Sommet de la Cédéao: élu président, le Nigérian Bola Tinubu s’oppose aux coups d’État militaires
À peine désigné à l’unanimité, le nouveau président de la conférence des chefs d’État de la Cédéao, Bola Tinubu, a annoncé la couleur : il ne soutient pas l’installation de militaires au pouvoir après un coup d’État. À Bissau, devant ses pairs, il a déclaré que la démocratie sera le socle de son action à la tête de l’institution sous-régionale. Le président du Nigeria a choisi des mots forts, des formules choc pour dénoncer et condamner les coups d’État dans la sous-région. … Il y a eu également des discussions autour de l’installation, par exemple, d’une force de la Cédéao avec deux objectifs : lutter contre le terrorisme dans l’espace Cédéao et intervenir si nécessaire dans des États pour rétablir l’ordre constitutionnel. Il a également été question de la prochaine fin de mission de la Minusma au Mali, et les inquiétudes que ressentent déjà des populations des États de la sous-région. RFI
Burkina Faso : vingt-deux civils tués, dont vingt supplétifs de l’armée, dans des attaques djihadistes présumées
Vingt-deux civils, dont vingt supplétifs de l’armée, ont dété tués, vendredi 7 juillet, dans deux attaques de djihadistes présumés dans le nord et l’ouest du Burkina Faso. « Le village de Kogsablogo », situé près de Boulsa, chef-lieu de la province du Namentenga (région du Centre-Nord), « a fait l’objet d’une attaque dans la journée du vendredi par des groupes terroristes », a fait savoir une source sécuritaire à l’Agence France-Presse (AFP). « Le bilan est de seize Volontaires pour la défense de la patrie [VDP, supplétifs civils de l’armée], tombés [tués] », a précisé cette source. « Dans leur riposte, les éléments ont également infligé des pertes à l’ennemi », a-t-elle ajouté. Confirmant « l’attaque » qui « a visé les VDP de la localité », un habitant a ajouté qu’au moins deux civils avaient également été tués et deux autres, blessés. « Les assaillants ont également incendié des maisons, des charrettes et des motos, ainsi que le marché », a poursuivi cet habitant, appelant à une « opération militaire d’envergure dans la province du Namentenga, qui connaît une recrudescence des attaques ». Le Monde avec AFP
Burkina Faso : Lookman Sawadogo et Alain Traoré sont libres
Les deux journalistes étaient poursuivis pour des faits de complicité de non-dénonciation de délit. Marcel Tankoano, lui, a été condamné à quatre ans de prison. … Les journalistes Lookman Sawadogo et Alain Traoré ont donc été relaxés pour infraction non constituée. Aristide Ouédraogo est chroniqueur à la télévision Canal 3. Il salue le travail de la justice burkinabè. « C’est un réel soulagement pour le monde de la presse de savoir que le juge a été vraiment indépendant en prononçant le bénéfice du doute pour les deux journaliste Lookman Sawadogo et Alain Traoré. Donc nous pensons que nous avons une justice qui sait lire entre les lignes et qui peut dire le droit sans être influencée par les émotions du moment parce que tout ce qui se disait était de façon émotive », estime Aristide Ouédraogo. « Le juge n’a pas perdu de vue que certaines choses ont été dites sans tenir compte du droit et de la présomption d’innocence des deux prévenus ». DW
Gabon : Ali Bongo annonce sa candidature à l’élection présidentielle pour un 3e mandat
Sans surprise, Ali Bongo Ondimba a annoncé, dimanche, sa candidature à l’élection présidentielle gabonaise prévue le 26 août. Ce serait un troisième mandat pour le chef de l’État, au pouvoir depuis quatorze ans. … Le chef de l’État, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, puis réélu de justesse en 2016. France24 avec AFP
Gabon: l’opposant Alexandre Barro Chambrier investi candidat du RPM à la présidentielle
Au Gabon, à moins de deux mois de la présidentielle, l’opposition enregistre une nouvelle candidature. Dimanche 9 juillet, à l’issue d’un congrès extraordinaire de son parti, l’économiste Alexandre Barro Chambrier a été choisi pour représenter le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) au scrutin du 26 août. L’ancien ministre, proche du pouvoir par le passé, est monté au créneau dès sa nomination. Devant ses partisans, Alexandre Barro Chambrier a tenu un discours d’investiture résolument offensif à l’égard du pouvoir. Ancien ministre du Pétrole notamment, l’ex-économiste, passé à l’opposition en 2016, n’a pas retenu ses coups : « Aujourd’hui, après ces 14 longues années de gouvernance, c’est un Gabon déchiré, pillé, endetté et appauvri que nous avons sous nos yeux. Le résumé du bilan du régime actuel est le suivant : zéro plus zéro égal zéro ! » RFI
Soudan : après un raid de l’armée de l’air à Khartoum, l’ONU craint « une guerre civile totale »
L’ONU a prévenu dimanche 9 juillet que le Soudan était « au bord d’une guerre civile totale potentiellement déstabilisatrice pour toute la région », au lendemain de la mort de dizaines de civils dans un raid de l’armée de l’air sur un quartier résidentiel de la capitale Khartoum. Sur une vidéo postée en ligne par le ministère de la Santé de l’État de Khartoum, des corps gisent au sol, certains ont des membres déchiquetés qui dépassent de draps jetés à la va-vite pour les couvrir. Plusieurs sont des femmes. Le bombardement, survenu samedi sur le quartier de Dar al-Salam à Omdourman, la banlieue nord-ouest de la capitale, a fait selon le ministère « 22 morts et un grand nombre de blessés parmi les civils ». Franc24 avec AFP
Campagne électorale au Zimbabwe: un nouveau rassemblement de l’opposition interdit
Au Zimbabwe, un nouveau rassemblement de l’opposition a été interdit, alors que des élections présidentielle et législatives sont prévues le 23 août. C’est le 4e rassemblement de la Coalition des citoyens pour le changement – le principal parti d’opposition- interdit depuis le début de la semaine. Et cette fois ci c’est l’absence de toilette qui a justifié la décision. … Pour la Coalition des citoyens pour le changement cette interdiction est un exemple supplémentaire des attaques du régime contre l’opposition. Depuis des mois, l’opposition et les organisations de défense des droits dénoncent une répression croissante à l’approche des élections qui s’annoncent tendues. Et notamment des arrestations abusives d’opposants. Ce rassemblement était très attendu. la Coalition des citoyens pour le changement devait officiellement y lancer son programme électoral. Le parti de Nelson Chamisa, principal rival du président Emmerson Mwangagwa à la présidentielle, a annoncé avoir déposé un recours auprès de la justice. RFI
L’Afrique du Sud organisera le sommet des Brics malgré le mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine
L’Afrique du Sud a confirmé dimanche qu’elle organisera en août le prochain sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), où Vladimir Poutine est invité. En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter le président russe, visé par un mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale, s’il entrait sur son territoire. Une position délicate pour Pretoria qui affirme adopter une position neutre. France24 avec AFP
Kenya. Le réchauffement climatique plus dangereux que le braconnage pour la vie sauvage
La protection de la vie sauvage change de paradigme au Kenya. Après des années de lutte contre le braconnage, le Kenya Wildlife Service, l’agence gouvernementale chargée de la conservation, explique que la priorité est désormais à la mitigation des effets du réchauffement climatique, devenu la première menace pour les animaux sauvages dans le pays, rapporte le quotidien Nation. Derrière ce renversement de tendance, un double mouvement. D’un côté, la lutte contre le braconnage a permis de réduire drastiquement le nombre d’éléphants et de rhinocéros victimes des braconniers dans le pays. De l’autre, les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus tangibles et dévastateurs. “Nous avons éradiqué le braconnage des rhinocéros et des éléphants, mais le changement climatique émerge comme une menace sérieuse pour la vie sauvage”, résume Erustus Kanga, le directeur général par intérim du Kenya Wildlife Service, cité par The Nation. Courrier international
Kenya : Quelles sont les conséquences après la levée de l’interdiction de l’exploitation forestière ?
Le président du Kenya, William Ruto, a mis fin à un moratoire de six ans sur l’exploitation forestière, suscitant l’indignation des écologistes. Il a déclaré que sa décision était motivée par la « nécessité d’ouvrir les économies » des régions qui dépendent des produits forestiers. Le président Ruto a souligné l’ironie de voir des arbres adultes dépérir dans les forêts kenyanes alors que le pays importe du bois de l’étranger. « Nous ne pouvons pas avoir des arbres matures qui pourrissent dans les forêts alors que les habitants souffrent du manque de bois. C’est de la folie » a déclaré le chef de l’ État. …. C’est la colère et l’indignation chez les défenseurs de l’environnement. Jointe par BBC Afrique, Irène Wabiwa, cheffe de programme Forêt de l’ONG Greenpeace Afrique a délcaré que tous les Africains devaient être inquiets de cette décision du président Ruto. »Le kenya a connu la pire sécheresse en 40 ans, une sécheresse extreme causée par la déforestation, cette levée va donc aggraver la déforestation », a-t-elle indiqué. BBC