Revue de Presse du 26 juillet 2017

Burkina: 5 personnes tuées par des djihadistes
Cinq personnes ont été tuées lors d’une « série d’attaques » menées par des djihadistes présumés dans la nuit de lundi à mardi dans trois localités du nord du Burkina Faso frontalières au Mali. « Deux personnes ont été tuées à Ndija, deux autres à Sibé et une autre à Neyda, dans la commune de Tongomael », a précisé un membre des forces de sécurité. Selon cette source, « les auteurs de l’attaque, probablement des terroristes, se déplaçaient à moto ». La gendarmerie et l’armée ont lancé mardi un ratissage conjoint dans la province pour retrouver les auteurs de l’attaque, selon des habitants. BBC

Libye: Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar adoptent un plan de sortie de crise
Lors d’une rencontre ce mardi 25 juillet à La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar ont adopté une déclaration commune pour une sortie de crise en Libye. Le président Emmanuel Macron, sous l’égide duquel cette rencontre était organisée, a salué «le courage historique» des deux hommes forts de Libye et annoncé un accord pour un processus électoral «au printemps». RFI

Dialogue interlibyen. Critiques et scepticisme à l’égard de l’initiative de Macron
À l’initiative du président Emmanuel Macron, une rencontre est prévue ce 25 juillet, près de Paris, entre le Premier ministre libyen Faiez Sarraj, soutenu par les Nations unies, et son rival le maréchal Khalifa Hafter, l’homme fort de l’Est libyen. Quelles sont les chances de cette nouvelle stratégie française ? D’après un projet de déclaration diffusé mardi 25 juillet par la présidence française, les deux représentants rivaux, Faiez Sarraj et Khalifa Hafter, s’engagent d’ores et déjà à mettre en place un cessez-le-feu en Libye et à organiser des élections “dès que possible”. Mais pour le reste, constate Libya Herald, “les autorités françaises gardent un contrôle étroit sur les informations concernant la rencontre” qui a lieu ce même jour. Pour le président Emmanuel Macron, ce face-à-face a été organisé dans le but “de créer une relation de travail entre les deux hommes afin de mettre un terme aux divisions actuelles”. Courrier International

Les forces égyptiennes tuent plus de 40 extrémistes dans le Sinaï
Les forces égyptiennes ont tué plus de 40 extrémistes au cours d’une longue opération de sécurité menée dans la péninsule du Sinaï (est) où les jihadistes du groupe islamique (EI) sont actifs, a annoncé mardi l’armée. Cette annonce intervient au lendemain de la mort de sept civils tués dans le Sinaï lorsque des jihadistes ont tenté d’attaquer un poste de police avec une voiture piégée qui a explosé avant d’avoir atteint sa cible. Un des policiers a ouvert le feu pour arrêter la voiture piégée, qui a explosé à 200 mètres du poste de police, tuant les sept civils qui se trouvaient là, selon l’armée. Dans son communiqué mardi, l’armée a indiqué que « 40 extrémistes » avaient été tués lors d’une offensive qui a duré une semaine. TV5

RCA: 2 casques bleus marocains tués
Deux nouveaux casques bleus marocains ont trouvé la mort en Centrafrique portant à trois le nombre de soldats onusiens tués dans le pays depuis vendredi. Leur convoi a été « pris dans une nouvelle embuscade des présumés Antibalaka », a expliqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Munisca). « Deux d’entre eux sont morts, et il y a un blessé », a-t-il ajouté. L’attaque est survenue mardi à Bangassou, ville située à 734 km à l’est de Bangui. Un casque bleu marocain avait déjà été tué dimanche à Bangassou dans les mêmes circonstances. BBC

Nigeria: des chercheurs kidnappés
Dix géologues de la compagnie pétrolière nationale nigériane ont été enlevés par des membres présumés de la secte Boko Haram. Ils sont tombés dans une embuscade dans le village de Jibi, dans l’État de Borno, dans le nord-est du pays. Ils étaient chargés de l’exploration pétrolière dans le Lac Tchad. Plusieurs d’entre eux seraient morts dans l’embuscade. BBC

Burundi: toujours des interrogations autour du déplacement de Nkurunziza en Tanzanie
La semaine dernière, le président burundais Pierre Nkurunziza s’est rendu en Tanzanie. Depuis 2015 et la tentative de de putsch du mois de mai, c’était la première fois que le chef de l’Etat quittait son pays. Une visite à l’étranger devenue indispensable pour la diplomatie burundaise. Le Burundi traverse une grave crise politique depuis 2015, née de la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, qu’il a d’ailleurs obtenu. Le problème, c’est que le dialogue de sortie de crise sous les auspices de l’EAC, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, est totalement en panne. Bujumbura refuse de s’assoir à la même table de négociation que son opposition en exil. Et le pouvoir persiste malgré les pressions de la communauté internationale et les sanctions de l’Union européenne. RFI

Cameroun: Washington dément avoir retiré son soutien à l’armée accusée d’exactions
Au Cameroun, le dernier rapport d’Amnesty International continue de faire des vagues. L’ONG y épingle les forces de défense camerounaises accusées de graves exactions dans la lutte contre Boko Haram. Des articles de presse ont, du coup, rapporté comme conséquence immédiate de ces dérives que les États-Unis avaient décidé de suspendre toute coopération militaire avec Yaoundé. Faux, s’est vu obligé de rectifier le département d’Etat à Washington. RFI

L’ONU nomme ses experts pour le Kasaï sous le regard de Kinshasa
Les Nations unies ont annoncé mercredi la nomination de trois experts internationaux pour enquêter sur les violences dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo, au terme d’un compromis avec Kinshasa qui a refusé une mission indépendante. Un Sénégalais, un Canadien et une Mauritanienne devront « déterminer les faits et les circonstances sur les allégations de violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international dans la région du Kasaï », selon un communiqué du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme publié à Genève. Le Conseil des droits de l’Homme avait adopté le 22 juin une résolution de compromis entre l’ONU, l’Union européenne et les États-Unis, qui souhaitaient une mission indépendante, et Kinshasa, qui s’y opposait avec le soutien des pays africains. VOA

Sénégal : Khalifa Sall, un destin contrarié
Les élections législatives du 30 juillet 2017 devaient-elles être le premier étage de la fusée Khalifa Sall vers la présidence de la République ? Beaucoup le pensent et expliquent sa détention depuis février 2017 à la prison de Rebeuss même si officiellement les autorités judiciaires l’imputent à des indélicatesses commises avec la caisse d’avance par l’édile de Dakar. En tout cas, alors que l’opposition sénégalaise semblait sans véritable leader, les regards se sont tournés vers Khalifa Sall. Il faut dire que, défait à la présidentielle de 2012, Abdoulaye Wade a choisi de séjourner en France, à Versailles plus exactement. De son côté, Karim Wade, fils d’Abdoulaye Wade, ancien « ministre du ciel et de la terre », a été condamné en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, au terme d’un procès retentissant, à six ans de prison ferme, à une amende de 138 milliards de francs CFA (210 millions d’euros), le tout assorti d’une peine d’inéligibilité qui laisse planer une forte hypothèque sur son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle. Le Point

Tunisie : polémique autour d’un projet de loi sur la répression des atteintes contre les forces armées
Les violences régulières auxquelles sont confrontées les forces de l’ordre tunisiennes ont fait ressurgir un texte polémique au Parlement, qui inquiète les défenseurs des libertés individuelles. Le projet de loi 25/2015 relatif à la répression des atteintes contre les forces armées fait son retour. Le décès, fin juin à Sidi Bouzid, de l’agent Majdi Hajlaoui a suscité un électrochoc. Après que ce dernier a trouvé la mort de ses blessures, suite à son intervention durant des affrontements entre deux tribus, les syndicats de policiers, ont demandé à ce que le texte, présenté au Parlement en 2015 par le gouvernement Habib Essid soit réintroduit. C’est chose faite depuis le début du mois. Mais la polémique n’a pas tardé à ressurgir. En effet, si le projet a ses partisans, il trouve aussi des détracteurs, notamment du côté des défenseurs des libertés individuelles et civiques. Déjà en 2015, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), avait, parmi d’autres, annoncé son hostilité au projet de loi. Jeune Afrique

RDC: deux journalistes de l’AFP interpellés par des militaires à Kinshasa
Deux journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont été interpellés et malmenés mardi à Kinshasa par trois agents présumés des services de renseignement militaire alors qu’ils couvraient la grève des médecins dans un hôpital public de la capitale de République démocratique du Congo. Après avoir réalisé une interview avec le directeur de l’hôpital général de Kinshasa, les deux journalistes ont été interpellés par trois personnes se présentant comme des agents de la Demiap (Détection militaire des actions anti-patrie, renseignements militaires, NDLR). « Trois personnes en tenue civile se présentant comme agents du service de renseignement militaire nous ont ravi le matériel (vidéo) et conduit sans ménagement auprès de leur chef, un major qui nous a signifié être +en état d’arrestation+ », ont témoigné ces deux journalistes. TV5

Gabon : Ping se dit encore « président élu »
L’opposant gabonais est rentré d’Europe mardi d’où il dit qu’il était le « président élu » et qu’Ali Bongo allait quitter le pouvoir. Une dizaine de personnes ont été blessées parmi plusieurs centaines de sympathisants partis l’accueillir à l’aéroport de Libreville, alors que la police tentait de les disperser. L’opposant qui conteste le pouvoir du président Ali Bongo depuis la présidentielle controversée de 2016, rentrait d’une tournée en Europe où il a donné plusieurs entretiens à des journaux affirmant qu’il était le « président élu ». BBC

Gabon: une dizaine de blessés pendant la dispersion de partisans de Jean Ping
Une dizaine de personnes ont été blessées mardi à Libreville pendant la dispersion d’un rassemblement organisé à l’occasion du retour au Gabon de Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l’AFP. Le ministère de l’Intérieur a indiqué pour sa part qu’il y avait eu « aucun mort et aucun blessé » lors de cette manifestation, a déclaré dans la soirée à l’AFP son porte-parole Jean-Eric Mangala. Un journaliste de l’AFP présent sur place a vu des blessés en train de se faire soigner au quartier général de Jean Ping, où l’opposant a prononcé un discours devant des milliers de sympathisants à son retour d’une tournée en Europe. TV5