Revue de presse du 23 février 2016

Ouganda: l’opposant Besigye de nouveau arrêté par la police
En Ouganda, le principal opposant, Kizza Besigye, a été arrêté, ce lundi 22 février au matin. Depuis le scrutin présidentiel du 18 février, c’est sa troisième arrestation. Kizza Besigye avait appelé ses partisans à se diriger vers le siège de la Commission électorale, après avoir mis en cause la crédibilité des résultats donnant la victoire, au premier tour, du président sortant Yoweri Museveni. Kizza Besigye, l’ancien médecin du président Museveni, était assigné à résidence depuis vendredi soir mais ce lundi matin, il a été arrêté et emmené dans un fourgon de police au commissariat de Nagalama, à une quarantaine de kilomètres au nord de Kampala. RFI

Niger/Elections : les premiers résultats tombent
Lundi soir, les premiers résultats ont été communiqués, notamment ceux de la diaspora : de l’Inde, du Koweït ou encore de la Suisse et de quelques bureaux de la région de Dosso. La nuit électorale,qui devait commencer dimanche, ne pourra plutôt se tenir qu’à partir de lundi soir. Au Palais des Congrès à Niamey où la Commission électorale nationale indépendante centralise les résultats qui arrivent très lentement, la compilation prend du temps. Des centaines de bureaux de vote ont continué à voter lundi sur les 25.000 que compte le Niger. Il y a eu du retard dans l’acheminement du matériel à l’intérieur du pays. VOA

Présidentielle au Niger : l’opposition dénonce une mauvaise organisation du scrutin
Après une campagne sous tension, les élections présidentielle et législatives ont eu lieu, dimanche au Niger. Aucun incident majeur n’a été constaté par les instances mais l’opposition dénonce des problèmes d’organisation du scrutin. Les électeurs nigériens se sont déplacés aux urnes, dimanche 21 février, pour élire leur président et leurs députés. Si la Commission électorale nationale indépendante « n’a constaté pour l’heure aucun incident majeur, explique Sarah Sakho, envoyée spéciale de France 24, l’opposition dénonce en revanche une mauvaise organisation du scrutin ainsi que certaines irrégularités ».  France 24

Vote pour la présidentielle terminé au Niger qui devra patienter pour les résultats
Les opérations de vote pour la présidentielle se sont terminés lundi soir au Niger où le président sortant Mahamadou Issoufou espérait obtenir un second quinquennat dès le premier tour, face à une opposition divisée qui dénonçait déjà des fraudes. « Tous les bureaux sont fermés », a affirmé à l’AFP le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Me Kadri Sanda Oumarou. Selon les autorités, les résultats devraient être annoncés dans les cinq jours suivant le scrutin. Le vote avait a été prorogé lundi dans de nombreuses villes qui n’avaient pas reçu le matériel électoral dimanche, comme « près de Tahoua (ouest, fief électoral du président Issoufou), Agadez (nord) et près de Zinder (sud) », selon la Céni qui a commencé à annoncer des résultats partiels, notamment de la diaspora et de certaines communes du sud du pays, vers 16H30 GMT.  TV

Centrafrique : cinq choses à savoir sur Faustin-Archange Touadéra
Faustin-Archange Touadéra, 59 ans, est issu d’une famille banguissoise, où il est né le 21 avril 1957. Fils d’un chauffeur et d’une cultivatrice, il manifeste très tôt des facilités en mathématiques. Après être passé par les universités de Bangui, d’Abidjan, de Lille et de Yaoundé, il obtient un doctorat d’État en mathématiques pures. Membre de l’Association nationale des étudiants centrafricains, il entame dès 1987 une carrière d’enseignant à l’université de Bangui comme professeur assistant de mathématiques. Vice-doyen de la faculté des sciences de l’université de 1989 à 1992, il en devient le vice-chancelier en mai 2004 puis le recteur de 2005 à 2008.  Jeune Afrique

Ban Ki-moon au Burundi pour une reprise du dialogue
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est arrivé à Bujumbura lundi 22 février. C’est sa première visite depuis la grave crise politique qui a commencé en avril dernier. Le patron de l’ONU doit rencontrer mardi le président Pierre Nkurunziza pour le convaincre de reprendre le dialogue avec l’opposition. Ce lundi, il a déjà rencontré des membres de la société civile et les partis politiques y compris des représentants de l’opposition.  RFI

Visit de Ban-Ki-Moon a Nkurunziza: Trop d’honneurs pour un dictateur !
Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, en visite à Bujumbura, devait échanger aujourd’hui avec Pierre Nkurunziza. Il devra mettre à profit son séjour pour convaincre le président burundais d’accepter « un dialogue inclusif, sans condition préalable » et une enquête internationale sur les allégations de violations massives des droits humains dans le pays. Au Burundi comme partout ailleurs, tout ce qui peut permettre de ramener la paix, est à saluer. On peut donc souhaiter que Ban Ki-moon réussisse la manœuvre. C’est une mission de haute voltige, tant l’homme fort de Bujumbura s’est jusque-là illustré dans son inflexibilité face à tous ceux qui lui demandent de mettre de l’eau dans son vin. Pour lui, c’est la force qui fait le droit. Il l’a fait savoir en opérant un passage en force, au mépris de la loi fondamentale de son pays et de l’Accord d’Arusha qui avait permis de pacifier le pays. L’objectif bien compris est de mettre tout le monde, la communauté internationale y comprise, devant le fait accompli. Le Pays

Jacob Zuma à la tête d’une mission de paix au Burundi
Un comité constitué de cinq chefs d’Etat et de gouvernement se rendra au Burundi les 25 et 26 février pour trouver une solution à la situation politique dans le pays, a annoncé lundi le président Jacob Zuma. Le comité a été désigné lors du sommet de l’Union africaine (UE) qui s’est tenu récemment à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie. M. Zuma a été nommé organisateur et chef du comité en raison de son précédent rôle en tant que médiateur dans le processus de paix au Burundi qui a mis fin à une guerre civile affaiblissante. Des violences ont éclaté en avril dernier quand le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, s’est présenté pour un troisième mandat. Des centaines de personnes ont alors perdu la vie dans des affrontements.  Xinhua

Rwanda: le gouvernement tente de rassurer les réfugiés burundais
Une délégation du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et la ministre rwandaise chargée des réfugiés, Séraphine Mukantabana sont allés lundi à la rencontre de réfugiés burundais dans le camps de Mahama, dans l’est du pays. Après s’être longuement entretenue avec les responsables des réfugiés et les ONG présentes dans le camp, Mme Mukantabana a détaillé à la presse les clarifications qu’elle souhaitait apporter aux réfugiés. « C’était pour que les réfugiés sachent que la décision que le gouvernement a prise pour la relocalisation est sans recours mais que par ailleurs, cette décision n’amène pas le gouvernement du Rwanda à aller à l’encontre des engagements (internationaux) que le gouvernement a signés ». « Cette déclaration n’amènera donc pas le gouvernement rwandais à rapatrier de force les réfugiés burundais dans leur pays », a affirmé la ministre, qui a ajouté que le Rwanda allait « continuer l’assistance humanitaire aux réfugiés ». VOA

Burkina Faso: «Rambo», pilier de l’ex-RSP, extradé de Côte d’Ivoire
Considéré comme l’un des fidèles gardes de l’ancien président Blaise Compaoré, Moussa Nébié, alias « Rambo », est soupçonné par certains témoignages d’avoir mené le putsch de septembre dernier contre le gouvernement de la transition burkinabè. Ce sous-officier, instructeur au sein de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle, activement recherché par la justice militaire de son pays a été interpellé en Côte d’Ivoire et extradé dans son pays. Moussa Nébié, alias « Rambo », fait partie du type de soldats que tout officier aimerait avoir à ses côtés. Courageux, selon un de ses frères d’armes et ami, c’est d’ailleurs ce qui lui a valu le surnom de « Rambo » avant même son entrée au sein du Régiment de sécurité présidentielle burkinabè.  RFI

Congo-Brazzaville: pourquoi l’UE n’enverra pas d’observateurs
L’Union européenne n’enverra pas d’observateurs à l’élection présidentielle du 20 mars au Congo-Brazzaville. Pour l’UE, les conditions pour que le scrutin se déroule de manière démocratique ne sont pas réunies. L’Europe avance plusieurs raisons. Bilan insuffisant. Pour le porte-parole de l’Union européenne, la réforme de la loi électorale du 23 janvier ne permet pas d’assurer « le caractère démocratique, inclusif et transparent de l’élection ». RFI

Congo : un rival de Sassou à la présidentielle interrogé par la police
Le général Mokoko « a été interrogé à la Direction générale de surveillance du territoire (DGST) dans le cadre « d’une enquête de police », a déclaré à l’AFP Éric Yvon Ibouanga, un des avocats de M. Mokoko. En fin d’après-midi, « il a été raccompagné librement chez lui », a ajouté Me Ibouanga, indiquant que « pour le moment les déclarations d’une enquête ne peuvent pas être dévoilées ». M. Mokoko s’est présenté chez le procureur de la République, Oko Ngakala, « très calme, imperturbable, serein et rassuré », selon Me Ibouanga. M. Ngakala avait ordonné samedi à Brazzaville « l’interpellation » et « l’interrogatoire » du général Mokoko.  VOA

Dans les parcs sud-africains, la guerre anti-braconnage à des relents d’apartheid
Bien des ouvrages ont été écrits sur la guerre et la paix. Mais promouvoir cette dernière par des actions de protection environnementale dans des zones déchirées par les conflits – comme celles qui existent entre l’Inde et le Pakistan ou la Corée du Nord et la Corée du Sud – est assez récent. Cette initiative a aussi rencontré un écho favorable dans l’Afrique du Sud post-Apartheid où elle a pris la forme de zones de conservation transfrontalières appelées « parcs de la paix ». Ces parcs ont des objectifs multiples : protéger la biodiversité, permettre le développement des communautés qui y vivent et garantir la paix entre les nations. En Afrique du Sud, ces projets ont été soutenus par des personnalités influentes, des entreprises, des organisations de défense de l’environnement ainsi que par certains des plus hauts représentants du pays, à commencer par Nelson Mandela lui-même. Slate

Viol de Zouhoura: vent de protestation au Tchad avant la présidentielle
Le viol d’une jeune Tchadienne par des fils de dignitaires puis la mort de deux manifestants qui dénonçaient ce crime cristallisent depuis une semaine le mécontentement des lycéens au Tchad, un des pays les plus pauvres au monde et dont le président, au pouvoir depuis 26 ans, se présente le 10 avril pour un 5e mandat. Le mouvement de contestation a débuté le 15 février, lorsque plusieurs centaines de jeunes ont manifesté à N’Djamena après le viol de Zouhoura deux jours auparavant, avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. Un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, a été tué par balle par la police pendant la dispersion. Lundi, ce sont les lycéens de Faya Largeau, dans l’extrême-nord, qui ont manifesté: un d’eux a été tué par balle et cinq blessés par des militaires qui les ont dispersés, selon une source hospitalière.  AFP on Yahoo News

José Veiga, la déchéance du « Monsieur Afrique » portugais
L’homme d’affaires José Veiga, surnommé « Monsieur Afrique » en raison de ses liens avec l’Afrique francophone, et notamment le Congo-Brazzaville, va devoir s’expliquer en prison. Arrêté par la police judiciaire portugaise le 3 février, il est soupçonné de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent. Un de ses amis, Paulo Santana Lopes – frère d’un ancien premier ministre – et une avocate ont également été interpellés mais laissés en liberté. L’opération Rota Atlantica a mobilisé cent vingt enquêteurs, qui ont perquisitionné trente-cinq lieux, saisi 8 millions d’euros en coupures, et « tracé » des comptes bancaires, des voitures de luxe et des biens immobiliers aux noms d’entreprises off-shore. Le Monde