Revue de Presse du 28 septembre 2016

Soudan du Sud-L’armée aurait attaqué une base des rebelles
Les rebelles du Soudan du Sud ont accusé l’armée gouvernementale d’avoir attaqué mardi une leur garnison à Bentiu dans le nord du pays et ont menacé de se livrer à des représailles, ce qui fait craindre une nouvelle guerre civile dans le pays. Les rivalités politiques entre le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et l’ancien vice-président, Riek Machar, ont déclenché une guerre civile fin 2013, deux ans après l’indépendance. Les deux adversaires ont signé un fragile accord de paix il y a un an, mais les combats se sont poursuivis. Riek Machar a fui le pays en juillet. Il se trouve en ce moment à Khartoum, la capitale du Soudan voisin. Le gouvernement de Salva Kiir a demandé mardi au Soudan et aux autres Etats de la région de ne pas laisser Riek Machar lancer une nouvelle rébellion. Le chef rebelle a menacé de reprendre les armes si ses exigences pour relancer la paix ne sont pas respectées. Zone Bourse

Mali: les Etats-Unis demandent au gouvernement de rompre les liens avec le Gatia
L’ambassadeur des Etats-Unis a rencontré mardi 27 septembre la presse à Bamako. A cette occasion, le représentant américain en poste au Mali a demandé au gouvernement malien de se démarquer du groupe d’autodéfense, le Gatia. C’est sans porter de gants que l’ambassadeur des Etats-Unis à Bamako demande au gouvernement malien de rompre ses liens avec le Gatia, Groupe d’autodéfense des Touaregs de la tribu des Imerades et alliés, qui se bat dans le nord du Mali contre les rebelles. « Le gouvernement malien doit mettre fin à tous les liens à la fois publics et privés avec le Gatia, un groupe de milices armées qui ne contribue pas à ramener la paix dans le nord du Mali », a déclaré Paul Folmsbee.  RFI

Gabon. “Ali Bongo doit se préparer à affronter le manque de légitimité”
“Avec l’aide de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) et la Cour constitutionnelle, Ali Bongo se succède à lui-même. Pour autant, lui et le Gabon ne sont pas tirés d’affaire.” Ainsi réagit Ledjely.com après l’annonce, par la Cour constitutionnelle gabonaise, de la validation de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009. L’annonce de la plus haute juridiction du Gabon a mis un terme à un mois de doutes. À l’issue de la présidentielle du 27 août, le président sortant était crédité de 5 594 voix d’avance. Son rival, Jean Ping, avait finalement décidé de déposer un recours, le 8 septembre, pour contester ce résultat. L’Observateur Paalga précise que les nouveaux résultats attribuent 50,66 % des voix à Bongo, contre 47,24 % pour son rival, soit 11 770 voix d’écart. Et de commenter : “L’honneur et la légalité sont saufs. Reste la légitimité.”  Courrier International

L’immense solitude d’Ali Bongo lors de sa cérémonie d’investiture 
Il l’a bien cherché. Ali Bongo Ondimba, réélu à la présidence du Gabon après une élection très présidentielle très contestée, a prêté serment mardi 27 septembre lors de la cérémonie d’investiture. Pour en arriver là, le fils d’Omar Bongo, qui avait lui-même dirigé le pays d’une poigne de fer de 1967 à 2009, n’a pas lésiné sur le bourrage des urnes en réalisant un score de plus de 95% dans son fief du Haut-Ogooué doublé d’une participation de 99%, alors qu’il arrivait nettement derrière son adversaire Jean Ping partout ailleurs dans le pays. À lire aussi: L’élection contestée au Gabon se joue aussi sur Wikipédia Résultat, la population a manifesté à Libreville et à Port-Gentil, les deux grandes villes du pays. Mais le régime d’Ali Bongo a réprimé dans le sang toute contestation. C’est finalement la Cour constitutionnelle qui a eu le dernier mot dans cette crise politique, en validant la réélection d’Ali Bongo. Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour, fut naguère la maîtresse d’Omar Bongo. Slate

La Somalie reporte à nouveau ses élections
La Somalie a annoncé lundi qu’elle avait reporté à nouveau ses élections, d’octobre à novembre, en raison de problèmes administratifs et de sécurité. Le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale aurait dû organiser des élections nationales cette année, mais il a préféré tenir un scrutin limité auquel les Somaliens ordinaires ne pourront participer. Le vote aurait dû avoir lieu en août, mais les autorités électorales soutenues par l’ONU avaient reporté le scrutin présidentiel au 30 octobre, après des élections législatives prévues entre septembre et octobre. VOA

Les Chabab, révélateurs des failles de l’Etat somalien
En Somalie, pas une semaine ne se passe sans attentat. « En 2016, il y a eu à Mogadiscio plus d’attaques que les deux années précédentes réunies », rappelle un responsable de service de sécurité européen à Mogadiscio. L’aéroport de la capitale (31 juillet), les avions de ligne (2 février), les minibus (30 juin), les grands hôtels (L’Ambassador, le 1er juin, le Naasa Hablood le 25 juin), les restaurants du bord de mer (21 janvier et 26 août), le quartier général de la police (31 juillet), mais aussi les villes de province (à Baidoa, le 28 février, sur la côte, à Galkayo, dans le nord, le 21 août), toutes les strates et institutions de la société somalienne ont été la cible d’attentats en cette année électorale. Le Monde

Un journaliste somalien assassiné à Mogadiscio
Un journaliste somalien travaillant pour une radio populaire de Mogadiscio a été tué mardi par des hommes armés non identifiés dans la capitale somalienne. Abdiaziz Mohamed Ali, qui travaillait pour la radio Shabelle, a été abattu de plusieurs balles, alors qu’il rendait visite à ses parents dans le quartier de Yaqshid, dans le nord de Mogadiscio, indiquent aussi bien la direction de sa radio que ses collègues. « L’un des journalistes de radio Shabelle a été tué cet après-midi. L’annonce de sa mort nous a tous choqués et nous ne savons pas pourquoi il a été ciblé », a déclaré à la presse Abdimalik Yusuf Mohamud, le propriétaire de la radio. VOA

RDC : le calme revient à Kananga
En République démocratique du Congo, le calme est revenu à Kananga, une petite ville du centre du pays, après deux jours de violents combats. Les heurts ont opposé les forces de l’ordre aux miliciens d’un chef traditionnel. Quarante-neuf personnes, dont 27 miliciens, sont mortes lors de ces affrontements, selon les autorités locales. Mais une source gouvernementale anonyme citée par l’Agence France-Presse évoque un bilan de « plus de 100 morts ». Un calme précaire règne à Kananga depuis lundi 26 septembre. Les activités ont repris timidement, mais plusieurs parents hésitent encore à envoyer leurs enfants à l’école. BBC

En Libye, les djihadistes de l’EI offrent des ceintures explosives à leurs futures femmes
A mesure que les combattants de l’Etat islamique perdent du terrain face à une coalition de milices libyennes soutenues par les Nations unies dans les rues de Syrte, dernier bastion djihadiste en Libye, on en sait un peu plus sur à quoi ressemblait la vie sous l’égide du groupe terroriste. L’agence Associated press révèle ainsi que des documents retrouvés par les troupes libyennes indiquent les dots versées par des djihadistes à leurs futures femmes. Surprise, parmi ces dots, on retrouve des ceintures explosives ou des kalachnikovs… «La cellule média de l’opération Al-Bonian al-Marsous a reçu de nouveaux documents appartenant à Daech à Syrte, les documents sont des contrats de mariage», peut-on notamment lire sur la page Facebook d’un groupe anti-Etat islamique. L’agence Associated Press a pu certifier l’identification de ce groupe. Slate

Un nouveau document libyen mentionne le financement de la campagne Sarkozy de 2007
Selon une information du site d’information Mediapart, la justice, qui enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007, a obtenu le carnet d’un ancien dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi, dans lequel est consignée une série de versements au profit de l’ancien chef de l’Etat. Au total, ce sont 6,5 millions d’euros qui lui auraient été versés en pleine campagne électorale. Une source judiciaire confirme au Monde l’existence de ce carnet, qui est bien en train d’être étudié par la justice. Mediapart rapporte qu’il appartient à Choukri Ghanem, chef du gouvernement (2003-2006) et ministre du pétrole (2006-2011) de la Libye ayant fait défection en 2011. Le Monde

Massacres du 28 septembre 2009 à Conakry : où en est la justice guinéenne ?
Ce 28 septembre, cela fera exactement sept ans que le massacre du 28 septembre 2009 a été commis à Conakry, faisant officiellement 157 morts. Sept ans que les victimes qui ont survécu à l’horreur réclament justice. Les principaux suspects seront-ils jugés un jour en Guinée ? En 2015, le ministre guinéen de la Justice, Me Cheik Sako, avait assuré que le dossier du massacre du 28 septembre 2009 serait bouclé en 2016. Une échéance qui ne semble désormais plus d’actualité. « Il faut absolument que la procédure soit terminée d’ici à la fin de l’année et qu’un procès s’ouvre en 2017 », promet à nouveau le Garde des Sceaux. « Nous n’avons aucune garantie que justice sera faite, et nous ne connaissons toujours pas la date du procès », s’inquiète de son côté Asmaou Diallo, la présidente de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (Avipa). « Nous n’allons toutefois pas nous décourager. Nous allons poursuivre le combat et faire des plaidoyers », assure-t-elle. Jeune Afrique

Maroc: les projets de loi sur la langue berbère et le droit de grève adoptés
Deux importants projets de loi, sur le droit de grève et sur l’officialisation de la langue amazighe (berbère), ont été adoptés au Maroc. L’adoption de ces textes marquent la fin de la réforme constitutionnelle lancée par le roi Mohammed VI en 2011, en plein dans le Printemps arabe. « Le conseil des ministres a adopté un projet sur « la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les différents secteurs de la vie publique », affirme un communiqué du palais publié lundi soir. Le gouvernement a également acté une loi sur l’Institut royal de la culture amazighe (Ircam). TV5

Seychelles : le président James Michel démissionne après sa défaite aux législatives
Le président des Seychelles, James Michel, a annoncé mardi 27 septembre sa démission, effective à compter du 16 octobre, dans une allocution à la télévision nationale. Cette annonce surprise fait suite à la défaite de son parti, le Lepep (« le peuple », en créole), aux législatives de septembre, qui ont vu l’opposition obtenir la majorité au Parlement pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993. Le Lepep, l’ex-parti unique au pouvoir depuis 1977, n’a obtenu que 10 sièges de député, contre 15 à la coalition d’opposition Linyon Demokratik Seselwa (« L’Union démocratique seychelloise »). Le Monde

Sénégal: en France, la justice s’oppose à la saisie des biens de Karim Wade
Au chapitre judiciaire, bonne nouvelle pour Karim Wade. La justice française s’oppose à la saisie de ses biens parisiens. Le fils de l’ancien président sénégalais est accusé d’enrichissement illicite. Finalement, il pourra garder l’appartement et le compte bancaire concernés. La justice française estime qu’aucune infraction ne peut être reprochée à l’ex-ministre. La situation judiciaire de Karim Wade connaît aujourd’hui une embellie et l’éclaircie est venue de Paris. « Monsieur 15 % », son surnom à Dakar pour les commissions qu’on le soupçonnait de percevoir sur des contrats publics, faisait l’objet d’une procédure en France également. RFI