Soudan: plus de 130 morts au Darfour dans des violences après un différend entre éleveurs
Le bilan des affrontements au Darfour continue de s’alourdir. Au moins 138 personnes ont été tuées et 106 blessées, en trois semaines, selon l’association des médecins soudanais. Rien que ce mercredi, 38 personnes ont été tuées par balles dans le Jebel Moun, d’où est parti le conflit. À l’origine, il s’agit d’un différend entre éleveurs pour prendre la forme de batailles rangées à l’arme automatique. L’accès aux victimes est difficile. Beaucoup meurent faute d’avoir pu être pris en charge. RFI
Une centaine de « terroristes » tués dans une opération commune Burkina-Niger
Les forces armées du Burkina Faso et du Niger ont affirmé avoir tué une centaine de « terroristes » au cours d’une opération commune effectuée du 25 novembre au 9 décembre, à la frontière entre ces deux pays, confrontés à des attaques jihadistes récurrentes. Les différentes actions ont permis de « neutraliser une centaine de terroristes » et d' »appréhender une vingtaine d’individus suspects », expliquent les deux états-majors dans un communiqué. Quatre militaires burkinabè ont également été tués, au cours de cette opération, dans l’explosion d’un engin explosif improvisé, dans l’est du Burkina, précisent-ils. 13 militaires des deux pays ont été blessés. Pour cette opération, « les forces armées nationales du Burkina Faso et du Niger ont chacune déployé plusieurs unités terrestres », poursuivent les états-majors. … L’opération a également permis de démanteler « deux bases terroristes » dans la zone de Yeritagui (est du Burkina) et de Kokoloukou (ouest du Niger), selon les deux armées qui ont annoncé avoir saisi des armes, des munitions et des engins explosifs improvisés. VOA
Soixantième sommet de la Cédéao – Comment gérer les coups d’État au Mali et en Guinée?
Les chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se retrouvent en sommet ordinaire, ce dimanche 12 décembre, à Abuja, capitale fédérale du Nigeria. Les dirigeants vont se pencher sur plusieurs questions : le terrorisme et l’extrémisme violent dans la sous-région, la mise en place de la monnaie commune, et sur deux crises politiques au Mali et en Guinée, qui ont connu des coups d’État ces derniers mois. Avec donc une question en tête : à quand le retour au pouvoir pour les civils dans ces deux pays ? … Pas évident pour la Cédéao d’imposer des sanctions sans que cela n’ait d’impact sur les citoyens. Ces derniers lui reprochent régulièrement d’agir beaucoup trop tard face aux crises politiques. Pas évident non plus de changer l’image d’une Cédéao « silencieuse » face aux crises… Pour remédier à cela, la réflexion est lancée pour modifier certains protocoles qui régissent les règles d’intervention de la Cédéao, pour la rendre plus réactive. RFI
Des réfugiés camerounais au Tchad décrivent les violences
Des milliers de réfugiés camerounais arrivés au Tchad racontent les violences dont ils ont été témoins. Après avoir traversé le fleuve Chari pour rejoindre le Tchad voisin, les réfugiés ont été accueillis par la Croix-Rouge. Depuis mercredi, l’extrême nord du Cameroun fait face à des violences inter communautaires qui ont fait au moins quatre morts. A l’origine du conflit, des différends concernant l’accès à l’eau. » Ils ne touchent pas les femmes ou les enfants, mais dès qu’ils voient un homme, ils l’attaquent et le tuent. Quand ils le tuent, ils brûlent le cadavre avec des pneus, j’en ai été témoin. J’ai vu deux cas aujourd’hui, ils les ont brûlés devant moi. J’ai eu peur et j’ai décidé de m’enfuir. Je ne voulais pas le faire avant. » s’est confiéeRahma Ahmat, réfugiée. Beaucoup d’entre eux n’ont apporté que des matelas pour attendre la fin des violences dans la forêt à l’extérieur de N’Djamena. AfricaNews
Covid : pourquoi le Nigéria détruit-il des vaccins ?
Seuls 3 % environ de la population nigériane ont reçu une série complète de vaccins contre le Covid – un taux faible même par rapport aux autres pays d’Afrique. Pour l’Afrique du Sud, le chiffre est de 24 %. Cependant, il est apparu que le Nigéria dispose d’un important stock de vaccins périmés qui n’a pas été utilisé. Selon l’agence de presse Reuters, ce stock pourrait atteindre un million de doses. Le ministère de la santé affirme que tous les vaccins périmés ont été retirés et seront détruits. Le Nigéria, parmi d’autres pays africains, a eu du mal à accéder aux vaccins Covid au début de l’année, les fabricants ayant donné la priorité aux pays plus riches qui avaient conclu des accords précoces. De nombreux États africains comptaient également sur le programme Covax, qui a lui-même connu des difficultés au début de l’année pour respecter ses engagements en matière de fourniture de vaccins, notamment en Afrique. Mais ces dernières semaines, les livraisons se sont améliorées, les pays les plus riches ayant commencé à libérer les stocks qu’ils détenaient, en grande partie via le système Covax. BBC
L’opposante béninoise Reckya Madougou jugée pour « financement du terrorisme »
Les principales figures de l’opposition au Bénin sont pour la plupart en exil. L’opposante béninoise et ancienne garde des Sceaux Reckya Madougou, arrêtée peu avant l’élection présidentielle, est jugée vendredi pour « financement du terrorisme » à Porto-Novo, la capitale du Bénin, trois jours après la condamnation à 10 ans de prison d’un autre opposant. Détenue depuis neuf mois, Mme Madougou, 47 ans, est jugée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), instance accusée par ses détracteurs de servir d’instrument juridique du pouvoir pour museler l’opposition. Elle encourt jusqu’à 20 ans de prison. L’ancienne ministre, dont la candidature à l’élection présidentielle du 11 avril avait été rejetée, avait été arrêtée quelques semaines avant le scrutin qui a vu le président Patrice Talon être réélu pour un second mandat avec plus de 86% des voix. AFP
Les forces ougandaises et congolaises unissent leurs forces à l’est de la RDC
Les forces ougandaises et congolaises, qui ont uni leurs efforts contre les rebelles des ADF le 30 novembre dernier dans l’est de la RDC continuent de « mener des opérations sur le terrain » depuis le parc national des Virunga. Les forces ougandaises et congolaises ont établi une base avancée pour traquer les rebelles ADF responsables des attaques meurtrières de Kampala. Juste avant l’entrée du parc des Virunga, dans l’est de la RDC, des rangées de tentes de l’armée ont été dressées dans le village de Mukakati. À environ 13 kilomètres de la base se trouve le poste frontière de Nobili, par lequel passent chaque jour depuis près d’une semaine des colonnes de soldats ougandais, des 4×4, des camions bâchés, des camions-citernes, des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes, déchirant la route de terre. AfricaNews/AFP
Gambie: Espoirs de réconciliation et de développement après les élections
« En tant qu’Eglise catholique, nous suivons de très près le processus électoral et d’après ce qui apparaît après les premiers jours, nous pouvons dire qu’il a été démocratique et respectueux des règles. Les organismes d’observation tels que la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’Union africaine et d’autres organismes confirment qu’il n’y a pas eu d’irrégularités. Adama Barrow, grâce à 53,2% des voix, est donc à nouveau président de la Gambie pour les cinq prochaines années ». C’est ce qu’a constaté, en s’adressant à l’Agence Fides, le Père Paul Morana Sandi, Secrétaire général de la Conférence épiscopale de Gambie et de Sierra Leone, en commentant le tour électoral du 4 décembre dernier. Pour la deuxième fois consécutive, le vote dans le plus petit État continental africain a sanctionné la victoire d’Adama Barrow. Le taux de participation a été très élevé, plus de 89%, signe de l’affection pour la politique d’un peuple harcelé pendant plus de 22 ans par la dictature de Yahia Jammeh. Agenzia Fides
Ghana : le président Akuffo Addo engagé à défendre la démocratie
Invité au sommet pour la démocratie, le président ghanéen a défendu sa politique. Aucune violation des droits de l’homme ni des libertés, n’a été observé dans son pays au cours de cette pandémie de coronavirus a t-il clamé devant le président américain Jo Biden et le secrétaire d’Etat américain. « C’est cet attachement aux valeurs et aux institutions démocratiques que nous sommes déterminés à protéger, même pendant cette crise que nous avons traversée, la pandémie. Et heureusement, et par la grâce de Dieu, elle a été plus ou moins maîtrisée. Les droits de réunion, les droits à la liberté d’expression, les droits d’association – aucun de ces droits n’a été restreint au cours de cette période. » Le Ghana s’est montré à plusieurs égards comme un pays ou les valeurs démocratiques sont respectées. Cependant, en juin, les dernières manifestations contre la cherté de la vie, et la mort d’au moins trois personnes dans des heurts avec la police avaient déclenché la colère d’une partie de la population ghanéenne. AfricaNews
Médias – Au moins 77 professionnels ont été tués dans 28 pays en 2021
Au moins 77 professionnels des médias ont été tués dans 28 pays en 2021, a indiqué jeudi sur son site Internet l’organisation non gouvernementale suisse Press Emblem Campaign (PEC), l’Afghanistan et le Mexique étant les pays les plus dangereux pour les journalistes. … Parmi les pays les plus dangereux, l’organisation cite également le Pakistan (sept journalistes tués au cours de l’année), l’Inde (six), les Philippines (quatre), le Yémen (quatre) et la République démocratique du Congo (trois). Deux assassinats ont été signalés dans chacun des pays suivants: Azerbaïdjan, Bangladesh, Brésil, Burkina Faso, Colombie, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Somalie et Turquie. Parmi les 11 pays et territoires où un journaliste a été tué, on trouve notamment la Géorgie, les États-Unis et la Syrie. Adiac-Congo
Libye: le président nigérien Mohamed Bazoum plaide pour le maintien des élections le 24 décembre
Le président du Niger est à New York pour présider le Conseil de sécurité et le débat sur l’impact qu’ont le terrorisme et le changement climatique sur la sécurité. Ce jeudi, il s’est attardé sur la situation au Sahel et la problématique de la Libye et il a plaidé pour le maintien des élections à la date prévue. Alors que de nouvelles voix à Tripoli appellent à reporter le scrutin du 24 décembre en Libye, arguant que les conditions ne sont pas « optimales » pour organiser des élections, le président du Niger, Mohamed Bazoum, s’est exprimé à nouveau sur le sujet. Le président élu issu de la première alternance démocratique n’a pas manqué de faire remarquer l’importance d’élections pour établir la paix. RFI
République démocratique du Congo : l’UE maintient ses sanctions contre 10 cadres du régime Kabila
L’Union européenne a décidé jeudi de proroger d’un an les sanctions prises en 2016 contre dix anciens cadres du régime Kabila (2001-2019), précisant qu’elle « pourrait en envisager d’autres si nécessaire », selon un communiqué du Conseil de l’UE. « Cette décision a été prise sur la base d’une évaluation de la situation dans le pays et des cas individuels », a précisé le Conseil. Les dix personnes concernées, anciens dignitaires de l’armée, de la police, de l’administration ou du gouvernement, dont les noms ne sont pas mentionnés dans le communiqué, font « l’objet d’un gel des avoirs et d’une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne », a-t-il rappelé. En outre, « il est interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds, directement ou indirectement, à la disposition des personnes inscrites sur la liste ». RTBF
La France ouvre en avance les archives judiciaires nationales sur la guerre d’Algérie
La France va ouvrir « avec 15 ans d’avance » ses archives sur les enquêtes judiciaires de la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962. Une annonce faite par Roselyne Bachelot, la ministre française de la Culture alors que la relation franco-algérienne est en crise depuis des mois. … Cette déclaration intervient deux jours après la visite à Alger du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Les relations entre Paris et Alger avaient subi un sérieux coup de froid, après la publication d’un entretien dans lequel le président Emmanuel Macron s’interrogeait sur l’existence d’une nation algérienne, avant la colonisation française. Les relations sont ensuite devenues glaciales après la diffusion de propos tenus par le président français accusant le « système politico militaire » algérien d’avoir réécrit l’histoire de la colonisation dans « la haine » de la France. Des propos qualifiés de « très graves » par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, après cet épisode, l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions militaires français de l’opération Barkhane au Mali, et rappelé son ambassadeur pour consultation. Le président français a ensuite fait part de ses « regrets » devant la polémique engendrée et s’est dit « fortement attaché au développement » de la relation bilatérale. RFI