Revue de presse du 8 février 2016

Génocide rwandais : face au juge, le chef de la force Turquoise défend l’armée française
Le général Jean-Claude Lafourcade, qui a été entendu en janvier comme témoin assisté par un juge sur le rôle et l’attitude de la force française Turquoise lors du génocide de 1994 au Rwanda, a pris fait et cause pour l’armée française. L’armée française a-t-elle sciemment abandonné aux génocidaires hutus des centaines de Tutsis dans les collines de Bisesero, du 27 au 30 juin 1994 ? C’est la question à laquelle le général Jean-Claude Lafourcade, chef de la force Turquoise déployée au Rwanda en 1994, a dû répondre lorsqu’il a été entendu par un juge en janvier pour son rôle et celui de l’armée française lors du génocide des Tutsis. France 24

Le général Mokoko annonce sur RFI sa candidature à la présidentielle
Dans une interview accordée à RFI, le général Jean-Marie Michel Mokoko annonce sa candidature à la présidentielle du 20 mars au Congo-Brazzaville en tant qu’indépendant. Il doit rentrer sous peu à Brazzaville pour l’officialiser. Le 3 février, ce militaire, représentant spécial de la présidente de l’Union africaine, chef de mission pour la Centrafrique et l’Afrique Centrale avait démissionné de ses fonctions de conseiller à la présidence de Denis Sassou-Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité. Poste qu’il occupait depuis 2008. Le général Mokoko sera l’invité Afrique matin à partir de 4h43 TU. RFI

RDC: 10 ans après, l’ONU interpellée sur l’assassinat de Kabungulu
Le CCJI, le Centre canadien pour la justice internationale, ainsi que l’ONG Trial, ont soumis ce lundi 8 février une plainte au Comité des droits de l’homme des Nations unies, pour le compte de la famille de Pascal Kabungulu. Ce défenseur congolais des droits de l’homme a été assassiné le 31 juillet 2005 à Bukavu à son domicile devant sa femme et ses enfants par un groupe d’hommes en tenues militaires. Il était alors le secrétaire exécutif de l’ONG Héritiers de la justice. Dix ans après, les responsables de ce crime restent impunis. Pour la femme de Pascal Kabungulu et ses six enfants, qui vivent en exil au Canada, cette plainte représente l’espoir de se voir reconnus dans leur statut de victimes, d’obtenir réparation pour le préjudice subi et surtout essayer d’obtenir la reprise du procès interrompu en 2005 et qui semble dans l’impasse. RFI

RDC: le trafic de minerais se poursuit dans l’ex-Katanga
Le sujet de la lutte contre la fraude douanière est toujours d’actualité, en République démocratique du Congo. Il y a un mois, 14 camions, qui transportaient des minerais bruts, ont été interceptés à la frontière avec la Zambie. Ce même jour, huit autres véhicules ont pu passer le poste de Kasumbalesa sans être inquiétés. Pour ne parler que des 14 camions concernés par l’affaire de fraude portée devant les tribunaux, le convoi ne disposait d’aucun document en rapport avec l’exportation, explique-t-on à la direction générale des douanes et accises à Kinshasa. Une anomalie que la direction provinciale des mines du Lualaba a cherché à régulariser après l’interception des véhicules. RFI

Nigeria: les fossoyeurs de Maiduguri enterrent les islamistes de Boko Haram et leurs victimes
Personne n’a été épargné par Boko Haram, pas même les morts. A Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, où le groupe islamiste a lancé son insurrection armée il y a sept ans, les cimetières, débordés et saccagés, ont dû accueillir les victimes et leurs bourreaux. « Ils se sont mis à détruire celle-là », raconte Babagana Modu, en montrant la tombe d’un imam reconnu, un monticule de terre cuite et de sable. « Nous avons essayé de les en empêcher. Mais ils étaient armés et nous non. Nous n’avions que nos pelles », regrette ce fossoyeur d’une trentaine d’années. Des histoires, les fossoyeurs du cimetière de Gwange, le plus grand de Maiduguri, en ont beaucoup à raconter. Elles font toutes froid dans le dos. Boursorama

Divulgation du nom de témoins au procès Gbagbo : la CPI présente ses excuses
Le président du tribunal de la Cour pénale internationale qui juge l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo à La Haye a présenté lundi ses excuses pour la divulgation par erreur la semaine dernière de l’identité de plusieurs témoins dont les noms devaient rester secrets. « Avant tout, le tribunal doit présenter ses excuses. Je pense qu’il est juste de le faire », a déclaré le juge Cuno Tarfusser à l’ouverture d’une audience marquant la reprise du procès ouvert contre le 28 janvier contre M. Gbagbo pour crimes contre l’humanité. Ces excuses concernent « la cour dans son ensemble parce que ce qui s’est produit est vraiment incroyable », a ajouté le magistrat visiblement embarrassé. VOA

Afrique Centrale: Les chefs d’états-majors généraux des forces armées de la CIRGL à Luanda
Les chefs d’états-majors généraux des forces armées des pays de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent lundi, à Luanda, pour évaluer l’actuelle situation de sécurité, de défense, de paix ainsi que humanitaire, dans les respectifs pays. La rencontre, qui se tiendra jusque mardi, au Centre de Convention de Talatona, dans la capitale, sera présidée par le chef d’état-major général des forces armées angolaises (FAA), le général d’armée, Geraldo Sachipengo Nunda. allAfrica

RCA : l’ONU reconnait ses faiblesses
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a reconnu que sa mission de maintien de la paix en République centrafricaine a besoin de s’améliorer, après qu’un rapport d’Amnesty International a souligné que ses troupes ne sont pas à la hauteur. BBC

Centrafrique: les allégations de viols étendue à d’autres accusations
Le parquet de Paris a étendu vendredi l’enquête sur des allégations de viols de mineurs centrafricains par des soldats français de la mission Sangaris à de nouvelles accusations récemment révélées par l’ONU, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Ces accusations de viols, qui auraient été commis en 2014, ont été portées par une soeur et un frère de sept et neuf ans contre des militaires de Sangaris, au camp de déplacés de M’Poko près de l’aéroport de Bangui, a précisé une source proche du dossier. L’enquête portait jusqu’à présent sur des accusations distinctes portées par des enfants et susceptibles de concerner 14 militaires.  DH.be

Attentat en Somalie : l’ordinateur était piégé
Les caméras de surveillance de l’aéroport de Mogadiscio ont tout enregistré. Elles ont filmé l’auteur présumé de l’attentat du 2 février dernier à bord de l’avion de ligne de la compagnie Daallo Airlines. La vidéo, mise en circulation par les services secrets somaliens le 7 février, le montre échanger avec deux individus dans un salon d’attente de l’aérogare, quelques minutes avant d’embarquer à bord de l’Airbus A321 de la compagnie Daallo Airlines, à bord duquel une explosion a retenti quinze minutes après le décollage.  Le Point

Terrorisme : le Sénégal sur le qui-vive
Réorganisation des services de renseignements, coopération plus étroite avec les partenaires étrangers, coups de filet antiterroristes… Cela fait des mois que le pays se prépare à affronter l’hydre jihadiste. A fortiori depuis l’attentat qui a endeuillé le voisin burkinabè. Certains signes ne trompent pas. Depuis l’attentat qui a fait une trentaine de morts à Ouagadougou, le 15 janvier, les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées devant les sites sensibles de Dakar. Grands hôtels, restaurants huppés, bâtiments officiels et représentations étrangères sont désormais gardés par des policiers casqués, équipés de gilets pare-balles et de fusils-mitrailleurs. Ces renforts aussi soudains qu’ostensibles en disent long sur les craintes des autorités sénégalaises. Jeune Afrique

Le secrétaire d’Etat adjoint américain attendu à Djibouti
Le secrétaire d’Etat adjoint américain Antony Blinken, est attendu lundi à Djibouti, pour participer au deuxième forum annuel bilatéral Etats-Unis-Djibouti qui va s’ouvrir lundi dans la capitale djiboutienne, rapporte dimanche l’Agence Djiboutienne d’Information (ADI). Durant son séjour de travail de 48 heures, le secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires Etrangères, qui est accompagné d’une importante délégation, sera notamment reçu par le présidenet Ismaïl Omar Guelleh et par le chef de la diplomatie djiboutienne, Mahmoud Ali Youssouf. M. Blinken rencontrera également les troupes américaines stationnées au camp Lemonnier, seule base militaire des Etats-Unis en Afrique. Il rencontrera aussi des jeunes djiboutiens avec lesquels il discutera des efforts américains dans la région en vue de lutter contre l’extrémisme violent. Xinhua

L’Algérie réforme sa Constitution et limite à deux le nombre de mandats présidentiels
Le Parlement algérien a adopté, dimanche, un projet de révision de la Constitution initié par le président Abdelaziz Bouteflika, qui prévoit l’élargissement des pouvoirs du Parlement et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Abdelaziz Bouteflika ne pourra pas être président à vie. Dans les textes du moins. Le Parlement algérien a adopté, dimanche 7 février, un projet de révision de la Constitution prévoyant l’élargissement des pouvoirs du Parlement ainsi que le rétablissement de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. France 24

Présidentielle au Bénin : pour qui roule Vincent Bolloré ?
Le groupe Bolloré a pour réputation de ne jamais soutenir aucun candidat dans les élections africaines, tant l’exercice est risqué. Et peut-être aussi parce que le poids considérable qu’a désormais pris le groupe français en Afrique, avec notamment sa présence dans une trentaine de ports, lui permet d’engager le dialogue après coup avec les nouveaux élus, quels qu’ils soient. Or, depuis que le groupe Bolloré est devenu le promoteur du projet de boucle ferroviaire de 3 000 km censée relier Cotonou à Abidjan en passant par Niamey et Ouagadougou, il semble tenté par quelques exceptions à la règle qu’il s’était donnée de se tenir à distance des campagnes électorales. En particulier au Niger et au Bénin, deux pays où les travaux pour la boucle ferroviaire ont commencé et qui organisent leur élection présidentielle respectivement le 21 février et le 28 février. Le Monde

Burkina: un dialogue national annoncé
Selon des sources burkinabé, Jocelyn Elliott est arrivée samedi à Niamey et a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou. Ouagadougou a ajouté qu’ « aucune rançon n’a été payée et que d’autres négociations vont être menées » pour la libération du docteur Ken Elliott, l’époux de Jocelyne . Le couple australien dirigeait une clinique depuis plus de 40 ans dans la ville de Djibo au Burkina. Il a été enlevé le jour où les militants d’Al Qaida attaquaient l’hôtel Splendid à Ouagadougou, la capitale burkinabé. L’attaque a fait une trentaine de morts. BBC

Zika: retour en Ouganda, aux sources du virus
En Colombie, plus de 3 000 femmes enceintes sont contaminées par le virus Zika, soupçonné de provoquer de graves malformations cérébrales chez les nouveau-nés. En France, des mesures préventives commencent à être prises, notamment dans le cadre des dons du sang. Mais c’est à des milliers de kilomètres de là, en Ouganda, que le virus a été identifié pour la première fois. Et où il est toujours présent. Si aucune épidémie n’est en cours dans le pays, à Entebbe, l’Institut ougandais de recherche sur les virus reste vigilant. RFI

Présidentielle comorienne: Mayotte la Française reste au cœur du débat
C’était il y a 40 ans jour pour jour, le 8 février 1976 : l’île de Mayotte choisissait, par référendum, à 99 %, d’être rattachée à la France. Aujourd’hui, Mayotte est encore un territoire de France. L’île est la seule de l’archipel des Comores à ne pas avoir pris son indépendance en 1975. Elle reste un sujet de revendication de la part des Comores, et une question qui ressurgit régulièrement dans le débat politique, surtout à l’approche de la présidentielle. RFI

Sierra Leone: 250 tombes pillées en deux mois à Freetown
La mairie de Freetown, la capitale sierra-léonaise, a annoncé ce week-end avoir pris des mesures contre des pilleurs de tombes qui ont vandalisé en deux mois 250 sépultures à travers la ville. « Deux cent cinquante tombes ont été vandalisées par des inconnus dans trois cimetières de la capitale au cours des deux derniers mois », a affirmé le Conseil municipal dans un communiqué diffusé samedi. Selon des témoignages recueillis dimanche, les pilleurs ont notamment emporté des cercueils et bijoux. Avec plus de trois millions des quelque 6,5 millions d’habitants du pays, Freetown compte sept cimetières, dont le plus grand, celui de Kingtom, dans le quartier des affaires, comprend plus de 6.000 tombes où reposent environ 60% des victimes de la récente épidémie d’Ebola. TV5