Sénégal: création d’un front commun pour une présidentielle avant le 2 avril
Un collectif citoyen a annoncé jeudi la création d’un front commun avec l’opposition politique pour l’organisation de la présidentielle avant le 2 avril, date officielle de la fin du mandat du président sénégalais Macky Sall…Aar Sunu Election annonce sa jonction avec le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février qui regroupe 16 des 19 candidats, la coalition d’opposition F24 et le Front pour la défense de la démocratie. Plus tôt dans la matinée, le président sénégalais Macky Sall a réaffirmé qu’il partirait le 2 avril, semblant rejeter une des préconisations d’un forum à son initiative boycotté par la quasi totalité de l’opposition. Les conclusions d’un « dialogue national » organisé lundi et mardi ont recommandé que l’élection présidentielle se tienne le 2 juin, soit deux mois après la fin officielle de son mandat, et que le président reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. AFP
Sénégal: La journaliste Maimouna Ndour Faye victime d’une agression
La journaliste et directrice de la télévision privée 7 tv, Maimouna Ndour Faye, a été victime d’une agression, jeudi soir, devant son domicile, a-t-on appris de sources médiatiques. Maimouna Ndour Faye a été poignardée par un individu alors qu’elle rentrait de travail. Elle a été admise aux urgences de l’hôpital militaire de Ouakam. Selon son collègue Mamadou Awa Ndiaye, interrogé par la TFM, les médecins ont assuré que sa vie est hors de danger, mais qu’elle souffre “atrocement”. ‘’Après son émission, elle est rentrée chez elle. Dès qu’elle est descendue de son véhicule, un individu l’a assommée, traînée et poignardée à trois reprises. Puisqu’elle parlait au téléphone, la personne avec qui elle communiquait, a eu l’intelligence d’appeler ses proches qui sont vite venus à son secours”, a expliqué le journaliste sur les circonstances de l’agression. Agence de Presse Sénégalaise
Le Kenya et Haïti signent un accord pour l’envoi de policiers dans l’île
Le Kenya et Haïti ont signé vendredi un accord pour l’envoi de policiers kényans dans l’île, gangrenée par les gangs, dans le cadre d’une mission internationale soutenue par les Nations unies, selon un communiqué signé par le président kényan William Ruto. Le chef de l’Etat kényan et le Premier ministre haïtien Ariel Henry, en déplacement à Nairobi, ont « discuté des prochaines étapes pour permettre l’accélération du déploiement », selon le communiqué qui ne précise pas si cet accord est contraire à la décision d’un tribunal kényan ayant jugé illégal fin janvier l’envoi prévu de policiers. L’accord signé vendredi prévoit l’envoi « réciproque » de policiers, sans donner plus de détails…Le Kenya doit mener cette mission multinationale. Fin février, cinq pays, dont le Bénin avec plus de 1.500 hommes, ont notifié à l’ONU leur participation à la future mission. Les autres membres de cette mission sont les Bahamas, le Bengladesh, la Barbade et le Tchad, a affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric. AFP
Après une semaine de détention en Éthiopie, le journaliste français Antoine Galindo a été libéré
Le journaliste français Antoine Galindo, incarcéré depuis une semaine en Éthiopie, a été libéré jeudi 29 février et est en route pour la France, a annoncé à l’AFP son employeur, la publication spécialisée Africa Intelligence. « Je vais bien, je suis en bonne santé » et « j’ai été bien traité », malgré des conditions de détention difficiles, a déclaré Antoine Galindo à un journaliste de l’AFP avant son départ…Antoine Galindo a été arrêté le 22 février dans un hôtel du centre d’Addis Abeba, en compagnie d’un responsable du Front de libération oromo (OLF), parti d’opposition légalement enregistré, avec qui il avait rendez-vous. Ce dernier est toujours incarcéré. Le journaliste français a comparu le surlendemain devant un juge qui a ordonné son maintien en détention. À l’audience, la police a indiqué soupçonner le journaliste de « conspirer pour créer le chaos » en Éthiopie. Selon une source proche du dossier, elle l’a accusé d’être en lien à la fois avec l’Armée de libération oromo (OLA), groupe armé actif dans l’État régional de l’Oromia et classé « terroriste » en Éthiopie, et avec les milices populaires amhara « Fano », qui affrontent les forces fédérales dans l’État régional de l’Amhara. France24 avec AFP
Un journaliste craint pour sa vie après une enquête sur l’armée au Malawi
Un journaliste du Malawi qui a fui son pays pour l’Afrique du Sud a dit jeudi craindre pour sa vie, à la suite de son article faisant état de malversations autour d’un contrat d’approvisionnement pour l’armée. Gregory Gondwe, directeur de la Plateforme pour le Journalisme d’Investigation, avait publié en janvier le résultat d’une enquête accusant l’armée d’avoir passé un contrat d’achat de véhicules militaires de plusieurs millions de dollars avec une firme liée à un homme d’affaires britannique né au Malawi, qui fait actuellement l’objet d’une enquête pour corruption. Il a décidé de se cacher, puis de fuir le pays, lorsque des sources proches du gouvernement lui ont dit qu’il allait être arrêté pour cet article. « Je me suis retrouvé vraiment en danger », a-t-il déclaré lors d’une interview à l’AFP. « Les militaires soupçonnent une fuite dans leurs rangs, et pensent que me réduire au silence résoudra le problème ». Après des protestations d’organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, des responsables gouvernementaux ont assuré qu’il pouvait revenir en toute sécurité. Mais Gregory Gondwe dit qu’il ne les croit pas. Deux jours après avoir fui le pays, M. Gondwe avait reçu un message intimidant du commandant de l’armée lui conseillant de « bien profiter de l’Afrique du Sud », selon l’organisation Reporters Sans Frontières, qui s’est dit « inquiète de la situation de ce journaliste ». AFP
Au Ghana, une nouvelle loi contre les personnes LGBTQ adoptée par le Parlement
La peine encourue va jusqu’à trois ans de prison pour les personnes reconnues comme appartenant à la communauté LGBTQ, jusqu’à cinq ans pour toute personne qui soutiendrait ces communautés. Une loi qui ne pourra entrer en vigueur qu’avec l’approbation du président. Nana Akuffo-Addo devrait se prononcer dans moins d’une semaine. Mais des associations et des voix internationales dénoncent déjà cette loi…En cas de ce que la loi appelle « promotion » de la culture LGBTQ, cinq ans d’emprisonnement maximum. Une mesure infondée et dangereuse, qui ne fera que renforcer les discriminations, voire les violences selon Michael Akagbro, de l’ONG Centre ghanéen pour un développement démocratique : « Même avant l’adoption de ce texte par le Parlement, les membres de la communauté LGBTQ faisaient déjà l’objet d’attaques dans différentes parties du pays. Cette loi va empirer la situation. Parce qu’avec cette loi, la société va considérer qu’elle a le droit de perpétuer ces agressions, parce qu’elle sera soutenue par cette loi. » RFI
Soudan : les FSR commettent des meurtres ethniques au Darfour, selon l’ONU
Les forces paramilitaires et leurs milices alliées qui luttent pour prendre le pouvoir au Soudan ont perpétré des meurtres ethniques et des viols à grande échelle alors qu’elles prenaient le contrôle d’une grande partie du Darfour occidental, ce qui pourrait constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont déclaré les experts des Nations unies dans un nouveau rapport. Le rapport destiné au Conseil de sécurité des Nations unies, obtenu jeudi par l’Associated Press, brosse un tableau terrifiant de la brutalité des Forces de soutien rapide (FSR), dominées par les Arabes, à l’encontre des Africains au Darfour. Il explique également comment les forces de soutien rapide ont réussi à prendre le contrôle de quatre des cinq États du Darfour, notamment grâce à des réseaux financiers complexes impliquant des dizaines de sociétés. Le Soudan a plongé dans le chaos en avril, lorsque les tensions qui couvaient depuis longtemps entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par Mohammed Hamdan Dagalo, ont dégénéré en combats de rue dans la capitale, Khartoum. Les combats se sont étendus à d’autres parties du pays, mais dans la région soudanaise du Darfour, ils ont pris une forme différente : des attaques brutales des forces de soutien rapide contre des civils africains, en particulier des membres de l’ethnie Masalit. Africanews avec AP
Tanzanie: décès de l’ancien président Ali Hassan Mwinyi à l’âge de 98 ans
L’ancien président de la Tanzanie, Ali Hassan Mwinyi, qui a introduit la démocratie multipartite dans ce pays d’Afrique de l’Est, est décédé jeudi à l’âge de 98 ans, a annoncé la présidence. Le pays va observer sept jours de deuil avec les drapeaux nationaux en berne. Choisi par le héros de l’indépendance Julius Nyerere pour lui succéder, Mwinyi a hérité d’un pays en proie à une crise économique, après des années d’expériences socialistes ratées. Il a supprimé les restrictions sur l’entreprise privée et a atténué les goulots d’étranglement sur les importations, ce qui lui a valu le surnom de « Mzee Rukhsa », une expression swahili qui pourrait se traduire par « M. Permission ». Né le 8 mai 1925 dans l’ancienne colonie britannique connue sous le nom de Tanganyika, Mwinyi s’installe à Zanzibar pour étudier l’islam. Son père espérait qu’il deviendrait un chef spirituel, mais le jeune Mwinyi s’est plutôt tourné vers l’enseignement, avant de se lancer en politique dans les années 1960, après la libération du Tanganyika. Suite à la fusion en 1964 entre le Tanganyika indépendant et Zanzibar pour former la Tanzanie, il a gravi les échelons pour devenir ambassadeur en Egypte ainsi que ministre de la Santé, des Affaires intérieures et des ressources naturelles au cours des années 1970 et au début des années 1980. En 1984, il devient président de Zanzibar, avant que Nyerere ne le choisisse pour diriger la Tanzanie. AFP
RDC: la famille de Chérubin Okende, retrouvé mort en juillet, attend des réponses de la justice belge
En République démocratique du Congo (RDC), ce 29 février 2024, le procureur près la Cour de cassation a rendu les conclusions de l’enquête sur la mort de l’opposant Chérubin Okende. Selon la justice congolaise, il se serait donc suicidé. Son corps avait été découvert sans vie, le 13 juillet 2023, dans sa voiture garée dans une artère passante de la capitale. Ses proches étaient alors sans nouvelle depuis la veille. Des proches qui, aujourd’hui, contestent cette conclusion et attendent désormais des réponses de la justice belge. C’est en novembre dernier que ce volet belge a officiellement commencé. Lorsque maître Alexis Deswaef, avocat en Belgique de la famille de l’opposant, a déposé une plainte pénale auprès d’un juge d’instruction à l’encontre du chef du renseignement militaire de la RDC, le général-major Christian Ndaywel qui possède la nationalité belge. Suite de l’annonce du procureur à Kinshasa, jeudi, maitre Deswaef met en cause les conclusions de la justice congolaise. « C’est hallucinant. Un jour d’enquête pour conclure à l’assassinat par son propre garde du corps, suivi de 7 mois d’enquête pour conclure au suicide ? », s’interroge l’avocat…L’autopsie du corps a été réalisée à Kinshasa le 3 août 2023, en collaboration avec des experts belges, des experts sud-africains et la Monusco, la mission onusienne en RDC. Rapport d’autopsie qui n’a jamais été dévoilé, jusqu’à hier et la communication du procureur qui a donc spécifié que selon, toutes les parties prenantes, Chérubin Okende était mort d’une balle dans la tête tirée par lui-même avec l’arme de son garde du corps retrouvée, elle aussi, dans la voiture. RFI
Le Niger garde close sa frontière avec le Bénin
Les trois ministres béninois en visite mercredi à Malanville, ville du nord du Bénin frontalière du Niger, l’ont constaté : la frontière rouverte côté béninois est fermée côté nigérien. Les nouvelles autorités de Niamey avancent des raisons de sécurité. Même si la perspective d’une intervention militaire s’est éloignée, la méfiance persiste, notamment envers la France, toujours soupçonnée de vouloir les déstabiliser. Depuis le coup d’État, les relations entre les autorités béninoises et nigériennes se sont tendues. Les soutiens du CNSP veulent en quelque sorte « punir le Bénin d’avoir accepté de jouer le jeu de la Cédéao », explique un spécialiste du Sahel. Ils estiment que le Bénin a autant à perdre que le Niger avec la fermeture de cette frontière. Cotonou reste toutefois le port le plus accessible. La solution alternative par le Togo est coûteuse et compliquée en termes de sécurité. De source proche du pouvoir nigérien, il faudra finir par trouver un consensus avec les autorités béninoises « pour une paix commune ». Dernier point de blocage, selon l’économiste Ibrahim Adamou Louché : le sujet des frais de gardiennage, que le Niger devrait payer pour les nombreux conteneurs n’ayant pas pu être acheminés et stockés au Bénin depuis la fermeture de la frontière. RFI
Le Rwanda pourra désormais extrader des détenus depuis le Mozambique
Le Parlement mozambicain a ratifié le 29 février un traité d’extradition avec le Rwanda de Paul Kagame, malgré les craintes que Kigali ne l’utilise pour persécuter des opposants en exil dans ce pays. L’accord a été signé à Kigali en 2021 et approuvé par le gouvernement de Maputo en mars 2023, à peu près au moment où le Sénat rwandais l’a ratifié. « Cet accord permettra aux justices du Mozambique et du Rwanda d’échanger des informations sur les citoyens », a déclaré Helena Kida, ministre de la Justice, dans une déclaration au Parlement. Les réfugiés rwandais et les demandeurs d’asile au Mozambique ont, par le passé, exprimé la crainte que ce traité ne soit utilisé pour faire la chasse aux opposants du gouvernement de Kigali. Les autorités rwandaises sont accusées de s’en prendre aux opposants en exil, ce qu’elles ont toujours nié. « Même sans cet accord », les citoyens rwandais « sont persécutés et tués dans notre pays », a affirmé Catarina Salomao, membre du principal parti d’opposition au Mozambique, la Renamo. L’année dernière, Human Rights Watch (HRW) a rapporté qu’au moins trois Rwandais ont disparu ou ont été tués au Mozambique dans des « circonstances suspectes » depuis 2021, tandis que d’autres ont échappé à des tentatives d’enlèvements…Selon HRW, des réfugiés rwandais ont assuré avoir été « menacés par des fonctionnaires de l’ambassade et s’être entendu dire qu’ils mourraient s’ils ne rentraient pas dans le rang ». Jeune Afrique