Revue de Presse du 10 août 2017

Quatre morts au Kenya, l’opposition crie à la fraude électorale
Quatre personnes ont été tuées mercredi au Kenya dans deux incidents séparés, après le rejet par l’opposant Raila Odinga des résultats provisoires de la présidentielle donnant le sortant Uhuru Kenyatta largement en tête. Au lendemain de l’élection, la police a tiré des grenades lacrymogènes contre des centaines de manifestants rassemblés dans des fiefs de l’opposition coutumiers de ce genre d’échauffourées en période électorale, notamment à Kisumu (ouest). Mais dans le bidonville de Mathare, à Nairobi, la police a aussi tiré à balle réelle, tuant au moins deux personnes. RTBF

Kenya: Odinga déplore « un piratage informatique »
Le chef de l’opposition kényane a affirmé mercredi que les résultats de l’élection présidentielle donnant une large avance au président sortant Uhuru Kenyatta avaient été truqués par des pirates informatiques. Selon lui, ces derniers ont réussi à prendre le contrôle du système électronique de collecte des résultats. M. Odinga a précisé que mardi, en début d’après-midi, des pirates avaient accédé au système électronique de la Commission électorale (IEBC), en utilisant les codes d’accès de Chris Msando, responsable informatique de la commission électorale (IEBC), retrouvé mort une semaine avant le scrutin. « Ils ont téléchargé un algorithme qui aurait permis d’accroître artificiellement le score de M. Kenyatta et de créer un écart automatique de 11 points avec le score de M. Odinga à chaque actualisation des résultats », a-t-il ajouté. BBC

La Commission électorale kényane dément le piratage de son système informatique
Des vagues de protestations ont éclaté après une déclaration de l’opposition donnant pour piraté le système informatique de la Commission électorale (IEBC). La Commission électorale kényane a démenti mercredi que son système de comptage de voix ait fait l’objet d’un piratage informatique comme l’a affirmé l’opposition, qui, sur cette base, a rejeté les résultats provisoires des élections générales de mardi. « Notre système de gestion des élections est sécurisé. Il n’y a eu aucune interférence interne ou externe à notre système, à quelque moment que ce soit, avant, pendant ou après le vote », a déclaré en conférence de presse Ezra Chiloba, le directeur exécutif de la commission. VOA

Les observateurs étrangers appellent à la patience au Kenya
« Il faut donner le temps à l’IEBC de poursuivre sa tâche, ils travaillent 24 heures sur 24 », a déclaré la députée européenne Marietje Schaake, qui dirige la mission d’observation de l’Union européenne (UE). « Nous continuons d’appeler tout le monde à rester calmes, résilients et pacifiques ». Les observateurs étrangers déployés au Kenya pour les élections générales ont appelé le pays à la patience alors que la commission électorale (IEBC) est en train de compiler les résultats définitifs sur fond d’accusations de fraude électorale formulées par l’opposition. VOA

Vingt-neuf migrants morts et 22 disparus au large du Yémen
Au moins 29 migrants sont morts et 22 autres portés disparus en mer d’Arabie après avoir été contraints par leur passeur de sauter à la mer au large du Yémen, a rapporté mercredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Tôt ce matin, un passeur, en charge de l’embarcation, a contraint plus de 120 migrants somaliens et éthiopiens à sauter dans une mer agitée alors qu’ils se rapprochaient de la côte de la province yéménite de Chabwa, en mer d’Arabie », a indiqué l’OIM dans un communiqué citant des survivants. RTBF

Centrafrique : plusieurs volontaires de la Croix-Rouge assassinés par des hommes armés
D’après un bilan encore non définitif, six volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine ont été tués la semaine dernière à Gambo, dans le sud-est du pays, par des hommes non identifiés. « L’attaque a eu lieu le 3 août à Gambo, dans la préfecture de Mbomou, précise à Jeune Afrique Gérald Bikomdi, responsable de la communication à la Croix-Rouge centrafricaine. Mais nous l’avons appris seulement hier, à cause de l’absence de couverture téléphonique dans cette zone. » « Nous ne connaissons pas exactement le nombre de victimes parmi les volontaires de la Croix-Rouge, mais il tourne autour de six personnes », a-t-il poursuivi. D’après un communiqué de l’organisation humanitaire, le président du comité local de Gambo et son trésorier général figurent parmi les victimes. Jeune Afrique

RDC: un camp de déplacés part en fumée dans le Tanganyika
Un violent incendie a ravagé ce mercredi 9 août un camp de personnes déplacées dans la province de Taganyika, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les trois-quarts du site ont été détruits. Les causes du sinistre sont encore inconnues. « On ne sait pas d’où est parti le feu, comment et pourquoi. Mais plus de 75% des maisons, des huttes qui étaient dans le site sont parties en fumée », rapporte Yvon Edoumou, responsable de l’information publique du bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), joint par RFI. Suite à cet incendire, ce sont quelque 25 000 personnes qui se retrouvent de fait sans abri, sur les 27 000 personnes déplacées que comptait le site de Kalemie avant l’incendie. RFI

Violences à Kinshasa : la police présente une trentaine de présumés bandits
Trente et une personnes, dont trois femmes, ont été présentées, mercredi 9 août, comme des présumés assaillants des violences survenues lundi dernier. Selon la Police nationale congolaise (PNC), ces personnes sont des adeptes de Bundu dia Mayala. Elles sont accusées d’avoir perpétré des violences lundi dernier, à Kinshasa et dans le Kongo central, faisant une dizaine de morts. Ces personnes ont été interpellées à Kinshasa, Matadi et Boma dans le la province de Kongo Central, précise la PNC. Selon la police, c’est sous le coup de 9 heures du lundi que de manière synchronisée, ces troupes de BDK ont attaqué les signes du pouvoir dans la capitale. Radio Okapi

Une « guerre des gangs » derrière la tuerie de l’église au Nigeria
Devant le visage du Christ crucifié, onze fidèles qui assistaient à une messe ont été abattus dimanche dans le sud-est du Nigeria : des victimes collatérales d’une querelle de territoires qui a lieu à plus de 5.000 km de là, selon les premiers éléments de l’enquête. Il n’a fallu que quelques heures à la police nigériane pour associer cette tuerie aux « gangs » qui organisent la petite communauté d’Ozubulu, dans l’Etat d’Anambra. « Nos informations indiquent que l’attaque n’est pas étrangère à une sorte de +guerre des gangs+ entre les fils d’un même village, qui se sont engagés dans une bataille hors du Nigeria, plus précisément en Afrique du Sud », révélait dimanche soir le commissaire Garba Umar, chef de la police de l’Etat d’Anambra. « Les attaquants se sont rendus dans l’église (St Philips), où leur cible était supposée se trouver, et ils ont commencé à tirer sur la foule », poursuit-il. Africa1

Sénégal : Wade dénonce une «mascarade électorale»
L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a dénoncé mercredi une «mascarade électorale» après les résultats des élections législatives du 30 juillet. Il a annoncé un boycott des scrutins à venir. La coalition du président Macky Sall a remporté 125 des 165 sièges que compte l’Assemblée nationale après avoir obtenu près de la moitié des voix aux législatives. La formation emmenée par Abdoulaye Wade n’a remporté que 19 sièges, tandis que le parti du maire de Dakar, Khalifa Sall, n’en a obtenu que sept. Abdoulaye Wade, battu par Macky Sall en 2012, a dit mercredi à la télévision que sa coalition Wattu Sénégal ne participerait plus à aucune élection organisée par le gouvernement de Macky Sall et qu’il ferait en sorte que le président ne puisse plus se livrer à une nouvelle «mascarade». Tribune de Genève

68 fonctionnaires licenciés pour avoir détourné 2 millions de dollars au Malawi
Soixante-huit fonctionnaires ont été licenciés après avoir détourné deux millions de dollars, a annoncé jeudi le gouvernement du Malawi, nouvelle affaire dans un pays qui peine à se relever du « Cashgate », un scandale de corruption qui avait entraîné le gel de l’aide internationale. Ces employés du ministère de l’Agriculture sont accusés d’avoir organisé un système d’emplois fictifs et de paiement de salaires exagérément élevés entre 2012 et 2014. « Les 68 fonctionnaires ont été licenciés et l’affaire a été transmise au bureau du procureur pour des poursuites », a déclaré Osborne Tsoka, porte-parole du ministère dans un communiqué. L’enquête a montré qu’une bonne partie d’argent a été détournée par les comptables du ministère. VOA

Jacob Zuma reste président : “une victoire à la Pyrrhus”
Les députés ont rejeté à une courte majorité, mardi 8 août, une motion de défiance visant le chef de l’État. Pour la première fois, le vote avait lieu à bulletin secret. Pour la presse sud-africaine, c’est une victoire en demi-teinte pour l’ANC, le parti au pouvoir. Mardi 8 août, 177 députés ont voté en faveur de la motion de destitution, 198 contre. Touché par plusieurs scandales, le président Jacob Zuma a réussi une fois de plus à sauver sa tête, mais le couperet n’est pas tombé loin. Plus que jamais, le chef de l’État est “l’archétype de celui qui s’en sort toujours en politique”, juge le Mail & Guardian. “Le président a réussi à surmonter cette huitième motion contre lui, malgré une accumulation de preuves faisant état de sa gestion corrompue”, s’étonne pour sa part l’universitaire Richard Calland dans les colonnes du même hebdomadaire. Mais il pourrait bien s’agir d’une “victoire à la Pyrrhus”, prévient-il. Courrier International