Revue de Presse du 25 novembre 2016

Nigeria: 150 militants pro-Biafra tués selon Amnesty
Au Nigeria, les installations pétrolières sont régulièrement la cible d’attaques et de sabotages par le groupe islamiste Boko Haram, mais aussi par des groupes rebelles. Ces derniers dénoncent l’absence de retombées positives sur les populations locales de la manne pétrolière. Notre correspondant s’est rendu dans l’État du Delta, dans le sud du Nigeria, à la rencontre de ces communautés qui vivent sur ces territoires riches en pétrole. France 24

Biafra : des sénateurs réclament une enquête
Des sénateurs du Sud-Est du Nigeria demandent au gouvernement fédéral d’ouvrir une enquête sur les révélations d’Amnesty International, qui accuse l’armée nigériane d’avoir tué des dizaines d’indépendantistes biafrais. « Il ne suffit pas, pour l’armée, de discréditer le rapport. Nous, en tant que sénateurs, demandons qu’une enquête indépendante soit menée de toute urgence », affirme le président du caucus du Sud-Est au Sénat du Nigeria, Enyinnaya Abaribe, cité par le journal nigérian « Punch ». « Nous sommes convaincus qu’une enquête va rassurer les Igbo (ethnie majoritaire au Biafra, Ndlr) et donner la preuve que le gouvernement fédéral est à la hauteur de ses responsabilités, qui incluent la protection et le respect des droits fondamentaux de tous », ajoute M. Abaribe. RFI

Arrestation du numéro deux d’une faction jihadiste active dans le Nord du Mali
Un homme que des sources militaires et sécuritaires identifient comme Attaher Ag Ihadou, numéro deux d’une faction du groupe jihadiste malien Ansar Dine opérant dans le nord du Mali, a été arrêté jeudi à Gao (nord-est). Son groupe est mis en cause pour une embuscade meurtrière contre l’armée le 20 novembre, a été arrêté jeudi à Gao (nord-est). Attaher Ag Ihadou est, selon ces sources, le responsable adjoint de la faction d’Ansar Dine qui a mené une attaque contre un convoi des forces maliennes transportant des urnes après la fin du vote pour les élections municipales du 20 novembre dans une localité proche de Tombouctou (nord-ouest). Cinq militaires et un civil ont été tués, selon des sources de sécurité maliennes. VOA

Moussa Ag-Assarid, le Touareg qui prône la séparation du Mali en deux Etats
De ses nombreuses vies, Moussa Ag-Assarid a tiré le récit Y a pas d’embouteillage dans le désert !, paru en 2006 aux Presses de la renaissance à Paris. Pour ce Touareg franco-malien de 41 ans, tout avait pourtant commencé comme dans la vie ordinaire d’un enfant nomade, quelque part entre Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali, derrière le troupeau familial de cinq vaches, deux chamelles et une dizaine de chèvres. Ici souffle le vent de la liberté absolue : pas de pièce d’identité ni de frontière, encore moins d’école. « Au cœur de cet immense désert, les seules contraintes que nous avions étaient la recherche des points d’eau et l’accès aux marchés hebdomadaires. On suivait le troupeau au gré des pâturages, sans nous soucier d’aucune contrainte administrative », raconte assis, devant une tasse de café, le Franco-Malien. La voix trahit la nostalgie d’un passé perdu. Le Monde

Un attentat à la voiture piégée tue huit soldats dans le Sinaï égyptien
L’armée égyptienne a confirmé la mort de huit de ses soldats dans une attaque à la voiture piégée jeudi 24 novembre. L’attentat, qui n’a pas encore été revendiqué, a eu lieu à un poste de contrôle dans le Sinaï. Trois djihadistes ont également été tués dans les combats qui ont suivi l’attaque, a précisé un porte-parole de l’armée. L’Etat islamique est implanté dans le nord de la péninsule du Sinaï, où il mène une insurrection depuis la destitution du président Mohamed Morsi, en 2013. La branche égyptienne de l’EI avait par exemple revendiqué l’attentat contre un avion transportant 224 personnes le 31 octobre 2015 après son décollage de Charm El-Cheikh, une station balnéaire du Sinaï. Le Monde

Gouvernement marocain : les scénarios de sortie de crise
Depuis son renouvellement au poste de Premier ministre, Abdelilah Benkirane n’est toujours pas parvenu à former un gouvernement. Plusieurs options sont évoquées pour faire aboutir cette difficile gestation.Quarante cinq jours après sa désignation en tant que chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane peine à former sa majorité. Il n’est toujours pas parvenu à un accord avec Aziz Akhannouch, le puissant patron du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui a posé des conditions que les islamistes ont jugé draconniennes pour intégrer leur coalition. Le blocage est bien installé. Jeune Afrique

Censure des réseaux sociaux: le cas africain
Les réseaux sociaux sont de plus en plus surveillés partout dans le monde par les autorités, voire censurés: c’est la conclusion d’une étude de l’ONG américaine Freedom House, menée dans une soixantaine de pays. En tête de ce triste classement: la Chine, la Syrie, l’Iran. L’Afrique n’est pas épargnée. En plus des réseaux classiques, type Facebook ou Twitter, les applications de messagerie sont de plus en plus restreintes. C’est le cas notamment de WhatsApp, messagerie instantanée, gratuite, adoptée par de nombreux Africains. Les réseaux sociaux sont souvent les uniques alternatives pour s’exprimer et communiquer. Ils sont donc dans le collimateur de certains gouvernements. RFI

Répression en RDC: une résolution pour des sanctions européennes

Après les Etats-Unis, l’Union européenne fait aussi monter la pression sur la République démocratique du Congo pour que des sanctions soient prises contre des personnalités congolaises qui seraient impliquées dans la répression de manifestations ou les arrestations arbitraires qui se sont multipliées ces derniers mois dans le pays. Une résolution est en cours de préparation. A la tête de cette initiative, les députés socialistes européens qui, depuis quelques jours, préparent une résolution demandant à ce que des sanctions soient prises contre un certain nombre de personnalités congolaises. Cette résolution sera présentée au Conseil de l’Europe qui se tiendra le 12 décembre. RFI a interrogé Marie Arena, députée belge du groupe des Socialistes et Démocrates, qui participe à la rédaction de cette résolution. Pour elle, il est important « que l’Europe donne un message clair par rapport aux autorités congolaises sur la question de la sécurité et du respect des citoyens congolais ». RFI

Otage sud-africain d’Aqmi, Stephen McGown n’a pas été oublié dans son pays

Ce vendredi 25 novembre 2016, cela fait cinq ans jour pour jour que le Sud-Africain Stephen McGown est retenu en otage par le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il a été enlevé en même temps qu’un Suédois, Johan Gustafson, dans leur hôtel à Tombouctou au nord-ouest du Mali. En Afrique du Sud, une organisation musulmane tente d’obtenir leur libération. La famille de Stephen McGown est confiante en sa libération. Les dernières nouvelles de celui-ci, via une vidéo diffusée par le groupe islamiste, datent du début de l’année. Depuis 18 mois, une organisation sud-africaine est en contact avec les ravisseurs, par l’intermédiaire de leaders religieux de la région. RFI

Burkina Faso: la loi encadre les liens entre l’armée et le monde politique
Au Burkina Faso, les députés ont adopté deux projets de loi portant sur les forces armées. Désormais aucun militaire ne pourra faire de la politique ou ne pourra exercer la fonction de chef coutumier. Mais afin d’éviter toute confusion avec cette interdiction faite aux militaires de faire de la politique, le projet de loi précise qu’un militaire peut être nommé au sein d’un gouvernement ou occuper des hautes fonctions de l’Etat. Avec ce nouveau projet de loi, un militaire peut désormais occuper de hautes fonctions au sein de l’administration burkinabè. Adoptée sous la transition, la loi portant statut du personnel des forces armées obligeait les militaires à quitter l’armée après une nomination dans un emploi de fonctionnaire civil ou d’agent des collectivités territoriales. RFI

Rwanda : les excuses insuffisantes de l’Eglise catholique
Moins d’une semaine après des excuses du Vatican, le pouvoir au Rwanda exige que l’Eglise catholique assume ses responsabilités. Dimanche dernier, l’Eglise catholique rwandaise a présenté ses excuses pour le rôle qu’auraient joué certains de ses prêtres dans le génocide de 1994. Plusieurs prêtres et religieuses de l’Eglise ont été reconnus coupables de génocide et de crimes contre l’humanité par des tribunaux du Rwanda. D’autres auraient échappé à la justice grâce à la protection du Vatican. Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement a qualifié d’insuffisants ces regrets, en estimant qu’ils n’étaient ni explicites ni suffisants. BBC

RDC : l’armée libère des otages
Le chef d’une unité de l’armée congolaise déclare avoir libéré 26 personnes qui étaient détenues dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par un groupe rebelle ougandais. Selon le capitaine Mak Hazukay Mongba, la libération des ex-otages a eu lieu durant ces derniers jours. Certains ex-otages ont déclaré que les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) les ont arrêtés pour faire comprendre à l’armée congolaise qu’ils contrôlaient certaines parties de Beni, dans l’est de la RDC. Selon Omar Kavota, directeur d’une organisation congolaise de défense des droits de l’homme, le groupe rebelle représentait une menace pour la localité de Béni. BBC

Le « Y’en a marre de la France » des mouvements citoyens africains
« Je ne suis pas venu vous parler de Paul Biya, cela ne m’intéresse pas de radoter sur la situation du Cameroun que tout le monde connaît. Je veux vous parler de vos responsabilités », a lancé le rappeur Valsero lors du colloque sur Les mobilisations citoyennes en Afrique, organisé dans l’amphithéâtre Caquot de la rue des Saints-Pères les 21 et 22 novembre. L’événement clôturait trois années d’un programme de recherche commun entre le département des études africaines de l’université Columbia à New York, l’université de Paris-I et le Centre de recherches internationales.  Le Monde

Michaëlle Jean, le charme inefficace de la francophonie
Les chefs d’État et de gouvernement francophones se retrouvent pour un sommet très attendu les 26 et 27 novembre à Madagascar. Grâce à son sourire, la francophonie a gagné en charme et en vivacité. Il n’est pas certain, en revanche, qu’elle ait redoublé d’efficacité. Deux ans après son arrivée à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean tient son premier sommet ce week-end à Antananarivo, capitale de l’un des pays les plus pauvres du monde, Madagascar. Le Figaro