Trente-sept personnes sont mortes mercredi 8 juillet 2020, dan une attaque des miliciens de la CODECO à Bounzenzele, dans le territoire de Djugu en Ituri, rapportent des sources sécuritaires. Elles ajoutent que plusieurs personnes ont été blessées, indiquant que le bilan pourrait s’alourdir, étant donné que d’autres blessés se trouvent encore dans la brousse et sans assistance. Ces rebelles ont également pillé des biens et détruit des habitations de la population, poursuit pour sa part le chef de village de Baniari-Kilo, Innocent Madukadala. Les miliciens de la milice CODECO ont investi le village Bounzenzele vers 4 heures du matin. Ils sont arrivés pendant que les habitants étaient encore dans leurs maisons, explique le chef de cette entité. Des sources sécuritaires parlent de près de 400 à 500 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants qui ont participé à cette attaque. Radio Okapi
La crise politique qui couve en République démocratique du Congo s’est transformée jeudi en manifestations violentes, avec trois morts -deux manifestants et un policier- lors des marches interdites et réprimées contre le choix du nouveau président de la Commission électorale. Les deux manifestants ont été tués dans les deux principales villes Kinshasa et Lubumbashi, selon le bureau des droits de l’homme des Nations unies au Congo, qui s’inquiète « de l’usage de la force létale par les forces de l’ordre ». A Lumbumbashi, la victime, un jeune homme de 32 ans, a été tué par la police militaire, ajoute cette même source sur Twitter qui « déplore la participation des soldats de l’armée congolaise aux tâches de maintien de l’ordre ». AFP
Le général Pascal Facon, chef de la force Barkhane, va d’ici la fin du mois de juillet rendre son mandat. Avant son prochain départ, le général Facon, ce jeudi lors d’une visioconférence, a souhaité faire le bilan des activités militaires au Sahel. Une meilleure synchronisation sur le terrain de tous les acteurs et une lutte efficace contre l’influence terroriste auprès des populations ont permis de saper les capacités matérielles et humaines des terroristes. Ces derniers mois, la France a augmenté les effectifs de Barkhane de 500 militaires pour les porter à 5 100. Elle et ses partenaires du G5 ont multiplié les offensives dans la zone des trois frontières, revendiquant la « neutralisation » de centaines de jihadistes. Le récent sommet de Nouakchott a ainsi permis d’acter les progrès réalisés dans le combat mené notamment contre l’Etat islamique au grand Sahara. Il y a pourtant une ombre au tableau, l’attrition des groupes terroristes a aussi pour effet de favoriser le recrutement d’enfants soldats, dénonce le général Facon. RFI
Malgré les propositions concrètes du chef de l’État tels que le renouvellement de la Cour constitutionnelle ou le déploiement d’une mission de la Cedeao pour revoir les règles de fonctionnement de l’institution, une des principales organisations de la contestation a appelé au maintien du rassemblement prévu ce vendredi 10 juillet. Le message est toujours le même : ils réclament la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. « La manifestation de demain (vendredi) est maintenue ! Les Maliens sortent demain », a annoncé sur sa page Facebook la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko. Le mouvement du 5 juin, coalition formée de responsables religieux et de personnalités de la société civile comme du monde politique qui s’est agrégé autour de l’imam, n’entend pas répondre favorablement à la main tendue du chef de l’État. Le Point
Visage dénué d’expression, comme tétanisé, Boubou Sangaré montre le sol du doigt. C’est là, devant la porte de cette maison en banco, qu’il a découvert son frère décapité le 10 juin à 7h00 pile. Bakary Sangaré gisait la tête posée à côté de son corps exsangue. Quarante minutes plus tard, la parcelle était bouclée et les premiers indices récoltés: une barre de fer et des gouttes de sang menant jusqu’à deux traces de roues de moto derrière la maison. L’ancien soldat d’une quarantaine d’années est la huitième victime de décapitation depuis 2018 à Fana, ville du Sud malien de 36.000 habitants. Fana la cotonnière et commerçante s’est construite au bord de la nationale qui relie la capitale Bamako et Ségou, seul axe en goudron de cette ville où les nouveaux quartiers s’enfoncent dans la brousse verdoyante, souvent sans eau ni électricité. AFP
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré doit être officiellement investi samedi candidat de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), pour briguer un nouveau mandat à la présidentielle de novembre, malgré un bilan mitigé, miné par la situation sécuritaire. Son élection en 2015 avec 53,49% des voix avait suscité de grands espoirs de développement et de changement au Burkina Faso. Mais en cinq ans, sous sa présidence, ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest qui était un havre de paix prisé par les touristes est devenu une zone rouge où les attaques jihadistes sont quasi quotidiennes, des pans entiers du pays étant inaccessibles. AFP
Cinq pays ouest-africains doivent tenir des scrutins présidentiels au cours du second semestre 2020 : la Côte d’Ivoire et la Guinée en octobre, le Burkina Faso en novembre et le Ghana et le Niger en décembre. « Cinq élections aux enjeux élevés », a rappelé le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohammed Ibn Chambas, aux membres du Conseil de sécurité.M. Chambas a souligné que ces cinq scrutins présentent « une opportunité de consolider la démocratie dans ces pays ». Mais le coronavirus est venu bousculer le calendrier politique dans la région. « La pandémie de Covid-19 a conduit à la suspension ou au report des préparations des élections, y compris l’enregistrement des électeurs, dans certains des pays organisant des scrutins présidentiels », a rapporté le Représentant spécial. ONU Info
La disparition du candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre va rebattre les cartes du champ politique, notamment pour ce parti, et ouvrir un certain nombre de questions à quatre mois du scrutin. Pour l’instant, tous les scénarios sont ouverts et peu de gens souhaitent s’avancer sur des noms. D’abord, parce que ces noms n’ont peut-être pas envie d’être tout de suite mis sur la place publique dans ces circonstances. Les questions restent ouvertes finalement. Globalement, est-ce que ce décès soudain, aussi, est de nature à chambouler un calendrier électoral serré, d’ici au 31 octobre ? Tout le monde est dans l’incertitude. RFI
L’armée tchadienne est à nouveau meurtrie par une attaque jihadiste trois mois après avoir assuré avoir chassé les éléments de Boko Haram de son territoire: Mercredi, au moins huit de ses soldats ont été tués et une dizaine blessés au passage de leur véhicule sur une mine. L’armée du maréchal Idriss Déby Itno n’avait pas essuyé de perte sanglante depuis la terrible attaque d’une de ses bases à Bohoma le 23 mars, où 98 soldats avaient péri. Dans la foulée, elle avait lancé une vaste offensive militaire en représailles, jusqu’en profondeur au Niger et au Nigeria. A son terme, le président Déby, au pouvoir depuis trente ans, avait assuré qu’il n’y avait « plus un seul jihadiste sur l’ensemble de la zone insulaire » de la province du lac au Tchad. AFP
Le patron de l’agence anticorruption a été interpellé dans son bureau d’Abuja avant d’être placé en détention. Depuis trois jours, les enquêteurs interrogent Ibrahim Magu sur ses activités après une série d’accusations ces derniers mois. Le ministre nigérian de la Justice soupçonne le président de l’EFCC de s’être approprié des biens saisis pendant des perquisitions. Un détournement supérieur à 100 millions de dollars américains, selon une note destinée au président Muhammadu Buhari qui a fuité le mois dernier. Du côté de la présidence nigériane, c’est le silence radio depuis le début de l’affaire. Il faut dire que c’est le chef de l’État qui a nommé Ibrahim Magu à son poste il y a cinq ans alors que la lutte contre la corruption était l’une des priorités affichées par le président Buhari depuis son élection en 2015. RFI
Les dernières révélations de Global Witness et de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique mettent en cause l’une des principales banques du Cameroun, Afriland First Bank, et sa filiale en République démocratique du Congo. Ces banques sont soupçonnées par les deux ONG d’avoir permis à Dan Gertler, milliardaire israélien et proche de l’ancien président, de contourner des sanctions américaines. Enquête sur un scandale qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le système bancaire congolais. RFI
L’état d’urgence sanitaire avait entraîné l’interruption de la formation des 15 000 appelés au service militaire. À l’heure du déconfinement, ils s’apprêtent à rejoindre leurs casernes… pour recevoir leur certificat. La première année de rétablissement du service militaire dans le royaume aura finalement été une année blanche. Les 15 000 Marocains constituant ce premier contingent de conscrits n’ont pas pu achever leur apprentissage. À peine ont-ils eu le temps de finir la première phase de la formation commune de base (FCB) que la crise sanitaire s’est déclarée, obligeant la fermeture de toutes les écoles et centres de formation. Les établissements militaires n’ont pas été épargnés par cette décision. Jeune Afrique