Au moins 37 personnes tuées dans d’un camp de déplacés au Nigeria
L’attaque, contre une école qui abritait des familles déplacées dans l’Etat de Benue, est survenue après que des hommes armés ont attaqué un village dans le même Etat en début de semaine et tué jusqu’à 50 personnes. Les motifs de ces massacres restent obscurs, mais les autorités locales ont accusé des éleveurs nomades de l’ethnie Fulani, qui s’opposent depuis longtemps aux agriculteurs sédentaires de la province de Benue pour l’accès aux terres et aux ressources. « Mon conseiller à la sécurité m’a confirmé que 37 personnes ont été tuées », a déclaré par téléphone à l’AFP le gouverneur de l’Etat de Benue, Samuel Ortom. … La province de Benue est l’une des plus touchées par des années d’affrontements entre éleveurs nomades et agriculteurs qui reprochent aux bergers de laisser paître leur bétail sur leurs terres. AfricaNews/AFP
Nord du Mali: la médiation internationale tente à nouveau de relancer le processus de paix
Depuis fin décembre dernier, la quasi-totalité des groupes armés maliens du Nord signataires de l’accord de paix d’Alger en 2015 avec le gouvernement malien ont suspendu leur participation à cet accord. Ils pointent « l’absence persistante de volonté politique » des autorités maliennes. Ce week-end, la médiation internationale, composée notamment de l’Algérie et des représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, a pris une initiative pour relancer le processus de paix. Dans un communiqué, elle affirme avoir présenté au gouvernement malien et aux ex-rebelles « des propositions concrètes visant à relancer l’accord pour la paix ». Pas plus de détails officiels, mais d’après nos informations recueillies auprès des deux parties, le document comporte « des actions prioritaires » à mener pour que le processus redémarre. Il y a par exemple l’opérationalisation de la commissions ad hoc sur la chaîne de commandement des forces armées reconstituées. C’est l’un des points sensibles. RFI
Tunisie : manifestation contre une série d’arrestations d’opposants
En Tunisie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées dimanche à l’appel d’une coalition d’opposition au président Kaïs Saïed, pour réclamer la libération d’une vingtaine d’opposants : des anciens ministres, hommes d’affaires ou des médias, arrêtés depuis début février pour « complot contre la sureté de l’État ». Amnesty International avait jugé ces accusations infondées. En Tunisie, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 9 avril, au centre de la capitale à l’appel du Front de salut national (FSN), principale coalition d’opposition au président Kaïs Saïed, pour réclamer la libération d’une vingtaine d’opposants arrêtés depuis début février. Portant des drapeaux tunisiens ou des pancartes à l’effigie des personnes emprisonnées, environ 300 militants de partis d’opposition ont scandé des slogans appelant à leur libération devant le Théâtre municipal de Tunis, selon des journalistes de l’AFP. France24
Au Zimbabwe, d’étranges SMS appellent les électeurs à voter pour le chef de l’État
La campagne est loin d’avoir démarrée, mais certains électeurs se plaignent d’avoir reçu des SMS appelant à voter pour Emmerson Mnangagwa. Dans un pays où les précédents scrutins ont été marqués par des violences, ces messages inquiètent particulièrement les électeurs de l’opposition. Il y a quelques jours, Laurence, résident de la banlieue de Harare, a recu un SMS, signé du président Mnangagwa, l’appelant à voter pour le chef de l’État. Le message contient son nom, son numéro de téléphone, son adresse. Et le bureau dans lequel il vote. « Je suis inquiet car je ne sais pas comment ils ont obtenu ces informations, et ce qu’ils savent d’autre sur moi. Nous avons tous peur parce qu’on se dit, que s’ils connaissent notre adresse, ils peuvent venir nous intimider pendant les élections. » Selon des organisations de la société civile, plusieurs dizaines de milliers d’électeurs à travers le pays ont reçu ces messages. … La commission électorale annonce avoir enregistré six millions d’électeurs, à quelques mois des élections présidentielle et législatives. Aucune date n’a encore été fixée, mais le scrutin doit se tenir avant la fin août. RFI
Le 4e round des pourparlers du processus de paix de Nairobi aura lieu en RDC
Les pourparlers de Nairobi 4 auront lieu en RDC, a annoncé le Haut représentant du Président de la République, Serge Tshibangu, à Radio Okapi dimanche 9 avril. Sans préciser la date, Serge Tshibangu affirme que les préparatifs du quatrième round de Nairobi se déroulent normalement. Ces rencontres vont se dérouler dans les villes de Goma, Beni, Uvira, Bukavu et Bunia a-t-il ajouté. « Nous sommes en plein préparatif de Nairobi 4. Nous avion eu des sessions de travail au Kenya, du 17 au 20 mars passés, où toutes les parties étaient représentées. Nous avions la partie congolaise, la partie kenyane, le représentant de l’EAC, le représentant du président en exercice de l’EAC ainsi que la MONUSCO. Nous avons eu quatre jours de discussions pour préparer Nairobi 4 », a expliqué Serge Tshibangu. Radio Okapi
La République démocratique du Congo se dote d’une nouvelle loi sur la presse
Le nouveau texte est entré en vigueur le 4 avril et remplace la loi de 1996 considérée comme obsolète et très répressive par les médias et les ONG de la liberté de la presse. Celle-ci est favorablement accueillie. Le nouveau cadre légal se fonde sur les recommandations des travaux des états généraux de la presse organisés il y a un an. Le texte est, selon ses initiateurs, adapté aux évolutions démocratiques et aux nouvelles technologies. Entrée en vigueur à huit mois des élections, la nouvelle loi est plutôt bien accueillie par les journalistes et par les organisations professionnelles. L’un des changements concerne le régime des sanctions contre les « atteintes par voie de presse » : la nouvelle loi met un accent particulier sur la publication du droit de réponse ou de rectification, au lieu d’un recours systématique au Code pénal, comme c’était jusque-là le cas. RFI
En RDC, Sultani Makenga, l’éternel rebelle
Partout, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), cet homme a marqué les esprits. Partout, les habitants des collines du Nord-Kivu racontent son parcours à qui veut l’entendre. Dans son territoire natal de Rutshuru, Sultani Makenga est aussi connu que discret. « Je l’ai vu une fois l’année dernière et de loin », se souvient un agent administratif de la localité. « Il est passé devant moi dans sa voiture mi-mars, escorté par d’autres soldats », renchérit un agriculteur. Lors de ses rares apparitions, son visage est toujours dissimulé sous une casquette kaki. Ses prises de parole sont exceptionnelles : jamais, depuis qu’il dirige l’aile militaire du Mouvement du 23-Mars (M23), le chef de guerre ne s’est adressé publiquement à la population locale. Son groupe a pourtant lancé une large offensive au printemps 2022 contre les Forces armées de la RDC (FARDC) et contrôle depuis une partie des territoires de Rutshuru et de Masisi. Le Monde
Burkina Faso: des «comités de veille et de développement» dans tous les villages
C’est un décret signé du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré vendredi 7 avril, qui l’annonce. Ces nouvelles organisations civiles et apolitiques, remplacent les conseils villageois mis en place depuis 2006. Ils doivent promouvoir « l’action citoyenne » mais aussi de servir de relais à la politique du gouvernement, y compris en matière de sécurité. À l’article 5 qui définit les attributions de ces nouveaux comités, la prérogative sécuritaire apparaît la première. Dans chaque secteur et village où ils seront installés, ils devront contribuer à la défense du territoire. Quelques semaines plus tôt, interrogé sur leur mise en oeuvre, le ministre burkinabè de l’Administration territoriale avait précisé qu’il ne s’agissait pas, pour ses membres, de porter des armes. Le décret des autorités détaille les autres missions de ces structures : contribuer au vivre ensemble par des travaux d’intérêt commun, servir de relai aux projets de l’État, et veiller à une gouvernance saine, notamment contre la corruption. RFI
Togo : prolongation de l’état d’urgence sécuritaire
Le Parlement togolais a prolongé de 12 mois l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, située dans l’extrême nord du Togo, en proie à des incursions de groupes jihadistes depuis novembre 2021. Décrété en juin 2022 par le président togolais Faure Gnassingbé, l’état d’urgence a pris fin il y a quelques semaines, après une première prolongation de six mois en septembre. Selon le ministre de la Sécurité, le général Damehame Yark, jeudi, « la situation demeure préoccupante » dans l’extrême nord, « au regard de la persistance de nouvelles tentatives pour la plupart vaillamment repoussées par nos forces de défense et de sécurité ». La loi votée à l’unanimité par les députés « permettra au gouvernement de prendre les mesures indispensables visant à mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes qui mènent aujourd’hui, une guerre asymétrique et de protéger les populations concernées ainsi que leurs biens », a-t-il souligné. VOA
Le Tchad renvoie l’ambassadeur allemand, accusé d’« attitude discourtoise »
L’ambassadeur d’Allemagne a quitté le Tchad, samedi 8 avril en fin de journée, après que les autorités militaires du pays lui ont donné quarante-huit heures pour s’en aller. Jan-Christian Gordon Kricke a été expulsé pour son « attitude discourtoise » et son « non-respect des usages diplomatiques », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, dans un bref communiqué publié sur Twitter vendredi. Les raisons invoquées par le Tchad pour justifier cette éviction sont « totalement incompréhensibles », a déclaré un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères dans un communiqué envoyé par courriel. … M. Kricke, qui était ambassadeur au Tchad depuis 2021, s’était inquiété des retards pris dans la tenue des élections destinées à rétablir la démocratie à la suite d’un coup d’Etat militaire survenu cette année-là. Il a également critiqué le manque de transparence des enquêtes sur les manifestations de l’opposition en 2022, selon Yamingue Betinbye, analyste politique au Centre de recherches en anthropologie et sciences humaines, à N’Djamena. Le 20 octobre, les forces de sécurité avaient tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du Tchad, dont la capitale, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres, selon Human Rights Watch. Le Monde
Ouganda : la culture du bambou pour lutter contre la déforestation
Un ancien journaliste ougandais s’est tourné vers la culture du bambou comme « solution miracle » dans la lutte contre la dégradation de l’environnement. À quelque 65 kilomètres au nord de Kampala, la capitale de l’Ouganda, une forêt de bambous verdoyante a été créée par Andrew Ndawula Kalema, un ancien journaliste devenu agriculteur. Kalema est passé du journalisme à la culture du bambou afin de contribuer à inverser la tendance à la dégradation de l’environnement dans ce pays d’Afrique de l’Est. En 2010, l’Ouganda comptait 6,93 millions d’hectares d’arbres, soit 29 % de sa superficie. En 2021, il perdra 49 000 hectares de couvert arboré, ce qui équivaut à 23,5 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone. Selon le Fonds monétaire international (FMI), ce pays d’Afrique de l’Est a perdu plus d’un million d’hectares de couvert végétal, soit près d’un tiers de la superficie totale du pays. AfricaNews/AP
Le Sénégal moissonne et montre que cultiver le blé est possible
Le vrombissement de la machine fauchant les tiges emplit l’air à Sangalkam, près de Dakar: le Sénégal a moissonné cette semaine des parcelles de blé pour montrer que produire local était possible en vue de rompre avec une totale dépendance aux importations. Le blé est, après le riz, la deuxième céréale la plus consommée par des Sénégalais, grands amateurs de pain. Le Sénégal, à l’instar d’autres pays d’Afrique, est entièrement tributaire de l’étranger pour son ravitaillement et en importe 800.000 tonnes par an. Les difficultés d’approvisionnement, la hausse des cours des céréales et de l’inflation causées par la guerre en Ukraine ainsi que la crise alimentaire ont stimulé l’effort sénégalais d’autosuffisance, vieille aspiration nationale. Des essais sont menés depuis des années pour cultiver le blé et surmonter les contraintes d’un climat tropical. VOA
Lancement du premier satellite Kenyan : «l’Afrique a 60 ans de retard» dans la conquête spatiale
Le 10 avril, le Kenya va envoyer des États-Unis son premier satellite opérationnel dans l’espace en collaboration avec l’entreprise américaine SpaceX. Pour Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics & Space Organisation(AASO), membre du comité consultatif international mondial d’Allianze for Collaboration in Exploration of Space (ACES) et auteur du livre L’Agence Spatiale Africaine, vecteur de développement, l’Afrique a encore besoin de temps pour développer son programme spatial, même si elle est en bonne voie. Le Figaro
Gastronomie : Georgiana Viou, première femme africaine à décrocher une étoile au Guide Michelin
[Vidéo] Sa cuisine marie les saveurs méditerranéennes et les goûts de son Bénin natal. Elle ravit les papilles de ses hôtes dans son restaurant dénommé « Rouge » et situé à Nîmes dans le sud de la France. Elle vient tout juste de devenir la première femme d’origine africaine à remporter une étoile au Guide Michelin, le célèbre guide gastronomique français. Georgiana Viou est l’invitée de TV5MONDE. TV5Monde