RDC: la Cour constitutionnelle confirme l’élection de Félix Tshisekedi à la présidence de la République
En République démocratique du Congo, la Cour constitutionnelle a confirmé mardi soir 9 janvier l’élection de Félix Tshisekedi à la présidence de la République. La Cour étudiait deux recours demandant l’annulation de l’élection du 20 décembre…La cour a annoncé ces résultats définitifs après avoir rejeté deux recours, notamment celle du candidat Théodore Ngoy, qui demandait l’annulation du scrutin, en raison des irrégularités observées le jour du vote. La cour a déclaré sa requête recevable mais non fondée. Selon elle, les irrégularités évoquées par le requérant n’ont aucune incidence sur les résultats des élections…Prochaine étape, la prestation de serment du président réélu. Selon le calendrier de la Céni, celle-ci est prévue pour le 20 janvier devant les juges de cette même Cour constitutionnelle. RFI
Est de la RDC: au moins sept civils tués, des militaires aux arrêts
Au moins sept civils ont été tués lundi par des tirs attribués à des militaires congolais à Mangina, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon plusieurs sources sur place dont un porte-parole de l’armée. « Du côté population, malheureusement, nous avons compté sept morts », a commenté mardi au cours d’une visite à Mangina le lieutenant Antony Mwalushayi, un porte-parole de l’armée dans la province du Nord-Kivu. Il a expliqué devant des journalistes locaux que « quelques indisciplinés de notre côté ont ‘crépité’ des balles sur la ville » provoquant la fuite de la population. Il a également déclaré que « trois soldats sont tombés au champ d’honneur » lors d’affrontements « entre les maïmaï (nom donné à des milices locales) et les forces armées de la RDC ». Toujours selon ce porte-parole militaire, un officier des FARDC (Forces armées de la RDC) « a donné l’ordre immédiatement qu’on arrête six militaires responsables des tirs » et qu’ils « vont répondre de leurs actes ». AFP
« Je fais totalement confiance » au président Déby, assure le Premier ministre tchadien, Succès Masra
Accordant son premier entretien à un média international, le Premier ministre de la transition au Tchad, Succès Masra, a répondu aux questions de France 24. Depuis N’Djamena, il assure « faire totalement confiance » au président Mahamat Idriss Déby Itno, dont il était un farouche opposant. Mais, évoquant l’instabilité de pays voisins, le nouveau Premier ministre estime désormais que la situation tchadienne « vaut bien une réconciliation ». Succès Masra, le plus farouche opposant du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, est devenu à la surprise générale, le 1er janvier, son Premier ministre (de la transition). Le Tchad vient de se doter, fin décembre, d’une nouvelle Constitution, adoptée par référendum. Celle-ci est censée paver la voie à des élections et un retour des civils au pouvoir, promis il y a deux ans et demi par la junte militaire, mais repoussés à fin 2024. « C’est notre objectif » et « il n’y pas d’éléments aujourd’hui qui puissent montrer qu’il n’y aurait pas d’élections en 2024 », assure le Premier ministre de la transition. Interrogé sur sa potentielle candidature à cette élection, Succès Masra a dit vouloir, aujourd’hui, « servir la République », « en tant que Premier ministre » (de la transition), ajoutant que le « moment viendra où les gens vont faire leur choix ». France 24
Mali: l’association Tabital Pulaaku alerte sur les attaques contre des villages peuls près de Ségou
Depuis le 23 décembre, au Mali, plusieurs villages dans le cercle de Ké-Macina, près de Ségou, font l’objet d’attaques récurrentes de la part des chasseurs dozos. D’après les témoignages recueillis, la population peule est particulièrement visée au point que l’association des Amis de la Culture Peule, Tabital Pulaaku, appelle les autorités de la transition malienne à faire cesser ces abus et exactions par des citoyens contre d’autres citoyens. On dénombre au moins trois attaques en trois semaines dans cette zone de Ké-Macina. La première, le 23 décembre, selon les témoignages recueillis par la rédaction de RFI Fulfulde a fait au moins sept victimes civiles parmi les villageois de Wouro Yero. Le 2 janvier, le village de Boura a vu l’arrestation de 24 hommes par des chasseurs dozos. Quelques jours plus tard, 17 cadavres de ces mêmes hommes étaient retrouvés dans la zone. Enfin, ce week-end, ce sont à nouveau des Dozos qui s’en sont pris au village de Kalala-peul…L’association Tabital Pulaaku Mali, qui a alerté sur ces attaques répétées notamment contre la communauté peule, a lancé un appel aux autorités de Bamako afin de mettre un terme à ces exactions sur des populations civiles. RFI
Au Nigeria, dix personnes tuées par des mines terrestres
Au moins 10 personnes ont été tuées par des mines terrestres sur une autoroute dans le nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun, où des djihadistes sont actifs, ont indiqué, mardi 9 janvier, à l’AFP des sources locales. Sept personnes ont péri mardi matin lorsque leur camion a heurté une mine terrestre, probablement posée par des djihadistes dans le village de Kinabaa, près de la ville de Gamboru, selon Shehu Mada, chef d’une milice locale combattant les islamistes. Deux autres passagers ont été blessés, a précisé Usman Hamza, un autre milicien anti-djihadiste, qui a également donné un bilan total de sept morts lors de cette explosion. Parmi eux figurent une femme et ses deux enfants qui se rendaient dans la capitale régionale, Maïduguri, pour assister à un mariage, a déclaré Babandi Abdullahi, un habitant de Gamburu, qui a assisté à leurs funérailles. Lundi, toujours dans l’Etat de Borno, trois autres personnes avaient été tuées sur cette route après qu’une voiture et un camion transportant de l’aide humanitaire vers la ville de Gamboru eurent heurté des mines…L’autoroute reliant Gamboru à Maïduguri, longue de 140 km, constitue une voie commerciale stratégique dans cette région du Nigeria, mais aussi pour relier le Cameroun voisin. Dans la région, le groupe islamiste Boko Haram et sa faction rivale, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), mènent depuis de nombreuses années des raids contre la population. Le Monde
Présidentielle au Sénégal: 21 candidats passent l’étape de contrôle des parrainages
Une vingtaine de concurrents ont franchi la première étape de validation de leur candidature à la présidentielle sénégalaise du 25 février avec l’acceptation de leurs parrainages par le Conseil constitutionnel, mais pas l’opposant emprisonné Ousmane Sonko, a indiqué la presse mercredi. Le Conseil constitutionnel va à présent étudier les candidatures des 21 candidats sur le fond et publiera une liste définitive d’ici au 20 janvier au plus tard. Le Conseil constitutionnel a achevé mardi l’examen des parrainages nécessaires à toute candidature. Sur les 93 candidats qui étaient sur la ligne de départ, 72 ont été recalés, dont quatre anciens Premiers ministres, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Cheikh Hadjibou Soumaré, Souleymane Ndéné Ndiaye, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique). Parmi les admis se trouvent le candidat du camp présidentiel, l’actuel Premier ministre Amadou Ba, les opposants Karim Wade et Khalifa Sall et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, second de la présidentielle de 2019. Le Conseil constitutionnel a aussi entériné les parrainages de deux rivaux potentiels d’Amadou Ba dans son propre camp: Aly Ngouille Ndiaye, ex-ministre de l’Agriculture, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, lui aussi ex-Premier ministre et proche du président Macky Sall. AFP
En Tunisie, que devient Abir Moussi ?
Le 3 octobre 2023, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, est arrêtée à l’entrée du palais présidentiel, où elle réclamait aux services administratifs l’accusé de réception nécessaire au dépôt d’un recours qu’elle voulait introduire contre un décret présidentiel. Quatre mois plus tard, la dirigeante politique la plus controversée du pays est toujours incarcérée à la prison pour femmes de La Manouba (Tunis) et plus populaire que jamais. Même ses détracteurs estiment qu’elle est victime d’une volonté politique de mise à l’écart de tous ceux qui pourraient constituer un obstacle pour le président de la République, Kaïs Saïed, à quelques mois d’une probable élection présidentielle à l’automne 2024. Le chef d’accusation est des plus graves : elle est poursuivie au titre de l’article 72 du code pénal, lequel ne prévoit pas moins que la peine capitale pour toute personne jugée coupable « d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ». L’acte criminel qu’on lui impute est d’avoir filmé – et mis en ligne en temps réel – la scène où le refus de lui délivrer le document administratif qu’elle demandait lui a été signifié et dans laquelle apparaissent en arrière-plan des policiers. Il est en effet interdit en Tunisie de photographier ou de filmer des sécuritaires ou des militaires…Les rares sondages commandés sur la future élection présidentielle donnent régulièrement Abir Moussi en deuxième position avec 10 % d’intentions de vote, loin derrière le président sortant qui, avec 40 % des suffrages, est largement favori. Jeune Afrique
Une ONG accuse la Tunisie d’expulser massivement des migrants subsahariens
Les militants de la cause migratoire tirent la sonnette d’alarme au sujet des expulsions massives et des arrestations arbitraires en Tunisie, où les autorités voient arriver de plus en plus de migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée entre ce pays d’Afrique du Nord et l’Europe. Lundi, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a accusé le gouvernement de mener une campagne de répression contre les migrants au détriment des préoccupations humanitaires, « pour satisfaire le chantage européen et assurer un flux constant de soutien financier et logistique ». L’organisation a déclaré dans un communiqué que des témoignages indiquaient que la situation était devenue particulièrement grave autour des frontières de la Tunisie avec la Libye et l’Algérie, ainsi qu’autour de la deuxième ville la plus peuplée du pays, Sfax, qui est un point d’arrêt courant pour les migrants souhaitant traverser la Méditerranée. L’organisation non gouvernementale a déclaré que les migrants de Sfax, qui se trouve à 188 km de l’île italienne de Lampedusa, font régulièrement l’objet d’arrestations arbitraires et de violences. Beaucoup voient leurs biens détruits. Ce traitement ne se limite pas aux migrants qui entrent en Tunisie sans autorisation, mais s’étend aux réfugiés, aux étudiants et aux travailleurs…Les autorités tunisiennes reçoivent une aide financière de l’Europe pour la police des frontières. Le pays a négocié un accord d’aide d’un milliard d’euros (1,1 milliard de dollars) en juillet, qui comprenait une promesse de 105 millions d’euros (110 millions de dollars) réservés à la migration. Africanews avec AP
Madagascar: inquiétude face à une recrudescence du VIH
À Madagascar, le VIH gagne du terrain, même si la maladie ne fait pas encore de ravages chez la population en comparaison à d’autres pays du continent. Le taux de personnes infectées est encore faible : moins de 0.5 % de la population. Mais le nombre de Malgaches séropositifs a triplé sur l’île au cours de la dernière décennie et le taux de mortalité a été multiplié par 5, durant cette même période. L’Onusida estime à presque 70 000 le nombre de personnes contaminées par le VIH-Sida à Madagascar. Un chiffre en constante augmentation, explique le docteur Haja Randriantsara, secrétaire exécutif du Comité national contre les IST-Sida…D’après un modèle développé par deux épidémiologistes et publié dans une revue scientifique en décembre 2023, le pic de l’épidémie pourrait être atteint en 2033, avec un taux de population infectée variant entre 9 % et 24 %, si aucune action significative n’est prise. RFI
Le Bénin assume son statut de berceau du Vodun
Au Bénin, la fête du Vodun célébrée chaque 10 janvier a adopté un nouveau concept ancré dans les arts, la culture et la spiritualité Vodun. La 1ère édition des Vodun Days démarrent mardi à Ouidah, une ville balnéaire témoin de la traite des esclaves, située à plus de 40 kilomètres de Cotonou. Depuis quelques jours, Ouidah grouille de monde. Cet ancien port négrier n’a jamais connu pareil engouement. Qu’ils soient fidèles, sympathisants de la religion vodoun, Afro-descendants en quête de racine, personne ne veut se laisser conter l’événement qui selon le président de la république est « l’héritage de l’Afrique »…[Jean Michel Abimbola, ministre de la culture] a expliqué que le gouvernement a décidé de révéler le Bénin à travers sa culture authentique, celle du Vodun, afin d’assumer aux yeux du monde « sa réputation de terre du Vodun mais surtout refaire son image d’humanisme, de tolérance et de respect de la nature »…Les festivités permettront aux Béninois ainsi qu’aux touristes et Afro-descendants de revivre le trajet fait par les esclaves avant leur déportation. Pour sa première édition, plusieurs concerts géants sont prévus avec des artistes de pointe comme le Congolais Koffi Olomide et de nombreux nationaux dont Sagbohan Danialou qui tire son inspiration du Vodoun. Pour lui, » le Vodoun n’a rien de méchant. C’est une énergie neutre que certains par méchanceté manipulent à leur guise »…Même si la célébration prend un nouveau format, les dignitaires religieux ont une place de choix parce qu’ils restent et demeurent les gardiens qui veillent à la sauvegarde de la sacralité de ce culte qu’ont en partage de nombreux pays d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique. Les festivités se dérouleront au sein de la Cité historique et sur la plage, à proximité de la Porte du non-retour. VOA