Au Zimbabwe, début chaotique pour le ZiG, nouvelle monnaie officielle
La nouvelle monnaie adossée à l’or au Zimbabwe, le ZiG, a connu mardi des débuts chaotiques, la plupart des magasins n’acceptant que les dollars américains et les queues devant les banques s’allongeant en vain pour obtenir les nouveaux billets, a constaté un journaliste de l’AFP. L’Or du Zimbabwe (ZiG) est officiellement entré en circulation lundi, après l’annonce vendredi par la Banque centrale que cette nouvelle monnaie remplaçait le dollar zimbabwéen dont la valeur s’est effondrée l’année écoulée, entraînant une inflation galopante. Avec seulement un week-end pour se préparer, la plupart des banques du pays ont suspendu tous leurs systèmes pour organiser la transition vers le ZiG. Des centaines de personnes ont attendu en vain pendant des heures pour espérer retirer de l’argent ou simplement disposer de leurs fonds…Samedi, la Banque centrale a déclaré que les nouveaux billets étaient encore en cours d’impression et qu’ils ne seraient disponibles qu’à compter du 30 avril. AFP
Elections en Afrique du Sud: la justice autorise l’ex-président Zuma à être candidat
L’ex-président sud-africain Jacob Zuma sera finalement candidat aux élections législatives prévues fin mai en Afrique du Sud, en dépit d’une condamnation à la prison en 2021 qui avait motivé une décision de la commission électorale de l’exclure du scrutin. Les Sud-Africains voteront le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera ensuite le prochain président. Fin mars, la commission électorale (IEC) avait contrarié les velléités de M. Zuma, 81 ans, en invalidant sa candidature. Son parti avait saisi la justice la semaine dernière pour faire annuler cette décision…En annonçant sa décision d’exclure Jacob Zuma, la commission électorale avait rappelé les conditions d’éligibilité prévues par la Constitution et souligné notamment qu’une personne condamnée à une peine de prison supérieure à 12 mois ne peut se présenter. Encore poursuivi pour corruption, l’ancien président (2009-2018) avait été condamné en 2021 à 15 mois de prison pour outrage. AFP
Au Togo, le journaliste Apollinaire Mewenemesse remis en liberté
Au Togo, un journaliste écroué depuis le 28 mars à la suite de la publication d’un article sur la mort d’un proche du président, Faure Gnassingbé, a été remis en liberté mardi 9 avril, a rapporté son avocat à l’Agence France-Presse…Le journal La Dépêche avait été suspendu le 4 mars pour trois mois par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) pour « incitation à la haine tribale », « appel à l’affrontement ethnique entre officiers dans l’armée » et « incitation à la révolte populaire » après la publication d’un article intitulé « L’assassinat crapuleux du colonel Madjoulba. Et si le général Félix Kadangha Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ? ». Le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er bataillon d’intervention rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020, au lendemain de l’investiture du président Gnassingbé. L’autopsie du corps avait révélé une blessure par balle. Ce militaire à la prestigieuse carrière faisait partie du cercle restreint du chef de l’Etat. Sa mort avait fait grand bruit au Togo et, en novembre 2023, cinq militaires, dont un général, ont été condamnés à des peines allant de cinq à vingt ans de prison. Le Monde avec AFP
Au Togo, les élections législatives fixées au 29 avril
Le Togo a reprogrammé les élections législatives et régionales au 29 avril, a annoncé la présidence dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion gouvernementale, mardi 9 avril. Le scrutin devait avoir lieu le 20 avril, mais le gouvernement togolais l’avait reporté pour mener des consultations sur la nouvelle Constitution, adoptée à la fin de mars et considérée par plusieurs partis d’opposition comme une manœuvre pour maintenir le président, Faure Gnassingbé, au pouvoir plus longtemps. Les partis d’opposition n’ont pas réagi dans l’immédiat. Plus tôt mardi, le gouvernement a interdit des manifestations à l’appel de partis d’opposition contre le report de ces élections. Le parti d’opposition Alliance nationale pour le changement (ANC) et d’autres groupes ont réagi à cette interdiction en déclarant que des manifestations auraient tout de même lieu vendredi et samedi. Le Monde avec AFP
Togo: des députés en tournée pour promouvoir le projet de modification constitutionnelle
Des députés ont entamé lundi 8 avril un tour du pays pour informer les populations sur la révision constitutionnelle en cours. Une occasion de rencontrer les chefs traditionnels et les conseils municipaux. Notre correspondant a suivi l’étape de Tsévié avec les députés…Contre cette modification constitutionnelle, l’opposition poursuit sa lutte : « ça ne sert à rien de continuer sur cette piste » affirme Robert Yao Daté, président du Comité d’action pour le renouveau : « Le drame aujourd’hui, c’est que l’Assemblée nationale a décidé de faire le tour du Togo, je dirais pour faire du folklore. Il n’y a qu’une solution pour la situation aujourd’hui, c’est de retirer la loi, pour la paix sociale. » La tournée des députés prend fin ce mercredi avec l’étape du Moyen Mono et du Haho. RFI
Médias : la RDC veut encadrer les informations autour du M23
L’annonce est encore visible sur le compte X (anciennement Twitter) de Christian Bosembe, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). L’organe de régulation des médias met en garde tout journaliste ou organe de presse qui diffusera des informations concernant les groupes rebelles sans se référer à une source officielle. Du côté des organisations professionnelles des médias, quatre d’entre elles, dont Journalistes en danger, dénoncent cette nouvelle pression. Dans une publication datant du 4 avril, celles-ci affirment que c’est un acte contraire aux propres directives du CSAC sur le traitement des informations en temps de guerre. DW
Retrait de la Monusco de RDC: les Casques bleus chinois sur le départ
Après les Pakistanais fin février, les Casques bleus chinois de la Monusco, mission de l’ONU en République démocratique du Congo, ont fait mardi leurs adieux au Sud-Kivu (Est), nouvelle étape du retrait de la force onusienne réclamé par Kinshasa qui la juge désormais inutile…Leur départ, qui sera effectif dans une dizaine de jours, fait suite à celui d’environ 270 Casques bleus pakistanais qui ont remis le 28 février à la police congolaise les clés de leur base de Kamanyola, près des frontières avec le Rwanda et le Burundi. Après 25 ans de présence, les autorités congolaises estiment que les Casques bleus sont inefficaces contre les groupes armés et ont demandé leur départ « accéléré », acté en décembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU malgré ses inquiétudes sur l’escalade de la violence dans l’Est. AFP
Ethiopie : une guerre qui ne dit pas son nom en région Amhara
L’Amhara, une province de 30 millions d’habitants – la deuxième plus grande région éthiopienne –, est sous état d’urgence depuis août 2023. Sous le couvert d’une opération de maintien de l’ordre, le gouvernement fédéral du premier ministre Abiy Ahmed y mène une guerre sans merci contre les miliciens Fanos…Pendant la guerre du Tigré (2020-2022), les Fanos ont combattu aux côtés de l’armée éthiopienne contre les rebelles tigréens. Mais se sentant marginalisés après l’accord de paix signé fin 2022 et craignant de perdre des territoires disputés qu’ils avaient conquis, les miliciens ont refusé de désarmer en avril 2023. Pour les y contraindre, une force venue de la capitale Addis-Abeba a été envoyée dans le nord-ouest. Les combats ont commencé en août…L’Amhara est désormais pratiquement coupée du reste de l’Ethiopie, l’axe routier qui relie la province à Addis-Abeba étant fermé par l’armée depuis un mois. La presse ne peut se rendre sur place et les Nations unies n’y ont qu’un accès restreint. Le Parlement fédéral a été contraint de prolonger l’état d’urgence pour quatre mois supplémentaires en février devant la résilience des miliciens qui bénéficieraient également d’un soutien de l’Erythrée voisine, selon plusieurs sources. Le Monde
Au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye ordonne un vaste état des lieux économique
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé mardi 9 avril à son premier ministre, Ousmane Sonko, de réaliser un vaste état des lieux de la situation économique et financière du pays et d’élaborer un plan d’action, selon un communiqué…Le chef de l’Etat a par ailleurs demandé au gouvernement de « finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’action du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés », en conformité avec le programme qu’il a défendu pendant sa campagne. Il a aussi donné pour instruction d’« engager, sans délai, avec le secteur privé (national notamment), la mise en œuvre d’une politique hardie de relance de l’économie nationale ». Le Monde avec AFP
Sénégal: reprise de la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor, un soulagement pour la Casamance
Au Sénégal, après dix mois d’arrêt, la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor, en Casamance, dans le sud du pays, a repris mardi 9 avril au soir. Les rotations avaient été arrêtées au lendemain des violentes émeutes début juin déclenchées par l’arrestation de celui qui était alors le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, isolant encore un peu plus la Casamance du reste du pays. Désormais, les allers-retours vont reprendre deux fois par semaine…Ziguinchor à 450 km au sud, ses mangues et ses noix de cajou ne sont reliés à Dakar que par une longue et très mauvaise route, la Casamance, poumon agricole du pays, étant aussi très enclavée. Pour Nafissatou aussi, le bateau est donc crucial…Un second bateau, qui transporte jusqu’à 400 tonnes de fret, devrait également reprendre du service dans les prochaines semaines. RFI
L’Afrique centrale au cœur du braconnage et du trafic de pangolins
À ce jour, huit espèces de pangolins sont connues dans le monde, quatre en Asie, quatre autres en Afrique Centrale. La forêt du bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical au monde, partagée entre six pays, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, abrite une grande partie de ces pangolins. Source usuelle de protéines pour les villageois, l’animal est victime d’un braconnage inquiétant, selon les experts. Son intensité augmente ces dernières années, avec une demande tirée par des pays asiatiques – Chine et Vietnam en tête – où la viande et les écailles de pangolins sont très prisées, que ce soit comme plat de luxe ou médecine traditionnelle. Contrairement à l’éléphant ou le rhinocéros, le pangolin est une espèce protégée qu’il n’est, actuellement, pas difficile de braconner. Enroulé sur lui-même quand un prédateur approche, il se ramasse sans difficulté. Des villageois le revendent ensuite à des intermédiaires. RFI
Londres et Kigali visent de premières expulsions de migrants au Rwanda au printemps
En pleine commémoration du génocide au Rwanda, le président Paul Kagame s’est rendu ce mardi 9 avril à Londres pour y rencontrer le Premier ministre Rishi Sunak. Les deux hommes ont évoqué leur coopération sur le plan migratoire. Le Royaume-Uni espère délocaliser au Rwanda son système de demande d’asile. Le ton s’est voulu rassurant, alors que le partenariat n’a toujours pas débuté, deux ans après son annonce…[S]elon un communiqué de Downing Street, le président rwandais et le Premier ministre britannique « espèrent vivement que les premiers vols en direction du Rwanda auront lieu au printemps ». RFI
Tchad: des affiches de campagne, interdites, de Mahamat Déby et Succès Masra irritent leurs rivaux à la présidentielle
Les candidats à la présidentielle prévue le 6 mai prochain sont montées au créneau une seconde fois en une semaine. Ils protestent face à la multiplication d’affiches électorales géantes à l’effigie de président de transition Mahamat Idriss Déby et de son Premier ministre Succès Masra, tous deux candidats au scrutin du mois prochain. Ces affiches, on les retrouve à Ndjamena et dans plusieurs villes de province, malgré une directive de l’Agence nationale de gestion des élections (Ange) qui avait « exigé » mardi dernier le retrait immédiat de toutes les affiches posées en violation du code électoral. Mais l’ANGE ne s’est apparemment pas faite entendre. RFI
Djibouti : au moins trente-huit migrants, en route vers le Yémen, meurent dans un naufrage
Au moins trente-huit migrants, dont des enfants, ont péri lundi dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé, mardi 8 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’ambassade éthiopienne, sise à Djibouti, a précisé qu’il s’agissait de ressortissants éthiopiens. Selon l’ambassade, l’embarcation « a chaviré au large du nord-est de Djibouti, lundi », et transportait « soixante migrants éthiopiens vers le Yémen »…La « route de l’est », empruntée par les migrants au départ de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’OIM comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ». Depuis 2014, quelque mille personnes ont été tuées ou ont disparu en empruntant cette route…Les Ethiopiens forment un important contingent des migrants suivant cette route de l’est dans l’espoir d’une vie meilleure en Arabie saoudite. Le Monde avec AFP