Revue de Presse du 12 juillet 2017

Au moins 11 morts dans une série d’explosions dans le nord-est du Nigeria
Au moins onze personnes ont été tuées dans une série d’explosions survenues mardi soir dans la ville de Maiduguri, située dans une région instable du nord-est du Nigeria, a confirmé mercredi une source officielle. Quatre attentats-suicide présumés se sont produits successivement dans les quartiers de Mulaikalmari et Sabon Gari, a indiqué la source. Huit personnes, dont deux kamikazes, ont trouvé la mort dans les deux premières explosions, trois autres personnes sont mortes au cours des attaques suivantes. Cinq personnes ont également été blessées dans les explosions, selon des témoins.  Xinhua

Libye: 4 morts dans des combats à Tripoli
Quatre personnes dont au moins deux civils étrangers ont été tuées lors de combats dimanche et lundi entre des groupes rivaux à l’est de Tripoli, selon le ministère libyen de la Santé. Un bilan publié par le ministère entre lundi et mardi a indiqué qu’il y avait 21 autres personnes blessées dans les affrontements à Garabulli, à 60 km de la capitale. Ces affrontements ont éclaté dimanche soir entre des forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) et des groupes rivaux liés à un ancien gouvernement. Des témoins ont signalé que les combats se sont poursuivis mardi à l’aube. RFI

Côte d’Ivoire: deux leaders des démobilisés arrêtés et incarcérés à Bouaké 
En Côte d’ivoire, deux représentants des démobilisés ont été arrêtés et emprisonnés. Après une manifestation dimanche 9 juillet, les leaders du groupe ont été transférés en début de semaine à la prison de Bouaké. En mai dernier, ces ex-combattants revenus à la vie civile avaient manifesté pendant les mutineries de soldats pour réclamer eux-aussi des primes. A ce jour, aucun accord n’a été signé avec le gouvernement. RFI

Washington veut sanctionner la RDC pour le retard des élections
« Les retards sur les élections ne peuvent pas continuer », a déclaré l’ambassadrice américaine adjointe Michele Sison lors d’une réunion du Conseil sur la crise en RDC. Les Etats-Unis ont menacé mardi la République démocratique du Congo (RDC) de sanctions si les élections ne se déroulaient pas comme prévu cette année et ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à punir les responsables des violences. Un accord conclu l’année dernière, soutenu par le Conseil de sécurité, autorise le président Joseph Kabila à rester au pouvoir au-delà de son mandat –achevé le 20 décembre 2016– jusqu’à la tenue d’élections d’ici fin 2017. Mais l’inquiétude grandit sur un possible effondrement de cet accord après les propos du chef de la commission électorale qui a déclaré la semaine dernière que le vote n’aurait probablement pas lieu cette année. VOA

Nord-Kivu: violents combats entre miliciens et militaires à Ishasha
De violents affrontements opposent depuis ce mardi 11 juillet tôt dans la matinée les Forces armées de la RDC (FARDC) aux miliciens Maï-Maï du groupe du chef milicien Charles Kakule à Ishasha, près de la frontière ougandaise. L’attaque contre la position de l’armée à Ishasha a été lancée vers 4 heures, rapportent des sources locales. Selon des sources sécuritaires, les militaires ont été surpris par l’attaque avant de faire «un repli stratégique» pour «revenir en force» plus tard. Ce sont les Maï-Maï de Charles Kakule qui ont attaqué l’armée, affirme le porte-parole des opérations Sokola 2, major Guillaume Njike Kaiko. Selon lui, cette attaque est destinée à détourner l’attention après les pertes subies récemment par les miliciens dans le parc des Virunga. Radio Okapi

Félix Tshisekedi propose une transition de six mois sans Kabila
Félix Tshisekedi suggère, au nom du Rassemblement, principale plateforme d’opposition qu’il préside, une transition de six mois sans le président Joseph Kabila, au cas où les élections ne sont pas tenues à la fin de 2017 comme le prévoit l’accord signé le 31 décembre 2016. « Lorsque nous constaterons au 31 décembre 2017, qu’il n’y a pas eu de présidentielle, nous organiserons une courte transition de six mois maximum sans Joseph Kabila », a déclaré Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, la coalition créée par son père, l’opposant historique défunt Étienne Tshisekedi, dans un meeting. « Nous désignerons par consensus une personnalité comme président de la transition (…) mais qui ne peut être candidat à la présidentielle pour conduire le pays aux élections crédibles », a ajouté M. Tshisekedi. VOA

«Biens mal acquis»: la belle-sœur et le neveu de Sassou-Nguesso mis en examen
On a appris mardi 11 juillet la mise en examen en France de la belle-sœur du président congolais Denis Sassou Nguesso ainsi que de son neveu, par ailleurs directeur du domaine présidentiel, pour «blanchiment de détournement de fonds publics» dans l’affaire des biens mal acquis. Cela porte à cinq le nombre de proches du président Congolais mis en examen dans cette affaire. Convoqués dans le bureau du juge d’instruction, Edgar Nguesso et Catherine Ignanga se sont vu notifier leur mise en examen mardi 11 juillet. Selon la presse, l’appartement de ce dernier aurait été saisi par la justice française, puis vendu en 2008. Il s’agissait d’un triplex à Neuilly-sur-Seine d’une valeur de 2 328 000 euros. RFI

Pour Macron, le développement de l’Afrique passe par la baisse de la fécondité
Interrogé sur le développement de l’Afrique au G20, le chef de l’État a ciblé les « 7 à 8 enfants » des femmes africaines comme un problème « civilisationnel ». Si ces propos choquent sur les réseaux sociaux, ils sont loin de heurter les spécialistes. « Le défi de l’Afrique, il est civilisationnel aujourd’hui », a déclaré Emmanuel Macron, samedi 8 juillet, en conférence de presse lors du G20 à Hambourg. « Quels sont les problèmes ? Les États faillis ou les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est l’un des défis essentiel de l’Afrique”, a-t-il énuméré avant d’ajouter : “Dans un pays qui compte encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien.” France 24

Le parlement zambien confirme l’état d’urgence pour trois mois
Le Parlement zambien a largement approuvé mardi soir la très controversée déclaration d’état d’urgence sollicitée la semaine dernière par le président Edgar Lungu à la suite d’une série d’incidents violents attribués à l’opposition. Devant un hémicycle vide de tout élu hostile au chef de l’Etat, les députés de la majorité ont voté l’instauration de cette mesure d’exception, qui renforce les pouvoirs de la police, pour une période de quatre-vingt-dix jours. Les députés du Parti uni pour le développement national (UPND, opposition) ont refusé d’assister au débat par solidarité avec leurs 48 collègues suspendus provisoirement pour avoir refusé d’assister à un discours du chef de l’Etat. VOA

Washington reporte une éventuelle levée des sanctions contre le Soudan 
Les Etats-Unis ont déclaré mardi avoir prolongé de trois mois la période probatoire concernant une éventuelle levée définitive des sanctions commerciales contre le Soudan. Reconnaissant les « progrès importants et substantiels » réalisés par le Soudan, le gouvernement américain a affirmé avoir besoin de « plus de temps » pour établir si le pays africain a pleinement répondu à ses préoccupations, a déclaré le département d’Etat américain dans un communiqué. Parmi les mesures attendues par Washington, on retrouve le règlement des conflits armés internes, l’amélioration de la situation humanitaire et le maintien de la coopération pour faire face aux conflits régionaux et à la menace terroriste. L’administration Trump avait jusqu’au 12 juillet pour décider si la levée des sanctions initiée par l’administration Obama il y a six mois deviendrait totale et définitive. Xinhua

Centrafrique: au moins 6 morts à Zémio et 20.000 déplacés
Les affrontement sporadiques depuis deux semaines entre groupes armés à Zémio, dans le sud-est de la Centrafrique, ont fait au moins 6 morts et des milliers de déplacés, selon le dernier bilan de l’ONU publié mardi qui fait état d’autres violences dans le pays. « Selon les premières estimations, près de 20.000 personnes sont déplacées sur au moins 5 sites à Zémio (…). L’un des partenaires humanitaires a enterré 6 corps dans une fosse commune », détaille le rapport du bureau des affaires humanitaires de l’ONU en Centrafrique (Ocha) publié mardi. Le 28 juin, des hommes armés non identifiés sont entrés dans la ville de Zémio, à 1.000 km de Bangui, sur la frontière avec la République démocratique du Congo, pillant et brûlant des boutiques et des maisons. TV5

En Tunisie, tempête politique autour de la lutte anticorruption
Officiellement, tout le monde est d’accord. Comment s’opposer à une campagne anticorruption ? « C’est soit la corruption, soit la Tunisie », avait lui-même résumé le premier ministre, Youssef Chahed, en donnant le coup d’envoi, fin mai, d’un vaste coup de filet contre des réseaux de ripoux. L’affaire est sans précédent depuis la révolution de 2011. Elle manifeste comme un sursaut du pouvoir exécutif face une sombre perspective, celle de « voir la Tunisie devenir un Etat mafieux », selon la mise en garde rituellement lancée par Chawki Tabib, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc). Depuis le 23 mai, les lignes ont bougé. Une quinzaine d’arrestations d’hommes d’affaires et de cadres de l’administration, la plupart liés à la contrebande, ont modifié le climat politique. « C’est très sérieux, cela augure d’un changement profond », commente Michaël Béchir Ayari, analyste pour la Tunisie de l’International Crisis Group (ICG). L’offensive a fait soudainement grimper la cote de popularité de M. Chahed, le plus jeune (41 ans) premier ministre de l’histoire tunisienne, technocrate jusqu’alors plutôt effacé. Le Monde

Au Cap, le mystérieux yacht de luxe des partenaires d’affaires du président Kabila
Depuis l’été 2016, une nouvelle attraction attend les promeneurs du Cap, en Afrique du Sud, sur les quais du port : le bien nommé Enigma XK. « Ce bateau est curieux, s’étonne un docker, à attendre depuis des mois alors que les frais de mouillage sont exorbitants. » De fait, rien n’indique dans les 72 mètres du yacht, ses salles de gym et son jacuzzi, ses finitions en bois précieux, son sauna ou son héliport, qu’il faut chercher ses propriétaires à Kinshasa, parmi les cercles de pouvoir et les proches du président Joseph Kabila. Pour 275 000 euros la semaine, les dix-neuf membres du personnel de bord prendront soin de douze passagers pour croiser dans les eaux chaudes de l’océan Indien, au large de Cannes – où le yacht a été aperçu en janvier 2016 – ou partir en exploration en Antarctique, destination préférée de son capitaine. Le Monde

Soros l’Africain : enquête sur les réseaux du milliardaire américain
Un opposant équato-guinéen, un homme d’affaires sulfureux d’origine libanaise, un avocat français réputé et un milliardaire américain, tous alliés dans le but de déstabiliser un régime africain : le scénario déroulé ce 27 juin par l’ancien mercenaire britannique Simon Mann devant les juges ébahis de la 32e chambre correctionnelle de Paris est digne des plus grandes intrigues hollywoodiennes. « En 2011, j’ai prévenu le président Obiang que Severo Moto, Ely Calil, William Bourdon et George Soros envisageaient de déstabiliser la Guinée équatoriale », lance ce personnage tout droit sorti d’un SAS de Gérard de Villiers. La « bombe » a eu l’effet escompté par la défense : les frasques du vice-­président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, jugé notamment pour blanchiment et recel de fonds publics dans le premier procès dit des biens mal acquis (BMA), ont cédé la place à la thèse d’un complot ourdi par des puissances étrangères – et dont, bien sûr, Teodorín serait une victime collatérale. Jeune Afrique