La Tunisie est confrontée à une crise constitutionnelle suite aux défis posés à la séparation des pouvoirs et l’ampleur prise par l’exécutif. Il en résulte des implications non seulement pour la Tunisie mais aussi pour l’avenir de la démocratie en Afrique du Nord. Le 25 juillet, le président tunisien Kaïs Saïed a brusquement gelé les activités du Parlement, révoqué les ministres du gouvernement dont le ministre de la Défense, confirmé la mainmise du pouvoir exécutif sur le système judiciaire et déployé l’armée pour faire respecter son autorité. Les militaires ont ensuite empêché les membres élus du Parlement de se réunir. Le Parlement, pour sa part, a qualifié les actions de Saïed d’inconstitutionnelles. Les défenseurs de la démocratie, tant au niveau national qu’international, ont qualifié les actions de Saïed de coup d’État. Afin de mieux comprendre cette crise tunisienne à l’évolution rapide et mal comprise, le Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique a demandé à son expert de l’Afrique du Nord, le Dr Anouar Boukhars, de partager son point de vue. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
C’est un triptyque explosif qui entoure l’élection présidentielle zambienne du 12 août : “Violence politique, effondrement économique et Covid-19”, résume le journal sud-africain Daily Maverick. À trois jours du vote, la présence des forces armées dans les rues de Lusaka, la capitale, donne le ton. Elles ont été déployées le 2 août par le président sortant, Edgar Lungu, en vue de contenir les troubles préélectoraux qui ont causé au moins deux morts. Le duel entre les principaux candidats, le président sortant, Edgar Lungu, et son rival, Hakainde Hichilema, cristallise les tensions. Pour la troisième fois consécutive, ils s’affrontent à travers les urnes lors d’un vote qui s’annonce serré. En 2016, le chef du Front patriotique (PF) au pouvoir avait remporté l’élection de justesse, avec 100 000 voix d’avance. Mais cette fois-ci l’étau se resserre autour d’Edgar Lungu. Le président doit défendre le bilan d’un mandat très critiqué, notamment sur le terrain économique. Depuis son accession au pouvoir en 2015, le nombre d’adultes n’ayant pas les moyens de consommer plus d’un repas par jour a atteint les 40 %, selon l’organisme Poverty Action. Le marasme économique dont souffrent les Zambiens est ainsi au cœur de sa campagne. Mais, ces derniers jours, celle-ci a pris des airs de règlement de compte personnel. Ainsi, le 7 août, le président sortant a agité de graves menaces contre son adversaire : “Quand je serai réélu, je l’enverrai en prison”, a-t-il promis lors d’un meeting de campagne dans l’influente province minière de Copperbelt. Courrier international
Les cas de Covid-19 ont été multipliés par neuf au Sénégal entre les mois de juin et juillet. Une troisième vague qui a pris beaucoup d’ampleur depuis le 17 mai, avec une forte hausse des cas graves et des décès. Alioune Badara Ly est le nouveau directeur du centre d’opération d’urgence sanitaire du ministère de la Santé. Il explique pourquoi le Sénégal fait face à une nouvelle vague sans précédent. « Le premier facteur est lié au variant Delta qui circule, dit Alioune Badara Ly. Cette augmentation du nombre de cas a coïncidé avec le moment où l’Institut Pasteur a montré que sur les échantillons qui étaient séquencés, environ 60% étaient du Delta, donc extrêmement transmissible. La deuxième raison, c’est que cela a correspondu à un moment où il y a eu un relâchement au niveau de la population générale ; le respect des mesures barrières n’était pas observée. » « La troisième chose, poursuit Alioune Badara Ly, c’est qu’on notait aussi beaucoup de rassemblements dans la semaine qui a suivi la Tabaski, au niveau de toutes les régions, le nombre de cas cumulés étaient effectivement en hausse parce que cela correspondait à un moment où il y avait beaucoup de mouvements de population, de Dakar vers l’intérieur des régions. Dakar, qui est l’épicentre de la maladie, avait plus de 65% des cas. » RFI
Malgré l’accélération de la campagne de vaccination, l’Afrique du Sud est dans la nasse de la suspicion vaccinale et du ras-le-bol économique. Après avoir manqué de vaccins pendant des mois, l’Afrique du Sud tente à présent de rattraper son retard. Avec 8 500 000 vaccins administrés et un nombre de personnes vaccinées qui a presque triplé en l’espace d’un mois, l’Afrique du Sud accélère sa campagne. Dimanche 8 août, près de 17 % d’adultes avaient reçu au moins une dose. Le gouvernement souhaite atteindre un taux de vaccination de 67 % d’ici février 2022 afin d’obtenir l’immunité collective. Mais cet objectif pourrait fort être contrarié par les réticences de la population à se rendre aux centres de vaccination. Plusieurs sondages font état d’une « réticence à la vaccination », comme le dernier rapport d’Afrobarometer, le réseau de recherche panafricain, qui révèle le 28 juillet que près de la moitié des Sud-Africains pensent que la prière est plus efficace que les vaccins pour lutter contre la pandémie. 54 % de la population ne compte d’ailleurs a priori pas se faire vacciner. Une tendance particulièrement marquée chez les moins de 35 ans. Le Point
Plus de 100.000 doses du vaccin Oxford/AstraZeneca contre la Covid-19, données par le gouvernement français à travers le mécanisme de solidarité mondiale COVAX, sont arrivées ce weekend en Somalie, indique un communiqué conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et des gouverments somalien et français. « Le gouvernement français s’est engagé, avec l’Union européenne et les partenaires de COVAX, à aider la Somalie à renforcer ses efforts de vaccination afin que des travailleurs de première ligne supplémentaires et d’autres populations à haut risque en Somalie puissent être protégés contre la Covid-19 », a déclaré Aline Kuster-Menager, l’Ambassadrice de France en Somalie. « Ce don s’inscrit dans le cadre d’un effort global de la France. Le Président Macron s’est engagé à donner 60 millions de doses de vaccin avant la fin 2021. Il s’agit d’une pandémie mondiale et la France s’engage à assurer une distribution équitable des vaccins contre la Covid-19 dans le monde. Si nous voulons contenir la propagation de la Covid-19, nous devons travailler ensemble », a-t-elle ajouté. Depuis le début de l’épidémie en mars 2020, la Somalie a signalé un total de 15.735 cas de Covid-19 confirmés en laboratoire, dont 837 décès, au 24 juillet 2021. En raison de la faible couverture vaccinale dans le pays, moins de 1,8% de la population du pays est entièrement vacciné. ONU Info
Un cas de la maladie due au virus de Marburg, très dangereuse et provoquant une fièvre hémorragique, a été enregistré en Guinée, le premier en Afrique de l’Ouest, a annoncé, lundi 9 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué. L’OMS a jugé « élevée » la menace au niveau national et régional, mais « faible » au niveau international. « La maladie à virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, a été détectée moins de deux mois après que la Guinée a déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année », a souligné le bureau africain de l’OMS dans un autre communiqué. L’information sur l’apparition du virus de Marburg en Guinée a été confirmée par le gouvernement guinéen, dans un communiqué, lundi soir. « L’investigation enclenchée depuis le 4 août 2021 autour du cas n’a pas révélé de cas suspect de fièvre de Marburg. Cependant, 155 cas contacts ont été listés et suivis quotidiennement », a-t-il précisé. Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, dans le sud du pays, au sein d’un village situé dans une région forestière proche des frontières avec la Sierra Leone et le Liberia. Il s’agit d’un homme mort le 2 août et dont les symptômes remontent au 25 juillet, a précisé l’OMS. Le Monde avec AFP
Au moins 51 civils ont été tués dimanche dans des attaques simultanées menées dans quatre villages de la commune de Ouatagouna par des terroristes. « Ils ont abattu tous ceux qu’ils ont rencontrés sur leur passage », confie, sous le choc, Waly Sissoko, préfet du cercle d’Ansongo, une circonscription située à l’est du Mali, non loin des frontières avec le Niger et le Burkina Faso. Dimanche 8 août, vers 18 heures, au moins 51 civils ont été tués dans des attaques simultanées menées dans quatre villages de la commune de Ouatagouna par un groupe terroriste. Un bilan provisoire, dressé par la préfecture. Si le motif de cette tuerie reste encore flou, plusieurs sources sécuritaires estiment que les djihadistes ont mené une « expédition punitive », en représailles à l’arrestation récente de « plusieurs cadres djihadistes », à proximité de Ouatagouna. « Quand l’armée arrête un terroriste, ce sont nous, les civils, qui trinquons, se désespère Ali (le prénom a été changé), un ressortissant du cercle d’Ansongo. Les terroristes pensent que nous informons l’armée sur leurs positions, alors ils nous massacrent. » D’après cet habitant, cela fait pourtant plusieurs mois que plus aucun civil de la zone n’ose échanger avec les forces armées, qu’elles soient composées de casques bleus déployés au sein de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), des forces armées maliennes (FAMa) ou de militaires français (de l’opération antiterroriste « Barkhane »). Depuis le début de la guerre déclenchée au nord du Mali en 2012, aucune ne parvient à enrayer la progression des conflits djihadistes qui métastasent vers le sud, au point de déstabiliser les Etats voisins. Le Monde
Au Burkina Faso, c’est la première audience du pôle antiterroriste. Dix dossiers concernant des faits de terrorisme seront examinés par les juges. Pour la première journée, deux dossiers étaient à l’ordre du jour. L’un concernait deux burkinabè accusés d’avoir commis des attaques contre la Minusma et les forces armées maliennes dans le nord du Mali. Créé depuis 2017, ce sont les premières audiences du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes du terrorisme. Pour la première audience, les deux prévenus sont des burkinabè soupçonnés d’avoir rejoint les camps de formation du groupe Ansar Dine au Mali. Ils sont inculpés pour des faits d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme, d’attentat contre la Minusma, de dégradation de biens publics, détention illégale d’armes à feu. L’un est soupçonné d’avoir participé à plusieurs attaques contre les forces maliennes et la Minusma. Le prévenu s’était fait établir un faux document d’identité qui lui permettait de voyager en tant que ressortissant malien. L’autre était membre de la police islamique de Ansar Dine à Tombouctou. Considéré comme une cellule dormante, il était en contact avec ses anciens compagnons. Pendant leur interpellation deux grenades ont été retrouvées en leur possession. Le procès a été reporté car leurs avocats n’étaient pas présents. RFI
Le président mozambicain et son homologue botswanais ont officiellement inauguré, ce lundi 19 août, la mission militaire de la SADC au Mozambique, baptisée SANIM. À la fin du mois de juillet dernier, les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe avaient annoncé l’envoi de troupes pour soutenir l’armée mozambicaine dans son combat contre les jihadistes qui sévissaient dans le nord du pays, riche en gaz. L’inauguration de cette mission militaire régionale intervient au lendemain de la reprise en main du bastion jihadiste de Mocimboa da Praia par les troupes mozambicaines et rwandaises. Au premier coup d’œil, on pourrait dire que la mission militaire de la SADC au Mozambique est inaugurée après la bataille puisque la place forte des jihadistes, Mocimboa da Praia, vient d’être reprise grâce à l’intervention d’un pays totalement extérieur à l’organisation régionale, le Rwanda, qui avait envoyé 1 000 soldats dès le 9 juillet. Il faut dire que le Mozambique a longtemps résisté à toute intervention régionale, lui préférant un soutien technique de l’Union européenne et l’aide bilatérale du Rwanda. Et il faut dire aussi que l’Afrique du Sud, qui doit fournir le contingent le plus important, 1 400 hommes, a vu le déploiement de ses troupes retardé par les émeutes consécutives au procès Zuma. RFI
L’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), qui regroupe sept pays de l’Est africain, a appelé lundi le mouvement du vice-président du Soudan du Sud à « ouvrir les voies du dialogue », après des combats meurtriers entre factions internes rivales ce week-end. Ces affrontements dans la région du Haut-Nil (nord), qui ont fait une trentaine de morts, font redouter un regain de violences dans le plus jeune pays du monde, qui peine à se remettre d’une sanglante guerre civile qui a fait plus de 380.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018. La réunion d’urgence en ligne a rassemblé les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Igad (Kenya, Somalie, Soudan, Djibouti, Ethiopie, Soudan du Sud, Ouganda). Dans un tweet à l’issue de cette réunion, le secrétaire exécutif de l’organisation, Workneh Gebeyuh, a affirmé avoir « appelé les dirigeants du SPLM/SPLA-IO à ouvrir les voies du dialogue pour régler les différends de manière pacifique afin de sauvegarder la mise en ½uvre de l’Accord revitalisé » qui a mis fin en 2018 à la guerre civile. Des affrontements meurtriers ont éclaté samedi dans le Haut-Nil entre factions rivales du SPLA-IO, la branche armée du parti SPLM-IO du vice-président Riek Machar, quelques jours après l’annonce contestée de son éviction en tant que président des deux entités. Les alliés de M. Machar dans le parti avaient alors dénoncé un « putsch raté ». AFP
Le nouveau procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a débuté mardi sa première visite à Khartoum, qui a fait récemment un pas supplémentaire vers un éventuel procès de l’ex-dictateur Omar el-Béchir devant la CPI, selon l’agence Suna. En poste depuis juin, l’avocat britannique est devenu le troisième procureur général de la juridiction, créée en 2002 pour juger les pires atrocités dans le monde. Il a pris le relais de la Gambienne Fatou Bensouda, arrivée au terme de son mandat. Sa visite durera une semaine, a indiqué la CPI sur son compte Twitter. Le nouveau chef de la CPI discutera avec les autorités soudanaises des manières de « consolider la coopération sur l’enquête » menée par l’instance internationale depuis 2005 sur les crimes commis au Darfour, dans l’ouest du pays, selon l’agence Suna. Le conflit au Darfour a opposé à partir de 2003 le régime à majorité arabe de M. Béchir et des insurgés issus de minorités ethniques, faisant environ 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés durant les premières années de violences, d’après les Nations unies. Arrêté et jugé au Soudan après sa destitution en 2019 sous la pression d’une révolte populaire, l’ex-président est recherché par la CPI installée à La Haye, tout comme d’autres figures de l’ancien régime, pour « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour. AFP
Abba Kyari a la réputation d’être un « super flic » au Nigeria. C’est un officier de police hautement décoré qui enquête sur de grosses affaires criminelles. Et il fréquente des hommes politiques et des célébrités. Mais la réputation de M. Kyari est remise en question depuis que les forces de l’ordre américaines ont indiqué qu’il était recherché pour des allégations de liens avec l’influenceur et fraudeur d’Instagram Ray Hushpuppi. Le policier nie tout acte répréhensible. Pour les détracteurs de M. Kyari, ces allégations ne sont pas une surprise. Ils soulignent que l’homme de 46 ans – félicité par le président Muhammadu Buhari comme un héros – a fait face par le passé à des allégations de corruption et de violation des droits de l’homme au Nigeria. M. Kyari, qui occupe le poste de commissaire adjoint, rejette toutes les allégations comme étant fausses, et aucune mesure n’a jamais été prise à son encontre en rapport avec ces allégations. Ken Henshaw, directeur de We The People, une organisation de défense des droits de l’homme, estime que M. Kyari a été récompensé par un système fondé sur le favoritisme qui, dans certains cas, punit même les personnes intègres. « Les accusations portées contre lui sont cohérentes avec celles qui ont été établies contre la police nigériane et ses hauts gradés dans le passé », déclare M. Henshaw. Mais la Commission de police du Nigeria a été contrainte de suspendre M. Kyari. BBC
Au Tchad, un conflit intercommunautaire a fait plus de vingt morts le week-end dernier. A l’origine, un conflit foncier opposant deux communautés dans la province du Hadier Lamis, non loin de la capitale. Un conflit qui est la conséquence des difficultés de la justice à trancher les différends entre agriculteurs et éleveurs. Le bilan des affrontements de ce week-end du 7 août est de 25 morts. Certaines des victimes de ce weekend ont succombé à leurs blessures, une des parties au conflit ayant utilisé des armes de guerre. A l’origine de l’accrochage, un différend foncier opposant deux communautés autour des périmètres où les uns cherchent à faire de l’agriculture, alors que les pasteurs cherchent à y faire paître du bétail. Une scène à laquelle on assiste régulièrement depuis de nombreuses années. Des membres du gouvernement ont été dépêchés sur place en hélicoptère pour calmer la situation sans vraiment y parvenir. Un calme relatif règne sur place depuis dimanche soir, mais la tension reste vive. RFI
Depuis son retour en Côté d’Ivoire, le 17 juin, la question est dans toutes les têtes : Laurent Gbagbo reviendra-t-il officiellement en politique ? Lundi 9 août, l’ex-président ivoirien, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) miné par les divisions, a franchi une nouvelle étape, proposant la création d’un nouveau parti politique, selon un communiqué du FPI publié à l’issue d’une réunion de ses instances dirigeantes. Laurent Gbagbo a dénoncé pendant cette réunion « le comportement » de son ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, président du FPI dit « légal », avec qui il « n’entend pas s’engager dans une bataille juridique » et « propose donc la création d’un nouvel instrument de lutte conforme à notre idéologie et nos ambitions », indique le communiqué. Le FPI, « notre seul instrument de lutte politique est confisqué par Monsieur Affi N’Guessan et malgré les nombreuses initiatives pour le raisonner, il s’arc-boute sur sa soi-disant ‘légalité' », a ajouté Laurent Gbagbo, selon le texte. Laurent Gbagbo, « a pris acte de la volonté et de l’obstination de Monsieur Affi N’Guessan de prendre en otage le FPI, foulant ainsi au pied les années de sacrifice des militantes et militants du parti ». France24 avec AFP
Les discussions politiques initiées à la demande du président togolais Faure Gnassingbé ont débouché sur 52 propositions. Celles-ci seront examinées par le gouvernement avant d’être soumises à l’Assemblée nationale. Entamées depuis janvier, les discussions conduites entre majorité et une partie de l’opposition dans le cadre de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) ont abouti à 52 propositions, présentées le 13 juillet. Objectif de ce dialogue entamé au lendemain de la réélection de Faure Gnassingbé, toujours contestée par Agbéyomé Kodjo : s’accorder sur des mesures concrètes pour apaiser un climat politique crispé. Ce rapport final, déjà transmis au chef de l’État, sera bientôt examiné par le gouvernement puis soumis à l’Assemblée nationale. Parmi ces propositions : une demande de grâce présidentielle pour les « détenus politiques » arrêtés lors des manifestations politiques de 2018. Une demande similaire a été formulée concernant des acteurs politiques, dont Jean-Pierre Fabre, chef de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), toujours inculpé dans l’affaire des incendies ayant ravagé les grands marchés de Kara et Lomé en janvier 2013. Les 21 partis politiques ayant participé au dialogue – Jean-Pierre Fabre et l’ANC ont claqué la porte du CNAP – ont aussi proposé que la plage horaire des manifestations publiques soit désormais élargie de « 8 à 19 heures », au lieu des « 11 à 18 heures » prévues dans la loi de 2019 sur l’exercice de la liberté de réunion et de manifestations politiques publiques. Jeune Afrique
Une trentaine d’incendies ont débuté, lundi soir, dans le nord de l’Algérie, et notamment en Kabylie, alors que le pays connaît un épisode de canicule. Ils ont fait au moins cinq morts, selon les pompiers et les autorités forestières locales. Les équipes de la protection civile tentent d’éteindre 31 incendies qui ont débuté, lundi 9 août au soir, dans 14 wilayas du nord de l’Algérie. Dix sont en cours à Tizi Ouzou, l’une des villes les plus peuplées de Kabylie. Quatre autres ont éclaté à Jijel. Les villes de Bouira, Sétif, Khenchela, Guelma, Béjaïa, Bordj Bou Arreridj, Boumerdès, Tiaret, Médéa, Tébessa, Blida et Skikda sont également touchées par des incendies, a indiqué sur Twitter la direction générale de la protection civile. Ces incendies ont causé la mort de deux personnes à Aït-Yenni. Une personne est aussi décédée à Yakourène, poumon forestier de la région, et une autre près d’Azazga, non loin de Tizi Ouzou, a précisé Youcef Ould Mohamed, le conservateur local des forêts, cité par l’agence de presse algérienne APS. Les incendies ont fait une cinquième victime à Tizi Ouzou, a-t-il indiqué un peu plus tard sur la chaîne de télévision Ennahar. Les incendies se propagent en raison d’un vent fort, qui complique la tâche des secouristes, a souligné Youcef Ould Mohamed auprès d’APS. France24 avec AFP
« Dieu merci, j’ai eu la chance d’être amputé ! », s’exclame Inza Ouattara six ans après « l’embuscade » qui a failli lui coûter la vie. Secrétaire général d’une coopérative de la région de Fresco, dans le sud de la Côte d’Ivoire, il roulait sur la voie qui longe le littoral lorsqu’il s’est fait surprendre par des coupeurs de route. « Ils pensaient que je me promenais avec de l’argent et ont rafalé ma voiture. Mais j’ai pu rejoindre l’hôpital et m’en sortir », raconte-t-il, perché sur sa jambe en métal. Malgré sa mésaventure, Inza Ouattara, qui est également représentant des acheteurs de matières premières de la région, continue d’emprunter cette « Côtière » jonchée de nids-de-poule, dont son activité dépend. « Quand tu fais du commerce, les gens pensent que tu te fais beaucoup d’argent. Mais si on gagnait bien notre vie, on construirait des usines. Ce que je fais, c’est juste le “débrouillement”, je me bats pour nourrir la famille », confie-t-il près d’un 35 tonnes rempli de graines de palme, en partance pour l’est du pays. Reliant Abidjan, la capitale économique, à San Pedro, le premier port cacaoyer au monde, la route du littoral est l’un des axes les plus dangereux et les moins bien entretenus du pays. S’y croisent quelques poids lourds de marchandises, des minicars de voyageurs et des routiers téméraires. Mais l’interminable nationale, longue de plus de 300 km, vit surtout au rythme des accidents, des pannes et des attaques. Le Monde