Revue de Presse du 19 octobre 2016

Somalie : les Shebab lancent une grande offensive à 30 kilomètres de Mogadiscio
Les Shebab se sont lancés dans de grandes manœuvres mardi à Afgooye, ville stratégique située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Mogadiscio. L’armée somalienne tente d’endiguer leur avancée, mais les Shebab on déjà fait au moins dix morts. C’est une offensive de grande ampleur qu’ont lancé les Shebab mardi en investissant les rues d’Afgooye. L’information, donnée par ces derniers, a été confirmée par une source sécuritaire et un témoin. Ils ont déjà fait au moins dix morts au cours de l’attaque. Jeune Afrique

Elections en Somalie: les candidatures des chefs de guerre posent problème
Alors que la très trouble Somalie s’apprête à organiser des élections générales qui vont se terminer avec la présidentielle prévue le 30 octobre, la communauté internationale donne de la voix. L’ONU, l’UA, l’UE, les USA notamment ont sorti récemment un communiqué où ils font part de leur « profonde préoccupation » suite la présence d’hommes qui ont « un passé de criminalité, de violence et de terrorisme » sur la liste des candidats aux sénatoriales. La communauté internationale appelle à écarter ceux les anciens chefs de guerre somaliens, responsables de nombreuses atrocités dans le passé, en rappelant qu’il est temps de « reconstruire ses institutions et sa légitimité après 25 ans de conflit armé ». RFI

Burundi: le président promulgue la loi prévoyant un retrait de la CPI
Le président burundais Pierre Nkurunziza a promulgué mardi la loi prévoyant que son pays se retire de la Cour pénale internationale (CPI), et il ne reste maintenant plus au Burundi qu’à en notifier l’ONU pour lancer formellement le processus. Le président burundais a signé mardi la loi du 18 octobre « portant retrait de la République du Burundi du statut de Rome », traité fondateur de la CPI, selon une copie du document que s’est procurée l’AFP. Le Parlement burundais avait voté massivement le 12 octobre en faveur du projet de loi. Le Burundi, qui avait signé le statut de Rome en janvier 1999 et l’avait ratifié en septembre 2004, pourrait ainsi devenir le premier pays à se retirer de la CPI. TV5

Côte d’Ivoire : fin de l’ONUCI en 2017
La Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a signé avec le gouvernement ivoirien un accord devant lui permettre de mettre fin, en juin 2017, à son opération de maintien de la paix dans ce pays. L’accord signé lundi, à Abidjan, autorise le transfert des compétences des soldats de l’ONU à l’armée ivoirienne. Aïchatou Mindaoud, la représentante spéciale de l’ONU pour la Côte d’Ivoire et chef de l’ONUCI, a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts en vue de « la réconciliation nationale, de la justice transitionnelle et de la réforme sécuritaire » en Côte d’Ivoire. BBC

RDC: Les États-Unis appellent au respect de la Constitution
République démocratique du Congo, le « dialogue national » renvoie la présidentielle à 2018 et il prévoit le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila. Son mandat s’achève en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. Cet accord est dénoncé par la majeure partie de l’opposition qui a boycotté mais aussi par la communauté internationale. Les Etats-Unis, par le biais de son envoyé spécial dans la région des Grands lacs, Thomas Perriello appelle au respect de la constitution. BBC

RDC: 20 morts dans des heurts interethniques
Vingt personnes ont été tuées entre dimanche et mardi en trois jours d’affrontements entre Pygmées et Bantous dans le sud-est de la République démocratique du Congo, faisant craindre une reprise sanglante du conflit qui oppose ces deux communautés au Katanga. Les heurts, qui ont éclaté à Kabalo, dans la province du Tanganyika, ont été provoqués par un désaccord autour d’une récolte de chenilles destinées à la consommation. « Les affrontements depuis dimanche ont fait 4 morts parmi les Lubas et 16 parmi les Pygmées qui se disputaient autour de la redevance coutumière à verser aux Bantous par les Pygmées », a déclaré à l’AFP Kalunga Mawazo, élu de Kabalo à l’Assemblée nationale. TV5

L’ONU renforce la présence de ses Casques bleus à Kinshasa
Près de 300 soldats et policiers de la Monusco (Mission de l’ONU en RDC) ont ainsi été transférés de l’est du pays vers la capitale où de violentes manifestations ont fait 49 morts le mois dernier. « Nous nous préparons à toutes les éventualités et nous avons pris des mesures pour renforcer notre dispositif à Kinshasa », a déclaré le patron des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Mais il a averti que ces renforts ne seraient probablement pas suffisants en cas de troubles de grande ampleur dans la capitale. VOA

Réunion à Niamey des pays voisins de la Libye sur la sécurité dans la région
La 9e réunion des pays voisins de la Libye se tient ce mercredi 19 octobre à Niamey, au Niger. Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de l’Egypte, du Soudan, de la Tunisie et du Tchad et leurs homologues nigériens et libyens se pencheront sur l’impact de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye sur la région. En plus des 7 ministres des Affaires étrangères concernés, la réunion se tiendra en présence des envoyés spéciaux de l’ONU et de l’Union africaine pour la Libye et du secrétaire général de la Ligue arabe. RFI

La Libye croule sous les milices
Depuis lors, le pays est livré à des luttes d’influence entre de nombreuses milices. La plus connue est celle du général libyen Khalifa Haftar. Ce général rebelle qui a refusé d’intégrer le gouvernement d’union nationale, est considéré actuellement comme un acteur incontournable pour la stabilité de la Libye. Mais quels sont ces appuis? Même si on parle beaucoup du président Idriss Déby du Tchad, il y a aussi le rôle que jouent les Etats-Unis. L’analyse du politologue sénégalais Babacar Justin Ndiaye.- Il décrit d’abord la situation en Libye au micro de Fiacre Ndayiragije. Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter. Deutsche Welle

Syrte, d’un enfer à l’autre
Dans ce spectacle de désolation, des combattants libyens resserrent progressivement l’étau autour des derniers membres du groupe Etat islamique (EI). Acculés dans le quartier N°3 en bord de mer, les djihadistes refusent toujours de capituler, malgré le siège et malgré les bombardements chirurgicaux américains. Durant plus d’un an, le drapeau noir de l’EI a flotté sur les bâtiments publics de cette ville portuaire où des dizaines de personnes ont été emprisonnées, crucifiées ou décapitées. Aujourd’hui, sur les murs encore debout, des slogans à la gloire de l’EI sont effacés et remplacés par un laconique «Bye Bye Daech» (acronyme en arabe de l’EI). Mais les djihadistes ont laissé leur cachet noir sur toutes les façades des commerces numérotés et estampillés: «Office des services généraux» — écrit en arabe et en anglais — en référence à leur organe responsable de la collecte d’impôts. la Presse

Nouvelle attaque dans le nord du Burkina Faso
C’est sur le marché des orpailleurs de ce petit village situé à une centaine de kilomètres de Djibo situé dans la région sahélienne du Burkina qu’a eu lieu l’attaque. Des témoins font état de tirs nourris. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de compte entre des « bandits » et des membres des koglweogos, groupes d’auto-défense bukinabès. Une source au sein du ministère de la Défense a expliqué à VOA Afrique que des milices koglweogos ont arrêté des hommes armés la semaine dernière. Certains auraient fui au Mali et seraient revenus se venger. VOA

Poster sur Facebook devient un crime sous l’état d’urgence en Ethiopie
Cela ressemble à une mauvaise blague. Mais non. Le gouvernement éthiopien va toujours plus loin dans sa répression de l’ethnie Oromo, qui manifeste depuis près d’un an contre la discrimination dont ses membres sont victimes. La lutte de ce peuple d’Afrique de l’Est avait été médiatisée aux yeux du monde entier lors des Jeux olympiques 2016 à Rio. Arrivé deuxième du marathon, le coureur éthiopien Feyisa Lilesa avait franchi la ligne d’arrivée les poignets en croix au-dessus de la tête, le geste symbole de la «résistance» au régime face à la répression policière du gouvernement d’Haile Mariam Dessalegn. La télévision éthiopienne avait préféré montrer la victoire du Kényan Kipchoge plutôt que le passage du héros national. Slate

Rwanda : l’étrange version de l’opposant Kayumba Nyamwasa au sujet de l’attentat du 6 avril 1994
Kayumba Nyamwasa, un opposant rwandais en exil en Afrique du Sud, avait affirmé à RFI disposer de « preuves » de l’implication de Paul Kagame dans l’attentat du 6 avril 1994. Force est de constater que son témoignage n’en livre aucune. Jeune Afrique a pu consulter le document – une déclaration devant notaire réalisée à Pretoria le 23 juin et transmise aux juges français – qui a provoqué la réouverture de l’enquête. Kayumba Nyamwasa y assure ne pas avoir été impliqué dans la préparation de l’attentat : « Je n’ai jamais participé à la planification du crime. Je n’ai pas participé à la commission du crime [et] je n’étais pas en position de [le] prévenir. » Jeune Afrique

La charte de Lomé, rempart contre l’insécurité maritime ?
D’aucuns s’attendaient à ce que les débats, tenus à huis clos, fussent longs et houleux. Ils auront finalement duré moins d’une heure. En fin de semaine dernière, à Lomé, la capitale du Togo, les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) ont adopté la « charte africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique » – une première au niveau mondial. KoaciCe texte contraignant, présenté lors d’un sommet extraordinaire, a recueilli l’aval de 31 des 53 délégations présentes. Le Monde

Mozambique : reprise du dialogue
Les médiateurs internationaux de la crise politique au Mozambique ont annoncé mardi la reprise des pourparlers de paix. Le dialogue avait été rompu entre les deux camps après que le corps de Jeremias Pondeca, ex-député et représentants de la Renamo aux pourparlers, a été retrouvé criblé de balles, le 7 octobre, sur une route de Maputo, la capitale. Au sortir d’une rencontre avec des responsables du principal parti d’opposition, la Renamo, le coordinateur de la médiation internationale, Mario Raffaelli, a annoncé une autre rencontre mercredi avec le gouvernement. BBC