Soudain, les partisans du NPP réunis devant la résidence du chef de l’État laissent éclater des cris de joie dans un tintamarre de klaxons et de vuvuzelas. Il faut dire que la tension était à son comble ce mercredi, 48 heures après le scrutin hyper-serré de lundi où plus de 17 millions d’électeurs étaient appelés à départager 12 candidats, dont les éternels rivaux John Mahama et Nana Akufo-Addo. Cinq personnes ont été tuées dans des violences électorales, selon la police. Hormis ces incidents isolés, l’élection avait été de manière générale saluée comme un exemple en Afrique de l’Ouest, en proie cette année à plusieurs scrutins violents et contestés, notamment en Côte d’Ivoire voisine. Même si, au lendemain du vote, l’entente cordiale entre les deux candidats, qui ont signé un « pacte de paix » les engageant à ne cautionner aucune violence lors du vote et à la proclamation des résultats, s’était effritée et le ton s’était durci. Le Point
L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo examine ce jeudi une demande de destitution de sa présidente, nouvelle étape dans l’offensive du président Félix Tshisekedi pour renverser la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila. Sous l’oeil inquiet de la communauté internationale, le plus grand pays d’Afrique subsaharienne s’enfonce dans la crise depuis que le président Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait avec M. Kabila. … Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « les incidents violents » qui ont éclaté au Parlement lundi et il a appelé mardi « tous les acteurs politiques à résoudre leurs différends pacifiquement », tout comme les grandes ambassades à Kinshasa. Dans leur ensemble, les chancelleries appuient M. Tshisekedi, à commencer par les Etats-Unis: « Nous soutenons le processus démocratique en cours en regardant ce qu’il y a de meilleur pour l’avenir de la RDC », a écrit mercredi sur Twitter le secrétaire d’Etat adjoint, Tibor Nagy. AFP
L’Afrique a jusqu’à présent enregistré plus de 2,2 millions de cas de Covid-19 et plus de 53 000 décès. Alors qu’il y a « un réel espoir que les vaccins – en combinaison avec d’autres mesures de santé publique – aident à surmonter la pandémie », le chef de l’ONU a réitéré son appel pour qu’un vaccin anti-Covid-19 « soit un bien public mondial accessible à tous, partout, en particulier disponible en Afrique ». « La plupart des pays africains manquent de financement pour répondre adéquatement à la crise, en partie à cause de la baisse de la demande et des prix de leurs exportations de produits de base », a souligné M. Guterres lors d’un point de presse à l’issue de la conférence ONU-UA. Il a une nouvelle fois réclamé une approche internationale coordonnée des efforts d’allégement de la dette des pays africains, y compris, le cas échéant, l’annulation de la dette et l’augmentation significative de l’aide financière pour fournir les liquidités nécessaires et financer la reprise. ONU Info
Un nouvel accord est intervenu entre l’ONU et l’Ethiopie pour organiser des missions conjointes d’évaluation au Tigré afin d’acheminer de l’aide humanitaire, a annoncé mercredi 9 décembre le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Il n’a pas été possible « d’appliquer immédiatement » le premier accord conclu il y a une semaine. « Nous avons maintenant un deuxième accord pour des missions d’évaluation conjointes liées aux besoins humanitaires entre l’ONU et l’Ethiopie », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse avec le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Ce deuxième accord permettra « de s’assurer qu’il y a un total accès à l’ensemble du territoire et une pleine capacité à débuter des opérations humanitaires fondées sur des besoins réels et sans aucune discrimination possible », a ajouté Antonio Guterres. Le Monde avec AFP
L’Afrique du Sud, pays le plus touché du continent par le coronavirus, fait désormais face à une « deuxième vague », a annoncé, mercredi 9 décembre, le ministre de la santé dans un communiqué. « Ce soir, nous vous annonçons que l’Afrique du Sud fait l’expérience d’une deuxième vague », a déclaré Zweli Mkhize, car le pays recueille désormais des chiffres « correspondant aux critères ». Sur les dernières vingt-quatre heures, 6 709 nouveaux cas et 135 décès liés au Covid-19 ont été enregistrés, soit un total de 22 574 morts depuis le début de la pandémie. Le ministre a expliqué s’appuyer sur « les critères formulés par nos scientifiques et nos équipes de modélisation », soulignant que le pays avait dépassé la barre des 6 000 nouveaux cas répertoriés par jour. Le Monde avec AFP
Le Mali vit une inquiétante augmentation des cas de coronavirus depuis plusieurs semaines, et a fortiori ces trois derniers jours. D’une poignée de nouveaux cas, on est passé à plus de 150 par jour. Des chiffres largement sous-estimés en raison des très faibles capacités de test, mais qui donnent la mesure de l’accélération. … Après avoir envisagé des mesures plus drastiques et contraignantes comme la fermeture des écoles et des restaurants ou encore un couvre-feu nocturne, les autorités de transition ont annoncé il y a dix jours un renforcement de la prévention et des capacités de prise en charge des malades. Plus de personnels, de matériel, de médicaments. Elles ont aussi fait de nouvelles annonces ce mercredi. RFI
Gao… Sept mois que Seydou* y a posé son baluchon. Et pour combien de temps encore ? Pourra-t-il vraiment se sédentariser là, à quelques kilomètres de la grande ville du nord du pays ? En puisant l’eau dans le fleuve Niger, au milieu de ce paysage désertique, l’homme s’interroge. Avant le mois de mai, il vivait à Tessit, la ville de sa famille, à une centaine de kilomètres de là. Puis un jour, des hommes armés sont venus le menacer. Alors, lui, son épouse et ses frères ont pris la route. Une fois encore. Les fuites sous la menace d’armes ponctuent la vie de ce Malien. En 2012, il a tout juste 10 ans quand son père l’agrippe par le bras parce que retentissent les premiers coups de feu de l’insurrection dans sa région. La famille prend la direction du Burkina Faso voisin, alors plus stable. Le Monde
La Belgique a entamé l’étude du déploiement d’une compagnie de combat (un CATSG), composée de 250 militaires, au Mali à partir d’octobre 2021 pour participer à l’opération antiterroriste française Barkhane. C’est la principale innovation du plan d’opérations pour l’armée belge de 2021, dont les grands axes ont été présentés le mercredi 9 décembre par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder. Elle a précisé que cela s’inscrivait dans le cadre d’un partenariat fiable de la Belgique sur la scène internationale, « au travers d’une capacité déployable et d’une contribution pertinente à la sécurité collective de nos partenaires et citoyens ». L’étude s’étendra sur les prochains mois avec une décision finale du Parlement belge attendue à la fin du premier trimestre 2021. Journal du Mali
Au Burkina Faso, la situation sécuritaire continue de se dégrader dans la province du Soum, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali. Depuis plusieurs semaines, des hommes armés ont pris le contrôle des sites d’orpaillage, l’une des principales activités économiques de la région. C’est notamment le cas vers la mine d’Inata. « Aujourd’hui, c’est la loi des hommes en armes dans les mines artisanales », explique un membre de la société civile de Djibo. « Soit ils prélèvent une taxe sur notre production, soit ils la rachètent au prix qu’ils auront fixé », poursuit un orpailleur de la région. Et mieux vaut ne pas s’opposer aux hommes armés. Il y a quinze jours, deux mineurs artisanaux ont ainsi été tués vers la mine d’Ara. Pourtant, l’armée et la gendarmerie sont présentes dans le Soum, à Tongomayel, Arbinda, Kelbo et Djibo. « Ils font des patrouilles mais ne restent jamais sur les sites d’orpaillage », se désole Baba Traoré, président de la Corporation nationale des artisans et exploitants des petites mines du Burkina. RFI
« Une main tendue », veut croire Henri Konan Bédié en prenant la parole ce mercredi 9 décembre. L’ex-président et chef de file de l’opposition ivoirienne a mis fin au régime de « transition » proclamé par l’opposition au lendemain de la réélection contestée du président Alassane Ouattara. En accord avec d’autres partis de l’opposition, HKB a proposé un « dialogue national » pour résoudre les tensions nées de la présidentielle. « Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un dialogue national. Ce nouveau cadre de dialogue, qui verra la participation de toutes les forces vives de la nation (…), remplace évidemment le CNT (conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé », a écrit Henri Konan Bédié dans une déclaration transmise aux médias. Le Point
L’interpellation de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour « groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État », continue de susciter des réactions. Mercredi, au cours d’une conférence de presse, la Dynamique Mgr Kpodzro, plusieurs autres partis politiques et associations de la société civile sont montés au créneau. Pour eux, ce qui est reproché aux deux opposants est fallacieux. Il faut les libérer, disent-ils, en appelant à la constitution d’un comité de crise. RFI
L’envoyé de l’ONU en Afrique centrale a souligné, mercredi, au Conseil de sécurité que l’insécurité qui touche les Etats de la région ne peut être traitée que dans le cadre d’une coopération régionale également élargie à l’Afrique de l’Ouest et aux Grands lacs. « L’insécurité dans toute l’Afrique centrale a continué d’être une source de préoccupation, y compris lorsqu’elle a une dimension transfrontalière, notamment dans le bassin du lac Tchad et le golfe de Guinée, et en ce qui concerne la situation interne dans certains pays », a déclaré, François Louncény Fall, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU dans la région. Selon M. Fall, les menaces contre la paix et la sécurité en Afrique centrale affecte également d’autres régions, en particulier l’Afrique de l’Ouest et les Grands Lacs. … Concrètement, il appelle à établir des liens entre la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et la Stratégie régionale pour le bassin du lac Tchad afin d’éviter les doubles emplois, rationaliser l’utilisation des ressources et faire en sorte que les deux stratégies se renforcent mutuellement. ONU Info
Dans le bus de l’ONU qui le rapatrie, Yacouba Dialo est heureux de rentrer en Centrafrique après six ans réfugié dans un camp au Cameroun, mais il peste de ne pouvoir voter dans trois semaines pour élire le président et les députés de son pays, ravagé par sept années de guerre civile. Un quart des habitants de cet État parmi les plus pauvres de la planète ont fui leur domicile depuis le début, en 2013, d’un conflit marqué par de terribles violences entre populations chrétienne et musulmane et 675.000 restent à ce jour réfugiés dans les pays limitrophes, selon l’ONU. Parmi eux, quelque 300.000 en âge de voter ne pourront participer aux scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre, comme ils l’avaient pourtant fait en 2015-2016. AFP
Une réunion était prévue sur l’Afrique centrale mercredi à l’ONU. De nombreux membres du Conseil de sécurité s’inquiètent du manque d’engagementsdes autorités nationales par rapport aux régions anglophones. Le représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale est rentré du Cameroun très inquiet il y a quelques semaines. Notamment en raison de la poursuite des violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, en zones anglophones, a insisté François Louncény Fall : « Je déplore le fait que les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest visent les civils, y compris les élèves et les enseignants, ainsi que les religieux. Au cours de ma visite, j’ai réitéré l’appel lancé par le secrétaire général à toutes les parties concernées pour qu’elles renoncent à la violence, fassent taire les armes et cessent les attaques contre les civils et les infrastructures civiles telles que les établissements scolaires. » RFI
La situation semblait critique. En mai, lorsque la onzième épidémie d’Ebola éclate dans la province de l’Equateur, la République démocratique du Congo (RDC) doit déjà faire face à un autre foyer, dans l’est du pays. A la tête de la riposte, le professeur Steve Ahuka ne se laisse pas décourager. « C’était compliqué, se souvient-il. Mais on savait qu’on avait les bons outils pour la vaincre. » Six mois plus tard, le 18 novembre, la RDC s’extirpe enfin de trois épidémies d’Ebola successives depuis 2018. Désormais, le virus semble plus contrôlable que jamais. La recherche scientifique sur Ebola a connu une accélération importante pendant les flambées congolaises. D’abord avec le déploiement d’un premier vaccin. Le Monde
L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a commencé cette semaine une activité de formation dont bénéficient 43 fonctionnaires en charge du contrôle des stupéfiants de dix pays d’Afrique francophone. Du 7 au 14 décembre 2020, des fonctionnaires du Burkina Faso, du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée, du Maroc, du Niger, du Sénégal et du Togo participent à des séances visant à renforcer le respect des trois conventions internationales relatives au contrôle des drogues. Lors des neuf séances prévues, les fonctionnaires des gouvernements auront l’opportunité de renforcer leur capacité de suivi et de préparation des rapports statistiques pour les stupéfiants, les substances psychotropes et les précurseurs, ainsi que de l’utilisation du système international d’autorisation des importations et des exportations (I2ES) de l’organe. ONU Info