Revue de Presse du 13 février 2017

Nigeria: 7 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram
Sept soldats ont été tués dix-neuf blessés jeudi dans une embuscade du groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a annoncé vendredi l’armée nigériane. Le lieutenant-colonel Kingsley Samuel, porte-parole de la 7e division à Maiduguri, a précisé dans un communiqué que l’embuscade avait tendue jeudi soir sur la route de Dikwa pendant des mouvements de troupes. « Nos vaillants soldats ont bien combattu, tuant beaucoup de terroristes. Malheureusement, sept soldats ont fait le sacrifice suprême (…) et 19 soldats ont subi des blessures » plus ou moins graves. Les blessés ont été hospitalisés. TV5

Soudan du Sud : Salva Kiir lâché par un général 
Un haut officier du Soudan du Sud a démissionné et a fortement critiqué le président Salva Kiir et ses alliés. Dans sa lettre de démission, le général Thomas Cirillo accuse M. Kiir d’asseoir la domination de son groupe ethnique Dinka. Le responsible militaire accuse également le gouvernement d’avoir orchestré les combats meurtriers enregistrés dans la capitale Juba en juillet de l’année dernière, mettant fin à l’accord de paix signé par les différentes parties impliquées dans la crise. Un ministre du gouvernement a minimisé l’impact de la démission, mais certaines personnalités politiques sud-soudanaises considèrent qu’il s’agit d’une évolution importante. BBC

Soudan du Sud : le Conseil de sécurité appelle les parties au conflit à mettre fin aux affrontements
Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné samedi la poursuite des combats au Soudan du Sud, en particulier les incidents dans les régions d’Equatoria et du Haut-Nil, et ont appelé toutes les parties à cesser immédiatement les hostilités. Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité ont également fermement condamné “toutes les attaques dirigées contre des civils et ont exprimé de sérieuses inquiétudes au sujet des meurtres de civils, de la violence sexuelle et sexiste, de la destruction de maisons, de la violence ethnique et du pillage de bétail et de biens”. Le Conseil a demandé au gouvernement national de transition de prendre des mesures pour s’assurer que les responsables de ces attaques rendent des comptes. Il s’est dit inquiet du fait que plus de 84.000 personnes ont fui le Soudan du Sud depuis le début janvier et que beaucoup continuent à être déplacés à l’intérieur du pays. UN

Soudan du Sud : de nouvelles milices ont vu le jour, déplore le médiateur
De nouvelles milices armées ont vu le jour dans les provinces méridionales d’Equatoria au Soudan du Sud, depuis la flambée de violences de juillet 2016 dans la capitale Juba, a déploré vendredi le médiateur régional Festus Mogae devant la presse à Nairobi. « De nouveaux groupes ont vu le jour qui n’existaient pas avant. De nouvelles milices. Ce sont de nouveaux développements depuis juillet, des développements indésirables », a déclaré l’ancien président du Botswana et président de la Commission de surveillance et d’évaluation de l’accord de paix (JMEC) d’août 2015. « Il y a des allégations selon lesquelles certains de ces groupes ciblent des Dinka », l’ethnie du président sud-soudanais Salva Kiir, dont les troupes ont été à leur tour accusées d’avoir perpétré des assassinats à caractère ethnique, notamment à Yei (Equatoria du centre). Le Monde

RCA: la Minusca intervient en force contre une colonne de l’ex-Seleka
En Centrafrique, une colonne de rebelle de l’ex-Seleka a été stoppée par les militaires de la Minusca qui ont fait usage de leurs armes. La force de l’ONU avait prévenu les groupes armés que les Nations unies répliqueraient si des mouvements de troupes se formaient pour attaquer la ville de Bambari. La Minusca avait prévenu : si la coalition MPC/FPRC, deux groupes armés issus de l’ex-Seleka, franchissait la ligne rouge qui mène à Bambari, elle répliquerait. C’est ce qui s’est passé, hier, samedi 11 février, alors qu’une colonne de 300 combattants se dirigeait vers la ville stratégique d’Ippy, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bambari. Un hélicoptère de la force de l’ONU a alors détruit plusieurs véhicules de ces rebelles, qui ont été stoppés net. Pour le moment, le bilan humain n’est pas connu. RFI

Angola : 17 personnes tuées dans un stade
Dix-sept personnes ont trouvé la mort dans une bousculade dans un stade au nord de l’Angola, à Uige, ce vendredi, lors d’un match de football de la 1ère journée de première division. Selon le porte-parole de la police, une bousculade à l’entrée du stade du 4-Janvier a provoqué la mort de 17 personnes dont plusieurs enfants et 56 personnes blessées. La police explique que des centaines de supporters ont tenté de pénétrer dans le stade déjà plein, et qui peut contenir 12.000 personnes. Les équipes de Santa Rita et de Recreativo do Libolo s’affrontaient, lorsque des supporters ont tenté d’entrer dans le stade pour voir le match. BBC

Tunisie : une cellule de djihadistes démantelée 
Les suspects, au nombre de six, résidaient dans une localité située dans l’Est de la Tunisie. Le plus âgé du groupe a 51 ans et le plus jeune 19 ans. L’opération qui a conduit au démantèlement du groupe a été menée par la Garde nationale. Les membres de la cellule ont reconnu être en contact avec le groupe Etat islamique en Libye. Ils ont affirmé qu’ils avaient eux-mêmes suivi des formations militaires en vue de rejoindre des organisations djihadistes à l’étranger. Selon les Nations Unies, la Tunisie compte plus de cinq mille ressortissants qui ont rejoint ces dernières années, les rangs des combattants islamistes. BBC

Côte d’Ivoire: les mutins s’excusent  
Le calme est revenu dans la ville d’Adiaké, située dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Ghana. Les commerces et les écoles ont rouvert après une mutinerie qui a secoué la localité en début de semaine. Les soldats mutins sont retournés dans leur caserne. Ils ont présentés leurs excuses aux autorités et à la population Toutefois, leurs revendications n’ont pas été satisfaites. Ils n’ont obtenu aucune concession de la part du gouvernement. BBC

Avec les soldats mauritaniens, dans le maquis sahélien
Lorsque le général Mohamed Ould Abdel Azi est devenu président de la Mauritanie en 2009, il réorganise l’armée, jusqu’alors délaissée et sous-équipée grâce, notamment, à la coopération française et américaine. L’objectif : lutter contre le terrorisme dans le maquis sahélien. Toujours en première ligne pour déloger AQMI, les soldats des groupes spéciaux d’intervention sont familiers des pistes, ils patrouillent à bord de véhicules tout terrain sur les interminables frontières avec le Mali et l’Algérie. Le Monde

Togo: deux médias audiovisuels interdits d’émettre
La Haute autorité de l’audiovisuel au Togo a retiré les fréquences de deux médias privés qui émettent depuis 10 ans, pour n’avoir pas rempli les « formalités préalables d’autorisation », a-t-on appris mardi auprès de l’institution. La télévision La Chaîne du Futur (Lcf) et la radio City FM, qui appartiennent au groupe Sud Média, « n’ont obtenu aucune autorisation préalable avant de commencer à émettre en 2007 », a déclaré à l’AFP Mathias Ayena, deuxième rapporteur de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). « Nous demandons simplement aux responsables de ces organes de faire une demande en bonne et due forme et nous allons analyser », a-t-il indiqué. Tôt mardi matin, les deux médias ont effectivement cessé d’émettre, a constaté l’AFP. TV5

Les déplacements forcés, à l’origine de nombreux conflits fonciers en Afrique
Près de deux tiers des conflits entre les communautés rurales et les entreprises qui s’implantent en Afrique sont dus essentiellement à des déplacements forcés. C’est ce qui ressort d’un rapport publié, jeudi 9 février, à Dakar par le cabinet de consultants TMP Systems ainsi que par l’ONG Rights and Ressources Initiative. L’étude a porté sur 400 cas dans huit pays. Ses auteurs ont aussi parlé de disparités à travers le continent. RFI

Libye: le gouvernement dénonce la formation d’une armée « parallèle »
Le gouvernement libyen d’union (GNA) a dénoncé dimanche dans un communiqué l’annonce cette semaine à Tripoli de la formation d’une coalition de groupes armés baptisée « Garde nationale », y voyant une tentative de créer « un organe de sécurité parallèle ». Jeudi, des groupes armés venus essentiellement de la ville de Misrata (ouest) ont annoncé la création d’une « Garde nationale libyenne » qui aurait pour mission selon eux, de combattre le groupe Etat islamique, de sécuriser les institutions de l’Etat, les missions diplomatiques, et les ressortissants étrangers. Ces groupes n’avaient pas précisé si cette « Garde nationale » appuyait ou pas le GNA, seul exécutif reconnu et soutenu par l’ONU et les pays occidentaux. Mais selon des sources locales, plusieurs des milices qui la composent seraient loyales à Khalifa Ghweil, un ancien dirigeant qui avait autoproclamé en 2014 à Tripoli un « gouvernement de salut national » et n’avait ensuite pas voulu reconnaître le GNA quand ce dernier s’était installé dans la capitale en 2016. Slate

Le conflit au Sahara occidental empoisonne la relation entre le Maroc et l’UE
« J’ai signé un contrat avec l’UE, je veux simplement savoir si cet accord est toujours d’actualité », a mis en garde, le 6 février, Aziz Akhannouch, ministre marocain de l’agriculture, en évoquant l’accord agricole entre le pays et l’Union européenne, aujourd’hui au centre d’une bataille juridique et politique avec le Front Polisario. Faute de garanties, Rabat pourrait chercher d’autres partenaires, que le ministre marocain nomme : « La Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe et nos voisins africains. » Le Maroc bénéficie depuis 2008 du « statut avancé » avec l’Union, mais les plus hautes autorités du royaume ne cachent plus leur agacement vis-à-vis de Bruxelles. Signe de cette exaspération, M. Akhannouch a plus ouvertement menacé l’UE « d’un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir ». Un argument explicité par le ministre dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE : « Comment voulez-vous que nous continuions à empêcher l’émigration africaine et même marocaine si l’Europe refuse de travailler avec nous ? Pourquoi continuer de servir de gendarmes ? » Le Monde

Enfants-soldats, la guerre de 6 à 18 ans
À l’occasion de la journée internationale des enfants-soldats, qui a lieu tous les 12 février, France 24 fait le point sur ce fléau. L’Unicef estime qu’en 2014, 250 000 mineurs étaient impliqués dans des conflits autour du monde. Avec la multiplication des conflits à travers le monde, le nombre d’enfants-soldats est un drame qui perdure. Les mineurs, garçons ou filles, membres d’une armée gouvernementale ou d’un groupe armé seraient aujourd’hui au nombre de 250 000, répartis dans une vingtaine de pays, d’après les derniers chiffres de l’Unicef. France 24