Revue de presse du 19 janvier 2016

Attaque de Ouagadougou: beaucoup de questions encore sans réponses
L’enquête se poursuit sur les lieux de l’attaque du Splendid Hôtel. La police scientifique essaie de trouver des indices pouvant aider à faire la lumière sur les assaillants. Plusieurs témoins affirment qu’ils étaient au moins quatre, et qu’ils sont arrivés à pied avec leurs armes. Les forces de l’ordre cherchent toujours d’éventuels complices internes. Y a-t-il eu des complicités internes dans l’attaque jihadiste sur le Splendid Hôtel ? « Les assaillants ne peuvent pas agir ainsi, sans une complicité interne » avait ainsi déclaré le ministre burkinabè de la Communication. Plusieurs sources font état de quatre ou six jihadistes. Et parmi eux, il y aurait des femmes. « C’est une femme qui a tiré sur le vigile de l’hôtel avec son arme », a confié un témoin dès le début de l’attaque. RFI

Attaque de Ouagadougou: la faiblesse du renseignement en question?
Après l’attaque dans la nuit de vendredi à samedi contre le Splendid Hôtel à Ouagadougou, certains se posent une question : pourquoi le Burkina Faso n’a-t-il subi aucune attaque jihadiste sous le régime de Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014 après 27 ans de pouvoir ? Dans l’entourage de Blaise Compaoré, on assure que c’est la qualité des services de renseignements qui a permis de contenir la menace à l’époque et de déjouer plusieurs enlèvements sur le sol burkinabè. Blaise Compaoré ayant quitté le pouvoir, ses services construits pendant 27 ans se sont effrités. « Tout le dispositif qualifié qui existait a été démantelé », confirme un proche de l’ancien président. Et surtout, ces contacts n’ont pas été renoués pendant la transition qui s’était fixée d’autres priorités. RFI

Attentats à Ouagadougou : AQMI adopte les codes de l’Etat islamique
Dans la litanie des revendications djihadistes, les attentats de Ouagadougou, qui ont entraîné la mort de vingt-neuf personnes et ont fait une trentaine de blessés, selon un bilan provisoire, dans la capitale burkinabée vendredi 15 et samedi 16 janvier, constituent une première. L’assaut, lancé par un nombre qui reste flou de djihadistes, a été revendiqué dans une conversation téléphonique entre un membre d’Al-Andalous (la branche média d’Al-Qaida au Maghreb islamique, AQMI) et l’un des assaillants, décrit comme l’un des « chevaliers » du groupe d’Al-Mourabitoune, revenu récemment dans le giron d’AQMI. L’échange, de trois minutes trente, a été mis en ligne avant la fin des combats. Et sa publication avait été annoncée par une série de messages sur les réseaux sociaux Twitter et Telegram peu de temps après le début de l’attaque, vendredi soir. Le Monde

Attaque au Burkina: des forces de sécurité sous-équipées et mal coordonnées
Renseignements mal exploités, problèmes de coordination, équipement insuffisant: l’attaque jihadiste inédite à Ouagadougou a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité burkinabè en pleine reconstruction, certaines sources sécuritaires allant jusqu’à parler de « gros cafouillage ». Si le Burkina n’avait jamais connu une attaque d’une telle ampleur (29 morts), le pays se savait menacé: il avait subi récemment plusieurs attaques à ses frontières et les infiltrations de groupes en provenance du Mali étaient connues. L’ambassade de France déconseillait d’ailleurs aux voyageurs de se rendre dans une grande partie du pays. De nombreux témoins de l’attaque de vendredi soir ont critiqué les forces de sécurité qui ont tardé plusieurs heures avant d’intervenir: les premiers arrivés sur place – certains par conscience professionnelle, sans y avoir été envoyés par leur hiérarchie – étaient très mal équipés, assurent ces témoins. AFP

Burkina Faso. Ouagadougou : la rançon de la compromission
Pour le principal quotidien burkinabé, les attaques de vendredi sont aussi le résultat de la politique de manipulation des groupes terroristes sous le régime du président Compaoré, renversé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire. L’image d’un Burkina longtemps présenté comme un îlot de paix, à l’abri de la furie djihadiste dans un océan régulièrement ensanglanté par les fous d’Allah, n’est plus d’actualité. Les deux grandes questions que l’on pourrait se poser dès lors sont les suivantes : pourquoi le Burkina a-t-il été si durement frappé à son tour et pourquoi maintenant ? Avant de se risquer à apporter des éléments de réponse, il est bon de rappeler que ce n’est pas la première fois que le pays a été attaqué par les djihadistes, mais une attaque de l’envergure de celle de vendredi dernier est une grande première. Courrier International

Au Burkina Faso, le vivre-ensemble menacé
En s’attaquant, au cœur de la capitale, à des lieux fréquentés par des Burkinabès et des Occidentaux, les djihadistes ont visé ce qui fait le propre de la vie au Burkina Faso : la tolérance religieuse et le vivre-ensemble. Cette ouverture d’esprit fait figure d’exemple en Afrique de l’Ouest. Ici, les mariages entre catholiques et musulmans témoignent d’une de leurs convictions : « On prie tous le même Dieu. Nous sommes tous frères », entend-on souvent. En perpétrant ces massacres à Ouagadougou, les djihadistes se sont attaqués à un pays où, à la fin du Ramadan, l’archevêque joint ses prières à celles de l’imam ; un pays où l’on cohabite harmonieusement. « Notre pays n’est pas pour les terroristes. Ils se sont trompés ! », s’insurge Gilbert, un Burkinabè aux abords du Splendid Hôtel. La Croix

Burkina : les victimes seraient de 9 pays
Six Canadiens font partie des vingt-neuf personnes ayant trouvé la mort dans l’attaque survenue vendredi à Ouagadougou. Des ressortissants de neuf pays ont été identifiés parmi les victimes de l’attaque de l’hôtel Splendid, dans la capitale burkinabè, selon un journaliste de la BBC. Des Américains et des Libyens font partie des personnes tuées. Samedi, la mort de deux Français et de deux Suisses avait été signalée. La plupart des victimes ont été tuées dans le café-restaurant « Le Cappuccino », situé près de l’hôtel. Les informations faisant état de la présence de deux femmes parmi les assaillants seraient inexactes. BBC

Attentat au Burkina : Aqmi publie la photo des assaillants supposés
Deux jours après l’attaque menée par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a fait 29 morts dans le centre-ville de la capitale burkinabè, le groupe terroriste a publié la photo de trois assaillants. À Ouagadougou, l’enquête se poursuit. Les enquêteur poursuivent leur travail de collecte d’informations sur le théâtre de l’attaque qui a visé, vendredi soir, l’hôtel Splendid et le café-restaurant Cappuccino, sur l’avenue Kwame N’Krumah, une des artères les plus fréquentées du centre-ville de Ougadougou. Pas moins de dix-huit enquêteurs français, dont des magistrats et des membres de la police scientifique, ont été envoyés sur place pour épauler les autorités burkinabè. Selon deux bilans divergents communiqués par les autorités du Burkina Faso, 14 ou 15 étrangers ont été tués dans l’attaque, dont un enfant de 9 ans, ainsi que 8 Burkinabè. Sept corps doivent encore être identifiés. Jeune Afrique

Après Bamako, Mokhtar Belmokhtar frappe Ouagadougou
Selon une revendication d’Aqmi, le groupe de Mokhtar Belmokhtar se trouve derrière les sanglantes attaques de Ouagadougou. Ce terroriste, cerveau présumé de l’attentat de Bamako en novembre, est l’un des hommes les plus recherchés du Sahel. Le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar revient une fois de plus sur le devant de la scène. Selon l’organisation américaine Site, qui surveille les sites Internet islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a posté un message attribuant les attaques de Ouagadougou, vendredi 15 janvier, au groupe Al-Mourabitoune, dirigé par ce terroriste redouté. Vingt-neuf personnes ont été tuées dans l’hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino, au cours de l’attentat jihadiste du 15 janvier contre la capitale burkinabè. Parmi elles, se trouvent notamment six Canadiens, cinq Burkinabè, deux Français, deux Suisses et un Américain. France 24

Le président du Bénin promet une réponse régionale après l’attentat au Burkina
Le président béninois Thomas Boni Yayi s’est rendu lundi à Ouagadougou pour témoigner de la solidarité des pays d’Afrique de l’Ouest après l’attaque meurtrière du weekend et a promis une riposte régionale aux violences des jihadistes. « C’est de la vraie barbarie. Qu’est-ce qui peut conduire à une telle haine, c’est inimaginable », a commenté M. Boni Yayi. Le président béninois et son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ont visité les lieux de l’attaque de vendredi soir contre deux hôtels et un restaurant de la capitale après un entretien au palais présidentiel de Ouagadougou. A son arrivée à l’aéroport, M. Boni Yayi avait souligné que « ce n’est pas le Burkina seul qui a été frappé. C’est toute une sous-région. Et nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous allons réagir et riposter »  TV5

Menaces dans le Sahel : ouvrons les yeux !
Le terrorisme a encore frappé et, cette fois-ci, c’est Ouagadougou qui a été visé. Le peuple burkinabé célébrait hier l’élection de son nouveau président, aujourd’hui il pleure ses morts. Malheureusement, tout le monde s’attendait à ce que le Burkina Faso soit frappé, car plus aucun pays sahélien n’est ou ne sera épargné. La question n’était plus de savoir si cela allait arriver, mais quand. Dans la lutte contre ce type de menaces, le renseignement est crucial, déterminant. Pourtant, les Etats d’Afrique de l’Ouest sont défaillants en la matière. Ils ne sont pas défaillants par manque de moyens. Ils sont défaillants par construction politique. Un service de renseignement met en œuvre des orientations définies par l’échelon politique. Il revient au président de décider des principales menaces sur lesquelles les services de renseignement doivent travailler. Le Monde

L’Europe doit assurer une partie des dépenses de sécurité au Sahel
L’effondrement du Mali, en janvier 2013, a mis en évidence l’extrême fragilité des pays situés sur la frange sud du Sahara. Ceux-ci sont confrontés à la montée de menaces extérieures. La plus grave provient de l’effondrement de la Libye, où se sont repliés les djihadistes repoussés par l’intervention française au Mali. Les islamistes reprennent leurs incursions à travers le Nord nigérien, malien et mauritanien. Ils établissent des liens avec la franchise libyenne de l’Etat islamique (EI ou Daesh). La stratégie de cette dernière est claire : déstabiliser le Tchad, le Niger et le Mali, tant pour embarrasser l’ancien colonisateur qui apporte à ces pays une caution sécuritaire, que pour étendre les frontières d’un nouveau califat. Le Monde

Massacre de Miriki: la Monusco et l’armée congolaise n’ont rien fait
Dix jours après le massacre de Miriki au Nord-Kivu, la société civile locale ne décolère pas. Dix-sept personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi la semaine dernière dans ce petit village du territoire de Lubero et qui visait notamment le chef coutumier, deux de ses femmes et quatre de ses enfants ont été tués. Attaque attribuée aux FDLR, ce que les rebelles hutus rwandais démentent. Pour la société civile de Miriki, le plus grave dans le massacre qui a eu lieu voici 10 jours, c’est l’attitude des forces présentes sur place. Les unités de l’armée congolaise, de la police et le détachement sud-africain de la brigade d’intervention de la Monusco, censé être une unité d’élite, ne sont pas intervenus. Ils ont tous pourtant une base à moins d’un kilomètre du lieu du massacre. RFI

Maroc: arrestation d’un Belge lié aux attentats de Paris
Un Belge d’origine marocaine « lié directement » aux auteurs des attentats de Paris, a été arrêté la semaine dernière au Maroc, a annoncé ce lundi le ministère de l’Intérieur à Rabat. Le suspect aurait rencontré en Syrie Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques terroristes dans la capitale française. Identifié dans un premier temps par ses seules initiales, « G.A », l’homme a été arrêté vendredi dans la ville d’al-Mohammadiya, près de Casablanca, a précisé le ministère dans un communiqué. Il est « lié directement à certains auteurs des attentats de Paris » qui ont fait le 13 novembre 130 morts et ont été revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).  RFI

L’UA envoie Edem Kodjo à Kinshasa
Annoncé depuis plusieurs mois, ce dialogue politique se retrouve dans l’impasse, car rejeté par une grande partie de l’opposition. D’un côté des partis comme l’Union pour la Nation Congolaise de Vital Kamerhe ou le Mouvement de Libération du Congo de Jean-Pierre Bemba, ont rejeté le dialogue. Ils soupçonnent le président Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir après l’expiration de son second mandat fin 2016. Dans un communiqué publié ce weekend, l’Union africaine demande à Edem Kodjo de se rendre au plus vite à Kinshasa avec pour objectif de relancer le dialogue entre le pouvoir et l’opposition. De l’autre, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, dit être prête à dialoguer, mais à condition que soit nommé un médiateur international. BBC

Vexé par les propos de Valls, le Gabon rappelle son ambassadeur en France
Le Premier ministre a déclaré que le président Ali Bongo n’a pas été « élu comme on l’entend, lors de l’émission On n’est pas couché samedi soir. La déclaration n’a pas plu aux autorités gabonaises. Manuel Valls était attendu au tournant, avant son passage dans l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché samedi dernier. Il ne se doutait probablement pas que ses propos seraient à l’origine d’un incident diplomatique avec le Gabon. Ses déclarations sur l’élection du président Ali Bongo ont provoqué la colère de Libreville, qui a rappelé dimanche son ambassadeur, Germain Ngoyo Moussavou. L’ExpresS

Corruption au Nigeria: 6,7 milliards de dollars de fonds publics détournés
Selon Lai Mohammed, le ministre de l’information, quelque 1.340 milliards de nairas (6,72 milliards de dollars, 6,15 milliards d’euros) ont été volés par 55 personnes entre 2006 et 2013. La période concernée correspond à la fin du second mandat (2003-2007) d’Olusegun Obasanjo, premier président élu démocratiquement après plusieurs années de dictature militaire au Nigeria. Umaru Musa Yar’Adua lui a succédé en 2007 avant d’être remplacé par le président Goodluck Jonathan en 2010 après sa brusque mort de maladie. L’actuel président Muhammadu Buhari, candidat de l’opposition élu l’an dernier, a fait de la lutte contre la corruption, endémique dans la première puissance économique d’Afrique, une des grandes priorités de son mandat. M. Buhari a accusé M. Jonathan et son administration d’avoir « entièrement vidé » les caisses de l’Etat et il a promis de retrouver les sommes « ahurissantes » qui ont été pillées. VOA

Les agriculteurs et éleveurs camerounais à la merci de Boko Haram
Moussa Ibrahima est un éleveur de bovins. Il s’est établi avec sa famille et 45 vaches sur la rive de la rivière Vina à Ngaoundéré, dans la région de l’Adamawa. Il dit avoir quitté sa ville natale, située à 650 km, à cause des attaques de Boko Haram. Et il s’est juré de ne pas retourner à Fotokol, parce que les combattants de Boko Haram attaquent et tuent les éleveurs. Beaucoup d’entre eux, dit-il, ont été forcés de traverser la frontière nigériane avec leur bétail pour ne plus revenir au Cameroun. Kalbassou Daniel, un député du Nord, dit que souvent les assaillants se déguisent en éleveurs transportant leurs vaches aux marchés du Nigéria. Les combattants de Boko Haram, poursuit-il, volent de plus en plus les vivres et le bétail des éleveurs et agriculteurs camerounais. Selon M. Kalbassou Daniel, les militants de Boko Haram ont tué, rien que la semaine dernière, 15 éleveurs et leur bétail s’est échappé et personne n’a osé aller récupérer les vaches sur les collines près du Nigeria, à cause de la peur. Beaucoup d’argent ainsi perdu, outre les centaines d’éleveurs tués… VOA

Niger: six soldats tués par une mine
Au moins six militaires nigériens ont été tués par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région de Diffa (sud-est), frontalière du Nigeria, où sévissent des militants islamistes du groupe nigérian Boko Haram, ont confirmé lundi soir les autorités. « La mort de six soldats » et « cinq blessés » dans « l’explosion d’une mine » au passage de leur véhicule « sur « une piste sablonneuse entre Kabaléwa et Bosso », deux localités nigériennes proches du Nigeria, a indiqué la télévision nationale Télé Sahel. Les victimes font partie d’un groupe de « onze soldats à bord d’une Toyoto 4X4 » et qui étaient « en mission dans le cadre de la lutte contre le terrorisme de Boko Haram », a précisé Télé Sahel citant les responsables militaires de la zone. Slate

Comment Aqmi est revenu sur le devant de la scène en sous-traitant ses attaques
Il y a encore quelques mois, al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) était annoncé sur le déclin, dépassé en Afrique par les actions spectaculaires de l’Etat islamique, notamment en Libye. Mais deux attaques sanglantes dans des capitales d’Afrique de l’Ouest, le 20 novembre 2015 au Radisson Blu hotel à Bamako (22 morts) puis dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016 en plein centre-ville de Ouagadougou au Burkina Faso, ont changé la donne. Aqmi est toujours en capacité de commettre le pire au nom de son djihad contre l’Occident. Mais pour exister face à l’Etat islamique et résister à la pression militaire de la coalition régionale et de la France au Sahel, Aqmi n’a pas eu d’autre choix de s’allier avec d’autres groupes djihadistes, dont certains étaient ses rivaux. C’est ainsi avec l’aide d’Al-Mourabitoune le groupe de Mokhtar Belmokhtar, grande figure du terrorisme au Sahel depuis des années, qu’Aqmi a mené ses attaques à Bamako et Ouagadougou. Slate

Une réconciliation est-elle possible au Congo ?
Il y a un an, l’armée congolaise et la MONUSCO, la force de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), prévoyaient de lancer des opérations conjointes pour affronter les rebelles hutus rwandais. Tout était planifié jusque dans le moindre détail, mais une divergence d’opinion majeure a entraîné un arrêt des efforts déployés dans ce sens. Le gouvernement congolais était déjà très irrité par les critiques que lui avait adressées la MONUSCO en ce qui concerne son bilan en matière de droits de l’homme et de démocratie lorsque le chef de la mission de l’époque, l’Allemand Martin Kobler, a demandé que deux généraux congolais, Bruno Mandevu et Fall Sikabwe, soient remplacés avant le début des opérations en raison de violations présumées des droits de l’homme. IRIN

Sénégal: vers la réduction du mandat du président Macky Sall?
Au Sénégal, le président Macky Sall avait abordé la question de la révision de la Constitution lors de ces vœux le 31 décembre, et notamment la réduction de son mandat en cours de sept à cinq ans. Le débat politique est permanent sur cette question et ce projet de révision a été diffusé ce dimanche soir. L’objectif affiché par le chef de l’Etat est de renforcer la démocratie sénégalaise. Au total, ce sont quinze mesures qui sont proposées. RFI

Projets à la frontière ivoiro-libérienne
Les présidents libérien et ivoirien, Ellen Johnson Sirleaf et Alassane Ouattara, se sont rendus lundi à Guiglo, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, pour parler de la collaboration entre leurs deux pays. Cette rencontre est la deuxièmedu genre en deux ans. A cette occasion, Alassane Ouattara et Ellen Johnson Sirleaf ont pu confirmer les décisions qui avaient été prises entre les présidents il y a deux ans à Zwedru, au Liberia. La collaboration sur le plan sécuritaire devrait être intensifiée entre les deux pays. Ces dernières années, des villages ivoiriens ont subi des attaques d’hommes armés non identifiés mais qui viendraient de l’autre côté de la frontière. Les chefs de l’état ont d’ailleurs plaidé pour la création d’activités génératrice de revenus pour les jeunes et une sensibilisation à la lutte contre la prolifération des armes. BBC