Revue de Presse du 14 juillet 2016

Soudan du Sud : Barack Obama envoie des soldats pour protéger l’ambassade américaine
Mercredi 13 juillet, le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé l’envoi de 47 soldats au Soudan du Sud, théâtre d’affrontements meurtriers, pour protéger l’ambassade américaine et son personnel, à Juba, capitale du pays. Ces premiers soldats étaient en fait arrivés sur place dès la veille, et quelque 130 autres, actuellement à Djibouti, sont prêts à les rejoindre « si nécessaire », a précisé l’exécutif américain. « Bien qu’elles soient équipées pour le combat, ces troupes supplémentaires sont déployées avec comme mission de protéger les citoyens et les biens américains », précise M. Obama dans un courrier au Congrès rendu public par la Maison Blanche. Le Monde

Evacuation des étrangers du Sud-Soudan
Le rapatriement est effectué par des avions militaires ou spécialement affrêtés car tous les vols commerciaux sont suspendus. L’ambassade des Etats-Unis à Juba a décidé d’évacuer tous les personnels non indispensables ainsi que les citoyens américains qui souhaitent quitter le Soudan du Sud. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que des avions de l’armée évacuaient également d’autres ressortissants de l’Union européenne. Les autres pays qui procèdent à l’évacuation de leurs ressortissants sont le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, l’Inde et l’Ouganda. BBC

Soudan du Sud: trêve respectée à Juba, l’armée empêche les civils de fuir en Ouganda
La capitale sud-soudanaise a connu mercredi une deuxième journée sans combats, permettant les premières évacuations de ressortissants étrangers depuis l’aéroport de Juba, alors qu’environ 20.000 réfugiés ayant fui leurs foyers étaient bloqués par l’armée à la frontière avec l’Ouganda. Juba a été le théâtre, de vendredi à lundi, d’affrontements entre forces fidèles au président Salva Kiir et ex-rebelles aux ordres du vice-président Riek Machar, la présidente de la Commission de l’Union africaine incriminant les deux dirigeants pour cette violence meurtrière. Un cessez-le-feu décrété lundi soir par MM. Kiir et Machar a jusqu’à présent été respecté: aucun tir n’a été entendu mercredi, aucun hélicoptère de combat n’a été vu dans le ciel et les rues retrouvaient petit à petit une activité normale, a rapporté un correspondant de l’AFP. TV5

Zimbabwe : le pasteur libéré
La cour a rejeté l’inculpation pour tentative de renversement du gouvernement. Il est sorti arborant le drapeau du Zimbabwe, nouveau symbole de la contestation contre le président Mugabe. Il a été arrêté mardi après s’être présenté volontairement à la police. A l’origine, il était accusé d’incitation à la violence. Le parquet a ensuite tenté d’introduire de nouveaux chefs d’accusation contre lui, notamment de renversement du pouvoir. BBC

Succession de Dlamini-Zuma, CPI, terrorisme… Comprendre les enjeux du 27e sommet de l’Union africaine
C’est l’enjeu principal de ce sommet. Qui succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA) ? Officiellement, la liste a été arrêtée le 31 mars, et il y a trois candidats : l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe. Problème, nombre de chefs d’État ne cachent pas le peu d’enthousiasme que leur inspirent ces personnalités peu connues. Ils souhaiteraient que la liste des candidatures soient rouvertes pour permettre à des candidats d’envergures d’émerger, comme le Sénégalais Abdoulaye Bathily ou l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. L’élection pourrait dans ce cas être reportée à janvier 2017. Jeune Afrique

RCA: la levée de l’embargo sur les armes en discussion avec l’ONU
Le ministre de la Défense centrafricain Joseph Yakété a fait état d’un « dialogue » avec les Nations unies pour lever l’embargo sur les armes afin de reconstruire une armée régulière en Centrafrique, où la situation sécuritaire reste très fragile. Imposé en 2013, l’embargo sur les armes avait été prolongé d’un an par le Conseil de sécurité des Nations unies en janvier dernier. Pour le gouvernement, cette levée est nécessaire afin de « remettre en selle » les forces armées centrafricaines. RFI

La laborieuse mise en place du dialogue interburundais en Tanzanie
Mercredi 13 juillet, une nouvelle journée de consultations sur le Burundi, sous facilitation de l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, s’est tenue à Arusha en Tanzanie pour tenter de sortir le pays de la crise qui dure depuis plus d’un an. Cela avait plutôt mal commencé mardi 12 juillet avec l’annulation de la cérémonie d’ouverture. Des représentants du gouvernement n’ont pas apprécié la présence de membres du Cnared, la plateforme de l’opposition en exil. Le facilitateur a reçu mercredi les protagonistes à huis-clos. RFI

L’Allemagne veut s’excuser officiellement pour un « génocide » en Namibie
L’Allemagne prévoit de présenter des excuses officielles pour l’élimination systématique des indigènes en Namibie issus des peuples Héréro et Nama par les troupes impériales allemandes il y a un siècle, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères. « Nous avons pour objectif de parvenir à une déclaration gouvernementale commune (avec les autorités de Namibie, ndlr) qui contiendrait une formulation commune sur les événements qui se sont produits et une excuse allemande qui serait acceptée par la Namibie et qui pourrait former la base d’une résolution des parlements » des deux pays, a indiqué à la presse une porte-parole du ministère, Sawsan Chebli. « Les deux parties espèrent que ces discussions seront achevées cette année », a-t-elle ajouté, tout en soulignant que de telles excuses officielles n’impliquaient pas à ce stade d’indemnisation. VOA

Grève contre les salaires impayés à l’approche de l’investiture de Déby
La crispation sociale est montée d’un cran au Tchad avec une grève dans le secteur public, s’ajoutant à la tension politique maintenue depuis avril par l’opposition qui conteste la réélection du président Déby. L’Union des syndicats tchadiens (UST) a lancé « un arrêt de travail dès mardi dans tout le secteur public avec un service minimum dans les hôpitaux » pour cause de salaires de juin impayés, alors que l’Etat subit la chute des cours du pétrole. « Si rien n’est fait, l’UST tiendra pour responsable le gouvernement de tout ce qui adviendra », avertit le syndicat dans un communiqué, exigeant « le paiement immédiat et sans condition » des salaires. La grève est « illimitée », a indiqué à l’AFP un responsable de l’UST. VOA

La France craint l’infiltration de djihadistes nord-africains sur son sol
Huit mois après les attaques terroristes qui avaient touché Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015, un rapport parlementaire sur la lutte anti-terroriste a été rendu public par l’Assemblée nationale française le 5 juillet. La prise d’otages du Bataclan y est, par exemple, racontée avec minutie via de nombreux récits de membres des forces de sécurité qui sont intervenus sur place. Mais un autre détail intéresse le site d’information marocain Telquel. À lire aussi: Le cœur du terrorisme international bat au nord du Maroc Ce dernier rapporte que le directeur général de la sécurité intérieure français (DGSI), Patrick Calvar, considère comme probable des tentatives d’infiltrations de terroristes nord-africains sur le sol français. Slate

Sahara occidental : retour des experts
Un responsable de l’ONU a précisé ce mercredi que les deux parties s’étaient « accordées sur le retour de 25 des 84 fonctionnaires » de la MINURSO. L’accord entre Rabat et les Nations unies a été conclu « après la visite en juin d’une délégation onusienne au Maroc qui a rencontré notamment des conseillers du roi Mohammed VI afin de trouver une solution à la crise avec l’ONU », selon la même source. En avril, le Conseil de sécurité avait prolongé de 12 mois le mandat de la MINURSO et avait donné 90 jours à Rabat pour permettre le retour des dizaines d’experts civils de la mission. BBC

Mali. Gao dans le chaos
Le processus de désignation et d’installation des autorités intérimaires au Nord-Mali vient de prendre du plomb dans l’aile et les accords d’Alger sont de nouveau piétinés. En effet, à l’appel de plusieurs organisations de la société civile, des jeunes ont manifesté hier, 12 juillet 2016, à Gao dans le nord du Mali, contre l’installation, ce mois-ci, des autorités intérimaires issues des accords d’Alger. Ils réclament leur intégration dans l’armée et demandent leur insertion socioprofessionnelle. Toutes choses qui peuvent sembler légitimes. Mais comme il est de coutume sous nos tropiques, cette manifestation, qui était interdite par la mairie, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Le bilan fait état de trois morts et de plusieurs blessés. Courrier International

Mali : qui a peur du procès du général Sanogo ?
Le face-à-face aurait facilement pu trouver sa place dans les annales judiciaires du Mali : d’un côté du prétoire le général Amadou Haya Sanogo, ex-chef de la junte militaire de 2012, et de l’autre Daniel Tessougué, l’ancien emblématique procureur général de la cour d’appel de Bamako. Celui-là même qui, avec le juge d’instruction Yahaya Karembé, avait bravé les mises en garde et les consignes de prudence de sa hiérarchie pour obtenir l’arrestation le 27 novembre 2013 du puissant général Sanogo, tombeur en mars 2012 du président Amadou Toumani Touré (« ATT »). Le Monde

Tunisie : signature de « l’accord de Carthage » en vue d’un gouvernement d’union nationale
Un document censé ouvrir la voie à la formation d’un gouvernement d’union en Tunisie a été signé mercredi au palais présidentiel en l’absence du Premier ministre Habib Essid, en rupture avec le chef de l’État et dont le sort semble scellé. Intitulé « Accord de Carthage », ce document, signé par diverses formations politiques ainsi que le patronat Utica et le syndicat UGTT, brosse un sombre tableau du pays sur les fronts économiques, sociaux et sécuritaires. Il intervient après plus d’un mois de pourparlers sous l’égide du président Béji Caïd Essebsi, auteur d’un appel surprise le 2 juin en faveur d’un « gouvernement d’union nationale ». Les signataires doivent désormais s’entendre, dans un délai non précisé, sur la composition d’un tel cabinet et sur l’identité du Premier ministre, ce qui pourrait nécessiter encore plusieurs semaines. Jeune Afrique

Présidentielle au Gabon : qui sont les candidats face à Ali Bongo Ondimba ?
Sept ans après son accession au pouvoir en 2009, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, briguera fin août un deuxième mandat. La bataille électorale s’annonce rude : ABO sait qu’il aura face à lui des adversaires dispersés mais bien déterminés à lui barrer la route. Ses opposants n’ont d’ailleurs pas ménagé leurs efforts pour tenter d’invalider sa candidature, contestant devant la Cenap son acte de naissance. Des arguments balayés par les deux instances : sa candidature a bien été enregistrée samedi 9 juillet. « Voilà, je suis officiellement candidat », a d’ailleurs déclaré le chef de l’État depuis Libreville lors d’un rassemblement de ses partisans émaillé de heurts. Jeune Afrique

Ce vieux roi du Rwanda qui fait peur à Paul Kagamé
Fiston n’est pas peu fier. « Nyanza, c’est la ville des rois ! », crâne le jeune homme, qui déambule avec ses copains, un ballon de foot au bout du pied. Des bami (pluriel du mwami, le roi) qui ont veillé depuis leur capitale aux destinées de l’un des plus puissants royaumes du continent, le jeune homme peut en citer plusieurs. « On les apprend à l’école ! », sourit-il. Le Monde