Revue de Presse du 12 septembre 2016

Crise post-électorale au Gabon: le cas du Haut-Ogooué, nœud de la discorde
Les résultats dans la province du Haut-Ogooué, où Ali Bongo a obtenu 95%, est au cœur de la discorde entre le pouvoir et l’opposition. Selon l’opposition, le pouvoir a triché et falsifié les procès-verbaux pour obtenir un score aussi élevé qui lui a permis de remporter la victoire sur Jean Ping. Le camp de l’opposant met en avant notamment un cas de corruption présumé au niveau de la centralisation des résultats dans la capitale provinciale Franceville. Trois représentants de l’opposition, deux commissaires et un vice-président, sont mis en cause. RFI

Gabon : comment truquer une élection présidentielle pour 75 000 euros ?
[…] Selon René Ndémézoo Obiang, directeur de campagne de Jean Ping, trois représentants de l’opposition au sein de la commission électorale provinciale du Haut-Ogooué auraient été « achetés » pour fermer les yeux sur le décalage existant entre les PV arrivant des départements et ceux finalement annoncés au niveau de la province. L’un d’eux, Fabrice Simba, commissaire provincial pour le compte de l’opposition à la Cénap du Haut-Ogooué, joint au téléphone, affirme avoir « reçu 50 millions de francs CFA [environ 75 000 euros] en échange de notre silence ». « Nous avons partagé cette somme à trois : Marius Mbourou [vice-président de la CEP désigné par l’opposition], Josaphat Azzibrouk et moi ». Le Monde

Gabon : marche de l’opposition
Une marche a réuni des centaines de partisans de l’opposant Jean Ping à Libreville, la capitale gabonaise. C’est en hommage aux victimes des violences que le pays a connues, après l’élection présidentielle du 27 août. Les manifestants étaient vêtus de blanc. Avant la marche, ils se sont rassemblés au quartier général de Jean Ping où un pasteur a prononcé un office religieux. Jean Ping a pris part à la manifestation. Il a allumé une bougie sur un petit autel, aménagé pour la circonstance. BBC

Kenya: trois femmes tuées après avoir attaqué un poste de police de Mombasa
Trois femmes ont été tuées dimanche après avoir attaqué à la bombe incendiaire et au couteau un poste de police de la ville côtière de Mombasa, dans le sud-est du Kenya, a annoncé la police kényane, qui a évoqué une « attaque terroriste présumée ». Les trois femmes, dont l’une portait une veste explosive, sont entrées dans le principal poste de police de la ville en milieu de matinée, en disant vouloir déposer plainte pour le vol d’un téléphone, a indiqué le chef de la police du comté de Mombasa, Peterson Maelo. « L’une d’entre elles a lancé une bombe incendiaire à l’accueil et les autres ont agressé deux policiers et les ont poignardés », a-t-il déclaré. TV5

Séisme meurtrier en Tanzanie
Au moins 16 personnes ont été tuées et 253 blessées, samedi 10 septembre, après un tremblement de terre de magnitude 5,7 dans la province de Kagera, dans le nord-ouest de la Tanzanie. Un groupe de 15 élèves, internes dans une école secondaire, figurerait parmi les morts et blessés. L’épicentre du séisme, qui s’est produit à 14 h 27 (heure de Paris), est situé à 23 km à l’est de la ville de Nsunga, dans l’extrême nord-ouest du pays, tout près du lac Victoria, selon les données de l’institut géologique américain (USGS). La secousse a également été ressentie au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et au Kenya. Le Monde

Législatives aux Seychelles : l’opposition gagne
Pour cette élection, le SNP s’est allié à quatre petits partis dont Lalyans Seselwa (« L’alliance seychelloise »), laquelle est composée d’anciens cadres du Lepep, pour former la coalition Linyon Demokratik Seselwa (LDS/ »L’Union démocratique seychelloise »). Quelque 70.000 électeurs de cet archipel éparpillé sur 115 îles dans l’océan Indien devaient renouveler l’Assemblée nationale, qui constitue le Parlement unicaméral. BBC

Mali : 3 militaires tués
Trois soldats maliens ont été tués vendredi dans une embuscade tendue par des djihadistes présumés entre Douentza et Bini, dans le centre du pays. Les victimes étaient des membres de la garde nationale. Ces trois militaires faisaient partie d’une unité d’escorte d’un convoi qui rentrait à Gao, la plus grande ville de la région Nord du Mali, selon une source militaire citée par l’AFP. Une autre source militaire à Douentza a confirmé l’information, faisant état de la présence d’une délégation de l’état-major des forces armées dans la région au moment des faits. BBC

Mali: le Mouvement pour le salut de l’Azawad, nouveau groupe politico-militaire
Un nouveau mouvement politico-militaire a été créé au début du mois au Mali. Il s’agit du MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad. Une scission du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), l’un des principaux groupes à l’origine de la rébellion indépendantiste de 2012 et depuis signataire de l’accord de paix conclu en juin 2014. Le MSA revendique au moins 3 000 hommes, un chiffre jugé « très démesuré » par nombre d’acteurs. Que signifie la création de ce nouveau mouvement ? Quel impact cela peut-il avoir sur la mise en œuvre d’un accord de paix déjà très à la peine ?  RFI

Guinée-Bissau: la médiation de la Cédéao propose un plan de sortie de crise
Les acteurs de la crise politique qui secoue la Guinée-Bissau depuis plus d’un an ont accepté une proposition de sortie de crise soumise par des dirigeants ouest-africains en visite de médiation à Bissau ce samedi 10 septembre. La délégation de la Cédéao s’est entretenue avec le président bissau-guinéen José Mario Vaz, des membres de son gouvernement, des membres de partis représentés à l’Assemblée nationale et divers acteurs. RFI

Mozambique: l’armée détruit une base des rebelles de la Renamo
L’armée mozambicaine a lancé une attaque et détruit une base utilisée par la branche armée de la Renamo, le principal parti d’opposition du pays, a affirmé la police dimanche, à la veille de la reprise prévue de pourparlers de paix entre le gouvernement et l’opposition. « L’armée et les forces de sécurité ont attaqué le quartier général de la Renamo » dans le district de Morrumbala « samedi matin et ont récupéré des marchandises qui avaient été volées dans la zone », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police Jacinto Felix. Selon le porte-parole, cette base était utilisée depuis septembre 2015 par ces rebelles pour mener des attaques dans cette zone du centre du pays et notamment des embuscades contre des camions transportant des marchandises, des bus de passagers et d’autres cibles. VOA

Libye : les rebelles du général Haftar s’emparent de terminaux pétroliers
Deux importants terminaux pétroliers de Libye tenus par les forces loyalistes sont passés aux mains des rebelles du général Haftar, dimanche. Cette attaque porte un coup à la tentative du gouvernement d’union de relancer l’exportation pétrolière. Les forces du général rebelle libyen Khalifa Haftar ont pris, dimanche 11 septembre, le contrôle d’au moins deux terminaux portuaires pétroliers jusqu’alors sous la direction des forces loyales au gouvernement reconnu par les Nations unies. France 24

3 400 migrants secourus en mer Méditerranée au large de la Libye
Environ 3 400 migrants ont été secourus samedi 10 et dimanche 11 septembre alors qu’ils faisaient route vers l’Italie, ont annoncé les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations dans cette partie de la Méditerranée. Samedi, 2 300 personnes, parties à bord de 18 embarcations de fortune, avaient été secourues par un bâtiment espagnol engagé dans l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia, un navire militaire irlandais et plusieurs bateaux humanitaires. Les migrants, parmi lesquels se trouvaient des femmes et de très jeunes enfants, étaient partis à bord de 17 canots pneumatiques et d’une barque de pêche. Dimanche, ce sont environ 1 100 personnes qui se trouvaient à bord de huit canots pneumatiques surchargés et deux barques de pêche. Le Monde

Mozambique : pourparlers de paix prévus
Le quartier général de la Renamo a été attaqué ce weekend par l’armée et les forces de sécurité. L’opération a été menée samedi matin dans le district de Morrumbala. D’après un porte-parole de la police, les soldats ont récupéré des marchandises qui avaient été volées dans la zone. La télévision indépendante STV affirme que huit personnes ont été tuées dans les affrontements. Mais ni la police, ni la Renamo n’ont confirmé ce bilan. Depuis un an, cette base était utilisée par les rebelles de l’opposition pour mener des attaques dans le centre du pays. Des embuscades ont été menées contre des camions transportant des marchandises, des passagers ou encore d’autres cibles. Les rebelles ont intensifiés leurs attaques ces dernières semaines. BBC

Madagascar : l’or engendre la polémique
L’exploitation de la mine d’or de Soamahamanina divise les habitants de ce village situé dans le centre de Madagascar. Nous sommes en juin 2016 lorsque la polémique a éclaté. A cette période, la société minière chinoise Jiuxing Mines, chargée de l’exploitation de la mine du village, ouvre un chantier d’exploitation d’or et d’autres métaux. Mais une partie des 14 000 habitants de Soamahamanina, une commune située à 70 kilomètres de la capitale, se mobilise contre le projet minier. L’exploitation de la mine est ensuite suspendue en raison de la contestation. Les contestataires exigent le départ de Jiuxing Mines. BBC