Une nouvelle attaque a fait jeudi plus de trente morts dans les rangs de l’armée nigérienne et 63 terroristes auraient été abattus dans la région de Tillaberi, près de la frontière malienne. La nouvelle est tombée dans la soirée de jeudi. Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, vingt-cinq soldats sont morts et six autres blessés à la suite de l’attaque terroriste qui a visé le poste militaire de Chinegodar, dans la région de Tillaberi, à la frontière avec le Mali. Côté ennemis, ajoute le communiqué lu à la télévision publique par le porte-parole de la Défense, le colonel Souleymane Gazobi, soixante-trois assaillants ont été tués, suite à la riposte des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui ont été appuyés par « l’aviation des pays amis ». Selon le communiqué du gouvernement, les combats ont été intenses et les soldats nigériens ont opposé une farouche résistance à l’ennemi, ce qui a permis de repousser l’attaque. Les assaillants sont « venus à bord de plusieurs véhicules et motos » selon le texte, qui assure : « La riposte avec l’appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et de nos partenaires a permis d’effectuer des frappes et mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières ». Le Point avec AFP
Alors que se tient le sommet du G5 Sahel à Pau, le 13 janvier, l’opération Barkhane suscite une crise de légitimité au sein de l’opinion publique des pays de la région. Si on assiste effectivement à une flambée des attaques depuis 2018, l’action de l’armée française reste en accord avec les objectifs assignés dès la fin de Serval, en 2014. Barkhane est une opération de long terme. Son objectif est d’éviter le développement du terrorisme islamiste dans la bande sahélo-saharienne afin d’éviter un risque d’implantation territoriale, comme ce fût le cas au nord du Mali en 2013, contraignant la France à intervenir. Barkhane est un théâtre d’opération compliqué, dont les dimensions courent de la Mauritanie au Tchad en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. C’est un territoire d’une taille similaire à celle de l’Europe, doublé d’un climat rigoureux et d’un peuplement complexe où s’entrecroisent et se heurtent des logiques autant ethniques que religieuses. L’enjeu de Barkhane réside alors autant dans la tenue militaire du terrain face à un adversaire très mobile et déterminé, que dans l’amélioration de la gouvernance des pays de la région et la montée en puissance de leur outil militaire. Jeune Afrique
De possibles « crimes contre l’humanité », voire un possible « génocide ». C’est le constat que fait un rapport des Nations unies à propos des violences en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo depuis décembre 2017. « Au moins 701 personnes ont été tuées », selon ce rapport du bureau conjoint des Nations unies et des droits de l’homme (BCNUDH). « La grande majorité des victimes des attaques semble avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema [au moins 402 membres de cette communauté tués entre décembre 2017 et septembre 2019]. L’un des enjeux majeurs du conflit est, en effet, le contrôle des terres par les Lendu », ajoute ce rapport conjoint de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et du bureau des droits de l’homme. Les violences entre Lendu, majoritairement agriculteurs, et Hema, éleveurs et commerçants, ont repris fin 2017 dans cette province frontalière de l’Ouganda, par ailleurs convoitée pour son or et son pétrole sur les bords du lac Albert. Un précédent conflit entre 1999 et 2003 avait fait des dizaines de milliers de morts jusqu’à l’intervention d’une force européenne, Artémis, sous commandement français. Le Monde avec AFP
Un avion militaire sud-africain, avec plus de 60 personnes à bord, a raté son atterrissage jeudi à l’aéroport de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, sans faire de victime, a-t-on appris auprès des Nations unies présentes dans la région. « Le réacteur gauche a pris feu à l’atterrissage. Des pompiers de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) sont intervenus », a indiqué la Monusco. « Il y avait à bord huit membres d’équipage et 59 passagers. Tout le monde a été évacué sain et sauf. Aucune blessure majeure à déplorer. La piste de l’aéroport a été rouverte ». Il s’agit d’un C-130 Hercules de soutien logistique au contingent des Casques bleus sud-africains présents dans la région de Beni, dans la province du Nord-Kivu. L’avion arrivait de Beni, ville située à 350 km au nord de Goma. Dans un communiqué, l’armée sud-africaine a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’accident. La ministre sud-africaine de la Défense a exprimé dans un communiqué « sa gratitude » à l’équipage pour « son expertise et son professionnalisme » qui ont épargné des vies humaines. AFP
Des affrontements entre la population et les forces de sécurité ont éclaté jeudi à Savè, dans le centre du Bénin, bastion de l’ancien chef de l’État Boni Yayi. « Il y a affrontements entre les hommes armés et les populations », a confié à l’AFP, Loukiman Osséni, habitant de la localité joint au téléphone. Plusieurs résidents inquiets ont rapporté que « la route inter-États Cotonou-Savè -axe principal du pays- est restée barricadée » tout au long de la journée, et ont fait état d’échanges de tirs dans la soirée. Plusieurs voyageurs en route pour le nord du pays ont dû rebrousser chemin, craignant d’être « pris à partie ». « Aucun véhicule ne circule dans les deux sens », selon Célestin Tomèdé, un voyageur contacté en fin d’après-midi. Les affrontements semblent avoir été déclenchés par l’interpellation d’un individu par la police, selon les habitants de Savé. Les autorités, contactées par l’AFP, n’ont pas donné suite et aucun bilan fiable n’est pour l’instant disponible. Jeune Afrique avec AFP
La crise anglophone connaît ces derniers jours des rebondissements avec la volte-face du désormais ex-combattant ambazonien Success Nkongho. « J’ai quitté la guerre parce que je ne peux plus participer à ce conflit où toutes les lois internationales sont violées, où des personnes sont mutilées. Je suis un homme de conscience. Cette guerre a créé des divisions entre nous, les anglophones. Au lieu de lutter pour la démocratie, les Ambazoniens ont imposé leur opinion en utilisant les armes », confie-t-il dans un témoignage exclusif sur la DW. Success Nkongho ne se limite pas à répondre à ce qu’il nomme « l’appel de la République ». Le théologien fait également des révélations depuis les Etats-Unis qui accablent des personnalités et certaines ONG. Ainsi, il accuse la Fondation Paul Ayah et son promoteur d’être « des partenaires et facilitateurs des Ambazoniens. Les financements qu’ils reçoivent sont destinés à aider les soldats ambazoniens », avoue-t-il. Directement mise en cause, la Fondation Paul Ayah Abine a réagi en déposant une plainte contre l’ancien combattant ambazonien pour diffamation et propagation de fausses nouvelles. DW
L’ancien président centrafricain Michel Djotodia a atterri vendredi 10 janvier au matin à l’aéroport de Bangui, en provenance de Cotonou, au Bénin. Il y vivait en exil depuis sa chute, en 2014. Les rumeurs le disaient avide d’un retour à Bangui depuis l’arrivée d’un autre ancien président, François Bozizé, fin décembre en terres centrafricaines. Michel Djotodia a, à son tour, mis fin à son exil ce 10 janvier, comme l’a confirmé son avocat, Me Nick Kaufman, à Jeune Afrique. L’ancien chef de l’État, arrivé à Bangui à 8 h 40, heure locale, avait décollé de Cotonou, au Bénin, quelques heures plus tôt, à bord d’un avion de Royal Air Maroc. Un important dispositif sécuritaire, dont des éléments de la garde présidentielle, était déployé à l’aéroport. Michel Djotodia vivait en exil au Bénin depuis sa chute, en 2014 et affirmait encore il y a peu, via ses proches, s’y plaire et y apprécier sa nouvelle vie. Mais le retour de François Bozizé semble avoir changé la donne, tout comme la perspective de la présidentielle prévue en décembre 2020. Jeune Afrique
L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire aura lieu à la fin du mois d’octobre, mais les autorités planchent déjà sur le sujet. Ce jeudi, le deuxième cycle de négociation s’est ouvert entre le pouvoir, les partis politiques d’opposition et la société civile. Cette fois-ci, il s’agit de se plonger dans le Code électoral. Pour ce nouveau cycle de négociation, le premier il y a un an concernait la Commission électorale, aucun représentant de la mouvance de Guillaume Soro n’a fait le déplacement. En revanche, le PDCI et les deux branches du FPI étaient de la partie, tout comme d’autres plus petites formations. Les discussions sont parties pour durer un mois. C’est la date limite fixée par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Il veut que tout soit bouclé d’ici la première semaine de février au plus tard. Un mois pour se mettre d’accord sur le mode opératoire des élections, c’est court tant les sujets à aborder sont nombreux. Le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, par exemple, n’a pas moins d’une dizaine de propositions à faire… RFI
Assia* (le prénom a été modifié) a posé une pile de documents sur la table du salon. Cette trentenaire qui vit à Oran, la deuxième ville d’Algérie, s’apprête à lancer son entreprise, créée avec son conjoint, après huit mois de chômage. « Vendredi, j’étais trop fatiguée pour manifester. Je me suis accordé une pause », dit-elle dans un souffle. Le mois de décembre a été éprouvant pour la jeune femme, qui, avec son amie Sofia*, une trentenaire active dans le milieu associatif oranais, a participé à presque toutes les manifestations du vendredi depuis le début du Hirak, le mouvement de protestation qui a commencé en février 2019. Le jeudi 12 décembre, jour de l’élection présidentielle, ainsi que le lendemain, les jeunes femmes et leurs amis ont voulu manifester. Mais les forces de l’ordre, assistées de brigades d’intervention spéciales, ont empêché les rassemblements à Oran, poursuivi les manifestants dans les rues et procédé à des arrestations et à des interrogatoires musclés dans les commissariats. Le Monde
Un groupe de défenseurs des droits humains au Maroc a dénoncé, jeudi 9 janvier, « une campagne de répression » visant des utilisateurs des réseaux sociaux, listant une douzaine de condamnations ces deux derniers mois pour des publications sur YouTube, Facebook ou Twitter. A l’appel de ce groupe, des dizaines de manifestants ont tenu un sit-in de solidarité avec les détenus devant le Parlement à Rabat. Brandissant des pancartes avec des photos, ils ont réclamé « la liberté immédiate » pour tous les détenus, dénonçant « un Etat policier ». Les condamnations concernent des vidéos ou des messages dénonçant la situation sociale, la pauvreté et la corruption au Maroc, avec des critiques virulentes ou des insultes visant le roi ou les autorités. Le groupe de soutien a présenté jeudi une liste des condamnations, avec des peines de prison ferme allant de six mois à quatre ans, notamment pour « offense au roi », « offense aux institutions constitutionnelles », « incitation à la haine », « outrage à fonctionnaire public » ou « au drapeau national ». Le Monde avec AFP
Les touristes font leur retour en Égypte. D’après Saed el-Batouti, conseiller économique à l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), 15 millions de touristes sont effet attendus en 2020 au pays des pharaons, soit un chiffre en hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. Surtout, l’Égypte renoue avec les taux enregistrés avant la révolution de 2011. En 2010, 14,7 millions de touristes avaient ainsi visité le pays pour des recettes estimées à plus de 11 milliards de dollars. Au cours de la période 2018-2019, les revenus issus du secteur – qui a compté pour 11,9 % du PIB national en 2018 – ont engendré près de 12,5 milliards de dollars. Illustration de ce regain d’intérêt, la levée des restrictions par la Grande-Bretagne de ses vols directs à destination de la région de Charm el-Cheikh, en octobre dernier. Cette interdiction avait été décrétée par Londres après l’attentat, en octobre 2015, contre un avion russe transportant des vacanciers dans la célèbre station balnéaire égyptienne. Son explosion en vol avait coûté la vie à 224 personnes. Le Point