Revue de presse du 6 décembre 2024

Burkina Faso : Deux gendarmes ivoiriens détenus remis à la Côte d’Ivoire
Les deux gendarmes ivoiriens, détenus au Burkina Faso depuis le 19 septembre 2023, ont été libérés et remis à la Côte d’Ivoire le 29 novembre, a annoncé le ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, lors d’un point de presse jeudi à Abidjan. Cette libération a été rendue possible grâce à une médiation menée par le président togolais, Faure Gnassingbé, a précisé M. Coulibaly…Les deux agents, en poste à l’escadron de gendarmerie de Bouna, avaient été arrêtés par les forces de l’ordre burkinabè après avoir franchi la frontière par inadvertance lors d’une poursuite contre des orpailleurs. Ils avaient ensuite été transférés à Ouagadougou. Sahel Intelligence

Au Mali, un mandat d’arrêt émis contre le PDG d’une compagnie aurifère canadienne
La justice malienne a émis un mandat d’arrêt contre le président-directeur général (PDG) de la compagnie canadienne Barrick Gold, Mark Bristow, propriétaire avec l’Etat malien de l’un des plus importants complexes aurifères au monde, a appris l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 5 décembre, de sources proches du dossier. Le mandat visant M. Bristow pour « blanchiment de capitaux » a été signé cette semaine, en plein litige entre l’Etat malien et la société, dans un contexte de pression accrue exercée sur les compagnies minières et aurifères étrangères par la junte au pouvoir. Quatre employés maliens de Barrick Gold avaient été inculpés et placés en détention à la fin de novembre. Le mandat d’arrêt contre M. Bristow, également inculpé, est national…La pression exercée sur les compagnies étrangères a coïncidé avec le pivot stratégique opéré par la junte en direction de la Russie. Le gouvernement malien a annoncé, mercredi soir, une série de décrets consacrant une augmentation de la part de l’Etat dans différents programmes d’exploitation d’or et de lithium, métal servant à la confection de batteries et enjeu stratégique de l’effort global de transition énergétique. Le Monde avec AFP

Mali: après cinq moist de détention, 11 opposants à la junte ont été remis en liberté provisoire
Cinq mois après leur arrestation au domicile de l’un d’entre eux pour avoir tenu une réunion politique non autorisée, 11 opposants aux militaires qui dirigent le Mali ont été remis en liberté provisoire dans la soirée du jeudi 5 décembre. Plusieurs anciens ministres et dirigeants de partis signataires d’une déclaration appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils figurent parmi eux. Une décision de la justice qui prend également en compte le contexte politique…Membres d’une plateforme qui réclame aux militaires un retour à l’ordre constitutionnel, les 11 opposants libérés ce jeudi avaient été interpellés au mois de juin alors qu’ils participaient à une réunion politique organisée au domicile privé de l’un d’entre eux. Ils avaient alors été arrêtés pour « réunion non autorisée » à un moment où les activités des partis étaient interdites – une mesure levée depuis. Tous ont passés plus de cinq mois en prison. RFI

Niger: le militant de la société civile Moussa Tchangari en garde à vue pour atteinte à la sûreté de l’État
Après être resté 48 heures sans nouvelles du secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens suite à son arrestation dans la soirée du mardi 3 décembre, Moussa Tchangari a été localisé ce jeudi 5 décembre. Il est actuellement en garde à vue au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, à Niamey. Un collectif d’avocats a pu le rencontrer…Interpellé chez lui dans la soirée du mardi 3 décembre par des hommes non identifiés qui ont également emporté son ordinateur, sa valise et son téléphone cellulaire, il se trouve, selon son organisation, au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée où il a été transféré après avoir été détenu dans un endroit inconnu où il a été conduit cagoulé. Selon le collectif d’avocats qui l’a rencontré, les charges reprochées à Moussa Tchangari sont, entre autres, « apologie du terrorisme », « atteinte à la sureté de l’Etat » et « association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme ». RFI

Tchad: à Ndjamena, des manifestations de soutien à la fin des accords militaires avec la France
Des rassemblements ont lieu ce 6 décembre 2024 à Ndjamena. Après des manifestations la veille à Abéché à l’appel du maire de cette ville, c’est au tour de la capitale de se mobiliser aujourd’hui. Le mot d’ordre : soutient à la rupture des accords militaires avec la France, annoncée la semaine précédente par le pouvoir tchadien. Un premier rassemblement autorisé a eu lieu tôt ce vendredi matin à l’appel de partis politiques réputés proches du pouvoir…Une centaine de manifestants se sont rassemblés dès 7h15 sur l’esplanade du Stade municipal du quartier Ndjari. La plupart des participants étaient jeunes. Des leaders religieux musulmans étaient également présents…Et puis des voitures et des motos décorées avec des drapeaux tchadiens circulaient dans plusieurs quartiers de la capitale. Des klaxons de joies accompagnaient leurs déplacements. RFI

Les transporteurs du Cameroun mettent fin à leur grève anti-Wagner
Le trafic des marchandises transportées du Cameroun en Centrafrique a commencé à reprendre le 5 décembre après des accords passés entre les deux pays pour mettre fin à une grève lancée mi-novembre par les routiers camerounais. Le ministère camerounais des Transports a annoncé « la levée du blocage du trafic sur le corridor Douala-Bangui » reliant le grand port camerounais et la capitale centrafricaine, dans un communiqué signé par les ministres des deux pays et par des syndicats camerounais de patrons et d’employés du secteur. Les routiers camerounais avaient suspendu leurs livraisons depuis la mort d’un des leurs, le 18 novembre dernier, dans un village situé à 166 km au nord-est de la capitale, en dénonçant un « assassinat » impliquant selon eux des mercenaires russes de la société privée Wagner – appelée en renfort de l’armée centrafricaine depuis 2018. Les autorités centrafricaines ont ouvert une enquête et promis de sanctionner les coupables, sans se prononcer sur la possible implication des Russes. Jeune Afrique avec AFP

Au Cameroun, 120.000 électeurs réintégrent le fichier electoral provisoire
Au Cameroun, l’opposition obtient la réintégration de 120.000 électeurs retirés du fichier électoral provisoire. L’annonce de la réintégration de ces électeurs exclus pour absence d’empreintes biométriques, a été faite par le directeur général des élections. La réintégration de 120.000 électeurs sur les listes électorales provisoires, survient un mois après l’alerte lancée par Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, sur des soupçons de fraudes électorales. VOA

Au Sénégal, Aïssata Tall Sall, nouvelle cheffe de l’opposition
Lundi 2 décembre, lors de la première session de la nouvelle Assemblée nationale sénégalaise, Aïssata Tall Sall a animé une journée jusque-là morne et imposé un bras de fer à la majorité. Au moment de l’élection du bureau de la nouvelle législature, elle a refusé de céder aux injonctions du président de l’Assemblée, El Malick Ndiaye, de proposer un nom de femme au poste de huitième vice-président. Brandissant le règlement intérieur de l’hémicycle, elle a soutenu le droit de l’opposition de donner le nom de son choix. Puis, laissant la majorité s’arroger la totalité des vice-présidents, elle a poussé son groupe parlementaire à quitter l’Assemblée et a promis une action en justice. Cette rentrée parlementaire est à l’image de cette femme politique bien connue des Sénégalais…Elle a été choisie par ses camarades pour présider le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, issu de la coalition menée par l’ancien président Macky Sall aux législatives du 17 novembre. Le Monde

Rwanda: le procès de huit opposants et d’un journaliste s’est ouvert à Kigali
Au Rwanda, après trois ans de détention provisoire, le procès de huit opposants, membres du parti non autorisé de l’opposante Victoire Ingabire et d’un journaliste youtubeur, s’est ouvert devant la Haute Cour ce jeudi 5 décembre. Arrêtés en 2021, ils sont accusés de « participation à une organisation criminelle, publications de fausses informations avec l’intention de provoquer une opinion hostile contre le gouvernement », ou encore « conspiration pour commettre une infraction contre le pouvoir en place ou le président ». Au cours de cette première audience, le parquet rwandais a insisté sur la participation de la majorité des accusés à une formation en ligne détaillant des techniques de mobilisation non violentes autour du livre de l’activiste serbe Srđa Popović intitulé Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans arme. Parmi les actions discutées, des distributions de tracts, des manifestations, des boycotts ou encore le non-paiement de taxes… Des stratégies qui reflètent, selon le bureau du procureur, la volonté des accusés de soulever la population contre le gouvernement. RFI

RDC : Le ministre de la Santé Roger Kamba à propos de la maladie inconnue à Panzi : « Nous sommes en alerte maximale »
Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba Mulamba, a déclaré, jeudi 5 décembre, que le Gouvernement est en alerte maximale à propos de la maladie qui décime la population dans la zone de santé de Panzi (Kwango). Il a dressé un bilan de 27 décès enregistrés à l’hôpital et 44 décès communautaires. Cependant, il a souligné qu’il est difficile à ce jour de confirmer que tous ces décès ont été causés par cette maladie jusque là inconnue…Le ministre de la Santé a rappelé le fait que le diagnostic ne peut se poser en quelques jours, mais en attendant d’être édifié sur la nature de cette maladie, le personnel soignant traite les différents symptômes pour les malades atteints, notamment, l’anémie, la fièvre, la détresse respiratoire, les maux de tête et autres…Des sources locales dans la zone de santé de Panzi parlent d’une centaine de morts dans la communauté et dans les hôpitaux. Radio Okapi

La Sierra Leone lance une campagne nationale de vaccination contre Ebola
La Sierra Leone a lancé jeudi la vaccination de milliers de membres des services de santé contre le virus Ebola, 10 ans après avoir été frappée de plein fouet par la maladie. Avec la Guinée et le Liberia, elle a été l’un des pays les plus touchés il y a 10 ans par la plus grande épidémie d’Ebola. La Sierra Leone est la première de ces trois pays à lancer une campagne nationale de vaccination, qui cible les 20.000 personnes les plus exposées: les premiers intervenants, les guérisseurs traditionnels, les chefs religieux et les forces de sécurité. Ils recevront une dose unique du vaccin Ervebo. Le processus a démarré lentement jeudi dans des centres de santé et des postes de police de la capitale, Freetown, a constaté un correspondant de l’AFP…L’épidémie d’Ebola a tué environ 4.000 personnes en Sierra Leone, dont près de 7% du personnel de santé, entre 2014 et 2016. AFP