndayishimiye, a été élu pour le remplacer à la tête de l’État, Pierre Nkurunziza ayant décidé de ne pas se représenter. Son mandat devait se terminer en août. Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1 200 morts et contraint 400 000 Burundais à l’exil. France24 avec AFP
L’escalade inquiétante des violences se poursuit dans le nord-est du Nigeria. Les combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, une faction dissidente de Boko Haram, qui a fait scission en 2016) ont tué, mardi 9 juin, 59 personnes (uniquement des civils) dans l’attaque d’un village d’éleveurs, ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) des miliciens locaux et un responsable local. Les assaillants ont attaqué le village de Felo, dans le district de Gubio (Etat du Borno), vers 16 heures (à Paris), selon le chef de la milice anti-djihadiste Babakura Kolo, dont le bilan a été confirmé par un autre milicien et un chef local. « Certains [habitants] ont été abattus et d’autres ont été écrasés » par les véhicules de djihadistes. Cette attaque était en représailles à l’assassinat de combattants djihadistes par la milice d’autodéfense locale qui protégeait le bétail du village contre le vol, a déclaré à l’AFP un chef local du village. Le Monde avec AFP
Dix personnes ont été tuées lors de l’incursion des hommes armés attribués aux miliciens CODECO, dans la nuit de mardi à ce mercredi 10 juin au village de Lenga, chef-lieu de la chefferie de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon le chef de la chefferie de Bahema Badjere, ces miliciens de la CODECO ont aussi procédé au pillage des biens et incendié plus de 100 abris de déplacés de guerre lors de cette attaque. Ils ont opéré jusqu’à 1 heure du matin. Ils entraient maison par maison pour tuer les occupants. Ceux qui s’échappaient étaient poursuivis dans la brousse, affirme le chef de cette entité coutumière. Radio Okapi
Ali Kushayb s’est rendu à la justice ce dimanche à Birao, une ville de l’extrême nord-est du pays, proche de la frontière avec le Soudan. Il était recherché depuis 2007 par la justice internationale. L’avion est parti tôt ce mardi matin dans la plus grande discrétion de l’aéroport Bangui-Mpoko. La nouvelle de ce transfèrement bruissait depuis plusieurs jours dans la capitale centrafricaine, mais les opérations étaient restées très secrètes. Ali Kushayb avait déjà été aperçu dans la région au mois de février. À l’époque, personne en Centrafrique n’avait voulu confirmer sa présence sur le territoire. Des rumeurs disaient même qu’il se serait allié à des groupes armés locaux. Ali Kushayb était recherché pour ses actes commis au Darfour entre 2003 et 2004. Un conflit dévastateur qui selon l’ONU aurait fait 300 000 morts et trois millions de déplacés. À l’époque, Omar el-Béchir fait face à une rébellion dans la région. Il s’appuie alors sur les janjawid, dont Ali Kushayb est l’un des grands leaders, pour contrer les rebelles. Surnommé le colonel des colonels, Ali Kushayb dirigeait en effet plusieurs milliers d’hommes dans l’ouest du Darfour, près de la ville de Nyala. RFI
Au moins trois personnes sont mortes mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo quand des centaines de manifestants ont demandé la réouverture du grand marché central fermé depuis fin mars dans le cadre de l' »état d’urgence » sanitaire décrété pour enrayer le nouveau coronavirus. La police affirme avoir effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants au coeur de la capitale congolaise. Au moins une personne a été tuée par balle, ont affirmé plusieurs manifestants demandant la reprise des activités commerciales. AFP
Au Sahel central, près 200 civils au moins ont été victimes d’exactions commises par les forces de défense et de sécurité, selon un rapport d’Amnesty International publié ce mercredi. Un rapport publié quelques jours après qu’une autre association, Tabital Pulaaku, ait accusé l’armée malienne d’exactions dans le centre du Mali. Des exactions qui ne sont pas confirmées par les autorités maliennes. Ce ne sont pas les premières exécutions ou disparitions forcées répertoriées au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Selon Amnesty International, au moins 199 personnes ont été victimes des forces de défense et de sécurité entre février et avril 2020. RFI
La présidence mauritanienne a annoncé lundi 9 juin dans la soirée un important remaniement au sommet de l’armée. Aucune explication officielle n’a été fournie sur les raisons des ces permutations au sein de la haute hiérarchie militaire. … Mais le plus grand changement, c’est la création d’un nouveau corps d’armée : les « forces spéciales » qui regroupent notamment la garde présidentielle et les unités antiterroristes. C’est le général Ould Beyda qui en prend la tête. Diplômé de Saint-Cyr, il a participé aux grandes batailles contre les jihadistes. Il est aussi habitué à travailler en relation avec l’international. Il était en effet jusqu’à présent attaché militaire à Bruxelles et représentant de la Mauritanie à l’Otan. À quelques semaines du sommet du G5 Sahel à Nouakchott, c’est donc un nouvel interlocuteur technique pour les alliés du pays. RFI
L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Union européenne ont ensemble exhorté mardi toutes les parties combattant en Libye à cesser immédiatement les opérations militaires et à respecter un cessez-le-feu. Dans une déclaration commune avec les ministres allemand, français et italien des affaires étrangères, le chef de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrell, a appelé tous les protagonistes à retirer les forces étrangères, les mercenaires et les équipements militaires du pays. Le texte exhorte les belligérants à « prendre part de manière constructive à tous les volets du dialogue inter-libyen mené sous l’égide des Nations unies, afin d’avancer vers un accord politique global dans le cadre des paramètres agréés à Berlin ». BBC
L’Égypte et la Russie, alliées du maréchal Khalifa Haftar, mettent une autre personnalité sur le devant de la scène pour représenter l’Est libyen : Aguila Saleh, le président du Parlement. Ses derniers revers dans l’ouest ainsi que pour la prise de la capitale signent, chaque jour, l’échec patent et l’affaiblissement du maréchal Haftar. Plusieurs capitales occidentales ne supportent plus son refus des accords et ses retournements sur des accords déjà trouvés pour la Libye. Jouer une carte autre que celle de Khalifa Haftar pour l’Ouest libyen, « c’est plus qu’un besoin, c’est une nécessité », confie même un responsable libyen à l’étranger. RFI
Deux militaires français ont été blessés mardi à N’Djamena par des tirs de l’armée tchadienne, un « accident » impliquant un allié majeur de la France en Afrique subsaharienne, en particulier dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Les deux soldats « étaient en patrouille de reconnaissance à proximité du palais présidentiel en vue de préparer une rencontre officielle à venir », a expliqué à l’AFP le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major, sans préciser la nature de cette rencontre. « Ils ont été blessés par balles par des militaires tchadiens », a-t-il indiqué en précisant que des investigations étaient en cours. « Les circonstances de l’accident sont encore à déterminer ». AFP
Le chef de l’État burundais est décédé, lundi 8 juin, à l’hôpital du Cinquantenaire de Karusi, officiellement d’un arrêt cardiaque. Il sort de la scène avant d’avoir remis, en bonne et due forme, le pouvoir à son successeur, le général Évariste Ndayishimiye, élu le 24 mai dernier. La disparition de celui qui régentait le Burundi depuis quinze ans ne devrait donc pas laisser de vide institutionnel, mais plusieurs interrogations demeurent. RFI
Des experts des droits de l’homme indépendants des Nations Unies ont appelé mercredi le Zimbabwe à mettre immédiatement un terme aux disparitions et aux tortures qui semblent avoir « pour but de réprimer les protestations et la dissidence ». Cet appel fait suite à l’arrestation de trois militantes de l’opposition à un poste de contrôle de la police à Harare, la capitale, puis à leur enlèvement, leur torture et leurs agressions sexuelles. Les trois femmes, – la députée Joanna Mamombe, Cecilia Chimbiri et Netsai Marova -, allaient participer à une manifestation pacifique organisée le 13 mai dernier par l’Assemblée de la jeunesse de l’Alliance du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique. « Les accusations portées contre ces trois femmes devraient être abandonnées », ont déclaré les experts dans un communiqué. ONU Info
L’Ethiopie, le Tchad, le Congo-Brazzaville et le Pakistan ont obtenu un moratoire sur le service de leur dette, ce qui porte à douze le nombre de pays ayant signé un protocole d’accord sur le sujet depuis mi-avril, a indiqué, mardi 9 juin, le Club de Paris. « Les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont accepté d’accorder » à ces pays une « suspension du service de la dette pour une durée déterminée, du 1er mai au 31 décembre 2020 », a précisé le Club de Paris, qui réunit des créanciers de ces pays. A ce jour, depuis la décision du G20, mi-avril, de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la crise du coronavirus, 30 pays éligibles ont officiellement demandé au Club de Paris à bénéficier d’un moratoire. Le Monde avec AFP
C’est la deuxième fois en trois mois que l’équipe du professeur Tulio de Oliveira est mentionnée dans l’une des publications scientifiques les plus respectées au monde. En février, le magazine Nature a salué la rapidité avec laquelle ce bio-informaticien de Durban, qui chasse les virus depuis vingt ans, a mis au point un outil permettant de comparer les génomes du SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Fin mai, rebelote. Un article élogieux de la revue Science consacré à la dernière étude menée par son jeune laboratoire fait crasher son site Web. Certes, la Kwazulu-Natal Research Innovation and Sequencing Platform (Krisp) a pris l’habitude de « boxer au-dessus de sa catégorie », explique son directeur. Mais pas au point, toutefois, de gérer plus de 100 000 connexions en quarante-huit heures. Le Monde