Revue de presse du 4 février 2016

Libye: fief du dictateur Kadhafi, Syrte est devenue le sanctuaire jihadiste de l’EI
Ville natale et fief du dictateur Mouammar Kadhafi durant quatre décennies, Syrte est devenue en un an le sanctuaire en Libye du groupe jihadiste Etat islamique (EI), à moins de 300 km d’une Europe inquiète de cette menace. Depuis juin 2015, le drapeau noir de l’EI flotte sur les bâtiments publics de cette ville portuaire où des mains et des têtes sont coupées sur la place publique. Des jihadistes en 4×4 sillonnent les rues pour vérifier que les hommes respectent les heures de prières et que les femmes ne s’aventurent jamais sans gardien, ont indiqué des témoins à l’AFP. « La situation est dramatique. La vie civile a disparu et les sentences que nous observions à la télévision en Syrie et en Irak sont aujourd’hui appliquées aux habitants », a indiqué à l’AFP un responsable du Conseil municipal élu avant l’arrivée des jihadistes. Cet homme qui préfère garder l’anonymat pour des raisons de sécurité a dû aujourd’hui fuir sa cité.  TV5

Libye: « Il ne faut pas laisser Daech s’implanter à 300 km de nos côtes »
Sous la pression de Daech qui menace les installation pétrolières, la perspective d’une nouvelle intervention militaire en Libye est plus que jamais évoquée. L’analyse du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre. Après l’Irak et la Syrie, la Libye? Des représentants de 23 pays membres de la coalition formée il y a un peu plus d’un an pour combattre l’organisation Etat islamique (EI) se sont retrouvés ce mardi à Rome pour débattre de la Libye. L’organisation djihadiste, qui a cédé du terrain en Irak et subi des revers en Syrie, a accentué son emprise sur la Libye. A tel point que l’idée d’une intervention militaire est évoquée. Mais des doutes subsistent sur le bien-fondé d’une telle opération, à la fois dans les chancelleries, les milieux militaires, et chez les experts. Mardi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a rejeté l’idée d’une intervention dans les conditions présentes. L’Express a recueilli l’analyse du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre.  Le Point

Libye: une intervention militaire n’est pas d’actualité
L’organisation Etat islamique (EI) étend son emprise sur la Libye, mais la coalition internationale formée pour la combattre, réunie mardi à Rome, n’est pas encore prête à intervenir militairement sur le terrain. «En Libye, nous sommes sur le point d’avoir un gouvernement d’unité nationale et cela empêchera Daesh (acronyme de l’EI en arabe) de prendre le contrôle de l’avenir du pays», a assuré le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à l’ouverture de cette réunion. «Il y a certes un risque que l’activité (de l’EI) s’intensifie, mais il est très rassurant de voir qu’il y a une très grande convergence de tous les pays sur la nécessité de parier sur la consolidation du processus politique qui s’est ouvert» en Libye, a affirmé son homologue italien Paolo Gentiloni, lors d’un point presse à la fin de la réunion. Libération

Le Soudan et le Soudan du Sud concluent un accord de principe sur le pétrole
Un accord de principe sur le montant de la redevance que paie le Soudan du Sud au Soudan pour l’utilisation de ses oléoducs a été conclu par les ministres du Pétrole des deux pays, selon des informations de presse parues jeudi. Les oléoducs soudanais, menant vers Port-Soudan sur la rive de la mer Rouge, sont indispensables au Soudan du Sud pour exporter son brut. En raison de la chute des cours mondiaux et du montant de cette redevance, fixée jusque-là à 24 dollars le baril, il vend actuellement ce brut à perte. Global Witness, ONG de lutte contre la corruption liée aux ressources naturelles, avait indiqué en janvier que le Soudan du Sud vendait son pétrole environ 20 dollars le baril. TV5

« Pas de dérive ethnique au Burundi »
La Belgique a estimé qu’il n’y a pas d’indications d’une dérive ethnique dans la crise qui secoue le Burundi depuis près de neuf mois. « Il n’y pas d’évolution ethnique sur le terrain, avec des violences qui viseraient particulièrement une communauté » a déclaré, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders dans une interview à la chaine française France 24. « C’est surtout un conflit à l’intérieur du pouvoir, parfois même à l’intérieur de l’armée », a souligné M. Reynders. « Il ne s’agit pas de pointer du doigt exclusivement les violences du pouvoir, il y a aussi des violences commises par des rebelles armés « , a poursuivi le chef de la diplomatie belge. BBC

A Strasbourg, M. Buhari évoque son combat «efficace» contre Boko Haram
Le président nigérian Muhammadu Buhari s’est adressé au Parlement européen ce mercredi 3 février à Strasbourg. Dans son discours, il a remercié l’Union européenne pour son aide dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique en Afrique de l’ouest, anciennement appelé Boko Haram. Malgré les attaques meurtrières des insurgés dans le nord de son pays, il a décrit les efforts entrepris par son gouvernement, des efforts qui commenceraient à porter leurs fruits. RFI

Les prises d’otages se multiplient dans le delta du Niger
Des pirates ont pris en otage cinq membres d’un équipage après avoir arraisonné leur navire-citerne, vendredi 29 janvier, à 200 kilomètres au large du Nigeria. Les ravisseurs ont pris la fuite avec leurs otages, y compris le capitaine, un Philippin. Les actes de piraterie maritime se multiplient dans les eaux nigérianes depuis l’arrivée au pouvoir du président Muhammadu Buhari.  RFI

La Suisse affirme ne pas financer la lutte contre Boko Haram
La Suisse a démenti avoir contribué à financer la lutte contre le groupe nigérian Boko Haram comme cela avait été annoncé lors d’une conférence des donateurs réunis cette semaine au siège de l’Union africaine à Addis Abeba. « En tant qu’acteur neutre dans les situations de conflit, la Suisse n’a jamais accordé de soutien financier à une quelconque intervention militaire, comme elle s’abstiendra de le faire à l’avenir », explique un communiqué du ministère suisse des Affaires étrangères transmis à l’AFP par l’ambassade helvétique à Paris. Berne réagissait aux déclarations du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA Smail Chergui après la conférence selon lesquelles « quatre millions de francs suisses (3,6 millions d’euros) de la délégation suisse » faisaient partie de 250 millions de dollars promis par la communauté internationale pour financer la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), qui lutte contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. VOA

RDC : ouverture du procès de Germain Katanga
Le procès Germain Katanga a débuté mercredi à Kinshasa. L’ancien chef rebelle a comparu avec six de ses co-prévenus devant la Haute Cour militaire. Ils sont poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel, conscription ou enrôlement des enfants de moins de 15 dans un groupe armé et crime contre l’humanité. VOA

En RDC, le risque de « glissement »du mandat de Kabila se confirme
Des déclarations qui ne convainquent pas l’opposition et la société civile. Contacté par la Deutsche Welle, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, dit s’en tenir aux déclarations de son Premier ministre. Par ailleurs, le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante a lui aussi reconnu l’impossibilité d’organiser toutes les élections telles que prévues dans le chronogramme. « En plus des difficultés financières, l’OIF, l’organisation internationale de la francophonie a reconnu récemment que le fichier électoral actuel n’est pas inclusif. Puisque les électeurs qui viennent d’avoir 18 ans n’ont pas été enrôlés », a ajouté Jean-Pierre Kalamba Mulumba N’galula. Deutsche Welle

Afrique du Sud: Affaire Nkandla – Le rétropédalage suspect de Jacob Zuma
L’affaire Nkandla ! Vous vous souvenez ? Il s’agit de l’un des plus gros scandales de ces dernières années, en Afrique du Sud. En effet, en 2014, la médiatrice de la République chargée de veiller sur la gestion des deniers publics, avait accusé le président Jacob Zuma d’avoir utilisé plus de 15 millions d’euros d’argent public à des fins personnelles, notamment pour rénover sa résidence privée, Nkandla. Le Pays

Tunisie : levée du couvre-feu nocturne sur tout le territoire
Le gouvernement tunisien a décidé de lever le couvre-feu nocturne imposé le 22 janvier sur l’ensemble du territoire suite à une vague de contestation sociale inédite depuis la révolution de 2011, prenant ainsi acte du retour au calme dans le pays observé depuis une dizaine de jours. « Vu l’amélioration de la situation sécuritaire, il a été décidé à partir de jeudi (…) de lever le couvre-feu sur tout le territoire tunisien », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, ce 4 février. Le dispositif avait déjà été allégé le 25 janvier. À la mi-janvier, un mouvement de contestation parti de Kasserine (Nord-Ouest) avait secoué le pays durant plusieurs jours d’une façon inédite, à la fois par son ampleur et par sa durée depuis la révolution de 2011.  Jeune Afrique

Les Algériens binationaux écartés des hauts postes dans le projet de nouvelle Constitution
Le parlement algérien va voter un projet de révision de la Constitution qui prévoit notamment d’interdire aux binationaux les hauts poste dans la fonction publique. Une mesure qui suscite la colère dans la communauté franco-algérienne. Le Parlement algérien examine jeudi 4 février un projet de révision de la Constitution qui rétablit la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République et prévoit notamment d’interdire aux binationaux les hauts postes dans la fonction publique. Une mesure qui provoque des remous dans la communauté franco-algérienne. France 24

Algérie: un réseau de recrutement de l’EI mis à jour
Coup de filet en Algérie : les services de sécurité ont mis la main sur un réseau de recrutement de l’organisation de l’Etat islamique. Une trentaine de personnes ont été arrêtées la semaine dernière. Et ce jeudi, le ministère de l’Intérieur tunisien annonce avoir arrêté un terroriste algérien qui était en route vers la Libye. C’est la presse qui rapporte que 32 personnes ont été arrêtées, il y a une semaine, à Boumerdès, la région qui se situe entre la capitale et la Kabylie. Selon les services de sécurité, c’est le deuxième plus important réseau de l’organisation de l’Etat islamique dans le pays. L’année dernière déjà, 21 personnes avaient été arrêtées. RFI

Côte d’Ivoire – Burkina Faso : l’impossible rapprochement ?
Malgré une volonté affichée d’abaisser les tensions, Ouagadougou et Abidjan peinent à enterrer leurs différends. Une défiance réciproque qui trouve sa source dans l’époque coloniale. Explications avec le chercheur Benoît Beucher. Du passé faisons table rase ? Vendredi 29 janvier, le coup d’envoi du 26e sommet de l’Union africaine (UA) n’était toujours pas donné à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, que les présidents burkinabè et ivoirien se rencontraient pour signifier leur volonté d’abaisser les tensions entre leurs deux pays voisins. « Les événements qui ont pu se passer çà et là doivent relever du passé, nous devons rétablir la confiance au sommet et entre les peuples », a ainsi confié à la presse le chef de l’État burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à l’issue de sa rencontre avec Alassane Ouattara. France 24

Ouganda: dernière ligne droite avant la présidentielle, Museveni favori
La seule candidate à l’élection présidentielle de février en Ouganda ne se fait guère d’illusions sur ses chances de rivaliser avec le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, dont elle dénonce les méthodes: recours à la « force » et à « l’intimidation ». Les tensions sont exacerbées à l’approche de cette élection, dont le premier tour aura lieu le 18 février, et pour laquelle M. Museveni, 71 ans, sera encore le grand favori pour obtenir un nouveau mandat de cinq ans, face à sept autres candidats. Tous les candidats d’opposition se sont inquiétés de possibles violences, ont accusé la police de brutalités et dénoncé la création d’une force supplétive de la police, les « Crime Preventers » (« Empêcheurs de crime »). Le gouvernement a en retour accusé l’opposition de créer des milices armées.  TV5

La fièvre Lassa sévit au Bénin
Une vingtaine de cas ont été détectés et au moins 10 morts. Selon M. Yorushabi Orou Bagou, directeur de la santé publique au Bénin, la maladie est transmise par un virus se trouvant principalement dans des ruminants comme les rats. Ces derniers contaminent les céréales et tubercules destinées à l’alimentation, et ces aliments contaminent les humains qui les consomment. La maladie se transmet aussi par le contact avec les personnes atteintes. Les principaux signes de la maladie sont : fortes fièvres, maux de tête, vomissements et diarrhées et fatigue intense. BBC

Pourquoi il ne faut pas comparer le virus Zika à Ebola
Dans les hauts étages de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus Zika provoque des sueurs froides. La patronne de l’organisation onusienne, Margaret Chan, a déclaré qu’il s’agissait d’un «évènement extraordinaire», qui nécessitait une réponse coordonnée. La directrice générale de l’OMS est allée encore plus loin en annonçant un état d’alerte à l’échelle mondiale et en comparant la menace que représente Zika à l’épidémie à peine éteinte du virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Slate