Revue de Presse du 3 février 2017

Disparition d’Étienne Tshisekedi : un « défi » pour l’opposition congolaise
Le décès d’Étienne Tshisekedi met à l’épreuve l’opposition congolaise qui s’était rangée derrière cette figure iconique. Sa disparition constitue un « défi », en pleine négociations des modalités d’application de l’accord du 31 décembre. Pour se rendre compte du choc que constitue la disparition d’Étienne Tshisekedi en République démocratique du Congo, il suffit de lire les premières lignes de l’hommage qui lui a été rendu, au lendemain de sa mort, sur le site local d’actualité politique, politico.cd. « Le baobab de Kananga (sa ville d’origine, NDLR) s’est couché. Chacun l’aime désormais. France 24

Nigeria : le bilan officiel du bombardement accidentel de civils est de 112 morts
Selon un dernier bilan communiqué par l’armée nigériane, 112 civils ont trouvé la mort dans un bombardement accidentel qui devait viser Boko Haram mi-janvier. L’armée nigériane a affirmé jeudi que 112 personnes ont été tuées dans le bombardement accidentel, censé viser des combattants de Boko Haram, qui a frappé des civils et des travailleurs humanitaires mi-janvier dans le nord-est du Nigeria. « Les statistiques montrent que 112 personnes sont mortes lors de cet incident et 97 autres ont été blessées », a déclaré lors d’une conférence de presse à Maiduguri le général Lucky Irabor, qui commande les opérations contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram. Europe 1

Cinq morts dans une attaque contre l’ONU à la frontière du Cameroun et du Nigeria
Trois Nigérians et un Camerounais figurent parmi les cinq victimes tuées au cours d’une attaque contre une équipe de l’ONU à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, a annoncé l’ONU. La nationalité de la cinquième victime, un contractuel indépendant de l’ONU, n’a pas été communiquée. L’attaque s’est produite mardi dans la région d’Hosere Jongbi près de Kontcha, dans le nord du Cameroun, a précisé mercredi soir le bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) dans un communiqué. VOA

Pourquoi Deby ne quitte pas le pouvoir
Le président Tchadien Idriss Deby a déclaré au cours d’une conférence de presse à N’Djamena que la division des Tchadiens et la haine qui est entretenue dans le pays ne le rassurent pas pour quitter le pouvoir. Il a appelé les Tchadien à œuvrer à renforcer l’unité nationale pour stabiliser leur pays. Selon le président tchadien, la campagne présidentielle de 2016 a démontré « la division nette du pays », « la haine qu’on cultive sur Facebook et dans les journaux ». Idriss Deby est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat contre Hissène Habré en décembre 1990,. Il est ensuite désigné président de la République du Tchad le 28 février 1991 après l’adoption de la Charte nationale. BBC

Report des législatives au Tchad
Les élections législatives prévues en 2017 au Tchad n’auront pas lieu à date échue. Elles sont reportées en raison des difficultés financières que vit le pays. Le président Idriss Déby a annoncé leur report pour des raisons financières jeudi à N’Djamena. « Les élections présidentielle nous ont vouté 52 milliards, la biométrie a couté trop chère. La chute du prix du baril nous avons eu moins de 30 milliards d’entrée de fonds », a déclaré le président du Tchad au cours d’une conférence de presse. Idriss Deby pense que la cherté du scrutin oblige le Tchad à ne pas envisager d’en organiser. BBC

Tchad – Brahim Ibni Oumar Saleh : « On doit inscrire une nouvelle page de notre histoire »
C’était le 3 février 2008. Ce jour-là, l’opposant et membre fondateur du Parti pour les libertés et le développement (PLD), Ibni Oumar Mahamat Saleh, est enlevé par des militaires tchadiens après une attaque rebelle à N’Djamena. Depuis, son fils Brahim Ibni Oumar Saleh se bat pour que la vérité éclate. Après avoir intégré la lutte armée au Soudan, ce père de famille de 31 ans a décidé de « prendre de la hauteur ». Très discret et panafricaniste dans l’âme, il est devenu membre de l’Union internationale de la jeunesse socialiste. Pour lui, seul le dialogue permettra d’instaurer la démocratie et le respect des droits de l’homme dans les sociétés africaines. De quoi l’autoriser à se poser comme le digne héritier de son père qui défendait un « Tchad uni et indivisible ». Il s’est confié au Point Afrique. Le Point

UE: la résolution remettant en cause la victoire d’Ali Bongo conforte Jean Ping
Le Parlement européen a adopté ce jeudi une résolution concernant le Gabon et la crise postélectorale qui a suivi la présidentielle d’août 2016. Les députés ont condamné les violations des droits de l’homme. Ils ont aussi taclé le processus électoral en jugeant que les résultats de la présidentielle « manquaient de transparence » et étaient « extrêmement douteux ». Selon eux, la légitimité du président Bongo est même remise en cause. Les parlementaires ont donc demandé au Conseil européen de demander des explications à Libreville et de prendre éventuellement des sanctions. Un texte qui bien évidemment satisfait Jean Ping. L’opposant qui se considère toujours comme le président élu. RFI

Les eurodéputés s’inquiètent de la crise de l’état de droit en RDC et au Gabon
Le Parlement européen a voté une résolution condamnant les violations des droits de l’homme par les régimes d’Ali Bongo et de Joseph Kabila et exigeant « la libération de tous les détenus politiques » dans ces deux pays. La résolution, non contraignante, adoptée à mains levées, s’attache particulièrement aux « violences », « arrestations arbitraires » et « détentions illégales » perpétrées dans le contexte électoral qu’ont connu récemment ces deux pays africains. Dans le cas du Gabon, les eurodéputés estiment que le scrutin présidentiel ayant abouti le 27 août à la réélection d’Ali Bongo « manque de transparence », ce qui à leurs yeux « remet en cause la légitimité » du vainqueur. VOA

Tunisie: vers une commission d’enquête sur les filières jihadistes au Parlement
En Tunisie, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a voté mardi 31 janvier la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’envoi des jeunes dans les zones de conflits comme la Syrie, l’Irak ou la Libye. Plusieurs partis politiques avaient accusé le mouvement Ennahda d’être derrière l’envoi des jeunes tunisiens pour le jihad, mais Ennahda annonce qu’il ne craint pas le résultat d’une enquête. RFI

RCA: le champ de bataille de la Ouaka
Depuis plusieurs mois, la Centrafrique connait un regain de violences dans plusieurs régions. Dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun, un groupe rebelle baptisé 3R commet un certain nombre d’exactions et se bat régulièrement avec les milices anti-balakas. Jeudi 2 février, des violences ont encore eu lieu dans la ville de Bocaranga. Autre foyer de tension particulièrement vive, la Ouaka, région de la ville de Bambari, la deuxième du pays. Depuis 3 mois plusieurs factions issues de l’ex-Seleka se battent pour le contrôle de territoires et des revenus qui en découlent. Des combats qui se sont dangereusement rapprochés de Bambari. RFI

RCA: la Minusca se réorganise autour de Bambari
En Centrafrique, la situation impose à la Minusca un redéploiement de ses troupes. Les bases les plus petites sont abandonnées au profit de regroupement de forces plus importantes. La situation est particulièrement tendue dans le Centre et l’Est du pays notamment autour de la ville de Bambari. Depuis plusieurs semaines des combats font rage entre groupes armés issus de l’ex-Seleka. RFI

Centrafrique: un groupe armé sème la terreur dans l’intérieur du pays
Un groupe armé, déjà accusé d’exactions contre des civils, a attaqué jeudi une ville en Centrafrique, ont indiqué à l’AFP les Nations unies et un député, signe de tensions persistantes dans l’intérieur du pays. Des éléments présumés du groupe « 3R » (réconciliation-réintégration-réparation) du chef rebelle Sidicki ont attaqué et pillé jeudi matin la ville de Bocaranga (nord) près du Cameroun et du Tchad, a annoncé à l’AFP Bernard Dilla, député de Bocaranga. « On ne connaît pas le bilan de cette attaque. Mais ces hommes sans foi ni loi ont indubitablement fait des victimes parmi les civils », a affirmé le député, qui évoque la fuite d’une cinquantaine de personnes vers la base de la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca). TV5

Infographie : que deviennent les présidents africains battus dans les urnes ?
Yahya Jammeh est désormais en exil à Malabo, en Guinée équatoriale. Villa tout confort et bolides de luxe devrait lui assurer une paisible retraite. Mais tous les chefs d’État africains battus dans les urnes ont-ils choisi la même voie ? Comment négocie-t-on, quand on a occupé un palais présidentiel pendant de nombreuses années, un retour à une vie plus normale ? Privilégie-t-on un repos plus ou moins mérité ? Utilise-t-on son expérience pour servir, encore, son pays ? Ou vogue-t-on vers d’autres cieux, régionaux ou internationaux, comme si, désormais, le territoire national ne suffisait plus ? Jeune Afrique

Le roi du Maroc en visite au Soudan du Sud
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a effectué mercredi et jeudi une visite d’Etat de deux jours au Soudan du Sud, après le récent retour de son pays au sein de l’Union africaine avalisé par les chefs d’Etat du continent réunis en sommet à Addis Abeba. Dans la foulée de sa réintégration à l’UA, Rabat cherche à renforcer sa présence commerciale, ses investissements et son influence diplomatique à travers le continent. Mohammed VI a été accueilli à Juba par Salva Kiir, président de ce pays indépendant depuis 2011 et en proie depuis plus de trois ans à d’intenses violences, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés. TV5