Revue de Presse du 5 mai 2017

Mozambique: la Renamo annonce une trêve illimitée, une chance pour la paix?
Au Mozambique, Afonso Dhlakama a annoncé jeudi 5 mai une trêve illimitée au Mozambique. Le leader de la Renamo, ancienne rébellion et principal mouvement d’opposition, a fait cette annonce au cours d’une conférence téléphonique depuis son lieu de cachette, dans le centre du pays. Dhlakama qui se bat pour contester la mainmise du Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, espère que la prochaine étape devrait être la signature d’un accord de paix, alors que les deux parties sont en pleines négociations secrètes. RFI

A quand la force conjointe du G5 Sahel ?
Une réunion d’experts du G5 Sahel et de l’Union européenne s’est tenue jeudi à Bamako. Il ressort de cette réunion la nécessité de rendre opérationnelle cette force conjointe G5 Sahel d’ici la fin de l’année 2017. Le 6 février dernier les chefs d’Etat du Burkina, du Tchad, du Mali, du Niger et de la Mauritanie, c’étaient mis d’accord pour la mise en place de cette force. Le 13 avril dernier, c’est l’union africaine qui a donné son feu vert pour la mise en place de la force. La prochaine étape sera un mandant du conseil de sécurité de l’ONU. BBC

Mali: l’armée française dresse le bilan de l’opération «Bayard»
L’opération Barkhane s’étend désormais du centre du Mali jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso. Si la force française Barkhane poursuit son effort dans le nord du Mali, la multiplication des attaques, dans la région du Gourma, à cheval entre le Mali, le Burkina et le Niger, l’a conduit à lancé plusieurs opérations d’envergure ce printemps. Dernière opération, l’opération « Bayard » a permis de localiser et de détruire de nuit un campement jihadiste dans une région boisée à la frontière malienne. L’état-major français précise toutefois qu’une partie des terroristes a pu s’enfuir et l’armée française cherche à exploiter les indices afin de remonter la filière. RFI

« Barkhane », cet obscur objet du désir présidentiel
Dans quel pays ou dans quelle capitale étrangère Emmanuel Macron se rendra-t-il d’abord s’il est élu président de la République dimanche 7 mai ? A Berlin, pour marquer d’emblée son attachement à l’axe franco-allemand ? A Bruxelles, pour témoigner de sa confiance inébranlable en l’Union européenne malgré le Brexit ? A Washington, pour symboliser l’ancrage irréversible de la France dans le « camp » occidental ? Vous n’y êtes pas : ce sera vraisemblablement N’Djamena (Tchad), Gao (Mali) ou Niamey (Niger). Le candidat d’En Marche !, qui a déjà rencontré en janvier les militaires français qui stationnent en Jordanie a en effet déclaré sur TF1, jeudi 27 avril qu’il réserverait son premier déplacement hors des frontières hexagonales « à nos troupes ». Pour se donner une stature présidentielle, rien de tel qu’une courte visite dans les sables de la bande sahélo-saharienne. Le Monde

Terrorisme: les Etats sahélo-sahariens cherchent des solutions à Abidjan
En Côte d’Ivoire, pendant cinq jours, la question du terrorisme est au cœur des discussions à Abidjan. Ministres de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), et experts internationaux tentent d’apporter des solutions pour une lutte plus efficace des groupes terroristes qui se font de plus en plus menaçants dans la zone sahélo-saharienne. RFI

RDC: l’ONU appelle à des efforts pour « un plus grand degré d’inclusivité » à l’accord de la Saint Sylvestre
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU demandent aux parties prenantes de l’accord du 31 décembre 2016 à redoubler d’efforts pour parvenir à « un plus grand degré d’inclusivité » afin de résoudre les problèmes très graves qui se posent en RDC. Dans une déclaration rendue publique jeudi 4 mai, les membres du Conseil ont à l’unanimité réitéré leur appel à une mise en œuvre rapide de l’accord, de bonne foi et dans toutes ses composantes, afin d’organiser des élections pacifiques, crédibles, inclusives et opportunes, au plus tard en décembre 2017. Les membres du Conseil de sécurité se sont dits également préoccupés par les défis auxquels est confrontée la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016, soulignant que les signataires de l’accord n’étaient pas parvenus à un consensus sur l’arrangement particulier qui définit les modalités de son application. Radio Okapi

Vers une victoire des partis au pouvoir aux législatives en Algérie
Le parti au pouvoir en Algérie depuis l’indépendance et son principal allié semblaient bien placés vendredi pour remporter, comme prévu, les législatives de la veille, selon des résultats partiels publiés par des médias .Les résultats officiels de l’élection devaient être proclamés à la mi-journée. Sans attendre, la radio nationale a annoncé que, sur la base de résultats partiels, le Front de libération nationale (FLN) du président Abdelaziz Bouteflika allait conserver sa première place à l’Assemblée nationale populaire, la chambre basse du Parlement. Son allié au sein de l’Alliance présidentielle, le Rassemblement national démocratique (RND) du directeur de cabinet de la présidence Ahmed Ouyahia, arriverait en deuxième position, selon les résultats partiels également annoncés par des médias privés. VOA

Nigeria: le chef de Boko Haram dément avoir été blessé
Abubakar Shekau, le chef du groupe jihadiste Boko Haram, est apparu jeudi dans une vidéo dans laquelle il dément avoir été blessé lors d’un bombardement aérien dans le nord-est du Nigeria. Des sources sécuritaires nigérianes avaient affirmé mercredi que Shekau avait été blessé le 28 avril lorsque plusieurs missiles tirés par des chasseurs nigérians avaient frappé des combattants de Boko Haram réunis à Balla, un village situé en lisière de la forêt de Sambisa, l’une des caches des islamistes. Dans une vidéo de 14 minutes mise en ligne jeudi, le chef de Boko Haram a affirmé ne pas avoir eu connaissance de cet événement. Il a insisté sur le fait que ni lui ni aucun de ses lieutenants n’avaient été blessés. Slate

Libye: les freins à l’accord signé entre al-Sarraj et Haftar
L’accord d’Abou Dhabi signé mardi 2 mai entre le chef du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj et l’homme fort de l’est de la Libye Khalifa Haftar trace les grandes lignes qui sont capables de faire réconcilier les Libyens. C’est un accord de principe qui ne trace pas un plan de route et qui ne donne pas de détails sur les modalités de son application. Mais de nouvelles rencontres auront lieu dès la semaine prochaine au Caire. Des comités commenceront alors la formulation des détails de cet accord. Pourtant, des freins multiples risquent de le faire échouer. RFI

République centrafricaine. Un pays pauvre assis sur un trésor
Les économistes divergent sur les causes du sous-développement de ce pays situé au coeur de l’Afrique. L’hebdomadaire allemand Die Zeit s’est rendu en République centrafricaine pour chercher des explications. Courrier International

Côte d’Ivoire : pourquoi les cours du cacao sont plombés ?
Le mois de juillet 2016 a marqué la fin brutale de l‘envolée des cours du cacao, qui, au terme d’une progression presque constante depuis 2012, avaient alors atteint 2 500 livres sterling (3 000 euros) la tonne. Depuis, le prix de l’or brun s’est écroulé, jusqu’à atteindre 1 450 livres environ, soit une chute de 40 %, touchant de plein fouet l’Afrique de l’Ouest. Cette dégringolade est principalement due à l’exceptionnelle récolte enregistrée en Côte d’Ivoire et au Ghana (2e producteur mondial). Une progression qui dépasse de loin celle de l’appétit des amateurs de chocolat, principalement américains et européens. Jeune Afrique

Mugabe assure que le Zimbabwe est le pays « le plus développé » d’Afrique
Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a affirmé jeudi contre toute évidence que son pays, qui traverse depuis des années une très grave crise économique et financière, était « le pays le plus développé d’Afrique après l’Afrique du Sud ». Âgé de 93 ans, le maître absolu du Zimbabwe depuis son indépendance en 1980 a fait une apparition au Forum économique mondial sur l’Afrique réuni à Durban (est). Interrogé lors d’une discussion sur les États « en échec », M. Mugabe a démenti dans un grand éclat de rire que le sien faisait partie de cette catégorie. « Bien sûr que ce n’est pas vrai (…) Nous ne sommes pas un pays pauvre et nous ne pouvons pas être un état fragile », a-t-il assuré, affalé dans son fauteuil. TV5

Afrique du Sud : un juge somme Zuma de justifier son remaniement
La justice sud-africaine a ordonné jeudi au président Jacob Zuma de publier tous les documents qui ont justifié le récent et très controversé remaniement du gouvernement au cours duquel le respecté ministre des Finances Pravin Gordhan a été limogé. Saisi par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), un juge du tribunal de la capitale, Pretoria, a exigé du chef de l’Etat qu’il remette au plaignant « tous les documents et enregistrements électroniques » liés au remaniement. Le limogeage fin mars de M. Gordhan a poussé dans les rues des dizaines de milliers de manifestants qui ont exigé la démission de M. Zuma, accusé de piller les deniers publics. Africa No1

Présidentielle française : à quoi ressemblerait la politique africaine d’Emmanuel Macron ?
En campagne pour le second tour de la présidentielle, face à Marine Le Pen, le candidat d’En Marche ! demeure un personnage mystérieux et difficile à cerner. Entre deux meetings, Jeune Afrique a sondé ses positions sur le continent. Quelle aventure ! Et quel camouflet pour les politiques de la France d’avant… En moins d’un an, Emmanuel Macron, 39 ans seulement, physique de jeune premier, sans parti (mais pas sans soutiens), est parvenu à se hisser au second tour de l’élection présidentielle face à la candidate d’extrême droite Marine Le Pen. Jeune Afrique

Le fonds souverain libyen, la Société générale et les banquiers cow-boys
Alors que le procès à Londres était sur le point de débuter, la Société générale a préféré éviter la mauvaise publicité. Jeudi 4 mai, la banque française a annoncé qu’elle avait réglé à l’amiable le différend l’opposant au fonds souverain libyen, ce dernier l’accusant d’avoir versé 58 millions de dollars de pots-de-vin à un intermédiaire, pour lui vendre des produits financiers « pourris ». Pour tirer un trait sur cette histoire, la Société générale paie une somme élevée : l’accord lui coûte au total 963 millions d’euros. Et si elle ne reconnaît pas de culpabilité, la banque française s’est vue forcée de « présenter ses excuses à la Libyan Investment Authority (LIA) », ajoutant ses « regrets pour le manque de prudence de certains de ses employés ». Le Monde

Davos africain: le président sénégalais demande un plan Marshall pour l’Afrique
Du « Davos africain » de Durban en Afrique du Sud, le président du Sénégal Macky Sall a lancé un appel pour un « plan Marshall » pour l’Afrique. A ses côtés, le patron de General Electric Afrique, Jay Ireland, a indiqué qu’il était aisé de mener des travaux d’infrastructures en Afrique, ajoutant que le financement posait parfois problème. Un point de vue que partage Macky Sall. L ‘Afrique continue de mener des réformes qui doivent selon lui rassurer les bailleurs et les banques pour prêter à des taux bas. RFI