Revue de Presse du 24 janvier 2017

Après le départ de Jammeh, la Gambie attend toujours le président Barrow
Adama Barrow est attendu avec impatience en Gambie, deux jours après le départ en exil de Yahya Jammeh. L’ancien président se trouve désormais en Guinée équatoriale alors qu’Adama Barrow est toujours à Dakar au Sénégal. Et pour l’instant, aucune date n’a encore été avancée pour son retour. Adama Barrow partira le plus vite possible, indique un de ses conseillers. L’arrivée d’Adama Barrow à Banjul est conditionnée par le retour de la sécurité dans la capitale gambienne. Et c’est pourquoi d’ailleurs Adama Barrow demande officiellement de maintenir les troupes ouest-africaines dans son pays. « Ces troupes sont indispensables pour stabiliser le pays et garantir la paix », précise Mai Ahmad Fatty, son conseiller spécial. RFI

En Gambie, Fatoumata Jallow Tambajanga nommée vice-présidente
C’est depuis le Sénégal voisin que le nom de Fatoumata Jallow Tambajanga a été annoncé. En attendant que la date de son retour au pays soit fixée, le nouveau président Adama Barrow a déjà commencé les consultations concernant les personnalités qui l’entoureront durant son mandat. Le nom de Fatoumata Jallow Tambajanga est rapidement retenu. Elle a été militante des droits de la femmes et ancienne ministre de la Santé. Elle a également occupé un poste au sein de l’ONU. Elle fait partie des cadres de la coalition à l’origine de la candidature d’Adama Barrow à l’élection présidentielle du 1er décembre 2015. BBC

Ebola: « 14 millions dollars détournés »
En Sierra Leone, les travailleurs d’Ebola sont toujours impayés un an après la fin de l’épidémie dans ce pays. Un audit interne lors des premiers six mois de l’épidémie montrait qu’au moins 14 millions de dollars destinés à la lutte contre Ebola avaient disparu. Des ambulances censées avoir été achetées sont introuvables selon un rapport d’audit interne publié il y a déjà un an. Un présumé détournement qui suscite la colère de l’opinion publique sierra-leonaise. BBC

RDC: Ida Sawyer de Human Rights Watch expulsée
Les autorités congolaises accusent cette activiste d’être entrée illégalement sur le territoire, après avoir été expulsée une première fois en août 2016. Ida Sawyer sommée de quitter la République démocratique du Congo. Cette activiste a été reconduite à la frontière après un bref séjour à Goma à l’Est du pays. Les autorités l’accusent d’être entrée sur le territoire avec un visa obtenu frauduleusement. Une version que dément l’ONG Human Rights Watch qui dénonce une forme de censure. Ce n’est pas la première fois qu’Ida Sawyer est sommée de quitter le Congo. En août 2016, les autorités avaient refusé de renouveler son permis de séjour, ce qui avait contraint l’activiste à quitter le pays. BBC

Nigeria: des bébés utilisés comme bombes
Le gouverneur de l’Etat d’Adamawa demande plus de vigilance aux populations par ces temps où les attentats djihadiste sont perpétrés par des jeunes femmes transportant des bébés sur leur dos. Depuis le début de cette année, plusieurs attentats kamikazes attribués à des jeunes femmes ont eu lieu dans le nord du Nigeria. Le gouverneur l’Etat d’Adamawa a fait remarquer que depuis un certain temps des femmes kamikazes ont commencé à transporter des bébés pour éviter d’attirer l’attention des forces de l’ordre dans le nord du Nigeria. Des sources officielles ont déclaré à la BBC que malgré les batailles engagées pour éradiquer Boko Haram, la nébuleuse continue d’utiliser les femmes, en particulier les jeunes filles, dans les attentats-suicides. BBC

Mali: recrudescence des actes de violence au nord et au centre du pays
On constate une recrudescence des actes de violences au nord et au centre du Mali contre l’armée malienne et les groupes armés qui sont dans le processus de paix. Au moins 103 membres de groupes armés et des militaires de l’armée régulière ont été tués entre le mercredi 18 janvier et ce week-end du 21 et 22 janvier, dans le nord et le centre du Mali. A l’attaque du camp de regroupement des groupes armés signataires de l’accord de paix à Gao, qui a fait 77 morts, il faut ajouter plusieurs autres attaques. Ce week-end, par exemple un groupe armé malien pro-gouvernemental a affirmé avoir perdu 14 combattants dans la région de Kidal, avant d’accusé les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) d’être les auteurs du forfait. RFI

Opep : la Guinée équatoriale candidate à l’adhésion
Le pays d’Afrique centrale a adressé une demande officielle d’adhésion, a-t-il fait savoir lundi. Il s’était déjà associé en décembre au cartel des producteurs de pétrole pour participer à l’effort de réduction de la production censé revigorer des cours déprimés. Et de six pays africains au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ? Ce n’est pas encore fait mais la Guinée équatoriale, en la personne de son ministre des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a adressé à l’organisation une demande officielle d’adhésion. Jeune Afrique

Burundi: l’opposition en exil s’organise autour d’un forum commun
Au Burundi, toutes les forces à la tête de la contestation contre le nouveau mandat du président Pierre Nkurunziza, vivant aujourd’hui en exil, se sont retrouvées ce week-end lors du « forum des forces vives opposées au troisième mandat criminel de Nkurunziza ». Une rencontre organisée secrètement à Louvain en Belgique alors que le Burundi, tenu désormais par une main de fer, s’est enfoncée dans la crise avec plus de 320 000 personnes qui ont fui, en exil, de 500 à 1 000 personnes tuées, selon les sources. Ils veulent désormais se mettre en ordre de bataille et parler d’une seule voix. RFI

Burundi: le gouvernement entame la libération de 2500 prisonniers graciés
Au Burundi, le gouvernement a entamé la libération de 2 500 prisonniers en accord avec une vaste mesure de grâce présidentielle visant notamment à désengorger les prisons surpeuplées du pays ; 435 ont déjà été libérés. Selon la ministre de la Justice, l’ensemble des graciés devraient avoir été libérés d’ici la mi-février au plus tard. Si la mesure concerne des droits communs, et notamment des femmes allaitantes et des mineurs, pour la première fois, des prisonniers politiques figurent parmi les détenus concernés par ces libérations. RFI

Burundi : l’UE demande à la CPI d’ouvrir sans tarder une enquête sur les violations des droits de l’homme
Dans une nouvelle résolution, l’Union européenne vient de demander à la Cour pénale internationale et au Conseil de sécurité des Nations unies d’ouvrir une enquête sur les « violations des droits de l’homme au Burundi ». Un sujet sur lequel le Parlement européen n’est « pas à jour », a rétorqué Bujumbura. « Le Parlement européen invite le Conseil de sécurité des Nations unies et la CPI à ouvrir rapidement une enquête complète sur les violations des droits de l’homme qui auraient été commises au Burundi au cours de la récente crise dans le pays, y compris sur le risque d’un génocide sur son territoire », lit-on au point 9 de la résolution 2017/2508, adoptée ce jeudi 19 janvier. Jeune Afrique

Dialogue en RD Congo : l’interminable partage du gâteau exaspère les évêques
Plus de vingt jours après la signature de l’accord politique global et inclusif en RDC, les modalités de son application tardent à être adoptées. Principal blocage : le partage des postes. Au grand dam des évêques congolais, médiateurs de ces tractations, qui l’ont fait savoir dimanche. « La Cenco [Conférence épiscopale nationale du Congo, médiatrice des pourparlers en cours en RDC, ndrl] lance un appel aux négociateurs à se montrer plus sensibles aux besoins du peuple congolais et à ne pas perdre de vue l’objectif principal de ces négociations qui est l’organisation des élections dans moins d’une année ». Dans un communiqué publié le dimanche 22 janvier, les évêques congolais tirent, une fois de plus, la sonnette d’alarme. Jeune Afrique

Les forces de sécurité insuffisamment équipées lors des attentat de Grand Bassam de 2016
La Côte d’Ivoire ne disposait pas d’équipements d’intervention adéquats malgré un entraînement « adapté » au moment de l’attentat jihadiste contre la station balnéaire de Grand Bassam en mars 2016 (19 morts), a estimé lundi à Abidjan, un officier ivoirien des forces spéciales. « Pour ce qui concerne l’assaut, très vite deux difficultés sont apparues (…), au moment de l’attaque (…): on avait une insuffisance et une certaine inadéquation du matériel de protection et même d’observation qui aurait pu faciliter la tâche », a déclaré le commandant Kitcha Folwori Sékongo lors d’une conférence sur la sécurité. « Donc (…) les éléments d’assaut ont été particulièrement exposés aux balles et aux grenades défensives des terroristes ». Au total 19 personnes, dont trois militaires, ont été tuées dans l’attaque jihadiste de Grand-Bassam. VOA

Côte d’Ivoire: tensions et mouvements sociaux
Des mouvements sociaux ont eu lieu lundi dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire, notamment à Abidjan où des ex-militaires ont bloqué l’autoroute du nord, dans le sillage de la grève des fonctionnaires qui paralyse lycées et collèges. A Abidjan, des hommes en treillis en colère ont érigé dans la matinée des barrages bloquant la circulation sur la principale autoroute à la sortie de la mégapole à hauteur du quartier populaire de Yopougon, selon des témoins. Une source proche de la présidence a précisé qu’il s’agissait « d’ex-DDR » (anciens soldats ou rebelles ayant bénéficié de primes de démobilisation et réinsertion). « Le calme est revenu, la circulation est rétablie », a affirmé l’AFP une source sécuritaire. TV5

Le Maroc a notifié l’UA et ses États membres qu’il avait ratifié l’Acte de Lomé
Le Maroc a notifié la Commission de l’Union africaine et ses États membres qu’il avait ratifié l’Acte de Lomé, constitutif de l’Union, confirme une source proche du dossier à Telquel.ma. C’est dans un premier temps le chef du Polisario Brahim Ghali qui l’a indiqué le 23 janvier à Alger, au terme d’un entretien avec le Premier ministre algérien : « Nous avons pris acte de la ratification par le régime marocain de l’Acte constitutif de l’Union africaine, » a-t-il déclaré dans un communiqué relayé par l’agence algérienne de presse APS. Cette notification est l’une des ultimes étapes juridiques avant l’admission du Maroc au sein de l’UA. En apparence anodine, cette procédure permet en fait au Maroc de blinder son dossier, et de ne pas prêter le flanc à ses opposants de moins en moins nombreux qui cherchent à s’engouffrer dans la moindre des failles. En effet, l’admissibilité politique du Maroc devrait être confirmée par un vote de la Conférence de l’UA réunie pour son 28e sommet à Addis Abeba les 30 et 31 janvier. TelQuel