Revue de Presse du 5 juillet 2016

Nigeria: les «Vengeurs du delta du Niger» revendiquent de nouvelles attaques
Dans le sud du Nigeria, les Vengeurs du delta du Niger (NDA), un groupe rebelle auteur depuis le mois de février de sabotages d’installations pétrolières de multinationales étrangères, ont à nouveau pris pour cible ces mêmes infrastructures. C’est de cette région que provient une grande partie de l’or noir du premier producteur d’Afrique. Comme d’autres rebelles nigérians avant eux, ils réclament une meilleure redistribution des revenus pétroliers et une plus grande autonomie politique. Dimanche 3 juillet, c’est sur son compte Twitter que le groupe a revendiqué, dimanche 3 juillet, cinq nouvelles attaques dans l’Etat du Delta. Depuis, le compte a été suspendu. RFI

Nigeria : un officiel sierra-léonais enlevé
Les autorités nigérianes et sierra-léonaises affirment ne pas connaître l’identité des ravisseurs. Ces derniers auraient demandé une rançon en échange de la libération du major général Nelson Williams, ancien chef de l’armée sierra-léonaise. La police nigériane affirme pour sa part ne pas savoir où il est détenu. « Ce qui lui est arrivé nous inquiète beaucoup. Nous prions pour que sa vie soit sauve et qu’il nous revienne très vite. Nous faisons confiance à nos homologues du Nigeria. Nous sommes sûrs qu’ils feront tout pour la libération de Nelson Williams », a réagi le ministre sierra-léonais de l’information, Mohamed Bangura. BBC

Cameroun. Le réveil de Boko Haram 
Un nouvel attentat suicide a fait 11 morts dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 juin dans une localité du nord-est du Cameroun, qui n’avait pas connu d’attaques ces dernières semaines. Après près de trois mois d’accalmie, une nouvelle attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram a frappé l’extrême-nord du Cameroun, une région frontalière avec le Nigeria. Survenu dans un vidéo-club de Djakana, l’attentat suicide a fait au moins 11 morts et 4 blessés. Selon le journal en ligne Cameroon-Info, qui s’appuie sur les déclarations de témoins du drame, “un jeune homme âgé d’environ 25 ans s’est introduit dans une salle de vidéo vers 21 h 45. Quelques minutes après, le kamikaze a actionné la ceinture explosive qu’il portait sur lui.” Courrier International

Benjamin Netanyahu en Ouganda
Le Premier ministre israélien ira sur les lieux de la prise d’otages qui a eu lieu en 1976. Une centaine de passagers et membres d’équipage du vol Tel-Aviv/Paris, détourné par des militants palestiniens et allemands, avaient été détenus pendant une semaine dans un terminal de l’aéroport. Le frère aîné de Benjamin Netanyahu, Jonathan, avait été abattu alors qu’il menait l’opération de libération des otages. Quatre otages, au moins sept preneurs d’otages et 20 membres des troupes ougandaises qui gardaient l’ancien terminal avaient aussi été tués. Presque toutes les personnes libérées étaient des Juifs israéliens et non-israéliens, qui avaient été séparés des autres passagers par les preneurs d’otages. BBC

40 ans après le raid israélien d’Entebbe, en Ouganda: merci Idi Amin Dada?
Des documents français, récemment « déclassifiés », montrent que l’ancien président ougandais, Idi Amin Dada, loin d’être de mèche avec les pirates de l’air, a joué un rôle utile, après le détournement d’un avion d’Air France, en 1976. Cette opération, appelée raid d’Entebbe, a été menée par les forces militaires israéliennes venues libérer les otages du vol Air France 139 détourné par des pirates palestiniens et allemands. RFI

Pour rendre hommage à Netanyahu, le président ougandais salue… la Palestine
A l’occasion du déplacement de Benyamin Netanyahu en Afrique, le président ougandais, inspiré par l’histoire biblique, s’est lancé dans d’étranges comparaisons. Il voulait honorer son hôte, Benyamin Netanyahu. Le président ougandais Yoweri Museveni s’est emmêlé les pinceaux avec la géographie et l’histoire de « l’Orient compliqué », en voulant saluer les liens entre l’Afrique … et la Palestine. L’Express

Italie: plus de 70 000 migrants d’Afrique sub-saharienne arrivés en six mois
Le nombre de migrants arrivant sur les côtes italiennes ne faiblit pas depuis deux ans. Ces six derniers mois, 70 930 sont arrivés en Italie, a annoncé, samedi 2 juillet, le ministère italien de l’Intérieur. La plupart des nouveaux arrivants viennent d’Afrique de l’Ouest ou bien de la Corne de l’Afrique. Des milliers de personnes arrivent encore au large des côtes italiennes. Rien que la semaine dernière, plus de 10 000 personnes ont été secourues par les garde-côtes. Ces migrants étaient à la dérive dans des canots pneumatiques au large de la Libye. RFI

La Banque mondiale livre son classement des pays subsahariens les mieux (et les moins bien) gouvernés
La Banque mondiale a publié fin juin un rapport évaluant la qualité des politiques et des institutions nationales en Afrique subsaharienne. Cette évaluation, qui conditionne le montant des dons et prêts à taux zéro accordés aux pays africains les plus pauvres, dresse un bilan mitigé pour l’année 2015. La moitié des pays d’Afrique subsaharienne ont un environnement politique et institutionnel relativement peu favorable à la réduction de la pauvreté et au développement. Tel est le bilan dressé par l’Évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA), menée par la Banque Mondiale auprès de 38 pays africains. En 2015, sept pays affichent de meilleures performances par rapport à 2014, tandis que douze pays ont eu leur note revue à la baisse. Le reste des pays maintient la même qualité institutionnelle depuis 2014. Jeune Afrique

L’ONU met en garde contre le risque d’une nouvelle flambée de violences en Centrafrique
Après une série de violents incidents survenus dans la capitale et plusieurs zones rurales, l’ONU a averti lundi, par voie de communiqué, que la situation sécuritaire pourrait à nouveau se dégrader dans le pays. « Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février 2016, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, dans un communiqué rendu public lundi 4 juillet. « Il est urgent de désarmer les groupes armés, qui restent bien trop puissants et ont toujours le potentiel de rallumer le conflit, de rétablir l’autorité étatique et l’état de droit, et de garantir la sécurité de tous les civils », a-t-il ajouté. Jeune Afrique

Burundi: second round du dialogue de sortie de crise, toujours sans l’opposition
Le dialogue de sortie de crise au Burundi, relancé en mai après plusieurs mois de blocage, doit se poursuivre à partir de samedi à Arusha (Tanzanie), a annoncé lundi le facilitateur tanzanien, mais la principale coalition d’opposition devrait encore en être absente. « Le prochain round du dialogue (de sortie) de crise au Burundi est prévu du 9 au 12 juillet (…) à Arusha », a annoncé dans un tweet Macocha Tembele, secrétaire particulier du facilitateur dans le conflit burundais, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa. La liste des invités n’a pas été officiellement communiquée. Mais, selon un diplomate occidental ayant requis l’anonymat, « la médiation va une nouvelle fois inviter les mêmes partis et organisations de la société civile pratiquement que lors de la relance du dialogue en mai, c’est-à-dire sans l’opposition regroupée au sein du Cnared ». TV5

A Nairobi, les avocats dans la rue pour dénoncer le meurtre de leur confrère Willie Kimani
Un meurtre glauque, digne des polars les plus lugubres. Le 23 juin, Willie Kimani, avocat employé par l’ONG International Justice Mission, quitte la cour de justice de Machakos, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Nairobi. Avec lui son client, Josephat Mwenda, chauffeur de moto-taxi – boda boda. Ce dernier a déposé une plainte contre un policier qui lui aurait tiré dessus un an plus tôt, alors qu’il démontait sa moto au bord de la route. L’audience achevée, les deux hommes quittent le tribunal, appellent un taxi, embarquent dans la voiture. Et disparaissent. Les corps seront retrouvés une semaine plus tard au fond de la rivière d’Ol-Donyo Sabuk, non loin de la ville. L’avocat a les poings liés, des traces de torture et d’étranglement, les yeux, semble-t-il, arrachés. Près de lui flottent les corps de son client Josephat, enroulé dans une bâche, et de Joseph Muiruri, le taxi qui les conduisait. Le Monde

Des combats en RDC
Des sources locales font état d’une dizaine de morts dans des combats survenus entre l’armée congolaise et des miliciens Maï-Maï, dans la zone de Lukweti, dans le territoire de Masisi. Selon des membres de la société civile locale, ces affrontements ont fait six morts du côté de l’armée, dont un officier. Les mêmes sources rapportent qu’il y a eu huit morts du côté des miliciens. Un porte-parole de l’armée congolaise confirme qu’il y a eu un accrochage entre l’armée loyaliste et une coalition de rebelles, dans le territoire de Masisi. Il n’a pas voulu donner de détails sur le bilan des combats. BBC

Au Congo, l’incroyable impuissance des soldats de l’ONU devant les massacres de villageois
Les blindés de la mission de l’ONU foncent sur la route cahoteuse. Arme au poing, casque sur la tête, gilets pare-balles, les militaires de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) sont aux aguets. Un nouveau massacre a eu lieu la veille dans un quartier éloigné du village d’Eringeti. Il n’est que 8 heures du matin, mais le soleil déjà haut dans un ciel sans nuages écrase la brousse de sa chaleur. Le Monde

Zika touche la Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau devient le deuxième pays africain à être touché par le virus Zika, après son voisin le Cap-Vert. Les trois cas ont été enregistrés dans l’archipel des Bijagos, qui est situé dans l’Atlantique, au large de Bissau, selon Domingos Malu, le ministre bissau-guinéen de la Santé. Le gouvernement bissau-guinéen a annoncé la création d’une commission de lutte contre le Zika. Le virus Zika provoque des symptômes bénins, qui passent souvent inaperçus. BBC

Mauritanie: 9 anti-esclavagistes arrêtés
Amnesty International a appelé lundi la Mauritanie à révéler le lieu de détention des neuf militants anti-esclavagistes arrêtés la semaine dernière. L’ONG demande également aux autorités mauritaniennes soit de les « inculper d’infractions » en vertu de la loi, soit de les libérer. Des affrontements ont éclaté le 29 juin entre manifestants en colère et forces de l’ordre lors d’une opération de déguerpissement des habitations privées encadrée par la police à Ksar, à l’ouest de Nouakchott, la capitale. BBC