Cinq zones de violence des groupes islamistes militants au Sahel
Une panoplie d’acteurs, de facteurs et de motivations caractérise l’environnement sécuritaire de l’ouest du Sahel. Cette réalité appelle à des réponses adaptées à chaque contexte.
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Une panoplie d’acteurs, de facteurs et de motivations caractérise l’environnement sécuritaire de l’ouest du Sahel. Cette réalité appelle à des réponses adaptées à chaque contexte.
La violence islamiste en Afrique n'a cessé d'augmenter au cours de la dernière décennie, doublant au cours des trois dernières années.
L’adaptation des structures des forces sahéliennes à des unités plus légères, plus mobiles et plus intégrées permettra de mieux soutenir les pratiques de contre-insurrection centrées sur la population, nécessaires pour inverser la trajectoire croissante des attaques extrémistes violentes.
Ce webinaire examine en profondeur les origines, les objectifs et les moteurs de la coalition Jama’at Nusrat Al Islam Wal Muslimin (JNIM), affiliée à Al-Qaïda, au Sahel. L’analyse tient compte de la dynamique de la composition du groupe, de ses objectifs au fil du temps, ainsi que des facteurs politiques et économiques qui lui ont permis de persister.
La dégradation de la situation sécuritaire dans les régions de l’Est et des Cascades au Burkina Faso et de Sikasso et de Kayes au Mali, régions qui servent aujourd’hui de base arrière a des groupes islamistes militants tels que le JNIM, menace maintenant le nord de la Côte d’Ivoire et du Benin, et pourrait aussi s’étendre au Togo, au Ghana, au Sénégal et en Guinée. Si le menace reste contenue dans ces pays côtiers, éviter qu’elle ne se propage requiert des États que leurs réponses civiles et militaires soient adaptées et qu’ils évitent les erreurs de leurs voisins du nord, notamment en matière de gouvernance, d’accès aux ressources, de stigmatisation communautaire, de dépendance sur des groupes d’autodéfense traditionnels et de respect des droits humains.
En 2021, l’Afrique a subi un nouveau niveau record de violence islamiste, propulsé par une augmentation de 70 % de la violence liée aux groupes islamistes militants au Sahel.
La résilience des groupes djihadistes en Afrique subsaharienne s’explique davantage par leur exploitation de dynamiques locales que de connexions opérationnelles ténues avec le monde arabe. En effet, les groupes tels que la Katiba Macina, AQMI, EIGS, Boko Haram, ou même les ADF de l’est congolais ou les Chebab de Somalie ou du Mozambique justifient leurs actions du fait de la mauvaise gouvernance et de la faiblesse des États de la région. Ils tirent aussi parti de dynamique économique, de logiques communautaires, et de porosité des frontières pour faciliter le mouvement des combattants.
Une sélection du travail du Centre sur le Sahel.
Composée d’une mosaïque d’entités opérationnelles, la coalition de groupes islamistes militants Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimeen cherche à dissimuler derrière un front apparemment uni les opérations de ses différents constituants au Sahel, de manière à empêcher toute réponse plus robuste aux actions qu’elle mène.
La violence liée à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a plus que doublé au cours de l’année écoulée. Les évènements associés à l’EIGS sont concentrés le long des frontières entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali et prennent pour cible des civils dans presque la moitié des cas recensés.
La présence disproportionnée des Peuls parmi les groupes islamistes armés au Sahel a conduit à la stigmatisation de toute la communauté peule. Ceci nécessite un besoin urgent de restaurer un climat de confiance entre les leaders peuls, les autorités gouvernementales et les communautés voisines.