Somalie : Un attentat-suicide cible une académie militaire à Mogadiscio
Un attentat-suicide revendiqué par les islamistes shebab a visé ce mercredi l’académie militaire Jaalle Siyaad, située dans le sud de la capitale somalienne Mogadiscio, a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Aucune information sur les victimes n’a encore été communiquée. L’explosion, survenue aux alentours de 11h20 a été provoquée par un kamikaze affilié aux shebab, un groupe jihadiste actif depuis plus de quinze ans en Somalie. Le gouvernement a indiqué qu’une enquête était en cours, sans fournir de précisions supplémentaires sur les circonstances de l’attaque. Les shebab ont rapidement revendiqué l’attentat, affirmant viser des formateurs occidentaux présents sur le site militaire. « Les forces de sécurité ont bloqué la route menant à l’académie et la circulation a été interrompue ». Malgré la présence de plus de 10.000 soldats de la mission de l’Union africaine (AUSSOM), les shebab continuent de mener des attaques régulières à travers le pays, notamment dans le sud et autour de Mogadiscio. Fin juin, au moins sept soldats ougandais ont été tués dans des combats avec le groupe dans la région du Bas-Shabelle. L’académie militaire Jaalle Siyaad avait déjà été la cible d’une attaque meurtrière en juillet 2023, au cours de laquelle une vingtaine de soldats avaient perdu la vie. Cet attentat s’inscrit dans une série d’actions violentes revendiquées récemment par les shebab, dont une tentative d’attentat contre le convoi présidentiel en mars dernier et des tirs de mortiers en avril aux abords de l’aéroport de Mogadiscio. Sahel Intelligence
Soudan : Huit civils tués dans une attaque de paramilitaires à el-Facher
Huit civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi à el-Facher, dans l’ouest du Soudan, lorsqu’un drone des Forces de soutien rapide (FSR) a visé un abri où des habitants s’étaient réfugiés, selon un médecin de l’hôpital universitaire de la ville. L’établissement, l’un des derniers encore fonctionnels, peine à faire face alors que les combats s’intensifient. Le médecin, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, a précisé que les communications dans la ville sont coupées, l’obligeant à utiliser une connexion satellite pour alerter sur la situation, selon l’AFP…El-Facher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord, est la dernière grande ville de la région encore hors de contrôle des FSR. Assiégée depuis mai, elle subit des bombardements réguliers, notamment sur les camps de déplacés, où la famine sévit déjà…Les conditions de vie sont catastrophiques : accès limité à l’eau, à la nourriture, aux soins et carburant quasi inexistant. Près de 40 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë à el-Facher, dont 11 % de forme sévère, selon l’ONU. Depuis le début de la guerre, quelque 780.000 personnes ont fui el-Facher et ses environs, dont un demi-million en seulement deux mois. Sahel Intelligence
Manifestations au Togo : mandats d’arrêt contre des blogueurs et des artistes
Les autorités togolaises ont annoncé mercredi 9 juillet avoir émis des mandats d’arrêt visant les blogueurs et artistes du Mouvement du 6 juin (M66), appelant depuis le début de juin à des manifestations contre le pouvoir…Plusieurs manifestations meurtrières ont eu lieu à la fin de juin pour contester des arrestations de personnalités critiques envers le gouvernement, la hausse du prix de l’électricité ou encore la réforme constitutionnelle de 2024, qui permet au président, Faure Gnassingbé, de consolider son pouvoir…L’opposition et la société civile accusent les forces de l’ordre d’avoir causé la mort de sept personnes lors des manifestations à Lomé. De son côté, le gouvernement a fait état de cinq décès, la plupart « par noyade ». Ils ont dénoncé des « tentatives de récupération malheureuses ». Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre X pour « élucider davantage les circonstances et les causes exactes » de ces décès. Le Monde avec AFP
Des délégations de la RDC et du M23 au Qatar
« Des délégations de la RDC et (…) du M23 sont actuellement à Doha, les Qataris facilitant les pourparlers », déclare un diplomate sous couvert d’anonymat. Ces négociations seraient « cruciales pour parvenir à un accord », après la signature le mois dernier d’un engagement entre la RDC et le principal soutien du M23, le Rwanda. Le but est de mettre fin aux combats dans l’est du Congo. Le M23, soutenu par le Rwanda, avait appelé la semaine dernière à de nouvelles discussions pour traiter les problèmes laissés de côté par l’accord de paix signé en juin à Washington entre Kigali et Kinshasa. « Ce cycle de négociations sera déterminant pour parvenir à un accord », a déclaré le diplomate, ajoutant que les médiateurs qataris travaillaient en étroite collaboration avec l’Union africaine. Riche en ressources naturelles et notamment en minerais, l’Est congolais est en proie depuis plus de 30 ans à des conflits. Les violences se sont intensifiées au cours des derniers mois dans cette région frontalière du Rwanda, avec une offensive éclair du M23 et des troupes rwandaises (FDR) sur Goma et Bukavu, face à une armée congolaise dépassée. Ces violences ont fait des milliers de morts, selon le gouvernement congolais et l’ONU, et aggravé une crise humanitaire pour des centaines de milliers de déplacés. Début juillet, des experts de l’ONU avaient pointé le « rôle déterminant » joué par l’armée rwandaise dans l’est de la RDC, au côté du M23, dans l’offensive éclair qui a conduit à la chute en janvier-février de Goma et de Bukavu. TV5 Monde avec AFP
RDC : Des populations du Nord-Kivu privées d’accès à leurs champs par les rebelles du M23
La situation humanitaire se dégrade dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Les habitants d’au moins cinq villages crient à la pénurie de nourrtiture, empêchés d’accéder à leurs champs situés dans des zones sous contrôle des rebelles du M23. Cette restriction aggrave leur insécurité alimentaire, alors que leurs récoltes se détériorent sur place, ont alerté des sources locales, mercredi 9 juillet. Les paysans de Runzenze, Marangara (où se trouve un centre de santé), Kasali, les escarpements de Kirumba et Lukarara, tous situés dans les groupements de Tongo et Bambo, n’accèdent plus à leurs champs. Selon plusieurs sources locales, les habitants, chassés de leurs villages depuis fin mai par les combats entre le M23 et les FDLR, vivent aujourd’hui dans une détresse extrême, réfugiés à Rushovu, Kiyenje, Hohe, Rushege et Kalengera. Les populations déplacées demandent à être autorisées à rejoindre leurs champs, même temporairement, afin de sauver ce qui peut encore l’être. Cependant, des notables affirment que les rebelles continuent de bloquer l’accès à la zone, bien qu’aucun affrontement n’y soit actuellement signalé. L’offensive du M23 dans cette région, considérée comme un bastion des FDLR, a entraîné des violences graves, des incendies de maisons et plusieurs pertes en vies humaines, selon les témoignages recueillis sur place. Radio Okapi
Côte d’Ivoire : le Malien Mamadou Hawa Gassama inculpé pour « offense au chef de l’État »
Membre du Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif du Mali, Mamadou Hawa Gassama a été incarcéré au début de juillet à Abidjan. Il a été inculpé pour « offense au chef de l’État », après ses propos critiques envers le président ivoirien Alassane Ouattara, a annoncé mercredi son avocat…Le Code pénal ivoirien punit l’offense au chef de l’État d’un emprisonnement allant de trois mois à deux ans. L’infraction de l’injure via les médias ou réseaux sociaux est passible d’un à cinq ans de prison. En septembre 2022, Mamadou Hawa Gassama s’en était pris au président Ouattara lors d’une interview dans un média malien, après que la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a imposé un embargo économique et financier sur le Mali, à la suite du double coup d’État militaire de 2020 et 2021…Les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Mali sont tendues depuis le double coup d’État ayant porté le général Assimi Goïta au pouvoir à Bamako. Le président Ouattara s’était montré intransigeant face à la junte. Les relations entre les deux pays se sont encore dégradées après l’arrestation, à Bamako, de 49 soldats ivoiriens de la mission de l’ONU au Mali, en juillet 2022. Le Mali avait présenté les soldats arrêtés comme des « mercenaires » et les avait condamnés à 20 ans de réclusion, avant de les gracier près de six mois plus tard. Jeune Afrique avec AFP
Côte d’Ivoire : trois responsables de la jeunesse du PDCI en garde à vue
Trois responsables de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont été interpellés et placés en garde à vue mardi 8 juillet. « Au total, ce sont cinq responsables en charge de la jeunesse du parti qui ont été arrêtés » depuis juin, a indiqué leur avocat, Emile Suy Bi Gohoré. Le 2 juillet, Henri Joël-Ndri Kouadio, responsable de la jeunesse du PDCI, chargé des étudiants, a été arrêté pour « troubles à l’ordre public », et placé sous mandat de dépôt. Selon des propos rapportés par son avocat, il estime être mis en cause pour avoir appelé à la mobilisation avant un meeting en mai. Au début du mois de juin, le responsable de la jeunesse rurale du parti, Innocent Yao, a lui été inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’État », dans une affaire distincte. Les deux hommes sont actuellement détenus au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA). Les trois autres militants arrêtés mardi, dont Kouakou Jean-Paul Djabia, vice-président de la jeunesse du parti et Emmanuelli Blé, secrétaire, ont été entendus par la section de recherche de la gendarmerie à Abidjan et sont pour l’heure toujours en garde à vue. Le troisième militant est également un responsable de la jeunesse, dont le nom n’a pas été dévoilé par l’avocat. Les circonstances et les motifs des interpellations ne sont pas connus. Des arrestations « non justifiées », estime Me Emile Suy Bi Gohoré, qui « constate » qu’elles ont lieu à quelques semaines de l’élection présidentielle, dont le premier tour est prévu le 25 octobre. « C’est très difficile de ne pas faire un lien avec les élections à venir », assure Me Emile Suy Bi Gohoré. Jeune Afrique avec AFP
Tchad: les victimes des incidents intercommunautaires augmentent, selon OCHA
Au Tchad, la problématique des conflits intercommunautaires est depuis quelques mois au centre des préoccupations. Les derniers massacres qui ont endeuillé le pays ont notamment conduit à l’arrestation de l’ancien Premier ministre et opposant, Succès Masra, accusé d’avoir incité au massacre de Mandakao malgré ses dénégations. C’est dans ce contexte qu’OCHA vient de rendre public ses statistiques sur le sujet. Si le nombre d’incidents intercommunautaires ou intracommunautaires n’a pratiquement pas varié si on compare les 1er semestre de 2024, où il en a comptabilisé 25, contre 26 au 1er semestre de 2025, il en va autrement du nombre de victimes qui est passé de 111 pour le 1er semestre de l’année passée, contre 136 cette année. Ces chiffres, communiqués par OCHA, le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires au Tchad, montrent que ces violences, recensées depuis des dizaines d’années, perdurent. Au Tchad, ces violences inquiètent fortement aujourd’hui, d’autant que la plupart des victimes de cette année – 85 personnes – ont été recensées entre le 14 mai et le 10 juin derniers, selon le rapport de OCHA. Pour Remadji Hoinaty, chercheur ISS sur l’Afrique centrale, au moins deux raisons explique cette augmentation du nombre de victimes. « On sent en fait une montée de l’utilisation régulière des armes de guerre. Ça fait donc moins de conflits. On sent aussi une sorte de vide sécuritaire », précise-t-il. RFI
Tchad: accord de paix entre les ethnies du massacre de Mandakao
Au Tchad, un accord de réconciliation entre les communautés Ngambaye et les Fulbé de la région du Logone occidental a été signé à Mandakao le 5 juillet et présenté le 8 juillet au chef du gouvernement lors d’une cérémonie officialisant la démarche. Ce protocole d’accord a pour but de mettre fin aux hostilités et restaurer la paix après les évènements tragiques notamment de Mandakao de mai dernier qui ont fragilisé la cohésion sociale entre les deux communautés causant la mort de plusieurs dizaines de personnes, faisant plusieurs blessés ainsi que des dégâts matériels importants. L’accord de réconciliation doit apaiser les tensions à Mandakao, dans le Logone Occidental, et à Orégomel dans le Mayo-Kébbi Ouest. Les chefs traditionnels, tous les chefs de canton fuldé et ngambay et les responsables administratifs auprès des deux provinces sont les signataires, avec pour facilitateur, le Haut conseil de la chefferie traditionnelle. Le détail de l’accord n’a pas été rendu public, mais le Général Alain Mbaïomdé nande, chef de la mission sénatoriale dans la région, affirme que les effets se feront sentir rapidement. Un comité de veille est créé afin de « suivre la mise en application de l’accord et alerter les éventuels différents qui troubleraient la quiétude des populations dans ces localités », explique-t-il. En plus de l’accord, les autorités ont dépêché les forces de défense et de sécurité pour « apaiser les esprits et arrêter les velléités de troubles d’un côté comme de l’autre », mais des acteurs locaux appellent encore à la vigilance. RFI
Burkina Faso: la Socoma, la deuxième société cotonnière du pays, annonce la suspension de ses activités
C’est un coup dur pour les producteurs de coton de l’est du Burkina Faso. La Société cotonnière du Gourma (Socoma), la deuxième du pays, a annoncé, mercredi 9 juillet, la suspension de ses activités et le licenciement de tous ses employés, permanents ou saisonniers, soit près de 800 personnes. Officiellement, la Socoma a pris la décision d’arrêter ses machines en raison d’un « manque d’activité » depuis trois ans. Un argument économique qui est en fait le résultat d’une situation politique compliquée sur le terrain où la menace djihadiste pousse les populations de la région à fuir les champs. Depuis Fada N’Gourma, une source rapporte en effet qu’« en raison de l’insécurité, les populations se sont déplacées dans les grandes villes » et qu’« il n’y a donc plus de culture du coton ». Une autre proche de l’entreprise confie, pour sa part, que la production de la Socoma a chuté de près de 96 % en 20 ans – baisse par laquelle cette dernière n’est, au demeurant, pas la seule concernée, puisqu’au mois de février dernier, le gouvernement burkinabè a annoncé un recul de 26 % de la production nationale de coton entre les années 2023 et 2024…Installée dans le sud-ouest du Burkina Faso, la première société cotonnière du pays, la Sofitex, elle, poursuit en revanche sa production. RFI
Sénégal: l’armée intercepte 201 migrants en partance pour l’Espagne dans le delta du Sine Saloum
Au Sénégal, 201 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés par la marine juste avant de prendre la mer pour l’Espagne depuis les eaux du Sine Saloum, ce delta formé par la confluence de deux fleuves situé à environ 170 km au sud de Dakar d’où les départs de migrants se multiplient depuis un an. L’interpellation s’est déroulée dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet. Alors qu’un petit bateau de la marine sénégalaise patrouille dans la zone, celui-ci tombe sur un groupe de 69 personnes rassemblées à terre. Composé d’une majorité d’hommes, il compte aussi quelques femmes et des enfants, selon un communiqué de l’armée sénégalaise. Cent trente-deux individus étaient quant à eux cachés dans une pirogue qui se trouvait juste à côté, prête à partir en direction des îles Canaries. Composé d’une myriade de bras de fleuves – les bolongs – qui mènent directement à l’océan Atlantique et transforme la zone en un vrai gruyère potentiellement plus difficile à surveiller, le parc naturel du Sine Saloum est devenu, depuis un an, l’un des points de départ privilégiés des candidats à l’émigration clandestine depuis le Sénégal. RFI
Centrafrique: les chefs rebelles de l’UPC et des 3R de retour à Bangui
En Centrafrique, une rencontre est prévue ce jeudi 10 juillet à Bangui entre le gouvernement, les représentants des groupes armés de l’UPC et des 3R. Cette rencontre fait suite à un accord de cessez-le-feu signé le 19 avril dernier entre les différentes parties. Négocié et piloté par le Tchad, ce énième accord concernait d’abord les 3R du général Bobo, avant de susciter l’intérêt d’Ali Darassa de l’UPC. La cérémonie de ce jeudi marquera l’entrée en vigueur des différentes clauses. Les autorités centrafricaines vont officiellement procéder à la dissolution de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) dirigée par Ali Darassa, et du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), du général Sembé Bobo, conformément à l’accord du 19 avril dernier. Les deux groupes armés s’engagent à cesser les hostilités sur l’ensemble du territoire centrafricain, explique notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu. Les leaders des deux groupes armés ont atterri à Bangui il y a à peine une heure, en provenance de Ndjamena, qui a abrité la signature de l’accord de paix avec Bangui il y a près de trois mois. Et ils sont accompagnés par une délégation ministérielle du Tchad, qui a joué les bons offices entre les parties…Les deux accords, celui signé par l’UPC ou celui des 3R, prévoient, pour les rebelles, la renonciation définitive au recours aux armes et leur réintégration dans l’accord de paix de signé en 2019 à Khartoum. Le pouvoir, lui, leur « garantit » la participation au gouvernement, ou encore des nominations dans d’autres postes de responsabilités civiles ou militaires. Suivra une période délicate de quatre mois pendant lesquels les rebelles doivent être cantonnés, désarmés, certains intégrés dans les corps de défense et de sécurité et d’autres démobilisés. RFI
Guinée: le gouvernement résilie la convention du groupe émirien GAC sur une mine de bauxite
En Guinée, une nouvelle étape franchie dans le bras de fer entre la junte et le groupe émirien EGA. La convention de base d’une mine de bauxite de la filiale guinéenne du groupe a été résiliée ce mercredi 9 juillet. C’est en tout cas ce qu’assure le groupe minier dans un communiqué, sans confirmation du ministère des Mines pour l’instant. Le contentieux dure depuis presque un an, le gouvernement reprochant au minier de ne pas respecter ses engagements. Un ultimatum de 45 jours avait été lancé en mai, comme un avertissement dans la grande vague de destitution des permis miniers. C’est donc confirmé. EGA et sa filiale guinéenne Guinea Alumina Corporation (GAC) ne sont pas épargnées. Conakry réclame la construction d’une raffinerie d’alumine en Guinée, un engagement pris lors de la signature de la convention entre la société et l’État en décembre 2004. Le pouvoir avait déjà interdit à GAC d’exporter sa bauxite en octobre dernier, entrainant une suspension de l’activité sur le site minier de 690 kilomètres carrés située dans la région de Boké, au nord-ouest du pays. RFI
En Algérie, peine réduite à quatre ans en appel pour trois prétendants à la dernière présidentielle
Trois prétendants à la présidentielle en Algérie de 2024, dont les candidatures avaient été rejetées, ont été condamnés mercredi 9 juillet en appel à quatre ans de prison ferme pour corruption électorale, avec mandats de dépôt à l’audience, a indiqué l’un des avocats de la défense. La femme d’affaires Saïda Neghza, l’ancien ministre Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, accusés d’achat de parrainages, avaient été condamnés à dix ans de prison en première instance à la fin de mai. Les trois accusés doivent également s’acquitter d’une amende d’un million de dinars (6 600 euros environ). Saïda Neghza, qui a été évacuée vers un hôpital de la capitale après un malaise survenu durant l’audience, n’était pas présente à la lecture du verdict, selon l’avocat. Au lendemain de la condamnation en première instance, Saïda Neghza avait lancé un appel au président Abdelmadjid Tebboune pour « étudier le dossier », selon elle « vide ». D’après elle, une « lettre de 2023 » est à l’origine de ses déboires judiciaires. Saïda Neghza avait fait parler d’elle à l’époque en dénonçant dans un courrier au président les obstacles rencontrés par les chefs d’entreprise. Environ 70 autres accusés dans cette affaire, dont des élus locaux, avaient été condamnés à des peines allant de cinq à huit ans. Ils ont aussi vu leurs peines réduites par la cour, de 18 mois à deux ans de prison. Jeune Afrique avec AFP