Revue de Presse du 14 avril 2017

Maroc: violents affrontements entre policiers et étudiants
De violents affrontements ont éclaté jeudi à Fès, dans le centre du Maroc, entre forces de l’ordre et étudiants de la gauche radicale, faisant plusieurs blessés des deux côtés, a-t-on appris de source officielle. Ces affrontements ont eu lieu jeudi aux abords de la cité universitaire de Fès et devant le tribunal de la ville, après une intervention des forces de l’ordre pour disperser un sit-in « illégal » d’étudiants d’une fraction estudiantine de la gauche radicale, ont indiqué les autorités locales, citées par l’agence officielle MAP. Ces étudiants « basistes », terme qui désigne les militants de la gauche radicale, étaient venus soutenir deux étudiants gauchistes devant le tribunal où se tenait leur procès. Africatime

En Libye, les rivalités du Nord s’étendent au Sud
Carrefour de tous les trafics et longtemps marginalisé, le Sud libyen risque de se transformer en terrain de règlement de comptes entre rivaux politiques du Nord qui cherchent à étendre leur influence, estiment des experts. Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales. A Tripoli, le gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par la communauté internationale fait face à l’hostilité d’un cabinet parallèle installé dans l’est du pays.L’Est est en grande partie contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée du maréchal Khalifa Haftar. Depuis une semaine, des affrontements opposent des forces de l’ANL à des groupes alliés au GNA autour de la base aérienne de Tamenhant, près de la ville de Sebha, à plus de 600 km au sud de Tripoli. Africa1

Une épidémie de choléra sévit en Somalie
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme qu’une épidémie de choléra sévit en Somalie où 25 000 cas ont été rapportés cette année uniquement, et elle prévoit que ce nombre va doubler d’ici juin. Le porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, a déclaré jeudi que l’épidémie a tué 524 personnes cette année jusqu’à maintenant. Le choléra se répand rapidement alors que la sécheresse s’aggrave dans ce pays de la corne de l’Afrique. Au moins 25 424 cas ont été enregistrés et 50 000 autres sont anticipés d’ici l’été. La Presse

Somalie : les États-Unis envoient des troupes
Les États-Unis ont envoyé des troupes en Somalie pour aider à former les forces gouvernementales qui combattent les militants d’al-Shabaab. C’est le premier déploiement des forces régulières américaines dans ce pays depuis 1994, si bien qu’un petit contingent de conseillers antiterroristes était en mission sur place. Les États-Unis avaient perdu dix-huit hommes dans une bataille contre des miliciens somaliens à la suite de la chute d’un de leurs avions abattu en 1993. Selon un officiel américain, le nouveau déploiement avait été sollicité par le gouvernement somalien. BBC

RDC : Kasaï-Central: des corps et des restes humains découverts à Luiza
Le secrétaire général de l’Union des libéraux démocrates chrétiens et communicateur de la Majorité présidentielle, Me Guillaume Manjolo, affirme que des corps et des restes humains ont été découverts dans des localités du territoire de Luiza (Kasaï-Central) en l’espace de deux mois. Selon lui, des témoignages recueillis sur place indiquent que ces corps pourraient être ceux des victimes des exactions des miliciens Kamuina Nsapu. « Et on découvre malheureusement ce matin que des cochons sortent [de la brousse] avec des crânes et des morceaux d’os c’est-à-dire qu’il y a des gens qui ont déjà été enterrés dans les fosses communes par ces mêmes miliciens à l’extérieur même de l’espace où les gens vivent », explique Me Guillaume Manjolo. La même source fait savoir que l’on dénombre environ 200 morts. Radio Okapi

RD Congo: Kinshasa suspend sa coopération militaire avec la Belgique
La République Démocratique du Congo (RDC) a décidé de suspendre sa coopération militaire avec la Belgique, rapporte vendredi l’hebdomadaire Jeune Afrique sur son site web. Cette décision intervient dans un contexte de tension entre Bruxelles et Kinshasa. Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait notamment critiqué la semaine dernière la nomination au poste de Premier ministre de Bruno Tshibala, un transfuge de l’opposition. « Notre attaché de Défense à Kinshasa a reçu un courrier nous informant de la suspension de notre coopération militaire », a déclaré Laurence Mortier, porte-parole du ministère belge de la Défense, à l’hebdomadaire. Une information confirmée par une source militaire congolaise sous couvert d’anonymat. RTBF

RDC : ça brûle au sein du Rassemblement aile Félix Tshisekedi
Les divergences continuent au sein du Rassemblement, principale coalition de l’opposition alors que le nouveau Premier, Bruno Tshibala, consulte en vue de la formation du gouvernement. Partisans de Moïse Katumbi et ceux sont restés fidèles à Félix Tshisekedi n’émettent plus sur la même longueur d’ondes. Un communiqué signé Pierre Lumbi, président du comité des sages de l’aile dirigée par Félix Tshisekedi, est formel : le Rassemblement ne participera pas au gouvernement dirigé par Bruno Tshibala. M. Lumbi, issu du G7, plateforme qui soutient Moïse Katumbi, rejette les consultations que mène Bruno Tshibala. VOA

Chibok : « négociations » pour libérer les filles
Le gouvernement nigérian affirme qu’il négocie encore avec le groupe militant islamiste, Boko Haram, dans le but de garantir la libération des filles restantes qui ont été enlevées de Chibok il y a trois ans. Le président Muhammadu Buhari a déclaré dans un communiqué que le gouvernement fédéral est « déterminé à assurer la libération » de tous ceux qui ont été pris. « Nous avons touché leurs ravisseurs, par le biais d’intermédiaires locaux et internationaux, et nous sommes toujours prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la libération sécuritaire de toutes les filles « , a-t-il déclaré. BBC

Côte d’Ivoire/Disparus du Novotel: 18 ans de prison pour l’ex-chef de la Garde républicaine
Une cour d’assises d’Abidjan a condamné jeudi à des lourdes peines de 6 à 20 ans de prison les principaux accusés dans l’affaire des « Disparus du Novotel », dont le général Brunot Dogbo Blé, ancien chef de la Garde Républicaine ivoirienne. Le 4 avril 2011, au plus fort de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, un commando venu de la présidence, alors aux mains des partisans de Laurent Gbagbo, avait fait irruption à l’hôtel Novotel d’Abidjan, capitale économique en proie aux combats, s’emparant de quatre personnes, dont deux Français. VOA

Burundi: Nkruniziza refuse la grâce présidentielle à des ex-putschistes présumés
Le chef de l’ Etat Pierre Nkurunziza Search Pierre Nkurunziza a refusé d’accorder sa grâce aux personnes impliquées dans un coup d’ Etat manqué en 2015. Le facilitateur dans la crise burundaise avait suggéré par écrit à Pierre Nkurunziza Search Pierre Nkurunziza d’accorder une immunité à ceux qui sont accusés d’être impliqués dans le coup d’état manqué de mai 2015. Réagissant à cette lettre datée du 27 février dernier, le porte parole du président burundais a affirmé lundi que le chef de l’Etat, Nkurunziza n’avait pas les prérogatives de dessaisir la justice les personnes qui n’ont pas encore été condamnées. « Le Chef de l’Etat n’a pas les prérogatives de dessaisir de la justice les personnes qui sont poursuivies », a indiqué Jean Claude Karerwa Ndenzako. De ce fait, elles ne peuvent pas bénéficier de mesures de grâce présidentielle ou d’amnistie. Koaci

Burundi: le pouvoir tente de disqualifier l’opposition
Les pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est dont fait partie le Burundi et qui chapeaute le processus de négociation entre pouvoir et opposition, projettent un sommet des chefs d’Etat qui est annoncé comme décisif vers la fin avril. Des sources diplomatiques annoncent des décisions pour forcer la main au pouvoir et à l’opposition. Du coup, Bujumbura – qui ne veut toujours pas entendre parler du dialogue – a lancé depuis le début de cette semaine des grandes manoeuvres pour tenter de retourner la situation en sa faveur. RFI

Gabon : après l’arrestation de l’aide de camp de Jean Ping, l’entourage de ce dernier dénonce une « manœuvre politique »

Alain Djally, aide de camp de Jean Ping, a passé la nuit en détention. Arrêté jeudi à son domicile, il est accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu. L’entourage de l’ancien président de la commission de l’Union africaine dénonce une « manœuvre politique ». Alain Djally, ancien officier de l’armée de l’air détaché auprès de Jean Ping, a été interpellé en compagnie de son épouse, jeudi 13 avril vers 9 heures du matin. Si Jeanne Djally a été libérée dans l’après-midi, son mari a quant à lui passé la nuit en détention. Accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu, Alain Djally a été présenté au juge pour être écroué à la prison centrale de Libreville. Jeune Afrique

Parler avec les jihadistes ? Le dilemme qui agite le Mali
L’idée d’une négociation avec les groupes islamistes maliens a été évoquée à l’issue de la Conférence d’entente nationale qui s’est tenue à Bamako. Les gouvernements français et malien s’y opposent. C’est un sujet embarrassant pour Bamako qui a resurgi ce mois-ci. Faut-il dialoguer avec les jihadistes maliens ? Cette suggestion, contenue dans une discrète ligne du rapport de la Conférence d’entente nationale qui s’est tenue du 27 mars au 2 avril, a fait couler beaucoup d’encre dans la foisonnante presse locale. Comment interpréter autrement cette recommandation, inscrite au chapitre 7.3, de «promouvoir une culture de paix et de dialogue avec tous les fils de la nation, y compris avec des islamistes maliens une fois que leurs préoccupations, comprises, n’entament pas l’unité nationale et les fondements de la République» ? La question est, en réalité, évoquée depuis longtemps par les responsables politiques et religieux à Bamako. Libération