Le 13 janvier, la CPC, une coalition de six groupes armés parmi les plus importants du pays, ont entamé une descente vers Bangui tentant une prise de la capitale. Depuis, les forces centrafricaines appuyées par leurs partenaires russes et rwandais reprennent du terrain. Et mardi 9 février c’est une ville particulièrement stratégique qui a été reprise, ont annoncé les autorités. Les forces armées centrafricaines avec leurs forces alliées ont repris ce mardi matin la ville de Bouar, première ville garnison du pays. Très vite, des photos de leur présence au Point kilométrique 0 de la ville circulait. … C’est une étape importante pour le contrôle du corridor d’approvisionnement. La CPC y a concentré ses efforts depuis mi-décembre empêchant la circulation des véhicules de marchandises. Le but affiché de la rébellion : asphyxier la capitale. RFI
Une vingtaine de casques bleus ont été blessés mercredi 10 février dans le centre du Mali lors d’une attaque contre leur base, dans un secteur en proie à une activité djihadiste accrue, a indiqué le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Une base temporaire de la Minusma a été attaquée au mortier et à l’arme automatique vers 7 heures près de Kéréna, dans les environs de Douentza, a expliqué le porte-parole, Olivier Salgado, dans un message transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Un bilan provisoire fait état d’une vingtaine de blessés, a-t-il ajouté. Les blessés appartiennent au contingent togolais de la Minusma, selon une source de l’AFP. Certains blessés sont gravement touchés. Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix et s’est assuré que toutes les mesures soient prises pour que les blessés reçoivent les soins appropriés », a dit M. Salgado. Le Monde
Après avoir suspendu son programme de vaccination contre le Covid-19, qui devait démarrer ces jours-ci avec un million de vaccins développés par Oxford et AstraZeneca, l’Afrique du Sud reprendra sa campagne avec des doses de Johnson & Johnson, a déclaré mercredi le ministre de la Santé Zweli Mkhize. « Le département de la santé continuera la phase 1 de la vaccination en utilisant le vaccin de Johnson & Johnson plutôt que celui d’AstraZeneca », a-t-il indiqué. Une étude avait en effet révélé une efficacité « limitée » du vaccin AstraZeneca contre le variant sud-africain, tandis que celui de Johnson & Johnson a prouvé son efficacité contre le variant 501Y.V2, actuellement dominant en Afrique du Sud. En outre, selon le ministre, les démarches en vue de l’approbation pour l’utilisation de ce vaccin dans le pays étaient déjà en cours. Le programme de vaccination pourrait commencer la semaine prochaine, même si une date doit encore être confirmée, ajoute le ministre. Belga
Cette fermeture permettra de désinfecter les locaux et de mettre en quarantaine les malades. Au total, 17 parlementaires et 151 membres du personnel ont tous été testés positifs au nouveau coronavirus. C’est désormais la vigilance qui s’impose à l’Assemblée nationale du Ghana. La décision de fermer le Parlement a été prise mardi 9 février après-midi par son président Alban Bagbin en concertation avec le chef de l’opposition parlementaire Haruna Iddrisu. Une décision nécessaire pour le porte-parole de l’Assemblée nationale, Kate Addo : « Nous avions fait des tests et certains ont été positifs. Les députés infectés ont été priés de s’isoler, mais au fur et à mesure que nous menions nos activités, les gens continuaient à être contaminés. Il était donc logique de faire une pause, de récupérer et puis de revenir. » … À noter que la fermeture du Parlement intervient alors que le Ghana subit une deuxième vague de Covid-19 particulièrement virulente. Le pays compte désormais plus de 73 000 cas et près de 500 décès. Une situation qui a poussé l’association national des médecins à lancer un appel pour un reconfinement total. RFI
Le chef d’un des groupes criminels responsables de l’enlèvement de plus de 300 garçons en décembre dans le nord-ouest du Nigeria, en proie aux attaques meurtrières, s’est rendu aux autorités en échange d’un accord d’amnistie. Le 11 décembre 2020, Awwalun Daudawa et des dizaines d’hommes armés avaient kidnappé au moins 344 garçons dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l’Etat de Katsina. Ils avaient agi pour le compte du groupe jihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria. Ce rapt était intervenu alors que le président Muhammadu Buhari, originaire de l’Etat de Katsina, effectuait une visite d’ordre privé dans cette région. Les enfants avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara. Awwalun Daudawa s’est rendu aux autorités locales lundi avec six membres de son groupe armé, a déclaré le porte-parole du gouvernement de l’Etat de Zamfara, Zailani Bappa, dans un communiqué. AFP
Plusieurs figures du mouvement contre les violences policières qui a balayé le Nigeria en octobre appellent à occuper samedi un péage à Lagos, où l’armée avait réprimé dans le sang une manifestation, pour réclamer justice. Sur le Twitter nigérian, le hashtag « OccupyLekkiTollGate » (Occupons le péage de Lekki) était largement partagé après la décision samedi d’un tribunal d’autoriser la réouverture de ce péage de Lagos, capitale économique du Nigeria. Le 20 octobre, l’armée avait ouvert le feu sur des manifestants réunis à ce péage, devenu l’épicentre de la contestation #Endsars qui avait balayé le pays, faisant au moins 10 morts, selon l’ONG Amnesty international. Après la fusillade de Lekki, qui avait provoqué une indignation internationale, les manifestations avaient cessé, mais des violences et pillages avaient éclaté un peu partout dans le pays. En tout, au moins 56 personnes (manifestants, civils et policiers) avaient été tuées au Nigeria, selon Amnesty International. AFP
Quinze partis d’opposition ont désigné mardi un candidat unique à l’élection présidentielle du 11 avril au Tchad, face au sortant Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans et investi par son parti pour briguer un sixième mandat, a-t-on appris auprès de la coalition. Théophile Bebzoune Bongoro, 55 ans, un néophyte en politique, a été choisi par les chefs des 15 mouvements, à la surprise générale, par neuf voix contre cinq pour le favori et opposant le plus connu à M. Déby, Saleh Kebzabo. Ces partis, réunis pour l’occasion à N’Djamena, avaient créé le 2 février une coalition, l’Alliance Victoire, et promis de désigner un seul candidat et un seul programme contre M. Déby. Saleh Kebzabo était arrivé deuxième de la présidentielle de 2016 avec 12,8% des voix. « Nous souhaitons que la transmission du pouvoir se fasse de manière démocratique par les urnes », a déclaré Théophile Bongoro à l’issue de sa désignation. AFP
Au Sénégal, l’armée revendique la prise de bases rebelles en Casamance. Ce mardi, l’armée sénégalaise a indiqué avoir récupéré des armes lors d’une offensive lancée fin janvier avec le soutien de la Guinée Bissau. Des cantonnements appartenant au Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été capturés après des tirs d’artillerie et un assaut terrestre. Les alentours de ces « bases » étaient ponctués de surfaces calcinées, des traces des combats selon les officiers sénégalais. Aucun bilan fiable n’est disponible sur d’éventuelles pertes humaines de part et d’autre. Les officiers sénégalais n’ont pas dit non plus combien de temps l’opération lancée le 26 janvier durerait encore. Après des années de situation de « ni guerre ni paix » dans cette région fertile et enclavée, l’opération a été déclenchée à la suite « d’exactions » commises contre les populations par les rebelles, ont dit les officiers. AfricaNews avec AFP
Rabat n’a pour l’heure ni confirmé ni démenti cette annonce faite par le mouvement indépendantiste sahraoui. … Les indépendantistes du Front Polisario ont affirmé, mardi 9 février, avoir tué trois militaires marocains, la veille, lors d’une attaque dans la région de Ouarkziz, dans le sud du Maroc, à proximité du territoire disputé du Sahara occidental. Cette annonce du « ministère » sahraoui de la défense n’a toutefois pu être confirmée de source indépendante et il n’a pas été possible d’obtenir un commentaire officiel de la part du gouvernement marocain, qui n’a pour l’heure ni confirmé ni démenti. C’est la première fois que les forces sahraouies disent avoir infligé des pertes dans les rangs marocains à l’intérieur du Maroc depuis la rupture du cessez-le-feu déclarée par le Polisario mi-novembre. Le Monde avec AFP
Des écoles ont fermé en raison de la fuite d’enseignants pris pour cible, les déplacements sont devenus extrêmement dangereux, à la merci d’attaques ou d’engins explosifs dissimulés au bord de la route et les antennes relais de téléphonie mobile sont régulièrement détruites. Dans l’extrême nord-est du Kenya, à la frontière avec la Somalie et l’Ethiopie, une grande partie de la population se sent abandonnée face aux exactions croissantes des shebab, un groupe islamiste radical somalien affilié à Al-Qaïda. « Parfois, on a l’impression d’être en Somalie car les criminels de l’autre pays se déplacent librement et arrêtent des véhicules pour demander qui se trouve à l’intérieur », explique à l’AFP Maalim Abdi, un commerçant de 48 ans dans cette région semi-désertique. « Nous voulons nous sentir comme le reste du pays. Cela ne devrait pas être une malédiction que de vivre à la frontière ». Quelque 1.000 kilomètres et un monde de différence séparent le comté de Mandera de l’activité frénétique de la capitale Nairobi. Pour son gouverneur, l’endroit est en train de passer sous le contrôle des shebab. AFP
L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en République démocratique du Congo (RDC) et des organisations congolaises ont appelé, mardi 9 février, à la réouverture du procès sur la mort de Floribert Chebeya après les témoignages de deux policiers en exil, Hergil Ilunga et Alain Tayeye, qui ont affirmé auprès de Radio France internationale (RFI) avoir participé à l’assassinat du militant des droits humains. Le corps de M. Chebeya avait été retrouvé le 2 juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa. Figure de l’ONG la Voix des sans-voix (VSV), il avait été convoqué la veille dans les locaux de la police de Kinshasa pour y rencontrer son chef, le général John Numbi. Son chauffeur, Fidèle Bazana, avait disparu ce même 1er juin au soir, après l’avoir accompagné au rendez-vous avec la police. Son corps n’a jamais été retrouvé et la justice a conclu en première instance qu’il avait été assassiné, tout comme M. Chebeya. A l’issue d’un procès, cinq officiers avaient été condamnés à mort, dont trois par contumace car en fuite. Le Monde avec AFP
En Afrique, il n’est pas rare que des opposants soient portés disparus ou assassinés comme Floribert Chebeya. Petit tour d’horizon de ces destins tragiques. Au Burkina Faso, l’opposition et la société civile, réclament toujours justice, 23 ans après la mort de Norbert Zongo. Ce journaliste était le patron de l’hebdomadaire « L’Indépendant ». Un journal qu’il avait créé en 1993 et qui se montrait très critique à l’égard du pouvoir de Blaise Compaoré. Le 13 décembre 1998, son corps sans vie a été retrouvé calciné dans son véhicule, à une centaine de kilomètres de la capitale, Ouagadougou. L’assassinat de Norbert Zongo serait lié à une enquête que son journal menait à la suite de la mort du chauffeur personnel de François Compaoré, le frère cadet du président Compaoré. DW
Le pays est riche en hydrocarbures et sa population peu nombreuse pour se partager les dividendes des plus abondantes réserves pétrolières d’Afrique. Mais après une décennie de conflits, l’économie de la Libye est en pleine « dépression » et ses habitants sont très appauvris. Des pourparlers politiques et la récente désignation d’une autorité exécutive unifiée pour mener la transition ont récemment ravivé l’espoir d’une relance du pays, jadis parmi les plus prospères de la région, avec pour principal thermomètre le rebond de la production d’or noir. Partout dans ce pays de 7 millions d’âmes se détachent les ossatures rouillées d’immenses grues trônant sur les carcasses de bâtiments inachevés, envahis par les herbes folles, témoins d’une économie à l’arrêt. Des centaines de projets, estimés à plusieurs milliards de dollars et lancés au tournant de la décennie 2000-2010 par des mastodontes mondiaux, ont été abandonnés du fait de l’instabilité. Le Monde avec AFP
Lorsque Nourin Mohamed Siddig a récité le Coran, les gens du monde entier ont décrit son ton comme triste, émouvant et romantique. Sa sonorité unique fait de lui l’un des récitants les plus populaires du monde musulman. En conséquence, son décès à l’âge de 38 ans dans un accident de voiture au Soudan en novembre a été pleuré du Pakistan aux États-Unis. « Le monde a perdu l’une des plus belles voix de notre temps », a tweeté l’imam Omar Suleiman du Texas. Hind Makki, une éducatrice interconfessionnelle sudano-américaine, explique qu’il s’agit d’une qualité difficile à décrire. BBC