Revue de Presse du 18 janvier 2017

Nigeria: 52 morts dans des frappes aériennes de l’armée dans un camp de déplacés
Au moins 52 personnes ont été tuées, dont six humanitaires de la Croix-Rouge locale, et 120 autres blessées dans le bombardement accidentel d’un camp de déplacés par l’armée nigériane, à Rann, dans le nord-ouest du pays. Selon l’armée nigériane, des militaires au sol, appuyés par des forces aériennes étaient à la poursuite de présumés insurgés islamistes et un des avions a bombardé par erreur l’intérieur du camp de Rann, dans le nord de l’Etat de Borno, alors que les humanitaires distribuaient de la nourriture aux déplacés forcés de fuir les violences. Un camp où vivent plusieurs milliers de déplacés. RFI

Mali: un attentat-suicide fait au moins 47 morts dans un camp à Gao
Un kamikaze a tué au moins 47 ex-rebelles et membres de groupes armés pro-gouvernementaux à Gao en se faisant exploser ce mercredi 18 janvier dans leur site de regroupement dans cette ville du nord du Mali, selon une source militaire à l’ONU. L’explosion est survenue à 8h40 (TU) ce mercredi 18 janvier à Gao, la principale ville du nord du Mali. A moins de 500 mètres de l’aéroport, un kamikaze à bord d’un véhicule rentre dans le camp et se fait exploser. Les témoins font état d’un « grand bruit ». L’information a été confirmée par une source administrative de la ville malienne, sans plus de détails dans l’immédiat. RFI

La France envisage de sanctionner ceux qui entravent la paix au Mali
La France envisage de proposer au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution qui sanctionnerait ceux qui, au Mali, entravent la mise en oeuvre de l’accord de paix conclu dans ce pays il y a 19 mois, a rapporté mardi l’ambassadeur français. L’accord de paix conclu en juin 2015 entre le gouvernement malien et les rebelles a mis fin à des années de conflit dans le nord du pays mais sa mise en oeuvre reste succincte. Le Mali a repris le contrôle du nord après une intervention de la France en janvier 2013 qui a permis de chasser les djihadistes, mais ces derniers restent actifs dans beaucoup d’endroits de la région. VOA

Yahya Jammeh décrète l’état d’urgence
Il a justifié cette décision en invoquant « un niveau d’ingérence étrangère exceptionnel et sans précédent » dans le processus électoral et les affaires du pays, dans une déclaration télévisée. M. Jammeh a fait cette annonce à deux jours de l’investiture prévue de son successeur élu Adama Barrow, accueilli au Sénégal jusqu’à cette date et dont il conteste en justice la victoire à l’élection du 1er décembre. Il a également déploré « l’atmosphère hostile injustifiée qui menace la souveraineté, la paix et la stabilité du pays ». Selon la Constitution, l’état d’urgence dure sept jours lorsqu’il est proclamé par le chef de l’Etat, mais peut être porté à 90 jours avec l’approbation de l’Assemblée nationale. BBC

Gambie: l’état d’urgence accélère l’exode
Les Gambiens et étrangers résidents en Gambie continuaient mercredi de fuir ce pays sous état d’urgence sur décision du président sortant Yahya Jammeh qui conteste sa défaite face à son successeur élu, Adama Barrow, censé prêter serment jeudi. Banjul, la capitale, avait mercredi les allures d’une ville en sommeil : moins de véhicules circulaient, plusieurs boutiques étaient fermées et des denrées alimentaires commençaient à manquer dans plusieurs quartiers, selon des journalistes de l’AFP et des témoins. A Old Jeshwang, un quartier de la banlieue majoritairement peuplé de pêcheurs, les captures se sont faites rares en raison du départ en exil de nombre de ses habitants, selon des témoignages. Le poisson, le pain et les cartes de recharge de crédit téléphonique commencent à manquer, leurs vendeurs ayant fui la Gambie. TV5

Le Parlement prolonge le mandat de Jammeh
Le Parlement gambien a prolongé le mandat du président sortant Yahya Jammeh de 90 jours qui arrive à terme mercredi à minuit.  Son rival Adama Barrow, vainqueur de la présidentiel du 1er décembre, doit prêter serment jeudi. Il se trouve à Dakar depuis samedi dernier après l’échec de la médiation de la CEDEAO menée par Muhammadu Buhari et Ellen Johnson Sirleaf. Le parlement a aussi approuvé l’état d’urgence décrété par M. Jammeh. BBC

Jugé pour avoir prédit la mort de Mugabe
Patrick Mugadza a prédit cette semaine que le vieux président de 92 ans allait mourir le 17 octobre 2017. Son avocat, Gift Mtisi, a déclaré à la BBC qu’il a transmis un message provenant du seigneur. La police lui demande de prouver que Dieu ne lui a pas dit. M. Mtisi indique que son client a été accusé d’atteinte à l’autorité du président. BBC

Côte d’Ivoire: comment désamorcer la colère des soldats et gendarmes
Deux soldats mutins ont été tués mardi 17 janvier dans la capitale ivoirienne, Yamoussoukro, lors de nouvelles manifestations de colère de militaires qui ont tiré en l’air dans plusieurs villes du pays. En ce début d’année 2017, le président Ouattara, le vice-président Kablan Duncan et le Premier ministre Gon Coulibaly ne se doutaient pas que les premiers pas de la 3e République de Côte d’Ivoire seraient aussi chaotiques. A vrai dire, pas grand monde n’a vu venir ces mutineries successives. Elles traduisent un ras-le-bol de militaires ou de gendarmes excédés par des promesses non tenues de la part de leurs supérieurs. Ces derniers remettent toujours à demain, selon les soldats, le versement de primes, l’avancement des officiers ou bien la simple réparation d’un toit de caserne qui prend l’eau. RFI

Mutineries en Côte d’Ivoire : des tirs entendus dans le port d’Abidjan et à Bouaké
Les mutineries continuent en Côte d’Ivoire. Mercredi, c’est au tour des gendarmes de Port-Bouet, au sud d’Abidjan, de tirer pour se faire entendre. Du côté de Bouaké, des échanges de tirs entre garde pénitentiaire et militaire sont en cours. Des gendarmes en poste au port autonome d’Abidjan, situé dans la commune de Port-Bouet, au sud d’Abidjan, tirent depuis 10 heures (heure locale) dans toute la zone portuaire. Les activités du port suspendues. « Les travailleurs et les commerçants sont priés de quitter la zone par des gendarmes en armes », a-t-il été conseillé. VOA

Burkina: la «requalification des faits», nouvel enjeu du procès des militaires
Le procès des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle accusé d’avoir planifié une attaque contre la prison militaire afin de libérer les généraux Djbril Bassolé et Gilbert Diendéré se poursuit au Burkina. Après les réquisitions du commissaire du gouvernement, les avocats continuent leur plaidoirie. Tous les conseils des accusés rejettent la « requalification » des faits en « complot militaire ». Le président du tribunal leur avait demandé de répondre à cette question subsidiaire dans leur plaidoirie, « est-ce-que les faits pouvaient être requalifiées en complot militaire ? » RFI

Nigeria: plan d’urgence médicale après le bombardement des déplacés
Les opérations de secours se poursuivaient mercredi dans le nord-est du Nigeria où un camp de déplacés a été bombardé mardi par erreur par l’armée nigériane, faisant au moins 52 morts et plus de 120 blessés, selon MSF. Hôpitaux publics, médecins et ambulances de Maiduguri, la grande ville de la région et berceau des islamistes de Boko Haram, étaient en alerte dans le cadre d’un « plan d’urgence médical » déclenché par les autorités de l’Etat du Borno. Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a déployé un hélicoptère pour évacuer les victimes vers Maiduguri et Médecins Sans Frontières (MSF), qui opérait depuis peu dans le camp bombardé de Rann, a été chargé de coordonner la réponse médicale, a indiqué Isa Gusau, porte-parole du gouverneur de l’Etat. TV5

Au Cameroun, dans les régions anglophones, la crise se durcit
Lundi et mardi 17 janvier, les boutiques, restaurants, boulangeries, marchés et autres lieux de grand rassemblement du Nord-Ouest et Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, engagées dans un bras de fer avec le pouvoir central depuis plus d’un mois, sont restés fermés. Deux nouvelles journées de « ville morte » décrétées par le consortium constitué d’avocats, d’enseignants et de membres de la société civile anglophone (Cameroon Anglophone Civil Society Consortium, CACSC), ont donc été bien suivies par la population. Dans les rues de Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, quelques jeunes avaient même dressé des barricades et ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police. Le Monde

Obama et l’Afrique, un héritage surtout symbolique
En 2009, six mois après son investiture, Barack Obama lançait à Accra, que « le sang de l’Afrique » coulait dans ses veines, son père étant kényan, et invitait les Africains à prendre en main leur destin. « Le futur de l’Afrique incombe aux Africains », déclarait-il de la capitale ghanéenne. Mais, après huit années au pouvoir, son héritage africain est avant tout symbolique. Plus que des déclarations, ce sont des actions concrètes qui étaient attendues sur le continent. Car s’il a engagé les soldats américains sur les terrains maliens, nigérians ou somaliens, son administration a été critiquée pour le soutien apporté à des pays aux bilans peu reluisants en matière de droits humains comme l’Ethiopie. Pour beaucoup, son héritage le plus durable est son exemple même. « Avoir un leader comme lui a un effet psychologique important sur les Africains », relativise Mzukisi Qobo, professeur agrégé de politique à l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud. « Malgré ses faiblesses et ses défauts, il y a un sentiment de fierté de voir quelqu’un comme Obama », avance-t-il. Une victoire historique qui, comme le disait Nelson Mandela, était la preuve que chacun devait « oser rêver ». Le Monde

Qui est Abdelfatah Louarak, nouvel Inspecteur général des FAR?
Du changement dans l’organigramme des Forces armées royales (FAR). Le roi Mohammed VI a nommé le 18 janvier, le général de division Abdelfatah Louarak au poste d’inspecteur général des FAR selon un communiqué du palais royal relayé par l’agence de presse MAP. Louarak remplace à ce poste le général de corps d’armée Bouchaib Arroub qui occupait cette fonction depuis juin 2014. En tant qu’inspecteur général, le général Louarak sera notamment chargé de la « coordination entre les différents corps d’armées à savoir les Marines, les FAR, les Forces royales Air, ainsi que la gendarmerie royale. L’Inspecteur général a également une fonction protocolaire, puisqu’il est chargé de la réception des différentes délégations internationales », nous explique un spécialiste des Forces armées royales. Telquel

Les Congolais se souviennent de Lumumba, 56 ans après
Cinquante-six ans après la disparition de Patrice Emery Lumumba, les congolais, et les kinois en particulier, ruminent encore les bons souvenirs de cet homme. En sa mémoire, une messe d’action de grâce a été organisée en la Cathédrale Notre Dame du Congo de Lingwala. allAfrica