Revue de Presse du 14 mars 2016

Grand-Bassam : 16 morts dénombrés

Quatorze civils et deux soldats ont été tués dans l’attaque armée perpétrée ce dimanche dans cette ville située à environ 40 km à l’est d’Abidjan, la capitale ivoirienne, selon le chef de l’Etat ivoirien. Les assaillants, au nombre de six, ont tous été tués, a indiqué M. Ouattara. Il s’exprimait depuis le lieu de l’attaque, une station balnéaire recevant de nombreux touristes. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps maculés de sang. Il pourrait s’agir des corps de victimes de l’attaque. Les assaillants ont visé trois hôtels de Grand-Bassam, une ville située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, a indiqué le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Il s’agit d’une « attaque terroriste », a-t-il déclaré. BBC

Des soldats patrouillent sur les plages désertes de Grand-Bassam

Des soldats ivoiriens ont été déployés lundi pour patrouiller le long des plages désertées par les touristes au lendemain d’un attentat au cours duquel des combattants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont tué 16 personnes. Cette attaque a visé Grand-Bassam, une cité balnéaire très fréquentée, tant par les Ivoiriens que par les expatriés, et située à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique, Abidjan. Selon le dernier bilan en date, quinze civils et trois membres des forces de sécurité ont perdu la vie. « Trois terroristes ont été tués », a ajouté le ministre lors d’une conférence de presse, alors que les précédents bilans officiels faisaient état de six terroristes abattus. Le Monde

Attentat en Côte d’Ivoire: derrière Grand-Bassam, les intérêts français visés

En s’attaquant à Grand-Bassam, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a revendiqué l’attaque, visait donc le tourisme et les intérêts français. Car comme l’explique à RFI, le spécialiste du djihad Lemine Ould Salem, cette ville ivoirienne est la vitrine de la France dans la région. « Cela faisait déjà un certain temps que les groupes djihadistes cherchaient à exporter leurs actions vers les grandes villes de la sous-région pour montrer qu’il n’ont pas été anéantis par les opérations françaises et qu’ils conservent une capacité d’action », analyse-t-il. « Que les choses soient bien claires, au Mali, au Burkina ou en Côte d’Ivoire, c’est la France qui est ciblée. Abidjan, ou une station balnéaire telle que celle de Grand-Bassam, toutes ces zones sont considérées comme le quartier général des Français », explique le spécialiste du terrorisme Mathieu Guidère à France TV Info. L’Express

Burundi : l’UE suspend son aide au gouvernement en raison des troubles

L’Union européenne a officiellement suspendu lundi son aide directe au régime du président Pierre Nkurunziza en réponse aux violences qui secouent le Burundi et pour pousser les autorités au dialogue avec l’opposition. L’UE a « suspendu les appuis financiers directs fournis à l’administration burundaise, y compris les appuis budgétaires, mais maintient intégralement son soutien financier à la population et son aide humanitaire », affirme un communiqué de l’UE. Avec une aide globale de quelque 430 millions d’euros pour la période 2015-2020, l’UE est le premier donateur du Burundi. La décision, attendue après l’échec en décembre de pourparlers inter-burundais réclamés par l’UE à la suite des violences qui secouent ce pays, a été prise par les 28 ministres des Affaires étrangères de l’UE lors de leur réunion mensuelle à Bruxelles. AFP

Le Rwanda dément tout lien avec un «espion» présumé arrêté au Burundi

L’armée rwandaise a démenti dimanche tout lien avec un homme arrêté au Burundi et présenté samedi par Bujumbura comme un espion rwandais. Samedi, la police burundaise a exhibé à la presse à Bujumbura un homme présenté comme un militaire de l’armée rwandaise, le « caporal Rucyahintare Cyprien, matricule 284049 ». Le porte-parole de la police burundaise a affirmé que l’homme, arrêté le 7 mars dans le nord-est du Burundi, était en « mission d’espionnage » dans le but de déstabiliser le pays. RFI

Gouvernement d’union nationale libyen : les Occidentaux attendent des résultats

Le Conseil présidentiel libyen, soutenu par l’ONU, a proclamé samedi l’entrée en fonction d’un gouvernement d’union. Plusieurs pays occidentaux lui ont apporté leur soutien et menacé de sanctions les opposants à la réconciliation nationale. Les États-Unis, la France, l’Italie, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont appelé dimanche le nouveau gouvernement libyen (encore basé à Tobrouk) à s’installer rapidement à Tripoli et a menacé les opposants à la réconciliation nationale de sanctions. Réunis à Bruxelles lundi 14 mars, les Européens doivent notamment les définir. Le conseil présidentiel, composé de membres de factions rivales libyennes, a proclamé samedi l’entrée dans ses fonctions du gouvernement d’union nationale qu’appelle de ses vœux l’ONU, bien qu’un vote de confiance requis du Parlement n’ait pas eu lieu. France24

Soudan du Sud: des milliers de morts et une situation « parmi les plus horribles »

L’organisation de défense des Droits de l’Homme des Nations Unies a publié ce vendredi un rapport sur le Soudan du Sud. Une situation « parmi les plus horribles » dans le monde pour les droits de l’homme, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le rapport décrit avec des détails précis une série de violations horribles des Droits de l’Homme, y compris le « ciblage délibéré de civils pour les tuer, les violer ou les piller ». La situation au Soudan du Sud est préoccupante. De nombreuses atrocités y sont commises quotidiennement. Le viol est utilisé massivement comme instrument de terreur et comme arme de guerre. Dans son rapport, l’ONU assure que « selon des sources crédibles, des groupes alliés au gouvernement sont autorisés à violer les femmes en guise de salaire », au nom du principe « Faites ce que vous pouvez et prenez ce que vous voulez ». Les forces gouvernementales et les milices qui y sont affiliées n’en sont pas à leur premier acte de barbarie. En 2015, des soldats gouvernementaux ont décidé de tuer plus de 60 personnes en les laissant suffoquer dans un conteneur de marchandise placé en plein soleil. Au Soudan du Sud, les températures dépassent fréquemment les 40°C en journée. Pour Amnesty International, ces actes s’apparentent à un crime de guerre. RTBF

« Il faut diriger le Tchad autrement… »

Au Tchad, les personnes interpellées à N’Djamena lors de l’opération « Sifflet citoyen » ont été libérées. L’opération a été lancée jeudi par la société civile pour réclamer une alternance démocratique. Ce mouvement qui fait suite à bien d’autres est organisé alors que la date de la présidentielle prévue le 10 avril prochain se rapproche. Elle mettra aux prises 14 candidats dont l’actuel chef de l’Etat Idriss Deby Itno – au pouvoir depuis 26 ans, et le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzaboh. La candidature du député Ngarlejy Yorongar quand à elle a été invalidée par le Conseil constitutionnel dont le Président a fait un point de presse vendredi pour donner les raisons du rejet de certaines candidatures à la présidentielle. La Céni, la commission électorale nationale indépendante a procédé au tirage au sort de l’ordre des candidats sur la liste électorale. Par ailleurs six étudiants de l’université de Moundou, deuxième ville du Tchad, qui manifestaient ce vendredi pour réclamer leurs arriérés de paiement de bourse ont été arrêtés par la police. DW

Niger: la population perplexe vis-à-vis du second tour de la présidentielle

A une semaine du deuxième tour de la présidentielle au Niger, certains citoyens ne comprennent toujours pas cette situation politique complexe et inédite. Hama Amadou, le candidat de l’opposition, est arrivé en deuxième position. Il est toujours en détention, depuis novembre dernier, et son camp appelle au boycott actif. Cette situation est dans toutes les conversations des Nigériens Reportage à l’université de Niamey à l’heure du déjeuner. Sur le campus de l’université de Niamey, il est midi trente et devant le restaurant s’étend une longue file d’attente. En attendant d’être servis, les étudiants discutent de la complexité de la situation du deuxième tour des élections présidentielles au Niger. Pour Souleymane Abdou, la situation n’est pas du tout reluisante : « En tout cas, je crois que la situation de notre pays est vraiment très confuse. Et depuis que cette campagne a été lancée, le climat politique est très morose, même si par ailleurs de l’un ou de l’autre côté, il y a une tension qui est là. En tout cas, cela n’est pas vraiment reluisant. » Mais très vite, les débats se focalisent sur le challenger du candidat sortant. Issa Aboudlaye est inquiet. « Nous avons voulu que le deuxième candidat soit un peu libéré. Vraiment ça, ce n’est pas bon pour la démocratie ». Zachary, qui est aux aguets, réplique : « Voilà un candidat qui est élu dans son camp. Ses amis ou bien son groupe l’empêchent de participer au vote ». Ils sont nombreux, les Nigériens qui se demandent si les hommes politiques ne font pas de la surenchère médiatique au détriment des vraies valeurs démocratiques. RFI

Niger : la décision sur la demande de liberté provisoire d’Hama Amadou mise en délibéré au 28 mars

Lundi, la Cour d’appel de Niamey a mis en délibéré au 28 mars la nouvelle demande de mise en liberté provisoire d’Hama Amadou. Après les plaidoiries des avocats, le délibéré pour cette nouvelle demande de liberté provisoire a été renvoyé au 28 mars prochain. Le candidat de l’opposition va donc continuer à observer la campagne électorale depuis sa cellule. L’opposition, réunie au sein de la Copa en vue du second tour prévu le 20 mars, n’a eu de cesse de réclamer la libération de son candidat afin qu’il puisse battre campagne. Une précédente demande en ce sens avait été rejetée en janvier dernier. Jeune Afrique

Niger: Appel de l’opposition au boycott actif du second tour de la présidentielle – Où va le pays ?

A moins d’une semaine du second tour de la présidentielle au Niger, l’opposition regroupée autour du célèbre prisonnier de Filingué, Hama Amadou, appelle à un boycott actif du scrutin. Dans le même temps, elle n’exige pas un retrait de la candidature de son mentor. L’on peut faire le constat que la position de l’opposition a évolué, mais dans le sens de rendre plus explosive la situation politique sur les bords du fleuve Niger. En effet, de la simple suspension au processus électoral initialement préconisée, elle opte maintenant pour le boycott actif. Il se pose alors la question de savoir quel contenu sémantique l’opposition donne à ce mot d’ordre. S’il est compris au sens où elle peut battre campagne de manière à convaincre les électeurs à rester chez eux, le 20 mars prochain, au lieu d’aller aux urnes, l’on peut dire que ce choix n’est pas en porte-à-faux avec la République. Mais si le boycott actif est compris au sens où l’opposition va créer un environnement chaotique de sorte à empêcher par tous les moyens les Nigériens d’accomplir leur devoir de vote, il faut craindre un affrontement entre les forces de l’ordre et les tenants du boycott actif, qui pourrait dégénérer en une situation de chienlit dans laquelle l’urgence ne serait pas de tenir le scrutin, mais de rétablir d’abord l’ordre. Le Pays

Angola: Retraite politique annoncée du president angolais – Faut-il prendre Dos Santos au sérieux ?

Dans cette Afrique en proie aux tripatouillages constitutionnels, on ne peut s’empêcher de congratuler, à juste titre, le président angolais, José Eduardo dos Santos qui, à la surprise générale, a annoncé qu’il quitterait la scène politique en 2018 et ce, après 40 ans de règne sans partage. Le fait est assez rare sous nos tropiques pour être souligné. Car, combien de présidents en Afrique, malgré leur âge, ont préféré rester «collés» à leur fauteuil comme une huître à son rocher? Du Congo Brazzaville à la Guinée Equatoriale en passant par le Zimbabwe, ils sont nombreux, les vieux briscards qui n’entendent pas prendre leur retraite politique. José Eduardo dos Santos a donc été bien inspiré d’avoir pensé qu’il était temps d’abandonner le pouvoir. « Il n’est jamais trop tard pour bien faire », dit l’adage. Ainsi, Dos Santos indique non seulement la voie à suivre à bien de ses pairs du continent, mais aussi, il montre qu’il n’est pas resté insensible aux mutations sociopolitiques enclenchées sur le continent en général et dans son pays en particulier. De fait, depuis quelques années, la société angolaise est traversée par un courant de pensée pro- démocratie dont les adeptes n’hésitent pas à demander le départ de Dos Santos et à dénoncer les dérives de sa gouvernance. Le pouvoir angolais a beau embastiller ces militants assoiffés de démocratie et d’alternance, il lui est difficile de freiner ce vent de liberté. Le Pays

« On ne veut plus de Sassou N’guesso, on veut le changement »

Les 9 candidats au fauteuil présidentiel ne disposent plus que de quelques jours pour convaincre leurs potentiels électeurs. La tension est palpable : à chaque sortie de l’opposition, il y a de l’électricité dans l’air. Dernière ligne droite avant la présidentielle au Congo: à chaque meeting organisé par un candidat de l’opposition, les militants dénoncent quasiment les mêmes problèmes. Que ce soit à Pointe-Noire, avec le général Jean-Marie Michel Mokoko, ou à Brazzaville avec la candidate Claudine Munari, c’est le ras-le-bol et l’envie de changement qui s’expriment. De l’autre côté, le président Denis Sassou N’guesso appelle ses partisans à l’élire dès le premier tour. DW

Bénin : Lionel Zinsou et Patrice Talon au second tour selon la Cena

La Commission électorale nationale autonome du Bénin (Cena) vient a rendu public les résultats du premier tour de l’élection présidentielle au Bénin. D’après la Cena au petit matin de ce mardi 8 mars 2016, les deux candidats qui participeront au second tour de la présidentielle au Bénin sont le premier ministre sortant, Lionel Zinsou et l’homme d’affaire, Patrice Talon. Lionel Zinsou a obtenu 856.218 voix (28,44%) et Patrice Talon avec 746.798 voix, soit 24,80%. Sébastien Ajavon a quant à lui obtenu 693.492 voix (23,03%) et Abdoulaye Bio Tchané avec 8,79% des suffrages exprimés. Reste à dépouiller les votes des Béninois de l’étranger. Fasozine

Opposition Burkinabé : Le CDP étrenne ses nouveaux habits

Des responsables de partis politiques membres de l’opposition ont animé conjointement une conférence de presse hier jeudi 10 mars 2016 à Ouagadougou. C’est la première fois que l’opposition se réunit après les élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015. A cette activité faisant office de rentrée politique, la vingtaine de partis parlementaires et extra-parlementaires que compte actuellement l’opposition politique s’est prononcée sur sa mission sans occulter les questions d’actualité. L’Observateur

Gabon: le président Bongo investi candidat à la présidentielle par son parti

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été investi officiellement samedi candidat à la présidentielle prévue au second semestre 2016 lors du congrès annuel du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Le chef de l’Etat avait pris les devants en annonçant dès le 29 février sa candidature à un deuxième mandat, mais elle devait encore être entérinée par les instances dirigeantes du PDG. Elu en 2009 après le décès de son père Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 1967, le chef de l’Etat sortant s’est engagé « à toujours travailler pour l’ensemble de la population gabonaise qui nous fait confiance pour notre projet commun ». « Le changement, c’est mon cheval de bataille pour les sept prochaines années (…) si les Gabonais et les Gabonaises m’accordent leur confiance », a-t-il insisté devant plusieurs milliers de militants. RTBF

Le « soft power » chinois cajole l’Afrique

Il est des journalistes que le régime apprécie plus que d’autres. Ainsi les vingt-deux confrères africains venus suivre de l’intérieur l’APN, l’Assemblée populaire nationale, grand-messe du Parti communiste chinois organisée chaque année au Palais du peuple à Pékin. Sous les ors de la République populaire, ces journalistes débarqués de Guinée, du Nigeria ou encore d’Ouganda, ont suivi pendant dix jours les « leçons » très particulières d’une batterie d’experts sur les secrets de la réussite chinoise. Lin Song Tian, directeur du département Afrique du ministère des affaires étrangères, a ainsi expliqué en personne l’intérêt d’un tel programme : « La Chine a la volonté de partager son expérience avec l’Afrique, a lancé le diplomate. Le soutien de la Chine est fondé sur le respect mutuel et il n’y a pas d’intention cachée pour faire pression sur le continent comme c’est le cas avec les pays occidentaux. Nous cherchons à établir un partenariat et pas à coloniser le continent. Nous ne sommes pas en Afrique pour exploiter vos ressources, ni pour imposer nos idées. » Le Monde