Revue de Presse du 23 mai 2017

Soudan du Sud : Salva Kiir annonce un cessez-le-feu
Ce n’est cependant pas la première fois que Salva Kiir s’engage à déposer les armes depuis le début de la guerre civile en 2013, sans que cela se concrétise sur le terrain. Le président sud-soudanais a lancé lundi 22 mai le processus de « dialogue national » censé permettre de rétablir la paix. 94 membres du comité chargé de le mettre en œuvre ont prêté serment. Salva Kiir a indiqué souhaiter que « le comité conduise des consultations aussi larges que possible pour permettre aux Sud-Soudanais d’exprimer leurs opinions et leurs aspirations à restaurer la paix dans leur pays ». Le dialogue exclut le leader de l’opposition et ex-vice président Riek Machar. « [Si] Riek Machar venait, il causerait une nouvelle guerre à Juba » a-t-il déclaré. Le Monde

RDC: 3,7 millions de déplacés internes
La RDC compte le plus grand nombre de déplacés internes dans le monde. Ils sont estimés à plus de 3,7 millions et ils fuient les violences dans les différentes régions du pays. C’est ce que révèle un nouveau rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés. En 2016, plus de 922 000 personnes ont quitté leurs maisons à cause des conflits et des catastrophes naturelles. BBC

Gambie : gel des biens de Jammeh, soupçonné d’avoir détourné 50 millions de dollars
La justice gambienne a gelé lundi les biens de l’ex-président Yahya Jammeh, soupçonné d’avoir détourné plus de 50 millions de dollars (plus de 44 millions d’euros) avant son départ en exil, a annoncé le ministre de la Justice. La justice gambienne a gelé lundi 22 mai les biens de l’ex-président Yahya Jammeh, soupçonné d’avoir détourné des fonds. « L’ex-président Yahya Jammeh a personnellement ou indirectement procédé au retrait illégal d’au moins 50 millions de dollars [44 millions d’euros] de la Banque centrale » de fonds appartenant à l’État, a déclaré le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou. France 24

Mali: IBK s’exprime pour la première fois sur sa possible candidature en 2018
Le président américain Donald Trump a réuni en Arabie saoudite une cinquantaine de représentants de pays musulmans dont Alassane Ouattara, Macky Sall et Ibrahim Boubacar Keita. Donald Trump a appelé ces pays à lutter avec détermination contre « l’extrémisme islamiste ». En marge de cette rencontre, la chaine de TV Al-Jazeera s’est entretenue avec Ibrahim Boubacar Keïta. A la question: « serez-vous candidat à votre succession en juillet 2018 ? », le président malien a répondu : «Inch’Allah». RFI

A la Une: un ex-ministre congolais impliqué dans les meurtres au Kasaï ?
Les médias du continent s’interrogent à l’instar du site congolais Cas-Info : « Clément Kanku, député et ministre du Développement du récent gouvernement Badibanga, s’est-il compromis dans les meurtres au Kasaï ? Le journal américain, le New York Times, a révélé ce week-end des enregistrements accablants mettant en cause le député de Dibaya. Dans ces enregistrements trouvés sur l’ordinateur de Zaida Catalan — la jeune humanitaire de l’ONU tuée en mars dernier avec son collègue américain Michael Sharp — une voix présentée comme celle de Clément Kanku reçoit un rapport d’un présumé milicien sur les tueries à Tshimbulu. La conversation se déroule en Tshiluba. ». RFI

Burundi: inquiétude suite à une nouvelle attaque dans le quartier de Kamenge
Au Burundi, un quartier de la capitale est en proie aux violences depuis la mi-avril. Il s’agit de Kamenge, au nord de Bujumbura. Au moins huit personnes ont été blessées, dimanche soir, par l’explosion d’une grenade. Ce quartier est considéré comme le fief du parti au pouvoir. C’est ici que vivent des milliers de membres des corps de Défense et de sécurité dont de très hauts gradés militaires. Cet incident fait suite à deux autres attaques commises la nuit de dimanche, alors que la capitale est plongée dans le noir en raison des délestages. RFI

Trois morts à Bouaké après des affrontements
Des affrontement à Bouaké entre démobilisé issues de l’ex-rébellion et les forces loyalistes ont fait 3 morts et 5 blessés par balles mardi matin. Trois corps ensanglantés ont été amenés au Centre hospitalier universitaire de Bouaké, a constaté le journaliste, peu après l’assaut des forces de police qui ont dispersé vers 7 heures (locales et GMT) les manifestants bloquant depuis la veille l’entrée sud de la ville. Les démobilisés, dont le nombre est estimé à environ 6.000 (pour ce mouvement qui réclament des primes) à travers le pays, sont d’anciens rebelles qui n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux mutins. Lors de la mutinerie mi-mai, un démobilisé avait été tué à Bouaké par des soldats révoltés qui estimaient que les revendications des démobilisés mettaient en péril le paiement de leurs primes. VOA

Côte d’Ivoire : mutins pyromanes et argent roi
Dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 décembre 1999, un petit groupe de soldats, dont certains ont le visage grimé ou dissimulé par une cagoule, s’empare sans coup férir de la poudrière du camp d’Akouédo, sur la route de Bingerville, à l’est d’Abidjan. À la tête du commando, les sergents-chefs Souleymane Diomandé et Boka Yapi, épaulés par les caporaux Issa Touré, Neman Gnepa, Oumar Diarra Souba et Yves Gnanago. Pas vraiment le gratin de l’état-major… Les auteurs de cette opération spectaculaire entendent obtenir le paiement d’arriérés de soldes et de primes et, au-delà, l’amélioration de la situation des hommes du rang. Vers midi, plusieurs dizaines de mutins sèment la panique dans les rues de la capitale économique, tirant en l’air et réquisitionnant véhicules particuliers, taxis ou gbakas, ces petits bus de transport collectif. Tout le monde connaît la suite : la chute du président Bédié au profit d’une junte dirigée par le général Robert Gueï. Jeune Afrique

Libye : le maréchal Haftar marque des points 
Le camp du maréchal Haftar se réjouit de voir que la nomination de Jean-Yves Le Drian aux Affaires étrangères produit déjà ses effets : le 18 mai, la diplomatie française a fait savoir qu’elle appelait à la création d’une armée nationale libyenne sous le commandement de celui-ci. « La nomination de Franck Paris à l’Élysée comme conseiller aux affaires africaines est elle aussi bien accueillie, car Paris, qui est passé par le ministère de la Défense, connaît la situation sur le terrain », confie à JA un proche de Khalifa Haftar. Le 16 mai, le maréchal a organisé un impressionnant défilé militaire dans son fief de l’Est libyen pour célébrer le troisième anniversaire du déclenchement de son opération Karama. Une stratégie de communication à destination des chancelleries occidentales qui s’est révélée payante. « Ce défilé a prouvé qu’il n’est pas à la tête de simples milices, mais d’une armée qui compte de nombreux soldats de l’Ouest et du Sud, et même des officiers originaires de Misrata et de Zintan », poursuit notre source. Jeune Afrique

Tunisie : jusqu’où peut aller la flambée protestataire dans le sud-est ?
Rien ne calme les protestations qui enflamment le sud tunisien depuis début avril. Les engagements du gouvernement et la mise sous contrôle de la zone par l’armée restent pour l’instant sans effet. Quelque 1 000 recrutements en juin 2017 dans les sociétés pétrolières et 1 000 autres dans les sociétés environnementales, et 1 500 encore prévues à partir de janvier 2018… Toutes ces embauches ne suffisent pas à contenter la population. Car l’objectif des manifestations qui secouent depuis avril le sud-est tunisien n’est pas tant l’emploi que la juste répartition des revenus du pétrole, dans la mesure où le gouvernorat de Tataouine est l’un des plus déshérités du pays. Jeune Afrique

Congo: un nouveau Parlement construit par les Chinois
Le président congolais Denis Sassou Nguesso a lancé lundi à Brazzaville les travaux de construction d’un nouveau siège du Parlement évalués à plus de 50 millions d’euros au Congo, dans un contexte économique difficile. La construction du nouveau siège du Parlement au centre-ville de Brazzaville est évalués à plus de 34 milliards de FCFA (52 millions d’euros) et sera réalisés grâce à un don du gouvernement chinois au gouvernement congolais, selon les autorités des deux pays. La cérémonie du lancement a eu lieu en présence du vice-ministre chinois du commerce, Qian Keming. La construction de l’ouvrage est confié à la société chinoise Jiangsu provincial construction Ltd, pour un délai prévu de 40 mois. TV5

Congo-B: l’opposition réagit vivement aux propos de Sassou-Nguesso sur France 24
Au Congo-Brazzaville, les adversaires de Denis Sassou Nguesso s’insurgent contre ses propos tenus sur France 24 il y a quelques jours. Le président congolais a nié l’existence d’une quelconque crise post-électorale et politique notamment dans la région du Pool. Il a réfuté l’idée d’une chasse aux sorcières qu’il aurait livrée contre ses opposants et notamment ceux qui s’étaient présentés à l’élection de 2016. Il a affirmé qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques au Congo et qualifié le Pasteur Ntumi et ses hommes, toujours recherchés dans le Pool, de terroristes. Une position qui indigne l’opposition. RFI

Meurtre de deux experts de l’ONU en RDC : le Conseil de sécurité se réunit en urgence
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir en urgence à huis clos, mardi 23 mai, pour faire avancer le dossier du double assassinat de ses deux experts dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC), plus de deux mois plus tôt. Le 12 mars, Zaïda Catalan et Michaël Sharp, deux membres du groupe d’experts de l’ONU en mission dans le Kasaï-Central, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC) disparaissaient. Leurs corps étaient retrouvés quinze jours plus tard avec d’autres victimes des affrontements entre miliciens Nsapu et forces de sécurité congolaises qui ensanglantent la région depuis août 2016. Le Monde

En Afrique du Sud, le gouvernement s’acharne avec le nucléaire contre l’avis du peuple
L’énergie nucléaire constitue un sujet hautement polémique en Afrique du Sud; dernier rebondissement en date, la dénonciation par une cour de justice du plan du gouvernement prévoyant la construction de 8 nouvelles centrales nucléaires dans le pays. The Conversation Cette décision représente un cinglant revers pour le président sud-africain Jacob Zuma et ses soutiens, qui comptaient sur un développement nucléaire à court terme. Les opposants au projet ont manifesté leur joie à l’annonce de la nouvelle. Tout le monde s’attendait à ce que le gouvernement fasse appel de cette décision; ce ne fut pas le cas, mais cela ne signifie pas qu’il faille interpréter cette décision comme le signe d’un revirement. Slate

Quand la France espérait affaiblir le Nigeria en armant le Biafra libre
Aux fusils saisis à l’armée allemande à la fin de la Deuxième Guerre mondiale succéderont des canons et des obus, puis des hélicoptères et des avions… Quand le Biafra proclame son indépendance, le 30 mai 1967, le général de Gaulle y voit l’occasion d’armer le nouvel État pour affaiblir le Nigeria, le « géant anglophone » de l’Afrique de l’Ouest. Les archives françaises révèlent l’ampleur des livraisons d’armements. RFI