Revue de Presse du 28 juillet 2017

Nigeria : Boko Haram attaque une équipe d’exploration pétrolière et tue 50 personnes
Plus de 50 personnes ont été tuées lors de l’attaque menée le mardi 25 juillet par Boko Haram contre une mission pétrolière dans le nord-est du Nigeria, ont appris jeudi des sources médicales et humanitaires à l’AFP. « Le bilan ne cesse de s’aggraver », a déclaré une source impliquée dans les suites de l’embuscade menée près de Magumeri, ajoutant : « Nous en avons maintenant plus de 50 et de nouveaux corps arrivent ».  Les circonstances de l’embuscade tendue par le groupe jihadiste contre cette mission d’exploration pétrolière, ne sont pas encore éclaircies en raison du strict contrôle de l’armée sur les accès à l’État de Borno, épicentre des violences de Boko Haram. Les gardes et une équipe de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) étaient accompagnés de géologues de l’Université de Maiduguri quand ils ont été attaqués. De premiers éléments avaient fait croire initialement à une tentative d’enlèvement. Le Monde

Kinshasa limite les mouvements des journalistes étrangers en RDC
Il est strictement interdit aux correspondants de la presse étrangère de réaliser des reportages dans les lieux stratégiques tels que les casernes militaires, installations de télécommunications, Ambassades, saufs autorisation expresse des responsables desdits lieux, écrit le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, dans un arrêté que VOA Afrique a reçu jeudi. L’arrêté restreint aussi les déplacements des journalistes des médias étrangers en dehors de la capitale et d’une province à une autre. VOA

Zimbabwe: la femme de Mugabe l’encourage à nommer un successeur
La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, a révélé jeudi qu’elle encourageait son mari Robert Mugabe, âgé de 93 ans et à la tête du pays depuis 1980, à désigner un dauphin pour lui succéder lorsqu’il quittera le pouvoir. « Je me fâche avec lui, je lui dis toujours +tu as un rôle, tu dois dire qui va prendre ta place quand tu partiras+ », a déclaré Grace Mugabe à Harare devant la Ligue des femmes de la Zanu-PF, le parti au pouvoir. « Président, n’aie pas peur! Dis nous quel est ton choix, quel cheval nous devons soutenir », a-t-elle lancé dans un discours en anglais et en shona. « La succession de Mugabe ne pourra pas se faire sans son engagement. Il a son mot à dire en tant que citoyen du pays », a encore estimé l’épouse du président, âgée de 52 ans. TV5

Migrants: Emmanuel Macron veut des hotspots sur le sol africain
En déplacement à Orléans, jeudi 27 juillet, Emmanuel Macron a esquissé les contours de la politique migratoire de la France durant son quinquennat avec un distinguo clair entre réfugiés politiques et migrants économiques. Emmanuel Macron souhaite faire le tri entre migrants économiques et réfugiés. Il entend donc accélérer les procédures de demande d’asile. Le président français dit vouloir ramener les délais à 6 mois au lieu d’un an à 18 mois aujourd’hui en France. Les demandes d’asile seront même prétraitées en dehors du territoire français dans des hotspots, c’est à dire des centres d’examen. En Italie, où arrivent la plupart des migrants qui posent le pied en Europe, mais aussi en Afrique. Dans des « pays sûrs » selon le terme du président, des Etats tiers proches du pays d’origine. RFI

Libye : le maréchal Haftar accuse son rival Sarraj de « fanfaronner »
L’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, a accusé Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’entente nationale (GNA), de “fanfaronner” et de n’avoir “aucune autorité sur Tripoli”, dans un entretien à France 24 au lendemain d’un accord conclu entre les deux rivaux sous l‘égide du président français. “Il ne possède pas la ville. Tripoli est la capitale de tous les Libyens, elle n’appartient à personne, il n’a aucune autorité sur Tripoli”, a lancé Khalifa Haftar dans cet entretien diffusé mercredi soir. M. Sarraj, chef d’un gouvernement reconnu par la communauté internationale, “est un ingénieur. Il doit parler dans le cadre de ses compétences et loin des fanfaronnades inutiles. Il ne possède que le verbe”, a asséné le maréchal Haftar, homme fort de l’Est du pays, à la tête d’une autoproclamée armée nationale libyenne. Africa News

Côte d’Ivoire: cinq militaires radiés
Cinq militaires ivoiriens ont été radiés de l’armée ivoirienne après l’attaque de l’Ecole de police d’Abidjan, selon le chef d’état-major général des armées mercredi. Ces soldats sont impliqués dans l’attaque perpétrée la semaine dernière, deux jours avant l’ouverture des jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire. « Il s’agit du maréchal des logis Bohoussou Wassa Toussaint, du maréchal des logis Pekoula Mathias, du maréchal des logis Séri Brice Arnaud Joël, du maréchal des logis Mel Akrekou Nasseré Sylvestre, et du brigadier-chef Séry Doua Alain », ajoute le général. BBC

Défaite des pro-gouvernementaux dans des violences au Mali
Les affrontements entre groupes signataires de l’accord de paix au Mali, en marge desquels deux Casques bleus allemands ont péri dans un accident d’hélicoptère, se sont soldés par de lourdes pertes pour les forces pro-gouvernementales, indiquent des sources concordantes. Ces combats ont opposé mercredi près de Kidal, dans le nord-est du pays, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) aux groupes armés pro-gouvernementaux. C’est en les observant qu’un hélicoptère de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) s’est écrasé près de Tabankort, coûtant « la vie à deux soldats allemands », a souligné jeudi le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix. VOA

Burkina : mandat d’arrêt international lancé contre François Compaoré dans l’affaire Norbert Zongo
L’affaire Norbert Zongo continue de hanter l’ancien pouvoir au Burkina Faso. Selon la presse burkinabè, un mandat d’arrêt international a été émis à l’encontre de François Compaoré, le frère cadet de l’ancien chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du célèbre journaliste. À en croire les médias du pays, c’est depuis mai 2017 que ce mandat a été lancé contre l’ancien conseiller à la présidence, forcé à l’exil depuis l’insurrection de 2014 qui a chassé son frère du pouvoir. Avec ce mandat d’arrêt, François Compaoré se voit acculer d’une nouvelle pression pour cette sombre histoire qui a fait connaître au régime Compaoré ses premiers soubresauts. En décembre 1998, Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été retrouvés criblés de balles puis calcinés à bord d’un véhicule. Africa News

La Tunisie se dote d’une loi historique contre « les violences faites aux femmes »
Une loi « historique » votée mercredi en Tunisie renforce la protection des femmes victimes de violences et abolit des dispositions rétrogrades, comme la possibilité pour un violeur d’épouser sa victime mineure pour éviter les poursuites. « C’est un moment très émouvant et nous sommes fiers en Tunisie (…) d’avoir pu nous réunir autour d’un projet historique ». Naziha Laabidi, ministre de la Femme, n’a pas caché son émotion et sa satisfaction après l’adoption par le Parlement tunisien, mercredi 26 juillet, d’une loi très attendue contre les violences faites aux femmes. France 24

« GuptaLeaks » : les complexes circuits financiers de la fratrie indienne dans les paradis fiscaux
Depuis leur arrivée d’Inde en Afrique du Sud au milieu des années 1990, les frères Gupta se sont toujours efforcés de montrer qu’ils étaient de vrais Sud-Africains attachés au développement économique de la « nation arc-en-ciel ». Leur empire démarré dans l’informatique s’est démultiplié grâce à leur entregent politique au plus haut sommet de l’Etat. Mais, derrière leur rhétorique nationaliste surjouée, Ajay, Atul et Rajesh « Tony » Gupta ont discrètement tissé leur toile financière hors d’Afrique. Samedi 27 décembre 2014, un hélicoptère Augusta 109E acheté au Brésil est livré à New Delhi par avion-cargo. Il a été acheté 2 millions de dollars (1,7 million d’euros) par Fidelity Enterprises Limited, une société domiciliée dans la zone franche de Jebel Ali aux Emirats arabes unis, un paradis fiscal, avec des bureaux à Dubaï et des auditeurs à Maurice, une île également réputée pour ses facilités financières. Le Monde

Mauritanie: deux marches de l’opposition réprimées
En Mauritanie, deux marches d’une coalition de l’opposition ont été réprimées par la police mercredi soir à Nouakchott, la capitale du pays. Les protestataires entendaient manifester leur opposition au referendum constitutionnel qui doit se tenir le 5 aout. Plusieurs personnes ont été blessées. Sur des images postées sur Internet, des victimes en sang exhibent leurs blessures. « Le pouvoir a montré l’irrespect qu’il a pour les libertés publiques en réprimant ces manifestations. Ici, nous allons continuer à manifester. Notre détermination est grande de ne pas accepter la répression de la liberté d’expression », s’est indigné Mohamed Ould Moloud, président du parti Union des forces du progrès. BBC

Une étude bouleverse les idées reçues sur les mineurs africains qui migrent en Europe
Des violences domestiques invoquées comme premier facteur d’exil, un parcours migratoire décidé seul, une destination finale pas forcément voulue au départ… Une étude bouleverse les idées reçues sur les raisons conduisant les mineurs africains à rejoindre l’Europe. Alors que 93 % des 12 000 mineurs arrivés en Italie depuis l’Afrique au premier semestre 2017 ont voyagé seuls, le réseau Reach (porté par le centre de recherche suisse Impact et l’ONG française Acted) détaille leurs profils, motivations et expériences migratoires. D’après cette étude portant sur 720 d’entre eux, les mineurs ouest-africains qui ont utilisé la « route centrale méditerranéenne », via la Libye, ont pris leur décision seuls, sans en informer leurs familles. Presque tous de sexe masculin et âgés de 16-17 ans, 75 % d’entre eux ont choisi de migrer « individuellement ». Dans 11 % des cas seulement, cette décision a été prise de manière concertée avec leur famille, « contrairement à ce que la littérature sur les migrations suggère », pointe l’étude.  Le Monde

Saisie record de trois tonnes d’écailles de pangolin en Côte d’Ivoire
Une saisie de trois tonnes d’écailles de pangolin a été réalisée en Côte d’Ivoire, la plus importante jamais enregistrée dans ce pays. Huit trafiquants ont été arrêtés dans la nuit de mardi à mercredi alors qu’ils s’apprêtaient à vendre leur cargaison, probablement à destination de l’Asie, a déclaré le capitaine Thimotée Gnahore, de l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT), lors d’une conférence de presse à Abidjan. Trois tonnes d’écailles représentent 4.000 pangolins, un petit mammifère qui vit en Afrique et en Asie, selon Adama Kamagate, de l’organisation de défense de la nature Eagle, qui a aidé l’UCT et les agents des Eaux et Forêts dans l’opération. VOA