Revue de presse du 10 août 2023

Niger : un ex-chef rebelle veut « rétablir » le président Bazoum
Le ministre d’Etat, Rhissa Ag Boula a annoncé, la création du Conseil de la Résistance pour la République (CRR), pour compter du mardi 8 août 2023, un mouvement politique visant à restaurer par « tous les moyens », le régime déchu. « Le CRR est un mouvement politique qui œuvrera à rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle et le Président Bazoum Mohamed dans la plénitude de ses fonctions […par] tous les moyens nécessaires », a expliqué l’ex-chef de la rébellion touarègue au début des années 90 et entre 2007 et 2010, au Niger. Déjà ministre du Tourisme de 1997 à 2004, il fait son retour aux affaires sous Mahamdou Issoufou comme ministre à la présidence, chargé des programmes d’investissement de la région d’Agadez. Arrivé au pouvoir en avril 2021, Mohamed Bazoum le maintient à cette fonction. Rhissa Ag Boula a appelé les militaires « respectueux de leur serment et du peuple à mettre un terme à la mutinerie et à procéder, sans délai, à l’arrestation du général Tchiani », auteur du coup d’État du 26 juillet dernier. … Le CRR en veut pour preuve, « la stabilité politique et sociale » et l’« amélioration de la situation sécuritaire, économique et financière », accusant le général Abourahamane Tchiani d’avoir trahi « son serment et la confiance placée en lui, en s’attaquant à la République et à ses institutions ». APA

Au Niger, après le putsch, les groupes armés djihadistes sur la brèche
Alors que les dirigeants des pays de la Cedeao devaient se réunir jeudi au Nigeria, pour déterminer l’attitude à adopter envers le nouveau pouvoir autoproclamé à Niamey, la politique sécuritaire de la junte est encore inconnue. Resserrer les rangs en agitant la menace d’un ennemi multiforme prêt à en découdre : la formule, déjà éprouvée au Mali et au Burkina Faso, a fait ses preuves. Au Niger, elle sonne comme un appel à la mobilisation, à la veille d’une grande manifestation de soutien aux putschistes dans la capitale, jeudi 10 août, et d’une réunion des dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Abuja, au Nigeria. Mercredi 9 août, la junte au pouvoir à Niamey a accusé la France d’avoir violé la fermeture de l’espace aérien et « libéré des terroristes ». « Nous assistons à un véritable plan de déstabilisation de notre pays » dont le but est de « créer un sentiment d’insécurité généralisée », a martelé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Paris a immédiatement démenti. Le vol en question avait « fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes », a affirmé le ministère des affaires étrangères. « Aucune attaque n’a eu lieu, a-t-il insisté. Aucun terroriste n’a été libéré. » Mais le message est passé. Les putschistes l’ont dit et répété depuis leur coup de force du 26 juillet : s’ils ont pris le pouvoir, c’est pour « mettre fin à la gestion par le régime déchu de la question sécuritaire, une gestion qui, objectivement, a montré ses limites et ne laissait entrevoir aucune solution de sortie de crise à moyen ou long terme », selon les mots du général Abdourahamane Tiani, désormais chef d’Etat autoproclamé, lors de sa dernière allocution télévisée le 2 août. Le Monde

Les militaires nigériens forment un gouvernement avant un sommet ouest-africain crucial
Le régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger a formé un gouvernement juste avant un sommet crucial jeudi à Abuja de dirigeants ouest-africains, qui n’excluent pas l’usage de la force armée pour rétablir le président renversé Mohamed Bazoum. Le gouvernement formé à Niamey est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et comprend 20 ministres. Ceux de la Défense et de l’Intérieur sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir, respectivement le général Salifou Mody et le général Mohamed Toumba. L’annonce de sa formation marque l’assise du régime militaire depuis qu’il a renversé le 26 juillet Mohamed Bazoum, et apparaît comme un signe de défiance à l’égard des dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui se réunissent jeudi. … Seule éclaircie à la veille du sommet, une rencontre mercredi soir à Niamey entre le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, et l’ex-émir de l’Etat nigérian de Kano Sanusi Lamido Sanusi, un proche du président du Nigeria Bola Tinubu. VOA/AFP

Mali : L’ancien président de l’Assemblée nationale et 4 anciens collaborateurs envoyés en prison
Leur arrestation est liée à une enquête sur des crimes commis sur des biens publics. L’ancien président de l’Assemblée nationale, Isaac Sidibé et quatre autres anciens collaborateurs ont été placés sous mandat de dépôt, mercredi 9 août. Les autres personnalités arrêtées sont Modibo Sidibé, Secrétaire général de l’Assemblée Nationale et qui occupe le même poste pour le CNT, Anfa Kalifa, ex-contrôleur financier à l’AN, Demba Traoré ex-comptable à l’Assemblée Nationale et Mamoutou dit Bavieux Touré, ex-Directeur du Service Administratif et Financier de l’AN. Ils ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête pour atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité. Selon des sources bien introduites, ils sont reprochés d’avoir détourné un montant de 17 milliards de FCFA. APA

Mali : une manifestation contre l’insécurité dégénère à Bandiagara
Une manifestation contre l’insécurité à Bandiagara, dans le centre du Mali touché ce week-end par des attaques jihadistes, a dégénéré mercredi et fait plusieurs blessés, a annoncé un responsable du gouvernorat. « La manifestation s’était bien déroulée. Les gens avaient commencé à rentrer chez eux quand un groupe est venu s’attaquer aux forces de l’ordre. Les policiers en faction ont utilisé les gaz lacrymogènes, certains manifestants ont violemment riposté », a déclaré à l’AFP un conseiller du gouverneur s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Il y a eu sept blessés », dont un grave, a-t-il dit, assurant que la situation était sous contrôle. « Les populations ne peuvent pas demander le retour de l’État et de l’administration et puis venir s’en prendre à ceux qui doivent appliquer la loi », a-t-il dit. … La manifestation à l’appel d’un groupe local se présentant comme « Les forces vives de Bandiagara » visait à dénoncer « l’inaction des forces armées et de sécurité dans la région ». Pendant le week-end, deux attaques imputées aux jihadistes ont tué 17 personnes dans le centre, un des foyers de la violence qui ensanglante le Sahel. VOA/AFP

Mali: les autorités de transition mettent en place un nouveau code minier
Depuis leur arrivée au pouvoir, la volonté affichée par les autorités de transition au Mali est de faire en sorte que l’activité minière contribue beaucoup plus qu’aujourd’hui à l’essor économique et social du pays. Après avoir commandé un audit d’une quinzaine de sociétés minières, elles viennent, mardi 8 août, d’adopter deux lois qui actent une reprise en main du secteur par les autorités. Le nouveau code minier accorde une plus grande part du gâteau aux acteurs maliens. Les exploitants d’un gisement devront désormais céder gratuitement 10 % de participation à l’État, qui peut acheter, s’il le souhaite, une participation complémentaire de 20%. Les investisseurs locaux se voient eux offrir la garantie de pouvoir entrer dans les projets à hauteur de 5 %. … Ce nouveau code version 2023 est complété par une deuxième loi inédite dans sa forme. Sous le nom de « contenu local », elle réglemente la place accordée aux entreprises maliennes et aux travailleurs nationaux dans le secteur. Le texte fixe un cadre ambitieux, pour aider au développement des capacités locales, humaines et matérielles. Ce cadre, qui risque d’être difficile à appliquer, alerte déjà certains experts. La délivrance des titres miniers suspendue en novembre dernier est également toujours en vigueur. RFI

Sahel : Libération d’un otage roumain détenu depuis 2015 grâce aux services de renseignement marocains
La Roumanie a remercié, mercredi, le Royaume du Maroc pour son “soutien important” pour la libération de l’otage roumain, Iulian Ghergut, détenu au Sahel depuis 2015, selon des sources officielles. Dans un communiqué, le ministère roumain des affaires étrangères a annoncé la libération de Iulian Ghergut, officier de sécurité d’une mine de manganèse dans le nord du Burkina Faso, près des frontières du Mali et du Niger, qui avait été enlevé le 4 avril 2015 par le groupe Al-Mourabitoune, rallié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), tout en remerciant le Maroc pour son “soutien important” pour sa libération. Selon le ministère, Iulian Ghergut est actuellement en sécurité sur le territoire de la Roumanie où il est rentré mercredi. … Al Mourabitoune est un groupe armé terroriste d’idéologie salafiste. Le 21 juillet 2015, elle adopte dans ses communiqués le nom d’Al-Mourabitoune-Al-Qaïda pour le jihad en Afrique de l’Ouest, puis Al-Mourabitoune-Al-Qaïda pour le djihad en Afrique. Sahel-Intelligence

Éthiopie: l’armée a «libéré» plusieurs grandes villes en Amhara, selon le gouvernement
Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi que les grandes villes de la région de l’Amhara avaient été « libérées », après plusieurs jours de combats meurtriers entre l’armée fédérale et des milices locales. Depuis six jours maintenant, la deuxième plus grande région d’Éthiopie est placée sous état d’urgence. Et les combats ont fait rage ce mercredi dans les principales villes amharas. Selon le chef national des renseignements et commandant en charge de l’état d’urgence, les forces de défense nationale ont repris des villes aux Fanos, la milice rebelle de la région. La Direction générale de l’état d’urgence a affirmé que villes concernées étaient la capitale régionale Bahir Dar, Lalibela, Gondar, Shewa Robit, Debre Berhan et Debre Markos. Des habitants ont rapporté que des militaires des FDS sont entrés dans les villes de Gondar et Lalibela après le repli des miliciens. Plus d’une vingtaine de victimes ont été recensés, mais aucun bilan officiel n’a été communiqué pour le moment. La compagnie nationale Ethiopian Airlines a annoncé qu’elle allait reprendre jeudi ses vols vers Bahir Dar et Gondar. Les liaisons vers les aéroports de Lalibela et Dessie restent suspendues. Ce conflit résulte de la décision du Premier ministre Abiy Ahmed d’intégrer toutes les forces armées régionales au sein de l’armée fédérale. Une décision mal perçue par la population et les rebelles qui y voient un affaiblissement de leur région. RFI

Soudan : risques d’ethnicisation du conflit et de débordements régionaux, met en garde l’ONU
La Sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique a mis en garde contre la possibilité d’une guerre ethnique prolongée au Soudan, avec d’éventuels débordements au niveau régional, lors d’une réunion du Conseil de sécurité mercredi. Alors que plus de 100 jours se sont écoulés depuis le début des combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide, « sans qu’aucune des parties n’ait réalisé de gains significatifs », Martha Ama Akyaa Pobee a indiqué aux membres du Conseil que les combats se poursuivent sans relâche dans diverses régions, notamment à Khartoum, Bahri, Omdurman et au Darfour, occasionnant de grandes souffrances pour les populations. Au Darfour, a souligné la haute fonctionnaire, les affrontements « rouvrent de vieilles blessures liées aux tensions ethniques des conflits passés », ce qui pourrait rapidement plonger le pays « dans un conflit ethnique prolongé, avec des débordements régionaux ». ONU Info

Guerre au Soudan: faute de visas, MSF n’arrive pas à renouveler son équipe médicale
Au Soudan, sans visas accordés d’urgence par les autorités soudanaises, Médecins sans frontières pourrait bientôt être contraint de retirer son soutien à l’hôpital turc de Khartoum. L’organisation a fait savoir, dans un communiqué, le 9 août, que les demandes de visa pour le personnel d’urgence, y compris les chirurgiens, étaient en attente depuis huit semaines. Or, dans la partie sud de Khartoum, seulement trois hôpitaux fonctionnent encore et font face aux multiples difficultés, dans une zone de guerre. Depuis le 15 mai, le docteur Mego Terzian, pédiatre et ancien président de MSF travaille aux urgences de l’hôpital turc de Khartoum, hôpital dédié initialement à la maternité et aux enfants. « On a des difficultés pour trouver localement du personnel médical qui soit prêt à travailler dans des conditions très difficiles. Souvent, on a des jeunes médecins et infirmiers qui n’ont aucune expérience pour gérer des situations pareilles, des flux massifs de blessés par exemple, de la chirurgie de guerre, etc. Et on est obligé, des fois, d’inviter du personnel expérimenté en chirurgie de guerre, venant de l’étranger. Effectivement, l’obtention de visas pour faire venir du personnel supplémentaire expérimenté est un problème. Et si on n’a pas la capacité de renouveler les équipes, ça sera très difficile de continuer les activités au sud de Khartoum aujourd’hui. Il faut savoir que l’hôpital turc que Médecins sans frontières soutient est l’un des rares hôpitaux qui continue à fonctionner. Si cet hôpital n’est plus fonctionnel, je vois mal où ces patients et ces enfants vont pouvoir aller » a témoigné le docteur Mego Terzian. RFI

Début des discussions entre le gouvernement kenyan et l’opposition
Le gouvernement kényan et l’opposition ont lancé mercredi des discussions visant à sortir de l’impasse politique ce pays d’Afrique de l’Est, secoué depuis mars par plusieurs manifestations meurtrières contre la hausse du coût de la vie. Un an jour pour jour après l’élection présidentielle, qui a vu le vice-président William Ruto l’emporter devant le vétéran de l’opposition Raila Odinga, les camps des deux rivaux ont entamé vers 13H00 locales (10H00 GMT) une première séance de négociations, a constaté un journaliste de l’AFP. « Nous attendions ce jour avec impatience et espérons vivement que ces pourparlers débloqueront l’impasse », a déclaré à l’AFP Eugene Wamalwa, membre de la délégation de l’opposition. Une précédente tentative de dialogue en mai-juin avait fait long feu. … Les appels au dialogue se sont multipliés dans le pays, de la part du clergé et des principaux médias kényans, et dans la communauté internationale, ONU en tête. VOA/AFP

Centrafrique : 8 morts lors d’un affrontement dans le sud-est du pays
Le bilan provisoire de l’affrontement entre des rebelles et une milice locale, lundi, en absence des forces gouvernementales, dans la préfecture du Haut-Mbomou, située dans le sud-est de la République centrafricaine, fait état de huit morts dont deux combattants, ainsi que quatre autres personnes blessées. Les rebelles appartenant à l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) ont orchestré cette attaque contre une position tenue par la milice A Zandé Ani Kpi Gbé, localisée à environ 7 km d’Obo, le chef-lieu du Haut-Mbomou. Le député d’Obo, Ernest Mizedio, a corroboré cette information en appelant le gouvernement à agir face aux menaces persistantes des groupes armés dans cette région. Depuis le début de l’année 2023, le Haut-Mbomou a été le théâtre de plusieurs affrontements entre les rebelles de l’UPC et la milice locale, qui s’est formée dans le but de protéger leur territoire. Sahel-Intelligence

Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra, professeur réservé devenu redoutable politique
Le oui vient de l’emporter au référendum ouvrant la voie à une présidence sans limite de durée. Personne ne misait sur ce discret enseignant d’université qui a fait de son pays la porte d’entrée du Groupe Wagner en Afrique. La petite salle de classe du lycée Boganda de Bangui, transformée en bureau de vote, est pleine à craquer. Dans la horde des courtisans qui se bousculent pour apparaître sur la photo, deux conseillers en viennent aux mains, mais rien ne semble perturber la sérénité du président centrafricain. Protégé par des gardes russes et rwandais, Faustin-Archange Touadéra sourit poliment aux caméras et glisse son bulletin dans l’urne. Il peut être confiant : son projet de nouvelle Constitution, soumis à référendum ce dimanche 30 juillet, fera sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats de président et lui permettra de se représenter autant de fois qu’il le souhaite. Les chancelleries occidentales, jadis si critiques à son sujet, ne pipent mot. D’une voix si calme et si douce qu’il faut tendre l’oreille pour distinguer ses mots, le chef de l’Etat remercie les électeurs et jette un dernier regard sur la cour du lycée Boganda dont il a fréquenté les bancs dans sa jeunesse. Le garçon timide du quartier populaire de Boy-Rabe, dans le nord de la capitale centrafricaine, est devenu un redoutable politique. Sa nouvelle Constitution a été approuvée à une écrasante majorité. D’après les résultats présentés par l’Autorité nationale des élections, lundi 7 août, le oui s’est imposé avec à 95,27 %, pour un taux de participation de 61,10 %, malgré le boycott de l’opposition. Plus rien n’empêche Faustin-Archange Touadéra de rester au pouvoir. Pourtant, au départ, rares étaient ceux qui auraient parié sur lui. Le Monde

La Tunisie et la Libye s’accordent sur l’accueil des migrants bloqués à la frontière
La Tunisie et la Libye se sont entendus pour se répartir l’accueil des exilés africains bloqués pour certains depuis un mois près du poste frontière de Ras Jedir. Un accord portant sur les migrants subsahariens a été trouvé : la Tunisie et la Libye ont annoncé jeudi 10 août s’être entendus pour se répartir l’accueil des migrants africains bloqués près du poste frontière de Ras Jedir – certains depuis un mois –, après y avoir été conduits par la police tunisienne, selon de multiples témoignages. Lors d’une rencontre entre les ministres de l’Intérieur des deux pays à Tunis mercredi, « on s’est mis d’accord pour se partager les groupes de migrants présents sur la frontière », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère tunisien. Environ 300 migrants originaires d’Afrique subsaharienne étaient encore bloqués ces derniers jours, dans des conditions très précaires, sur une langue de terre au bord de la mer, dans la zone tampon de Ras Jedir, ont indiqué à l’AFP des sources humanitaires. France24

RDC: la société civile déplore l’opacité dans les négociations de rééquilibrage du contrat «chinois»
En RDC, la société civile s’inquiète vivement, cinq mois après le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur le scandale financier que revêt le contrat dit « chinois » et qui consacre l’exploitation des mines contre la construction des infrastructures entre le groupement d’entreprises chinoises et le gouvernement congolais. Le contrat date de 2008 sous la présidence de Joseph Kabila. Quinze ans après, les autorités congolaises ont dénoncé le faible investissement chinois en infrastructures. La partie congolaise devait obtenir trois milliards en infrastructures. Mais seul moins d’un milliard a été investi alors que les Chinois ont empoché plus de 10 milliards de dollars américains en exploitant des mines de cuivre et de cobalt dans le sud-est du pays. Le président congolais, Félix Tshisekedi, avait appelé au rééquilibrage de ce contrat par des négociations. RFI

Au Brésil, Félix Tshisekedi rappelle que la RDC joue un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques
« La RDC joue un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques en ce qu’elle représente, tout comme les pays de l’espace amazonien, l’un des poumons de la planète et l’un des pays solution face aux enjeux climatiques », a affirmé ce mercredi 9 août, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi. Il s’est exprimé au deuxième et dernier jour du sommet du traité sur la coopération amazonienne à Belém au Brésil. Felix Antoine Tshisekedi a expliqué que les forêts de la RDC hébergent une faune et une flore riches et endémiques qui jouent un rôle fondamental dans la régulation du système climatique mondial, au même titre que la forêt amazonienne. « La RDC est le deuxième massif forestier du monde. Avec ses 155 millions d’hectares de forêts, mon pays représente à lui seul près de 10% des forêts tropicales du monde et près de 38% des forêts africaines », a indiqué le Président Tshisekedi. Pour le Chef de l’Etat congolais, le sommet élargi de Belém vient agrémenter et mettre en lumière le pas décisif marqué par la République fédérative du Brésil, la République d’Indonésie et la République Démocratique du Congo qui, à travers l’adoption d’une approche globale et collaborative ont abouti, le 14 novembre 2022, à Bali, à la déclaration conjointe sur la coopération autour de la forêt tropicale et l’action climatique (BIC), entre les trois pays précités. Radio Okapi